gouvernements des pays occidentaux, en cherchant à associer l’OMPI à des actions hautement préjudiciables à son image,
tout particulièrement en Iran, en Europe et aux États-Unis. Ceci ne signie pas que toutes ces assertions potentiellement
préjudiciables à l’OMPI soient fausses, mais vise seulement à signaler que le gouvernement iranien, à plusieurs reprises, a
dévoilé son jeu, livrant ces informations sans citer de sources aux média étrangers.
L’OMPI et ses sympathisants n’ont pas manqué de contester vigoureusement la réalité de la version émanant du régime de
Téhéran, faisant écho à des critiques similaires émanant de voix respectées dans les pays occidentaux. Les sympathisants
de l’OMPI ont publié des réfutations à n’en plus nir et des récits documentés minutieux dans un eort visant à persuader
l’opinion publique occidentale du fait que la vérité sur les croyances, la nature et les actions passées de l’OMPI est aux
antipodes des descriptions accablantes souvent acceptées et répétées comme des faits avérés.
L’un des objectifs de ce rapport est donc d’observer que certaines des idées reçues dénigrantes et préjudiciables qui remontent
systématiquement à la surface lors des discussions avec l’OMPI – par des experts dans le domaine des médias, des groupes
de réexions, des études universitaires et le gouvernement - correspondent à des thèmes ou à des interprétations identiés
comme ayant été activement diligentés par le ministère du Renseignement et de la Sécurité iranien (Vevak), comme
cela sera détaillé par la suite. Pour être clair, ce croisement de données ne prouve ni que les informations secrètement
divulguées par les hautes instances iraniennes soient fausses, ni que des organisations ou des individus occidentaux citant
des «faits» équivalents manquent de sources indépendantes et crédibles pour étayer leurs assertions. Mais la charge de la
preuve s’avère pour chaque bord beaucoup plus dicile sur une scène où s’arontent propagande et duperie, revendication
et rétorsion. Pour tous ceux qui prétendent dresser un historique « véritable » des activités de l’OMPI des années 60 jusqu’
à nos jours, la tâche est extrêmement compliquée.
Il y a, de plus, une tendance bien ancrée dans le temps, pour les gouvernements occidentaux soumis en coulisses à une forte
pression de Téhéran, à entraver et sanctionner l’OMPI en tant que groupe terroriste. Ceci relie la politique de contre-terrorisme
à des considérations de politique étrangère plus larges, rendant peu claire la raison pour laquelle certains gouvernements, y
compris celui des États-Unis, ont choisi de classer l’OMPI au rang d’organisation terroriste étrangère (FTO), uniquement sur
la base d’activités « terroristes » avérées, ou en raison d’intérêts partagés avec l’Iran. L’OMPI a objecté devant les tribunaux
et fait annuler des appellations et des accusations terroristes par, respectivement, l’Union Européenne, le Royaume Uni et
la France, attendu que la procédure judiciaire a révélé des failles et des faiblesses concernant les informations sur lesquelles
les entités gouvernementales s’appuyaient pour leurs classications. Les classications américaines existantes de l’OMPI et
du CNRI comme des organisations terroristes étrangères – qui peuvent aussi par la loi être annulées judiciairement – sont
contestées de la même façon, et les tribunaux ont obligé la secrétaire d’Etat à clarier les fondements de sa politique.
Étude de 10 points :
Avec de tels facteurs d’environnement en jeu, revisiter le fond des questions relatives à l’OMPI en ayant pour but la recherche
d’informations les plus ables possibles comme base d’études et de conclusions, est une réelle performance. Dans les pièces
jointes à ce mémorandum, 10 allégations sont examinées, précédées de mon introduction et suivies de mon commentaire
de conclusion (se référer aux sections correspondantes).
Introduction
Allégations (1 à 10) :
1. L’OMPI a tué des fonctionnaires, des entrepreneurs et un cadre américains en Iran durant les années 1970.
2. L’OMPI a pris part au siège de l’ambassade des États-Unis et a mené des attaques terroristes contre l’Iran pendant
près de 20 ans, à partir du début des années 1980.
3. L’OMPI s’est rangée derrière Saddam Hussein et a combattu l’Iran à partir de 1980, d’où la haine du peuple iranien à
son égard (et donc sans aucune chance d’accéder au pouvoir en cas de chute du régime des mollahs).
4. L’OMPI s’est opposée à l’armée américaine dans la guerre du Golfe de 1991 et à l’intervention de 2003, utilisant son
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