Loutre – Lutra lutra

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Loutre – Lutra lutra
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Sites Emeraude concernés par cette espèce
Cette espèce n’a été répertorié dans aucun site Emeraude.
Description
Rédaction: Fabian Bragante
Relecture: Simon Capt
La loutre est le plus aquatique de nos carnivores et es t parfaitement adaptée à la vie dans l’eau. Elle est
d’une longueur de 120 à 140 cm, dont 40-45 cm pour la queue, d’une hauteur au garrot de 30 cm et d’un
poids allant jusqu’à 16 Kg. Son corps est allongé, assez renflé au ventre, ses pattes sont courtes et fortes
ses ongles courts et ses doigts entièrement reliés par une palmure. Sa queue est très forte à la base, puis
conique et pointue. Sa tête est plate, ses oreilles et yeux petits , son museau relevé et ses lèvres larges,
munies d’une forte mous tache aux poils blancs, épais et longs. Son pelage est très épais, imperméable et
composé d’un duvet très serré, fin et de couleur claire et de longs poils ou jarres, foncés et brillants :
bruns et gris âtres au museau, au bord des oreilles et à la gorge, plus clairs à la poitrine et au ventre. Les
oreilles et les narines se ferment entièrement, en plongée.
Habitat:
La loutre fréquente tous les types de milieux aquatiques, depuis le bord de mer jusqu’aux lacs de
montagne à plus de 2000 m d’altitude. Sur son domaine vital, il est fréquent que la loutre occupe
successivement des milieux différents , selon leur capacité d’accueil ou les variations sais onnières des
ressources alimentaires . Se trouvant au bout de la chaîne alimentaire, la loutre est très sensible à la
pollution des eaux (bioaccumulation des polluants). S’il n’y a pas d’obstacles infranchissables le long de la
rivière, la loutre peut traverser des villes pour partir à la conquête de nouveaux territoires . Parfois même,
quand les berges res tent sauvages, son domaine vital peut englober des portions urbanisées.
Menaces
Mesures de protection poss ible
Chasse.
La protection légale.
Destruction et dégradation des milieux aquatiques
(pollution, …).
Sauvegarde des milieux aquatiques.
Destruction accidentelle (circulation routière).
Les passages dans les barrages .
Les passages sous les routes et autoroutes.
La prévention dans les pis cicultures.
Statut de protection
La loutre est une espèce strictement protégée dans le cadre de la convention de Berne. En Suisse, elle est
officiellement cons idérée comme dis parue depuis 1989. Actuellement la mauvaise qualité des cours d’eau
(pollution) exclue toute tentative de réintroduction.
Distribution géographique
La loutre est présente en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) et dans toute l’Europe occidentale,
excepté certaines îles (Is lande, Baléares , Corse, Sardaigne, Sicile, Crête). Elle occupe la plus grande partie
de l’As ie, de l’Oural au Kamtchatka, et de la Sibérie à l’Indonés ie (Chine, Inde, Sri Lanka, Sud-Est
as iatique, Sumatra, Java, présumée dis parue du Japon).
Biologie
Comportements :
C’es t une espèce s olitaire, essentiellement nocturne et qui ne quitte que rarement le bord de l’eau, son
élément vital. Les loutres effectuent des déplacements très importants, parfois de plusieurs kilomètres par
jour. Les loutres ont la particularité de « jouer » encore à l’age adulte, notamment en se glissant s ur des «
toboggans » qui finissent dans l’eau. Elles marquent leur territoire en dépos ant en évidence leurs crottes
appelées « épreintes ».
Régime alimentaire :
La loutre est un super-prédateur : elle se situe tout en haut de la pyramide alimentaire. Tous les hôtes
vivants du milieu aquatique sont présents à son menu (insectes, reptiles, crus tacés, oiseaux, petits
mammifères , batraciens, poissons). Elle s ’attaque en priorité aux proies les plus abondantes et les plus
faciles à capturer ; c’es t ainsi que les poissons les plus divers s ont consommés suivant les régions . Dans
les rivières , les perches et les poissons blancs (tanches, gardons, goujons ) sont les proies les plus
courantes, tandis que, dans les zones humides proches des côtes , l’anguille occupe toujours la première
place. La consommation quotidienne d’une loutre ne représente que 10 à 15 % de s on poids corporel, en
général de 850 à 1200 g.
Bibliographie
Bouchardy C. 2001. La loutre d’Europe. Catiche Productions, Nohanent.
Grzimek B. 1974. Le monde animal. Editions Stauffacher S.A., Zurich.
Hainard R. 1987. Mammifères s auvages d’Europe. Delachaux et Niestlé, Lausanne.
Hausser J. et coll. 1995. Mammifères de la Suisse. Répartition, Biologie, Ecologie. Mémoires Académie
Suisse Sciences Naturelle, Birkhäus er Verlag, Basel.
Nievergelt B. Hausser J. Meylan A. Rahm U. Salvioni M. Vogel P. 1994. Liste rouge des mammifères
menacés de Suisse (sans chiroptères). Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage
(OFEFP), Berne.
Tulloch B. 1998. Loutres. Editions Nathan, France.
Liens
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www.kora.ch
www.zoo.ch
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construire un avenir dans lequel les êtres humains pourront vivre en
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Partout dans le monde, le WWF s’engage pour:
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Reproduction :
Les couples se forment tout au long de l’année (généralement entre avril et juin), car il n’y a pas , chez
cette espèce, de période de reproduction précise. Pendant la période d’accouplement, les deux partenaires
peuvent partager le même gîte pendant quelques jours. Après l’accouplement le mâle reprend son
indépendance, tandis que la femelle, qui va mettre au monde ses loutrons après deux mois de gestation,
affirme son emprise territoriale et chois it un abri particulièrement confortable et protégé pour la mise bas.
En général, on appelle « catiche » le terrier principal de la loutre. La femelle donne naissance à un ou deux
jeunes , exceptionnellement trois ou quatre. Les petits ouvrent les yeux après 28 à 35 jours, sont allaités
environ quatre mois, ont à deux ans la taille de l’adulte, mais ne sont sexuellement mûrs qu’à l’âge de
deux (mâle) ou trois ans (femelle).
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