Ensemble pastoral Saint-Pierre Saint-Jacques
Saint-Jacques
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Dimanche 20 décembre et dimanche 27 décembre 2015
4ème Dimanche de l’Avent et Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph
Office Psautier semaine IV et Fête
La porte Sainte à Rome
Le 8 décembre, à la suite de notre évêque, avec les prêtres du diocèse, des diacres et de nombreux fidèles,
nous avons passé la porte Sainte de la cathédrale Ste Geneviève, dans une belle communion diocésaine et chanté
dans la joie la Vierge Marie. Le 8 décembre étant notre anniversaire de mariage, nous sommes partis quatre jours à
Rome, en route vers Noël. Jeune étudiant des Beaux-arts, j’avais dessiné pendant des années les monuments
anciens romains, les antiques grecs et romains, tous ces éléments qui donnent chair à Rome et ont imprégné ce que
je suis. Et nous sommes partis à la recherche de Noël avec un surprenant résultat ! Rome avec ses palais, ses
décors, son orgueil, n’est-ce pas aussi l’image de notre monde païen, orgueilleux, où il faut être attentif pour trouver
la beauté de l’amour humble et donné, l’humilité d’une crèche ?
A Rome, l’onde de choc du 13 novembre s’est amplifiée en passant par les Alpes. L’armée, les blindés, la
police sont omniprésents ; contrôles, palpations etc...
Passer la porte Sainte à Rome à Saint Pierre est un exploit. La porte s’ouvre pour les groupes de pèlerins
ayant retiré des réservations. Nous avons pu entrer dans la basilique après trois tentatives.
Et alors pas de célébrations ! Si, nous étions invités le 12 décembre au séminaire à nous joindre aux vêpres
chantées, avec nos séminaristes de Neuilly, le P. Hérouard recteur, dont les parents étaient de notre paroisse, le P.
Fabre notre accompagnateur de la marche de St Joseph. Quelle sobre classe ! Dimanche, nous avons participé à la
messe de St Louis des Français, avec la communauté de 200 paroissiens francophones et avec 20 prêtres
célébrants ! Quelle richesse ! Et un évêque, Mgr Brugés. Toujours pas de crèche, même place Navone.
Le terrorisme a supprimé le marché de Noël avec ses crèches et ses santons. Pourtant les anges sont
nombreux à Rome, ils accompagnent dans les décors, les saints, les saintes, de leurs ailes. Sont-ils dans le ciel doré
de Rome ? Car les couchers de soleil à Rome sont merveilleux, quelle belle ville ! On pense à Jésus contemplant
Jérusalem. Retrouvons quand même des anges qui ne s’oublient pas (même si nos saints anges de Saint Pierre ne
sont pas mal) : l’ange peint par Raphaël au Vatican (restauration éclatante) qui réveille St Pierre dans sa prison est
de feu, les anges musiciens joyeux colorés de la pinacothèque.
En entrant à la basilique St Pierre, immense, démesurée, Michel Ange nous présente le marbre merveilleux
de Marie jeune femme, tenant Jésus mort dans ses bras, elle avait l’âge de Marie à la crèche. N’est-ce pas ce que
nous sommes venus adorer : Jésus dans sa fragilité, dans son corps donné pour notre salut, Jésus montrant la
vulnérabilité de la vie. La mort de Jésus nous montre toute la valeur de la vie. Et si nous prenions soin de la vie,
même si le terrorisme, la crise du chômage, la crise de la famille sont là. Et puis laissons-nous toucher par les
nativités peintes de Raphaël qui, à la tête de toute une école de peintres, nous donnent des représentations douces,
humbles, où le cœur est présent, ce qui relativise des joies éphémères. « Que ta volonté soit faite » nous disent
Marie et Joseph, la volonté de Dieu c’est l’abandon devant une situation matérielle. Marie et Joseph s’ajustent à la
volonté de Dieu. Cela leur donne la joie, Marie et Joseph nous entraînent à nous oublier nous-mêmes, et le fruit de
leur service c’est la paix… Saint Joseph, roc de la famille, silencieux modèle de père et d’époux, présent derrière
Marie, responsable de sa famille, a du être stoïque, comme père, voyant les pires conditions d’hébergement qu’il
donnait à sa famille : une grotte abri d’animaux.
Nous revenons à Neuilly, avenue du Roule au milieu des chalets de Noël : une grille avec deux portes ouvre
l’enclos de l’église : 2 caliquots géants avec « crèche » et lorsque les portes sont fermées les deux grandes flèches
se touchent, sans espace ! Elle est donc en moi, la crèche cherchée à Rome, tout au fond de moi, de mes ténèbres,
mes lourdeurs, mes freins. Jésus petit bébé est là tout au fond de moi, n’est-ce pas la joie de Noël, Jésus enfant
m’attend au plus profond de moi-même ?
Luc Martel, diacre permanent
Saint-Pierre
90, av du Roule - Neuilly
Tél : 01 46 43 98 00
Fax 01 40 88 30 09
saintpierre.neuilly@wanadoo.fr
www.saintpierredeneuilly.com
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