Le magazine du CHU de Grenoble I Décembre 2014 l Hospitalier N° 89
édito
3
ÉDITORIAL
somma
re
3
Editorial
Actualités
4
Professeur Alim-Louis Benabid, lauréat du prestigieux
prix Lasker
5
Neurostimulation vagale dans le traitement des
maladies infl ammatoires chroniques de l’intestin
6
500e greffe hépatique
8
Une meilleure couverture WIFI au CHU
Bienvenue à Laure Spinard, directrice référente des
pôles pluridisciplinaires de médecine et gérontologie
clinique et imagerie
9
Bienvenue à Hélène Sol, DSIO
Bienvenue à Vivien Normand, directeur adjoint
contrôle de gestion
Travaux
10
Pôle santé - Institut de formation des personnels de
santé
12
Regroupement des activités de gériatrie sur le site sud
CGS2
Dossier
14
Les alternatives à l’hospitalisation
Gros plan
22
Centre de prélèvements et consultation centralisée
d’anesthésie : pour quoi faire ?
24
Le service des maladies infectieuses et tropicales
évolue
Culture
26
Exposition Dominique Villars
27
Parole donnée à :
Les Blouses Roses
29
En bref
L’Hospitalier, revue du CHU de Grenoble
Tirage : 5 000 exemplaires
Dépôt légal décembre 2014
Directeur de la publication : Jacqueline Hubert
Rédacteur en chef : Christian Villermet
Coordination : Marine Dragner
Photos : CHU de Grenoble
Ont participé à ce numéro : P. Albaladejo, A. Arnaud, B. Bonaz,
S. Bretagnon, JP Brion, A. Chavanon, C. d’Emilio, D. Dionnet,
M. Dragner, O. Epaulard, B. Garel, H. Gigon, E. Got, P. Hoffmann,
D. Huin, S. Joly, HT Jouan, S. Kowalski, I. Laverdet, C. Létoublon,
M. Mangano, G. Masson, S. Miele, V. Normand, JF Payen,
M. Richard, M. Rouch, A. Passagia, J. Pascale, J. Paulus,
P. Pavese, B. Polack, B. Polikar, H. Sol, L. Spinard, JP Stahl,
C. Villermet, JP Zarski, Z. Zitouni.
Régie publicitaire, conception, impression :
Editions Mallet conseil, Lyon
www.mallet-conseil.fr - 04 78 95 10 11
L’hôpital en mouvement
Le nombre de lits a longtemps
été, pour un responsable dans
un hôpital, la marque d’un grand
service en médecine. Depuis
plusieurs années, ce nombre n’a
cessé de diminuer en raison du
raccourcissement de la durée de
séjour liée à l’amélioration des
techniques. Ces améliorations ont été spectaculaires en
chirurgie avec l’apparition de méthodes mini-invasives
telles la cœliochirurgie, le robot et le développement du fast
track aboutissant à une chirurgie ambulatoire. La réduction
du nombre de lits doit donc s’accompagner d’alternatives à
l’hospitalisation. Ces alternatives sont basées sur le déve-
loppement de l’hospitalisation à domicile, de réseaux de
soins Ville - Hôpital, le maintien au maximum des malades
à domicile, en particulier en gériatrie.
Pour ce faire, les techniques d’information sont capitales et
doivent s’améliorer. L’informatique doit permettre enfi n de
mettre en place un dossier médical partagé, et de gérer les
examens complémentaires (biologie et imagerie) permet-
tant au médecin hospitalier mais aussi au médecin de ville
de connaître les éléments du dossier. Il s’agit d’un enjeu
majeur car il faudra raisonner, non pas en termes de prise
en charge de malades, mais de « parcours patient ».
Un très bon exemple est la prise en charge du malade
cancéreux. Le dépistage et le diagnostic sont habituel-
lement faits par un médecin généraliste ou un médecin
spécialiste, la prise en charge spécifi que se fait en structure
spécialisée (la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothé-
rapie) mais ensuite le suivi du malade dépendra du médecin
généraliste et d’autres paramédicaux. C’est donc le malade
qui devient l’acteur essentiel du parcours et doit s’appro-
prier sa maladie. Pour cela, il devra être en possession des
outils appropriés et bénéfi cier d’une éducation thérapeu-
tique pour un bon suivi. En dehors de la cancérologie, la
chirurgie ambulatoire, la prise en charge de maladies chro-
niques telles le diabète, l’hypertension artérielle ou l’insuffi -
sance rénale chronique sont devenues des enjeux majeurs.
La récente loi de santé a aussi permis des expérimentations
d’hôtels hospitaliers permettant une surveillance légère
d’un malade après un geste.
Comme on le voit, nous sommes en face d’une révolu-
tion déjà commencée dans d’autres pays. Le nombre
de lits d’hospitalisation conventionnelle ne va cesser de
décroître, en particulier en chirurgie, mais aussi en méde-
cine. L’imagination doit être au pouvoir car, bien entendu
l’enjeu majeur est une réduction des coûts de santé.
Jean-Pierre ZARSKI
Responsable de la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie
CHU de Grenoble
Président de la CME