3 Régulation de la fonction reproductrice chez la femme

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Terminale S
Partie 6 – Procréation
3
3.1
Régulation de la fonction reproductrice chez
la femme
Le cycle sexuel
Le fonctionnement de l’appareil reproducteur chez la femme pubère est
cyclique : menstruations ou règles (tous les 28 ± 7 jours), et qui durent 5±3
jours.
Le premier jour du cycle correspond au début des règles.
3.1.1
Fonctionnement ovarien
Les cellules souches (ovogonies) se multiplient rapidement à partir du 3ème
mois de gestation (~4.106). La division cellulaire s’arrête vers le 6ème mois.
Chaque ovogonie s’entoure de cellules folliculaires, accumule des réserves
et entre en prophase I (ovocyte I). À la puberté, il y a environ 40000
ovocytes dans chaque ovaire, correspondant à des stades folliculaires
allant du follicule I au follicule cavitaire.
[315.B4]
En début de cycle, quelques follicules entament leur maturation
(multiplication des cellules de la granulosa et des thèques). Un seul de ces
follicules (dominant) subsiste vers le 12ème jour ; il se transforme en follicule
cavitaire (follicule mûr ou de De Graaf). La granulosa et la thèque interne
sécrètent les œstrogènes.
L’ovulation se produit au 14ème jour du cycle : l’ovocyte et une partie
des cellules folliculaires sont éjectées hors de l’ovaire dans le pavillon de la
trompe utérine (activité exocrine).
Le reste du follicule se transforme en corps jaune, qui sécrète de la
progestérone.
[331.B3]
En absence de fécondation, le corps jaune régresse pour disparaître
ème
presque totalement vers le 28 jour.
3.1.2
Fonctionnement utérin
L’utérus est constitué d’un tissu externe, musculaire (myomètre) et interne,
muqueux (endomètre). [313.B3]La muqueuse évolue au cours du cycle :
 Phase menstruelle : détachement de 90% de la muqueuse, entraînant
des microhémorragies > règles
 Phase proliférative (j5 -> j14) : multiplication cellulaire et
vascularisation
 Phase sécrétoire (j15->j28) : accroissement de la vascularisation,
développement des glandes endométriales (glandes en tubes),
sécrétion de glycogène (source d’énergie pour le futur embryon avant
nidation).
3.1.3
Axe ovario-utérin
L’activité utérine est sous le contrôle hormonal de l’ovaire
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([314.A1]l’ovariectomie interrompt le cycle utérin, l’injection d’extraits ovariens
va rétablir un développement de la muqueuse utérine, mais non cyclique).
Organe
Ovaire
Utérus
3.2
J0>j14
Phase folliculaire
Phase proliférative
J14
Ovulation
J15-j28
Phase lutéale
Phase sécrétoire
Contrôle hormonal
3.2.1
Par l’hypothalamus
[319.B3]
Comme chez l’homme, la sécrétion de GnRH est pulsatile. Elle est
due à une activité électrique spontanée des neurones ventromédians. Elle
stimule la sécrétion de LH et FSH par l’hypophyse.
[317.B5]
À l’approche de l’ovulation, la fréquence et l’amplitude des pulses de
GnRH augmente : la GnRH déclenche le pic de LH.
3.2.2
Par l’hypophyse
[317.B4]
La sécrétion de LH et FSH est pulsatile et variable au cours du cycle.
La FSH stimule la différenciation et la maturation des follicules.
La LH stimule la synthèse des hormones ovariennes. [316.A1]Elle déclenche
l’ovulation grâce à une sécrétion massive et brève au milieu du cycle
(décharge ovulante). Elle induit la mise en place du corps jaune.
3.2.3
Par l’ovaire
L’ovaire produit 2 types d’hormones : les oestrogènes et la progestérone.
Ce sont des hormones stéroïdes, de nature lipidique, formées à partir du
cholestérol (cf. testostérone).
Les oestrogènes sont produits par les cellules de la granulosa et de la
thèque interne. La quantité d’oestrogènes produite dépend du nombre de
ces cellules folliculaires (augmentation jusqu’à j14 malgré le rétrocontrôle
négatif)
La progestérone est produite par le corps jaune, qui régresse en absence
de fécondation. La baisse de progestérone en fin de cycle induit le début
des règles.
3.2.4
Boucle de régulation
Des sites de fixation des oestrogènes sont retrouvés au niveau de
l’hypothalamus et de l’hypophyse (la progestérone ne se fixe qu’au niveau
de l’hypothalamus).
[318.A1]
L’ovariectomie induit une augmentation de FSH, LH et de GnRH.
L’injection de faibles quantités d’oestrogènes ou de progestérone rétablit
des valeurs normales : il y a rétrocontrôle négatif.
L’évolution cyclique des hormones s’explique par :
 [318.A2]Pendant les phases folliculaire et lutéale, une rétroaction
négative des hormones ovariennes sur l’axe hypothalamo-
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
hypophysaire
[319.B5]
En phase préovulatoire, lorsque le follicule cavitaire est mature,
le grand nombre de cellules de la granulosa induit un taux d’œstrogène
très élevé. Ce taux induit un rétrocontrôle positif de courte durée,
stimulant l’axe hypothalamo-hypophysaire, à l’origine du pic de LH.
L’ovulation détruit un grand nombre de cellules folliculaires,
rétablissant un rétrocontrôle négatif.
3.3
Bilan
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