Fleurier La Chaux-de-Fonds Le Locle Neuchâtel Rapport d’activité 2015 1 Sommaire 1. Mot du Président p. 3 2. Introductio n de la Direction générale p. 4 3. Champs d’activités : Médico-psycho -social p. 6 Prévention p. 9 Réduction des risques p. 11 Intégratio n et réinsertion sociale p. 13 4. Commission du perso nnel p. 15 5. Statistiques 2015 p. 16 6. Membres du Co nseil de Fondation p. 21 7. Membres de la D irection générale p. 22 8. Equipes et stagiaire s p. 23 9. Remerciements p. 24 10. Contacts p. 25 11. Annexe : rapport sur le Jeu excessif p. 26 12. Annexe : rapport sur la vérification des comptes 2015 p. 30 2 Mot du Président François Dubois, Président de la FNA Notre Fondation, à l’instar de bon nombre d’acteurs du monde médico-psycho-social de notre canton, est régulièrement « secouée » par toutes sortes d’annonces et/ou de rumeurs quant à ses perspectives de développement et d’évolution, voir, pour les plus radicales, de suppressions de prestations. Au moment de dresser le bilan de l’année écoulée, je souhaite avant toutes choses remercier l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs de la FNA pour l’immense travail accompli au quotidien avec toujours en tête de leurs préoccupations, l’adéquation et la qualité de l’aide que l’on peut apporter aux personnes qui s’adressent à nous. Je sais que le travail est souvent difficile, en regard des pathologies complexes présentées par certains patients mais également depuis quelques années parce que cette activité se déroule dans un climat de morosité économique et de restructuration ambiante. L’année dernière, dans cette même introduction j’évoquais l’important chantier initié en automne 2014 impliquant les quatre Fondations dispensant des prestations en matière d’addictions, les Fondations Ressource, Goéland, Fondation Neuchâtel Addictions et Le Devens autour de la définition d’un Dispositif Neuchâtelois des Addictions (DNA) initiées par le chef du département de la Justice, de la Sécurité et de la Culture. Après 18 mois de travail, le Conseil d’Etat a pris ses décisions quant à la création d’un dispositif Neuchâtelois des Addictions qui aura notamment pour conséquence que notre Fondation est appelée à fusionner avec la Fondation Goéland au 1er janvier 2017. De plus, cette nouvelle entité, issue de cette fusion et disposant d’une instance d’indication, sera appelée à reprendre au 1er janvier 2018, en concertation avec eux, les prestations dispensées par Le Devens ainsi que leurs compétences. Pour que la FNA puisse affronter les changements importants qui se profilent de la meilleure manière qui soit, elle doit maintenant réussir le virage de sa propre restructuration et finaliser le plan d’évolution qui avait été présenté au Conseil de Fondation en décembre 2015. La phase de mise en application de ses reformes doit commencer maintenant pour pouvoir aborder les discussions avec tous ses partenaires et avec toute la sérénité exigée par un projet d’envergure comme celui qui est devant nous. La réunion sous un même toit de ces Fondations en une nouvelle organisation visera à offrir aux citoyens du Canton souffrant de dépendance les prestations utiles allant des prises en charge ambulatoire à des hébergements thérapeutiques si nécessaire. Il s’agit là d’un projet ambitieux mais parfaitement cohérent vis-à-vis de l’offre de soins aux personnes dépendantes pour le Canton. Pour parvenir aux buts fixés par le Conseil d’Etat, il faudra être attentif à allouer les moyens nécessaires aux prestations à développer et ne pas sacrifier, sous prétexte de strictes économies, des prestations dont le bénéfice se mesure sur le moyen et le long terme. 3 Introduction de la Direction générale Daniel Bugnon, directeur exécutif Depuis l’adoption des nouveaux statuts en 2012, notre Fondation est engagée dans un processus de changement. La première phase de cette évolution, à savoir la mise en commun et l’échange autour de nos pratiques nous permettent, même si de petites différences subsistent encore dans certains processus et/ou procédures, d’ affirmer que l’ensemble des sites de la FNA propose des prestations de prévention, de soins et traitement ambulatoires d’aide à la survie et de réduction des risques aux populations qui s’adressent à nous. Après cet important travail de mise en commun et de mise