Les Français sont orphelins en politique. La médiocrité du personnel qui la font ou prétend à l’alternance du
pouvoir tend vers le point zéro, osons l’écrire : en dessous de zéro pour ceux qui nous dirigent actuellement.
Au point que l’ancien président du FMI, pilonné hier pour des raisons qu’on peut considérer comme
fondées, paraît réhabilité. On entend de plus en plus souvent : « C’est l’homme le plus intelligent, c’est le
seul qui comprend l’économie ; il propose des solutions qui sauveront l’Europe et — n’hésitons pas à le dire
— le monde entier, etc. » La gauche en lambeau cherche un r. N’ayant plus de jouet neuf, ellechallenge
bricole celui cassé et usé qu’elle a encore sous la main, « ça durera le temps qu’il faut » !
À droite pas un n’émerge ! Des phrases au vitriol, des aigreurs de vieilles filles —« la tribune d’untel n’est
pas l’événement central… Na ! » — mettent à jour l’atmosphère qui prévaut entre les compagnons d’hier.
Des petits caractères engoncés dans des inversement proportionnels à leur capacité à se sacrifier pour leego
bien commun.
Car le service d’un pays c’est d’abord un sacrifice. On demande bien à nos gamins de mourir pour leur pays
et ils meurent au Mali, en Afghanistan, en silence, héroïquement. Pourquoi ceux qui prétendent les
commander, surdiplômés de l’ENA, de Normale sup ou de Polytechnique, ou plus modestement du CFJ ou
de Science Po, n’accepteraient pas d’assumer leur rôle avec la même abnégation ?
Lorsqu’on discute avec l’un ou l’autre de ces de la maison de la Radio ou du palais Bourbon, ontyranicules
est frappé par leur absence de charisme, par leur côté , vulgaire et surtout leur absence decommun
générosité. Aucun ne semble avoir reçu de l’autorité naturelle. Tous les partis se battent pour placerla grâce
ces petits pions humains. Ceux-ci trahissent par la vulgarité de leurs sentiments ou la couardise de leur
attitude une classe politique en décombre. Grotesque et autiste.
Un peuple qui a besoin de grandeur
L’absence de force morale est quasi générale, du Front national qui joue les peurs et la laïcité républicaine la
plus obtuse, à la gauche extrême le discours reste le même : convenu, médiatiquement attendu,
politiquement complètement correcte, chacun jouant sa partition sans génie, sans amour tragique de la
France, sans passion pour un peuple en plein désarroi. Les Français sont difficiles et compliqués mais ils
sont capables d’héroïsme et de génie si on les appelle à monter vers les cimes. C’est un peuple qui a besoin
de grandeur.
Les humiliations répétées, des lois sur « le pipi caca », obsèdent gouvernement et monde
politico-médiatique. Du président du FMI qui fait la une des journaux américains, au ministre du Budget qui
demande qu’on se prive pour la nation pendant qu’il planque son propre argent en Suisse, à ces
incompétents qui ne savent pas faire un calcul du niveau d’une classe primaire pour faire rentrer un volume
de telle largeur dans un espace de moindre largeur, on ne peut que se lamenter. Mais tout se tient : la
tricherie, l’incapacité à faire un rapprochement mathématique, les arrestations de frêles jeunes filles
innocentes par des commissaires étrangers à tout raisonnement mental, sont la marque d’un monde politique
et institutionnel .idiotisé
Le problème en paraphrasant Audiard c’est qu’on reconnait un c… à ce qu’il ose. Et le royaume des c… est
un enfer. Les urnes rappellent avec violence que les Français n’en veulent pas. Seuls 15 % d’entre eux en
ont envie.
Le libéralisme du désespoir avancé
Le premier à avoir entamé les fondations de la maison fût incontestablement VGE. À un âge canonique où
l’on devrait méditer sur ses fins dernières, l’ancien Président se félicite encore dans le d’avoir levéFigaro
les vannes des interdits moraux. Déni ? Sénilité ? Vanité dramatique ? Sa loi sur l’avortement privera tous
les ans notre pays de près de trois cent mille Français.
Les bébés sacrifiés seront remplacés par des populations hétérogènes, hostiles les unes aux autres,
inintégrées de façon massive, et aujourd’hui malheureuses et frustrées. Elles campent souvent armées aux
frontières de nos villes. Il n’y a eu aucune réflexion sur cette question gravissime de la substitution d’un