Les effets de l’activité physique chez les survivantes du cancer du sein Jairo Alejandro Fernández Ortega Des preuves scientifiques ont démontré l'importance de l'activité physique comme une stratégie efficace pour réduire le risque et de rechute du cancer du sein. Cependant, les mécanismes biologiques d'action précis de l'activité physique sur le cancer du sein ne sont pas encore connus. L’exercice a un effet régulateur sur plusieurs facteurs de risque du cancer du sein tels que: les estrogènes, l’IGF-I (Insulin Growth Factor), la densité mammographique, la masse corporelle et le système immunitaire. C’est pourquoi je me suis intéressé aux effets de l’activité physique de haute intensité sur le IGF-I et son transporteur. Un programme d’activité physique de haute intensité a été réalisé chez des femmes en rémission du cancer de sein, sous traitement de Tamoxifen, et ayant subit une mammoplastie, chimiothérapie et/ou radiothérapie. Les effets de l’AP sur la qualité de vie (QoL), la fatigue, la consommation maximale d’oxygène, la force, et le taux de IGF-I, ont été mesurés. Méthodes : Huit femmes ont été recrutées pour suivre un programme d’AP à 80% d’intensité, trois fois par semaine, pendant 22 semaines. La réserve de fréquence cardiaque (RFC), la force, la qualité de vie, la fatigue et le taux d’IGF-I ont été mesurés. Résultats : Les huit participantes ont adhéré à 97,8% au programme. A la fin du programme, une augmentation de 20% de leur consommation maximale d’oxygène a été observée ainsi qu’une augmentation de 56,9% de la force dans le bras sans lymphadénectomie et de 104% dans le bras avec lymphadénectomie. La QoL a également été améliorée de 24% selon les échelles SF36 et FACT-B, la fatigue a diminué de 67,7% et les taux de IGF-I ont également diminués de 22,8%. Conclusions : Ce programme d’AP de haute intensité (80% RFC) a été efficace pour améliorer de la qualité de vie, la force et la consommation maximale d’oxygène des femmes en rémission du cancer du sein. Il également permit de diminuer la fatigue des participantes et de diminuer le taux d’IGF-I plasmatique, et ne génère pas de lymphoedème.