à niveau, il faut aujourd’hui que nous passions à l’étape suivante que nous développons dans les annexes 5 et 6. Ce passage rapide à une simplification de nos structures est indispensable pour les discussions qui sont devant nous avec nos partenaires de Goéland et du Devens dans le cadre de la fusion mais également dans le travail qui nous attend dans la Commission Cantonal Addictions autour de la définition des liens à construire entre l'entité nouvelle issue de la fusion entre Goéland, Le Devens et la FNA, (le noyau du système) et les médecins, HNE, le CNP, la Fondation Ressource, la FADS, et d’autres partenaires encore Pour ma part, je me réjouis que nous puissions nous engager dans ses beaux projets pour notre fondation bien sûr mais plus encore pour tenter d’inventer un système performant et utiles pour les patients, nos collaborateurs mais également pour nos partenaires. Les délais fixés par le Chef du Département sont extrêmement ambitieux, nous ferons bien sûr tout pour y parvenir mais notre souci premier, face aux changements culturels et structurels qui se mettront en place ces prochains mois sera que ceux-ci puissent se faire avec l’adhésion et l’énergie de nos équipes qui devront être régulièrement informées et questionnées. Ce temps là nécessaire pour l’appropriation par tous des changements ne peut aujourd’hui être évalué de manière sûre, ce temps là devra être central dans la démarche. Parmi les sujets de satisfaction qui ont jalonnés l’année 2015 nous relevons avec plaisir l’ouverture des nouveaux locaux du Seuil à la rue Jaquet-Droz 22 à La Chaux-de-Fonds en mars. Après quelques mois d’activité, si l’on en juge par la fréquentation, force est de constater que ces nouveaux locaux, plus vastes et plus près du centre ville, répondent à un réel besoin avec en prime une extension de nouveaux contrats ISP en lien avec l'ODAS. Autre sujet de satisfaction de l’année 2015, après plusieurs années de recherche, nous sommes sur le point de pouvoir réunir sur un seul site le CENEA et le CPTT dans des locaux communs rue Jardinière 157 à La Chaux-de-Fonds. Ce projet, qui a vu le jour grâce a une très bonne collaboration avec le Service des Bâtiments de l’Etat, devrait se concrétiser au printemps-été 2017. D’ici là, nous allons tout mettre œuvre pour préparer au mieux la réunion des histoires et des cultures des collaborateurs de ces deux centres et qui devront non pas simplement cohabiter mais représenter une seule et même porte d’entrée pour toutes les prestations proposées par la FNA. Le projet « Point d’chute », action d’information prévention et réductions des risques en milieux festifs et espaces publics, s’est développé tout au long de l’année et a continué de proposer, par ses présences régulières lors de diverses fêtes et autres manifestations un bel espace d’échange et de prévention. Cette expérience étant financée uniquement jusqu’au printemps 2017, nous allons nous atteler à sa pérennisation. 4 A noter que plusieurs de ces réalisations et/ou actions sont rendues possibles grâce au soutien prépondérant et indispensable de plusieurs organismes sans qui nous ne pourrions mener à bien un certain nombre de projet. Nous voudrions ici remercier chaleureusement : La Fondation Isabelle Hafen, Infodrog, La commission de répartition de la Dîme de l’alcool, La Commission neuchâteloise de répartition du bénéfice de la Loterie Romande, La Ville de Neuchâtel, pour l’aide qu’ils nous apportent. En 2015, c'est un nouveau nom et une nouvelle identité visuelle qui ont été choisie par le conseil de fondation: Cohérence par rapport aux autres cantons, mais surtout volonté de marquer l'unité de notre fondation qui est le fruit de la fusion relativement récente des 4 centres. Portée symbolique donc qui signale la volonté du CF et de la DG de renforcer l'identité commune de la fondation, tout en respectant les spécificités locales liées à l'histoire de chacun des 4 centres. A l’heure d’aborder les échéances qui nous attendent, celles souhaitées et celles qui s’imposent, je fais le souhait que chacun puisse y travailler avec antousiasme pour le bien être des bénéficiaires de nos prestations et de nos collaborateurs. . 