Sand!! ! !
Jocaste !Fabien / Bösch
Un dyptique produit par Sturmfrei
Au T/50 à Genève, du 2 novembre au 19 décembre 2004
(état du projet mars 2004)
!!!!!!!!!!!!!Sturmfrei
10 rue de Zurich
1201 Genève
Tél. / Fax : 022 731 59 91
Mobile": 078 858 59 33
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Attention(s)à deux suicidés de la société":
Pasolini et Jocaste
L’Association genevoise Sturmfrei, fondée par Maya Bösch, s’engage aujourd’hui dans un
projet en dyptique"sur deux figures damnées": Pasolini et Jocaste. Un homosexuel et une
femme. Un assassiné et une pendue. Soit deux personnages auxquels colle particulièrement
bien l’expression - à la fois terriblement vague et terriblement accusatrice - forgée pour
Artaud": des suicidés de la société. Mais alors quelle société et quelle mort consentie"?
Pour aller vite, on pourrait avancer que Jocaste est victime de la crédulité grecque envers
l’ire des dieux, et Pasolini de la crédulité bourgeoise envers les codes de bienséance
sociale. Des deux côtés, un système de préjugés impose un destin tragique à qui est soudain
perçu comme un monstre.
Est ainsi posée, au-delà des mille différences de posture et du mystère bien particulier de
chaque figure, une commune désignation monstrueuse. Parenté du regard social sur Jocaste et
sur Pasolini, à deux mille cinq cents ans de distance, et pour des raisons qui relèvent dans
les deux cas de la doxa sexuelle"du moment: on ne couche pas mère avec son garçon, on ne
couche pas garçon avec des garçons.
L’appariement de ces deux «"personnages"» est aussi favorisé par le rapprochement des deux
auteurs qui s’en sont emparés aujourd’hui": Michèle Fabien pour Jocaste, Mathieu Bertholet
pour Pasolini (signalons qu’à vingt ans de distance - Jocaste est écrit en 1980 et sAnD en
2003 - c’est le même Marc Liebens qui passe commande à chacun de ces deux auteurs sur ces
monstres-là). Or, ce sont deux écrivains qui en appellent clairement à l’influence de Heiner
Müller dans la réécriture des mythes, dans cette manière de retraverser les histoires
anciennes en se les appropriant très librement": de la distorsion entre mythe d’origine et
texte contemporain, entre passé et présent, surgissent alors des intuitions sur la situation
actuelle de l’humain et sur la situation actuelle de l’écriture.
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Pour ces différentes raisons, parenté monstrueuse des figures et cousinage cinétique des
écritures, Maya Bösch et Marc Liebens ont choisi de monter Jocaste et sAnD dans le même lieu
et dans la même période (l’un à la suite de l’autre). Le lieu sera le T/50 et la période fin
2004. Cela dans un espace commun conçu par le scénographe Thibault van Craenenbroeck.
Le metteur en scène belge Marc Liebens est ainsi invité par Sturmfrei pour monter le volet
sAnD de ce dyptique, alors que Maya Bösch mettra en scène le volet Jocaste.
Michèle Pralong
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Distribution
sAnD / Mathieu Bertholet
Mise en scène !! ! ! ! ! Marc Liebens
Jeu! ! ! ! ! ! ! ! Jean-Charles Fontana
! ! ! ! ! ! ! ! Jeanne De Mont
Fred Jacot-Guillarmod
Valérie Liengme
Jocaste / Michèle Fabien
Mise en scène! ! ! ! ! ! Maya Bösch
Jeu! ! ! ! ! ! ! ! Barbara Baker
Dyptique Sand / Jocaste
Scénographie! ! ! ! ! ! Thibault Vancraenenbroeck
Eclairage!! ! ! ! ! ! Colin Legras
Technique!! ! ! ! ! ! Gianni Kaeser
Administration / Promotion! ! ! Sturmfrei
Photographie! ! ! ! ! ! Hélène Göhring
Graphisme!! ! ! ! ! ! Aurélie Mertenat
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!!!!!!!!!!!
sAnD / Jocaste": deux mises en scènes
Ce sont deux pièces monologiques qui s’interrogent sur la question du Chœur. Elles sont,
tous les deux, adressées au public ce qui veut aussi dire, que les deux mises en espace
conçues par Thibault van Craenenbroeck intégreront différemment le spectateur dans les
pièces.
Les deux mises en scènes s’articulent donc autour de la question du Chœur et ouvrent une
relation organique avec le public. Le Chœur d’autrefois des Grecs, le Chœur idéologique et
politique du Xxème siècle, le Chœur au seuil du nouveau millénaire"? Qui est-ce"? A qui
parle-t-il"? Existe-t-il encore"? Comment et pour qui"? Sa Fonction"? Son Ethique"?
Intention / Stratégie pour sAnD et Jocaste":
-Nous allons travailler d’avantage sur la présence que sur la représentation.
-Nous cherchons à présenter l’acte (ou tous les actes) plutôt que la signification ,
c’est-à-dire": les impulsions énergetiques plutôt que l’information.
-Notre intérêt est le processus de travail avant le résultat. Le processus de travail
comme champ d’expérience, de transformation, de possibilités et de probabilités.
-Notre but est de créer une expérience partagée avec le spectateur plutôt que
l’expérience transmise (réception mentale et solitaire).
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