La mise en place d’actions d’adaptation à court terme,
Position du CAN International, décembre 2008
Le CAN demande aux Parties de reconnaître que les progrès effectués jusqu’ici sur
l’adaptation, notamment son financement, ont été clairement insuffisants.
On ne peut pas se permettre d’attendre 2013, année prévue pour l’entrée en vigueur du
nouvel accord international sur le climat, pour renforcer le soutien à l’adaptation dans les
pays les plus vulnérables. Les négociations sur le nouvel accord post 2012 doivent
s’accompagner de la mise en œuvre immédiate de mesures d’adaptation à court
terme. Il est inadmissible que ces efforts d’adaptation soient retardés pour des raisons de
stratégie de négociation alors que de nombreuses populations dans le monde succombent
ou perdent leurs moyens de subsistance à cause du changement climatique.
Le CAN insiste sur le fait que les négociations doivent déboucher sur des démarches
concrètes destinées à augmenter à court terme les contributions à l’adaptation sous
la Convention.
Tous ces efforts devraient valoriser et renforcer les expériences, processus et activités
existants, tels que le cadre Hyogo et le programme de travail de Nairobi. Les actions
devraient toujours viser l’adaptation des populations les plus vulnérables, l'amélioration de la
résistance des communautés locales et la réduction des risques face aux impacts du
changement climatique. Ces actions devraient également intégrer une adaptation au niveau
des écosystèmes, étant donné que les populations vulnérables, en particulier les femmes,
dépendent de leur environnement naturel pour la nourriture, l’eau, la maîtrise du microclimat
local et d’autres services qui deviennent progressivement plus fragiles face au changement
climatique.
Néanmoins, les parties devraient également reconnaître que le programme actuel de la
Convention manque d’un cadre cohérent qui puisse traiter les situations dans lesquelles les
impacts du changement climatique sont trop graves pour que l’adaptation soit possible. Les
parties devraient discuter des options pour traiter ces menaces ; dans la recherche des
mécanismes appropriés pour traiter de ces situations extrêmes, il faudra mettre en avant la
responsabilité de ceux qui ont été les principaux responsables du changement climatique.
A) Mise en place de l’initiative NAPA, 2009 - 2012
La plupart des pays les moins avancés ont préparé, conformément aux directives données
par la Conférence des Parties (COP) des programmes d'action nationaux d'adaptation (des
PANAs) pour répondre à leurs besoins urgents d'adaptation. Mais, la mise en oeuvre
effective de ces plans est quasi inexistante du fait des difficultés d’accès au financement et
de fonds disponibles largement insuffisants. Le CAN demande aux gouvernements de voter
une initiative de mise en œuvre des PANAs, permettant leur rapide mise en oeuvre. Cette
initiative comporterait un ensemble de mesures financières, techniques, de renforcement des
capacités et d’aide aux institutions, pour accroître et mettre en lien le travail des groupes
d’experts des pays les moins avancés. Elle devrait traiter en priorité les besoins des
populations les plus vulnérables, et les impliquer dans la planification et la mise en oeuvre
des mesures concrètes. L’initiative comprendrait les actions suivantes :