5 Médico-psycho-social Gabriel Gabrielli, médecin-chef Dominique Conant, directeur du CENEA Compte tenu des processus de changements à la fois au sein de la Fondation et dans le cadre du projet de fusion prévue entre notre institution et certaines institutions résidentielles (Fondation Goéland et Maison du Devens), nous pensons nécessaire de rappeler les missions et les principes de prises en charge de la FNA. Les problèmes liés aux addictions représentent un défi de santé publique. 5 % de la population présente un problème de dépendance à l’alcool, 1 % aux drogues illégales. Ceci représente pour la population du canton de Neuchâtel (175'000 habitants environ) 8'750 patients avec une dépendance à l’alcool et 1'750 patients dépendants aux drogues illégales. Les consommateurs excessifs (alcool et drogue) sont également problématiques et doivent être pris en compte (prévalence : environ 10 % de la population au niveau de l’alcool). Le jeu pathologique (mandat de la FNA) doit également être considéré (env. 1.7 % de la population). Actuellement, une partie seulement de ces patients (environ 40-50 % des patients "drogues illégales" et 10 % des patients dépendants à l’alcool) sont traités dans une structure spécialisée. La mission de notre Fondation s’adresse à la population neuchâteloise dans son ensemble (enfants, adolescents, adultes et personnes âgées). Elle prend en charge des personnes souffrant d'un trouble addictif, avec ou sans substance, avec différents niveaux d'autonomie et d'insertion socioprofessionnelle avec ou sans comorbidités psychiatriques ou somatiques, ainsi que leurs proches. La FNA propose une offre en soins accessible à tous, des soins centrés sur le patient et son entourage, des soins de qualité basés sur des standards scientifiques reconnus et garantit la continuité des soins (travail transdisciplinaire et en réseau). Le contexte actuel modifie les conditions de prise en charge addictologique. Une économie financière importante est exigée par l’État pour la filière addictions. La diminution des lits d’hôpitaux somatiques et psychiatriques entraine, en corollaire, la complexification des situations traitées en ambulatoire. La diminution des médecins de premier recours, avec moins de disponibilité pour les traitements liés à la dépendance, reporte beaucoup de ces patients vers l’ambulatoire spécialisé. A cela s'ajoutent des nouvelles problématiques addictives (ex : hyper-connectivité chez les jeunes) et des problèmes liés au logement (durcissement du marché immobilier, augmentation des prix, etc.). Nous constatons que les traitements des troubles addictifs s'effectuent de plus en plus de manière ambulatoire. Seul un faible pourcentage de patients nécessite un séjour transitoire en hospitalier ou en résidentiel. L’addiction est une maladie au long cours, incluant un temps de traitement qui peut durer plusieurs années, et qui se déroule en plusieurs phases. Le "case management" est une pratique efficace pour organiser le suivi des pathologies addictives, dans le cadre d’un travail en réseau cohérent et structuré. Les structures intermédiaires (centre de jour, lits de crise, équipe mobile, équipe de liaison, activités occupationnelles et socio thérapeutiques) favorisent le maintien à domicile et l'insertion. Les comorbidités (somatiques, psychiatriques et sociales) nécessitent une prise en charge transdisciplinaire, coordonnée et globale. Ces constatations nous amènent à considérer que la prise en charge de patients souffrant de troubles addictifs doit être d'emblée plurifocale (somatique, psychiatrique et sociale) et coordonnée idéalement à partir d'un dispositif addictologique ambulatoire spécialisé. L'ambulatoire spécialisé, par rapport à d'autres intervenants du réseau, hospitalier ou résidentiel, bénéficie d’une vision longitudinale de la vie du patient. 