1870 - MUSÉE DE PLEIN CHAMP Histoire à suivre, mémoires à vivre
Inauguration!3
comme au camp de Lambinowice
qui "accueillit 4000 d'entre eux ". Le
conflit qui ne dura que cinq mois, fit
plus de 384000 prisonniers dont
11800 officiers. Nombre d'entre eux
ne reviendra pas.
Plateau de Ville-sur-Yron
La dernière grande charge de
cavalerie en Europe a lieu sur le
plateau de l’Yron le 16 août 1870
vers 17 heures. Elle met aux prises
de part et d’autre de la route qui
mène du village à la route de Jarny-
Mars-la-Tour, 8.000 cavaliers
français et allemands. Indécis, et
sans influence directe sur l’issue des
combats livrés entre Mars-la-Tour et
Rezonville ce jour-là, cet
engagement illustre la perte
d’influence des cavaliers sur les
champs de bataille moderne. Les
fusils et canons à tir rapide nés de la
Révolution Industrielle lui font perdre
son caractère décisif. En 1870, une
charge de cavalerie se traduit par le
massacre des escadrons lancés sur
les fantassins ou les artilleurs
équipés d’armes modernes.
Il faudra attendre l’invention du
moteur à explosion, puis la
généralisation de l’emploi des chars
d’assaut pour voir la cavalerie
retrouver pour un temps son rôle de
« fer de lance » sur les champs de
bataille.
Dans la guerre, les civils sont
encore relativement peu impliqués,
en dehors de ceux qui ont été pris
dans le feu de l'action. On songe
aussi aux Messins pris dans le
blocus. Mais après les combats, il
faut subir l'occupation et pour
certains le déracinement, passer
la frontière nouvelle qui partage
l'ancienne Moselle.
Certaines familles, Mosellans et
Alsaciens, les optants, ont choisi de
rester Français et vont
entamer un voyage qui les
conduit parfois bien loin
des territoires
annexés,
jusque
dans les
nouvelles
terres des
colonies,
comme
l’Algérie.
Schneider par exemple
La région doit faire face à la perte de
l'Alsace et de la Moselle et il faut
réorienter les infrastructures,
prospecter et équiper de nouvelles
aires. De rurale, la région devient
industrielle et à la veille de 1914, un
monde neuf va éclore. Un
bouillonnement
d'hommes venus d'Italie
et de toute la France
dynamise
l'arrondissement
demeuré français.
Industriels et
ouvriers, mineurs
et cheminots
donnent au
secteur un souffle
dont profiteront les
artisans et les
agriculteurs qui se
tournent vers
l'élevage pour la viande et le
lait. Les villes poussent à l'image de
Jarny avec la mine Senelle-
Maubeuge et celle de Droitaumont
où s'installe la maison Schneider du
Creusot. (564 signes)
Conséquences
Quelques années plus tard, la perte
des territoires miniers mosellans
poussera à la mise en valeur du
Bassin ferrifère de Briey et à des
flux de populations
inimaginables
jusqu'alors.
Le traité de
Francfort redéssine
la frontière franco-
allemande. La perte
de l'Alsace et de la
Moselle modifie les
circulations les plus
anciennes vers
Metz. Une nouvelle
voie
s'ouvre vers
la Belgique donnant à
Conflans son rôle de gare
carrefour en pleine zone
ferrifère et qui capte
désormais les circulations
du nord au nouveau chef
lieu Nancy.
1914-1918
Point de vue français et
point de vue allemand
Le 1er août la guerre éclate et rompt
un climat international de tensions
où chacun a cherché alliances et
bonnes raisons de précipiter à
nouveau des milliers d'hommes sur
les champs de bataille. La France
souhaite effacer les conséquences
de 1870, retrouver les provinces
perdues et affirmer à nouveau son
rang de grande puissance.
L'Allemagne de son côté a rallié
autour d'elle ceux qui souhaitent
redessiner les cartes entre vieilles
puissances et pays neufs. A
nouveau la Lorraine comme le Nord