Darwin et la « sélection naturelle » Document 1 : le grand voyage de Charles Darwin De 1831 à 1836, Darwin entreprend un voyage autour du monde à bord du vaisseau Beagle et réalise une foule d’observations inédites. En Patagonie (1), il découvre des fossiles de vertébrés éteints et les compare avec les groupes actuels. Dans les Andes (2), des observations l’amènent à penser que cette chaîne de montagnes s’est peu à peu mise en place. Il visite ensuite les îles Galápagos (îles volcaniques du Pacifique à 900 km des côtes de l’Equateur âgées de 5 à 9 MA). Il est frappé par la présence d’espèces très proches de pinsons, mais avec chacune un régime alimentaire différent. Il commence à supposer une origine commune de ces différentes espèces. De retour en Angleterre, il poursuit l’exploitation des données recueillis et conduit de nombreuses expériences et observations très fines sur les pigeons ou les orchidées. Document 2 : Les pinsons de Darwin et leurs caractéristiques Document 4 : Situation de Sainte Lucie et des Galápagos Document 5 : Etudes génétiques de Peter et Rosemary Grant sur les pinsons des Galápagos Peter et Rosemary Grant ont décrit les mécanismes par lesquels différentes populations de pinsons peuvent être isolées et évoluer ainsi en nouvelles espèces. Ils ont identifiés un gène, le gène Bmp4, qui influe sur le développement de la forme du bec. Ce gène s’exprime plus tôt et plus fortement au cours du développement chez les espèces à bec robuste. Ces variations, même si d’autres facteurs génétiques interviennent dans les différences entre pinsons, sont responsables de la forme du bec. D’autres recherches sur l’ADN révèlent des similitudes entre les différents oiseaux. Plus les différences sont faibles, plus l’ancêtre commun est proche. Enfin, les Grant, en travaillant sur les variations de l’ADN des 14 espèces de pinsons, ont pu montrer que ces espèces ont évolué à partir d’un ancêtre commun arrivé sur les îles Galápagos il y a 2 à 3 MA. Cet ancêtre ressemblait à un pinson vivant actuellement sur l’île Sainte Lucie aux Caraïbes. Document 3 : Melanospiza richardsonia est une espèce vivant sur l’ile de sainte Lucie, dans les Antilles. Elle est sans doute très proche du dernier ancêtre commun des pinsons des Galápagos. Document 6 : Je suis intiment convaincu que les espèces ne sont point immuables et que celles qui appartiennent a ce qu’on appelle un même genre, sont les descendant en ligne continue de quelque autre espèces. Je suis de plus, convaincu que la sélection naturelle a été le moyen de modification le plus important quoique non exclusivement le seul. « Extrait de l’origine des espèces par voie de sélection naturelle (1859). Darwin y expose la première théorie scientifique de l’évolution » Document 7 : « Depuis Darwin la génétique et la découverte de nombreux fossiles ont confirmés la théorie de l’évolution. Nous avons tous une origine commune et l’Homme est ancré dans le grand arbre de la vie. Darwin avait déjà compris que la classification doit refléter le plus fidèlement possible les parentés, conséquences de l’évolution. Aujourd’hui l’arbre vivant est une représentation des liens de parenté entre les espèces vivantes ou disparues. Il sert de fil conducteur à la classification moderne. » Guillaume Lecointre, professeur au muséum nationale d’histoire naturelle (Paris)