6 L'approche addictologique culturellement, s'organise de manière transdisciplinaire. Il s’agit de dépasser la simple pluridisciplinarité, qui entraîne souvent une juxtaposition, un morcellement des soins et des responsabilités. Comme le souligne A. Morel et J.P.Couteron, "La pratique transdisciplinaire associe l’ensemble des dimensions de l’expérience addictive, sans en privilégier à priori aucune, et en tenant compte des interactions respectives des unes vis-à-vis des autres [...] La transdisciplinarité a une perspective intégrative en cherchant à faire évoluer l’ensemble des dimensions du système. Elle fait alterner des approches différentes, en fonction des enjeux actuels et de l’histoire de la personne, organisant le passage d’un registre à l’autre, éclairant les acquis de l’un par les acquis de l’autre, pour éviter un morcellement du soin. Ainsi, la capacité à mailler, à tuiler les savoir-faire des différents acteurs – en acceptant de passer d’une préoccupation médicale à une avancée sociale, d’une avancée sociale à une élaboration psychique, d’une élaboration psychique à une question médicale, etc. – sera déterminante au sein d’une équipe." Les personnes qui vivent des problèmes d'addiction peuvent avoir des besoins différents en fonction de leur évolution et de la gravité de leur situation. La FNA et ses partenaires doivent donc former un ensemble suffisamment souple et diversifié afin de répondre à ces besoins. Ils doivent être proches des personnes et, pour ce faire, proposer des services de soins de proximité facilement accessibles et des prestations qui contribuent à une meilleure intégration des patients dans la société. L’accès au soin des patients présentant des troubles addictifs est souvent problématique (stigmatisation, risque de banalisation, désinsertion sociale, problèmes financiers, etc.). Les structures agissant comme "portes d'entrée" doivent donc être multiples et suffisamment accessibles, pour favoriser une première prise de contact dans des conditions optimales. Les médecins de premier recours représentent souvent le premier échelon dans la demande d'aide. Certains patients accèdent aux soins par un premier contact spontané avec notre Fondation que ce soit par les centres ambulatoires ou par les centres de réduction des risques. La Fondation Neuchâtel Addictions représente une porte d'entrée directe pour environ 40 % de nos patients. L’Hôpital Neuchâtelois nous adresse peu de patients et le plus souvent par l’intermédiaire du Centre d’urgence psychiatrique. Le Centre Neuchâtelois de Psychiatrie nous adresse des patients surtout depuis l’unité UHDD à la suite d’une première hospitalisation. Beaucoup plus rares sont les patients adressés par les services ambulatoires du CNP. D'autres services et institutions nous adressent également des patients (par ex : services sociaux, service des migrations, écoles, foyers, entreprises, service de probation, etc.). Les médecins de premier recours dépistent et interviennent précocement auprès du patient. Ces professionnels peuvent ensuite soit adresser le patient à notre structure ambulatoire spécialisée, soit demander une prise en charge conjointe. Les médecins de premier recours représentent une référence significative pour la plupart de nos patients et ce lien de proximité, préservé, renforce la prise en soins globale et aide à maintenir leur intégration sociale. Dans ce sens, le suivi conjoint amplifie les compétences addictologiques de la filière et mérite d’être encore plus développé. L'évaluation individualisée pratiquée à la FNA vise à définir les problèmes et les caractéristiques du patient. L'évaluation est multidimensionnelle et prend en compte six aspects principaux en lien avec l’intensité des troubles addictifs : l'intoxication aiguë ou le syndrome de sevrage, l'état médical et les pathologies pouvant compliquer la prise en soin, l'état psychologique et comportemental, la préparation au changement, le potentiel de rechute et l'environnement de vie. L’orientation suit le processus d’évaluation : le patient est orienté en fonction de sa problématique. 7 L’intensité des prestations est adaptée d’une part à la gravité des troubles et d’autre part aux besoins formulés par le patient. Le traitement recommandé est celui qui est le moins intrusif et le moins intense tout en offrant les meilleures conditions d'efficacité et de sécurité. Nous sommes convaincus de l’efficacité des traitements intégrés. Il s’agit en effet d’appréhender le patient de la manière la plus globale associant dans une seule prise en charge addictologique les aspects sociaux, médicaux et psychiatriques. Selon le concept décrit plus haut, l’aptitude à penser et agir comme une structure addictologique intégrée se fonde sur la volonté affirmée de combiner les différents domaines de soin ou d'accompagnement dans un lien clair et cohérent. Chaque intervenant, dans le cadre de sa discipline, module son action en fonction de l’expérience vécue par le patient et de l’intervention des autres intervenants. Cela permet de développer un langage commun dans le respect de la spécificité de chacun. Selon différents auteurs, le travail de soin en addictologie consiste au fond dans l’accompagnement du patient à travers plusieurs étapes de sa vie qui vont marquer un profond changement culturel et identitaire. 