Conseil Supérieur de la Santé
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II RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS
Note préliminaire
Entre la réception de cette question le 29 janvier 2016 et la rédaction complète de sa réponse
(25 avril 2016), la situation épidémiologique de l’infection par le virus Zika et l’état des
connaissances a progressé très rapidement. Etant donné cette évolution constante, les
recommandations formulées dans ce document (et synthétisées dans le tableau ci-dessous)
sont le reflet de l’état de la question au moment précis de la publication de cet avis. Des
institutions à dimension ou à visée internationale telles que l’Institut de Médecine Tropicale
(IMT/ITG), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’European Center for Disease Control
(ECDC), le Centers for Disease Control (CDC), la Haute Autorité de Santé (HAS), etc.
actualisent régulièrement leurs documents disponibles en ligne, en particulier en ce qui
concerne l’évolution épidémiologique dans les pays affectés. Il convient donc de s’y référer
constamment pour un état des lieux reflétant fidèlement l’épidémie en cours.
Actualisation de septembre 2016 :
Vu la rapide évolution des informations épidémiologiques depuis la publication de
recommandations du CSS en mai 2016, le CSS ne peut que s’associer aux recommandations
de l’OMS émises début septembre 2016. Il convient donc de tenir compte de ces données
récentes en matière de risque de transmission sexuelle. De l’ARN du virus Zika a en effet été
mis en évidence dans le sperme jusque 6 mois après l’infection. Même si aucune transmission
sexuelle n’a été démontrée aussi tardivement à ce jour, et qu’on ne sait pas si le virus reste
infectieux, un doute est permis quant au risque de transmission sexuelle tardive.
Comme l’OMS, le CSS recommande donc également, par mesure de prudence, d’éviter tout
rapport sexuel non-protégé (tant chez l’homme que chez la femme) jusqu’à 6 mois après le
retour d’une des zones officiellement concernées ou jusqu’à l’avis d’un expert et les tests de
diagnostics adéquats.
Dans le cas particulier des personnes asymptomatiques revenant d’un des zones concernées
et ayant UN SOUHAIT DE PROCREATION NE POUVANT ATTENDRE UN TEL DÉLAI, il est
possible en effet d’effectuer un test sérologique environ 3 semaines après le retour qui, s’il est
négatif, permet d’écarter raisonnablement toute infection récente par le virus Zika.
Recommandations
1. Le CSS insiste d’abord sur le fait que la meilleure prévention de l’infection Zika réside soit
dans l’absence de voyage en zone endémique/épidémique (à considérer dans certains
cas), soit dans une protection anti-moustique rigoureuse en cas de séjour en régions
endémiques/ épidémiques (les mesures préventives anti-moustiques sont détaillées dans
la suite du document).
2. Sur la base des connaissances actuelles et des nouvelles informations disponibles
(septembre 2016), le CSS émet en outre les recommandations suivantes en fonction du
profil de voyageur, concernant les voyages et séjours en zones épidémiques (telles que
définies dans la suite du document) et la prise en charge au retour.