VCOM11-violette-3V-OK:Mise en page 1 4/02/11 12:25 Page 1 V I L L E D E L A V A L E T T E - D U - V A R Les variétés cultivées Pierre Bel Viola odorata : Une des rares espèces de violettes à être très parfumée. Semi-persistante. Exposition : soleil, mi-ombre, ombre Floraison : violet foncé de mars à mai Viola "Bowles Black" (violette à cornes) : Touffe tapissante plus ou moins rhizomateuse. Pour sols légers et humifères. Certaines sont très parfumées. Floraison longue. Exposition : soleil, mi-ombre Floraison : noire, février à octobre Viola sororia "Albiflora" : Touffe vigoureuse de feuilles vert clair. Rhizome épais, ramifié. Très grandes fleurs blanches. Couvre sol. Exposition : ombre, mi-ombre Floraison : blanche, mai à juin Viola sororia "Freckles" : Touffe vigoureuse. Fleurs fortement ponctuées ou tachetées de bleu violacé. Couvre sol. Exposition : soleil, mi-ombre Floraison : bicolore, mai à juin Viola "Parme De Toulouse" : Fleurs doubles bleu lavande, parfumées. Couvre sol. Exposition : soleil, mi-ombre Floraison : bleue, février à mai Viola "Molly Sanderson" : Fleurs noires, satinées, à petit cour jaune vif apportant une note originale et une floraison prolongée au jardin. Exposition : soleil, mi-ombre Floraison : noire, avril à septembre Viola labradorica : Jolie garniture pour les scènes ombragées, même sur des espaces réduits où quelques pieds suffisent à ajouter une note romantique. Certaines peuvent être très parfumées. Exposition : soleil mi-ombre Floraison : bleue, mai à juin 2010 La Violette Conception graphique Studio MCB/La Valette-du-Var • Impression Imprimerie Riccobono "C’est la culture des violettes qui fut à l’origine de l’horticulture florale de la Valette. Depuis longtemps leur renommée subsiste. Elles prenaient un parfum suave sous les abris légers des oliviers en pleines restanques et sans le recours des arrosages. Les châssis faits de bruyères tressées ne donnent plus ces délicieux arômes. La violette trop humble subit comme la petite fraise sa crise de l’orgueil moderne. On fait à présent des "bâches", des vitrages immenses d’œillets gros à vous écraser les corsages ! C’était pourtant si bon ce discret parfum de violettes !" Imprimé sur papier recyclé • NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE au Jardin remarquable de Baudouvin au Domaine Baudouvin de JARDIN REMARQUABLE Ministère de la Culture et de la Communication 2010 Ministère de la Culture et de la Communication VCOM11-violette-3V-OK:Mise en page 1 4/02/11 12:26 Page 2 Les usages de La Violette La sur la Côte d’Azur Violette La violette est connue et utilisée depuis la plus haute Antiquité mais c’est seulement vers 1755 grâce à la violette dite de Parme qu’elle a pris de l’importance sur la Côte d’Azur. C’est une Viola suavis à "fleurs très double" dans le langage des horticulteurs, c'est-à-dire riche en pétales, qui sera sans cesse améliorée. Elle est d’abord cultivée à Grasse et dans sa région où elle est utilisée par l’industrie de la parfumerie. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle la région d’Hyères dont fait partie La Valette-du-Var consacre un millier d’hectares à cette fleurette. Il faut dire que le développement du chemin de fer et de la fameuse ligne Paris-LyonMéditerranée (P.L.M.) ouvre le chemin du nord de la France et de l’Europe à toutes les fleurs de la Côte d’Azur. La petite violette est vendue jusqu’en Angleterre. Le Jardin remarquable de Baudouvin tourné vers notre patrimoine cultural et culturel ne pouvait pas faire moins que de lui rendre hommage en plantant les variétés autrefois cultivées et vous les faire admirer. La violette était utilisée pour soigner les maux de tête, les insomnies et la mélancolie. On lui a prêté aussi des propriétés aphrodisiaques, comme à beaucoup de plantes, surtout pour son parfum suave. Mais c’est la parfumerie qui a donné ses lettres de noblesse à la fleurette. En cuisine ses fleurs comestibles sont mises à profit pour agrémenter les plats cuisinés mais ce sont surtout les violettes cristallisées, enrobées de sucre, qui régalent les gourmands, une spécialité de Toulouse. Enfin, de tout temps, les petits bouquets de violettes ont été un commerce florissant. À Paris, pendant la Révolution, les petites vendeuses des rues devaient même s’acquitter d’une taxe. La Violette dans le Var Les plantations importantes vont prospérer jusqu’en 1875 dans la région de Hyères. Indifféremment on cultive les variétés à fleurs simples ou à fleurs doubles. Les fleurs à longue tige, comme la Victoria, s’imposent pour la confection des bouquets. À Hyères et à La Valette-du-Var les fleurs composent des bouquets ronds de 50, 100, 150 et 200 fleurs, qu’on appelle boulots. Ils sont emballés dans des paniers d’osiers, ceux-là même qui ont par ailleurs favorisé la culture de la canne de Provence dans notre région, et expédiés par le chemin de fer. C’est alors une des plus importantes productions florales hivernales avec le mimosa. La région de Grasse se consacre davantage à la parfumerie, mais le coût de la main d’œuvre (il faut récolter 4 000 corolles pour obtenir 1 kg de fleurs fraîches) et la chimie qui utilise les feuilles et les rhizomes d’iris pour élaborer des ersatz meilleur marché vont entraîner le ralentissement de cette culture. Après la seconde guerre mondiale le déclin est amorcé, la violette se fait discrète, aujourd’hui la commune de Tourrette-sur-Loup a relancé cette production de notre patrimoine fleuri.