1ère étape, apparition du doute dans la vie du patient, la satisfaction apportée par la solution "addictive" devient à son tour un problème. Il s'interroge sur son mode de vie et tend à le remettre en question. La permanence du soin mais aussi les ruptures alimentent le questionnement et favorisent l'émergence d'un lien avec des soignants disponibles pour l'aider dans cette recherche. 2ème étape, le patient qui se désengage progressivement et péniblement de son ancien mode de vie tente d’en expérimenter d’autres qu’il pense être plus satisfaisants et essaye de se constituer une nouvelle identité, en quête d’un nouveau soi-même. 3ème étape, le patient tisse des liens nouveaux avec son environnement social et familial, dont il doit pouvoir tirer des bénéfices sous forme de reconnaissance, de validation sociale ainsi que d’estime de soi. Cela ne se fait pas en un jour : ce processus d’accompagnement offre à la fois une continuité de relation tout en intégrant des moments de rupture. Ce travail thérapeutique par l’accompagnement touche l’ensemble des aspects du patient, ce qui justifie la transdisciplinarité de notre approche. Il est donc cognitif quand il s’agit de saisir l’expérience globale de la personne, symbolique pour restituer le sens de l’expérience personnelle et des conflits internes, social pour favoriser l’éclosion d’un nouveau lien avec son environnement relationnel. Les traitements sont proposés sur un mode individuel et/ou groupal. Ils intègrent, selon un dosage divers et individualisé, des soins à dominante psychosociale, psycho-éducative, psychothérapeutique ainsi que des traitements médicaux. Ces thérapies sont mises en œuvre par des professionnels d’horizons et de compétences diverses (éducateurs, assistants sociaux, infirmiers, psychologues, médecins somaticiens et psychiatres). En complément du traitement addictologique, la FNA offre également des supports occupationnels, des prestations de réduction des risques et d’aide à la survie. Nous proposons aussi diverses prestations destinées aux familles et aux proches de personnes dépendantes. Que ce soit sous la forme d’entretiens, de soutien individuel, de « coaching » ou encore de thérapies de couple ou de famille, ces prestations visent à permettre aux familles et aux proches de mettre des mots sur une réalité qui, parfois, les submerge. Les craintes, la culpabilité, les représentations ou encore les comportements peuvent ainsi être verbalisés, partagés, pré-requis vers un changement souhaité. "Morel A., Couteron J.P. (2008), Les conduites addictives, comprendre, prévenir, soigner, Paris, Dunod" 8 Prévention Valérie Wenger Pheulpin, directrice prévention Les tendances de l’an passé se confirment ! Le thème du mésusage des médias électroniques engendre de plus en plus de questionnements. Que ceux-ci proviennent des adultes ou des jeunes utilisateurs. D’un côté, les parents cherchent de l’information et surtout des références en termes de conduites à adopter. Il ressort quasi systématiquement des discussions menées avec eux le besoin de trouver/créer une « norme » à appliquer au sein de la famille en termes d’usage ainsi que la recherche de moyens idoines pour la faire respecter. La FNA répond à ces demandes individuellement ou en groupe par le biais de « cafés-débats ». De l’autre côté, les jeunes ne sont pas en reste quant aux réflexions que leur inspire l’utilisation de ces moyens électroniques de divertissement et communication. Au cours des ateliers « Addiction » qui sont menés dans le cadre des « Journées santé » pour le secondaire I ou des séances d’information « In medias » pour le secondaire II, ou encore de « cafés-philo » les jeunes s’interrogent sur leurs pratiques, relatent leurs expériences d’autocontrôle et élaborent des stratégies afin de rester ou redevenir les maîtres de leurs usages. Certes, certains sont des utilisateurs excessifs encore dans le