La Fusion: une source d'énergie pour le futur
Inépuisable,
Les combustibles primaires du réacteur sont le deutérium et le tritium. Le deutérium peut s’extraire
en grande quantité de l’eau de mer. Ce qui rend chaque pays moins dépendant de livraisons de
combustible en provenance d’autres parties de la planète. Une faible quantité de ce combustible suffit
d’ailleurs à couvrir les besoins en électricité d’un européen moyen durant toute sa vie: environ 10
grammes de deutérium et 15 grammes de tritium. Avec la fusion thermonucléaire, l’humanité
disposerait d’une source d’énergie pour plusieurs milliers d'années.
Sûr …
La quantité de combustible présente à chaque instant dans le réacteur, quelques grammes, est très
faible. Ce qui s’oppose de manière radicale à la présence de tonnes de combustible pendant plusieurs
mois dans le cœur d’un réacteur de fission nucléaire. Le processus de fusion ne dépend pas d’une
réaction en chaîne et ne peut donner lieu à un emballement du réacteur. La moindre perturbation des
conditions de réaction, par exemple l’extinction du champ magnétique, conduit à l’arrêt immédiat du
dégagement d’énergie. Des accidents semblables à celui de Tchernobyl sont donc totalement exclus.
et Respectueux de l'environnement !
Un des grands avantages de la fusion thermonucléaire réside en l’absence de tout déchet radioactif de
longue durée de vie, tels qu’ils sont produits lors de l’utilisation de substances fissiles. Le produit
des réactions de fusion est l’hélium, un gaz noble, chimiquement inerte et non radioactif. Ne sont donc
pas non plus produits des gaz qui contribueraient à aggraver l’effet de serre, les pluies acides, ou la
disparition de la couche d’ozone.
Un désavantage de la réaction deutérium-tritium est la
production de neutrons très énergétiques qui peuvent
activer les matériaux de construction du réacteur. Afin de
limiter au maximum ce problème, on peut utiliser des
matériaux de parois spéciaux (alliage au vanadium,
SiC,…) qui s'activent moins. Des études récentes ont
montré qu'un réacteur de fusion à basse activation est
environ un million de fois moins radioactif qu'un
réacteur de fission de la même puissance en acier
inoxydable, un an après l'arrêt et après une opération de
trente ans. Après environ 50 ans, le niveau de
rayonnement retombe au niveau, non dangereux, de celui
d'une centrale à charbon classique. La fusion ne pose
donc le problème de la radioactivité qu'à la génération qui
la génère.
D'après les plans mentionnés, il apparaît clairement qu'il faudra encore quelques années avant de
faire de la fusion une source d'énergie à part entière. Les résultats récents de la recherche
internationale montrent les réelles perspectives qu'offrent la fusion.
La génération d'énergie par la fusion voit doucement le jour.