la couche passive est de plus en plus instable. De même que indépendamment de la
concentration du peroxyde d’hydrogène, pour des temps d’immersion inférieurs à 72h dans
le milieu physiologique, le potentiel de corrosion de l’acier 316L se déplace vers des
valeurs plus négatives proportionnellement à la durée d’immersion. Pour des
concentrations élevées de peroxyde d’hydrogène et des immersions supérieures à 72h, les
potentiels de rupture augmentent positivement (extension du domaine passif). L’élévation
de la température de 37°C à 42°C augmente la corrosion par piqure de l’acier 316L.
En milieu salin, le comportement du potentiel de corrosion de l’acier 304 est lui aussi
affecté par la présence de peroxyde d’hydrogène (anoblissement) mais pour les mêmes
concentrations utilisées pour l’acier 316L médical, il présente des paliers de passivité
atrophiés et une corrosion par piqures plus sévère.
Dans le but de compléter l’étude, en reconstituant le plus fidèlement les milieux où
les aciers 316L et 304 sont utilisés, des tests en milieux salins ont été effectués avec les
mêmes concentrations de peroxyde d’hydrogène en comparaison avec de l’acide sulfurique
aussi présent comme agent agressif.
Un acier 316L utilisé dans les circuits de refroidissement, de composition différente
de celui des implants médicaux, est utilisé pour les tests simulant les milieux externes en
présence de peroxyde d’hydrogène et d’acide sulfurique.
Les tests de potentiel libre et de polarisation ont montré un déplacement du potentiel
de corrosion vers des valeurs plus négatives et bien inférieures à celles du peroxyde
d’hydrogène pour des concentrations équivalentes.
Les courbes de polarisation, en présence d’acide sulfurique, présentent un
comportement agressif en présence de chlorure de Sodium et le résultat est la création
d’un film d’oxyde sur la surface qui isole le matériau du milieu. Adhérant à la surface, le
film ne se dissous pas dans la solution et constitue une barrière entre la surface et
l’électrolyte, après nettoyage de la surface apparaissent des piqures profondes sur l’étendue
de la surface exposée. Contrairement, en présence de peroxyde d’hydrogène, la surface
quoique recouverte de piqures elle reste visible ou est recouverte d’un film d’oxyde
facilement détachable. En absence de NaCl, un palier de passivation sans potentiel de
rupture apparait.
L’acier 316L (Wnr 1.4404) à usage externe, présente une surface moins détériorée
avec un nombre de piqures bien inférieur (une moyenne de cinq (05) par cm2) mais de
dimensions et de profondeurs importantes.