déni de leurs excès ou en recherche de solutions. Pour ces derniers, les professionnels de la FNA ont développé un module « bilan-évaluation » de l’usage auquel recourent pour leurs enfants, élèves, étudiants ou patients de plus en plus de parents, conseillers socio-éducatifs, médiateurs, conseillers aux apprentis, médecins. Lorsque cela s’avère nécessaire, un suivi thérapeutique peut être proposé aux jeunes et un soutien familial mis en place. Au printemps 2015, le « Quiz, je gère » a été expérimenté auprès de plus de 20 classes de 10ème Harmos à La Chaux-de-Fonds. Cette expérience a été possible grâce au prêt par Addiction Valais de son outil de prévention interactif. Il s’agit d’un répertoire de questions sur la thématique des addictions qui propose aux adolescents d’interagir par groupes selon le modèle de « questions pour un champion ». Cette expérience a été très appréciée par la majorité des élèves et l’ensemble des intervenants en addictions. Ce « Quiz » représente un bon complément aux désormais traditionnelles « Journées santé ». Grâce au soutien de la Dîme, la FNA pourra faire l’acquisition de cet outil début 2016 et le proposer au public des 14 à 17 ans dès la rentrée 2016. Les contacts avec les institutions spécialisées pour enfants et adolescents se poursuivent de différentes manières. Le Fil rouge, plateforme bejunoise qui réunit des professionnels des institutions et des centres spécialisés, contribue toujours à faire émerger et à collecter les problématiques liées aux conduites à risques qui occupent le devant de la scène. Parmi celles-ci, là aussi la question de l’accès aux réseaux sociaux et jeux vidéo via les medias électroniques est récurrente. Le recours aux modules de bilanévaluation « cyberado, cannado, Plages santé et ParAdox » est un autre moyen de collaboration. Enfin, le programme de promotion de la santé et de prévention des conduites à risque et des addictions « Gouvernail » est mis à disposition des institutions. La FNA a rejoint le groupe de pilotage romand chargé d’actualiser et promouvoir cet outil. Pour finir, la réussite incontestable de l’année 2015 est le succès remporté par notre dispositif d’information, prévention et réduction de risques en milieu festif « Point d’Chute ». Au terme de deux ans d’expérience, ce sont près de 9'000 noctambules qui ont croisé la route de Point d’Chute ou y ont eu recours. 1'800 d’entres eux ont sollicité de manière plus importante la présence d’un intervenant, principalement au travers de discussions portant sur la consommation de substances psychotropes lors des manifestations festives mais aussi dans leur espace privé. Au fil des interventions, nous avons pu remarquer que la population des 16 à 24 ans est la plus demandeuse. Lors d’un sondage proposé aux gérants et organisateurs de soirées, nous avons été agréablement surpris de leur perception positive de l’impact que « Point d’Chute » a eu sur leur établissement ou manifestation. Ils estiment en effet que notre dispositif participe à en améliorer le climat. Pour notre part, nous sommes convaincus qu’une action telle que « Point d’Chute » est indispensable au bon déroulement des activités dans le milieu nightlife neuchâtelois tout comme cela a été démontré au 9 niveau national depuis des années. Arrivant bientôt au terme du difficile financement de notre expérience pilote de 3 ans, nous espérons ardemment que le canton reprendra le financement de cette activité à son compte sans quoi la pérennité de Point d’Chute » ne pourra pas être assurée. 10 Réduction des risques - RdR Simon Perritaz, directeur du CPTT La réduction des risques de la FNA est pratiquée dans tout le canton à savoir dans le haut, dans le bas aussi bien qu’au VdT. Les prestations de base étant les mêmes, les offres qui les étoffent ainsi que les pratiques sont diverses et propres à chaque lieu. Néanmoins des réunions entre les responsables des trois équipes ont lieu régulièrement et permettent ainsi de discuter de la réalité de la réduction des risques telle que pratiquée dans les centres et également de partager les diverses expériences sur le terrain. La scène En 2015, selon nos propres observations et selon ce que les usagers nous rapportent, nous constatons que la cocaïne reste globalement plus consommée que l’héroïne. Certains consommateurs