ZNIEFF
DEUX
SEVRES
CHARENTE
MARITIME
VIENNE
CHARENTE
TYPE de zone : 1
N ZNIEFF : 00000702
COMMUNE
DESCRIPTION ET INTERET DU SITE
marnières
de la barrelière
Château-Garnier (86)
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et FloristiqueZones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-CharentesPoitou-Charentes
Poitou-Charentes
Direction régionale de l’environnemment
POITOU-CHARENTES
Poitou-Charentes
Znieff n° 00000702 - page 1/2
La zone concerne une ancienne carrière de
marnes située dans le sud du département
et dont les anciennes fosses d’exploitation
ont évolué pour partie en mares permanentes en raison
de l’imperméabilité du substrat. L’environnement des
mares est constitué de cultures intensives et de prairies
artificielles dont les carrières sont toutefois isolées par
des remblais issus de l’ancienne exploitation. Malgré
l’origine entièrement artificielle du milieu et le
caractère très anthropisé des alentours, la zone possède
un intérêt biologique remarquable dû à la présence de
plusieurs espèces animales rares dans le contexte
régional.
L’élément majeur du site est sans conteste
la présence d’une petite population de Triton alpestre qui possède ici sa 2ème station pour tout le
Poitou-Charentes (l’autre station étant située également dans la Vienne, non loin de Chauvigny, dans
une forêt objet elle-même d’une ZNIEFF). La présence ici de cet amphibien du nord et du centre de l’Europe et qui
ne franchit pas la vallée de la Loire vers le sud-ouest en France présente un intérêt biogéographique considérable.
Le Triton alpestre est avec le Triton marbré et le Triton crêté un des plus gros tritons de France (jusqu’à 12cm de
long chez la femelle) et le mâle est aisément reconnaissable à son ventre orange vif non taché. Cette espèce
fréquente toutes sortes d’eaux dormantes - mares, étangs, lacs, ornières forestières, fossés -, eutrophes ou
oligotrophes où son régime alimentaire, très éclectique, est capable de s’adapter aux proies disponibles : cladocères,
copépodes, ostracodes, amphipodes, isopodes, oligochètes, hydracariens, mollusques, larves d’insectes, hétéroptères
aquatiques, oeufs et têtards de grenouilles ainsi que des invertébrés terrestres. Chaque année, le Triton alpestre
quitte son gîte terrestre - dessous de pierres, tas de bois ou souches pourries - pour rejoindre le milieu aquatique
où il se reproduit : la femelle pond alors plusieurs centaines d’œufs dans la végétation aquatique d’où sortiront des
larves munies de branchies qui, 2 à 3 mois plus tard, quitteront le milieu aquatique pour mener une vie terrestre
pouvant durer plusieurs années. Dans certaines populations toutefois, les tritons restent à l’eau toute l’année et
n’ont donc pas à effectuer de migrations. Très isolée par rapport à la répartition actuelle de l’espèce, la station des
marnières de la Barrelière pourrait avoir un caractère relictuel comme celle découverte dans le département de
l’Indre récemment.
Les libellules constituent le 2ème groupe d’espèces animales ayant su tirer profit de cet habitat artificiel puisque
une dizaine d’espèces se reproduisent sur le site parmi lesquelles l’Orthétrum bleuissant, peu répandu dans le
département de la Vienne.
L’utilisation récente d’une partie des mares comme décharge d’ordures domestiques fait toutefois peser de lourdes
menaces sur ce patrimoine fragile dont la survie dépend, entre autres, d’une eau non polluée et de bonne qualité.