d’héroïne sont passés à la cocaïne, cette dernière étant pus facile d’accès. Sur le marché noir, à côté des produits habituellement prisés, les amphétamines sont bien présentes et la (sur)consommation de médicaments (benzodiazépines) restent constante chez certains consommateurs. A noter que la Ritaline en mode injection fait actuellement certains ravages. Les activités Parmi les activités, il y a celles de base qui visent par plusieurs moyens de réduire directement les risques liés à la consommation des produits illicites ou non. Il s’agit principalement de l’accès facilité au matériel stérile et l’accès aux conseils sanitaires et aux petits soins dispensés par du personnel infirmier. A ce sujet la distribution de matériel d’injection est – à nouveau – en augmentation dans les 5 endroits de soins disponibles (Drop-In, 13Ouvert, Cluse/CPTT, Seuil et CAPTT) autant qu’aux 3 distributeurs automatiques situés dans les 3 villes que sont Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Fleurier. Pour exemple, à la Chaux-de-fonds en 2014, 8’800 seringues ont été distribuées alors qu’en 2015 ce chiffre passe à 12'500. Ce dernier chiffre est de 22'000 à Neuchâtel et de 4’500 à Fleurier. La FNA a donc distribué un total de 39'000 seringues en 2015! A signaler à ce sujet que le taux de retour se situe aux alentours de 70% et plus aucune plainte de seringues usagées retrouvées sur la voie publique dans ces trois villes n’a été rapportée. Les autres activités visent indirectement à entrer en contact avec notre public cible et/ou à améliorer le confort de vie des ces personnes sur un plan sanitaire, social et occupationnel, sans oublier de leur permettre de renforcer leur dignité et l’estime d’eux-mêmes. On peut répertorier celles-ci ainsi : prendre un repas gratuit ou bon marché ou emporter de la nourriture régler une situation sociale et/ou administrative ou simplement parler et échanger possibilité de prendre une douche ou de laver son linge faire un petit boulot ou s’engager pour un contrat ISP (insertion sociale et professionnelle) ou un TIG (travail d’intérêt général) trouver un endroit où se poser, prendre un café, avoir du contact humain Les contrats ISP représentent une activité importante dans ce secteur. On compte près de 30 contrats plein temps dont la moitié soutenus financièrement par l’ODAS (Office cantonal de l’action sociale). Ce soutient permet notamment de renforcer la dotation des équipes d’accueil. 11 Ces contrats emploient chaque semaine près de 40 personnes différentes, réparties dans les secteurs suivants : cuisine service de table ménage jardinage travail en atelier (multimédia, bois, peinture, soudure) travail de rue (littering/nettoyage de rue, médiation par des pairs) Il faut préciser que ces contrats sont également disponibles pour d’autres personnes qui dépendent de l’action sociale sans que ceux-ci soient consommatrices de produits stupéfiants. Faits marquants pour l’année 2015 Le Seuil a déménagé au mois de mars et s’est rapproché du centre-ville de la Chaux-de-Fonds. Il a trouvé des locaux spacieux et beaucoup mieux adapté à sa mission. Le résultat a été immédiat : la population des usagers à doublé en quelques semaines et elle continue d’augmenter actuellement. L’amélioration obtenue de ces nouveaux espaces profite autant à l’équipe qu’aux usagers. La reconnaissance du Seuil par l’ODAS pour financer des contrats ISP a permis d’engager une nouvelle collaboratrice à 50% Avec l’engagement du nouveau cuisinier au 13ouvert, la cuisine a été réaménagée et modernisée. Ce nouvel espace a permis d’améliorer le confort de travail pour les contrats ISP et d’offrir un service plus professionnel aux usagers. Perspectives 2016 Impliquer les pairs dans la RDR et création d’un atelier boulangerie au 13ouvert, construction d’une serre à planton pour augmenter la production des légumes biologiques du jardin du Drop-In, création d’un film pour le GREA en vue de la journée internationale de la Réduction de Risques « Support don’t punish » par l’atelier Ombre’Azur du CAPTT, etc… Par ailleurs, au vu de l'énorme fréquentation aux repas de midi au Seuil, qui attire également une population qui n'est celle ciblée par notre mission, une réflexion est en cours en vue de supprimer la gratuité des repas et s'aligner ainsi avec ce qui se passe dans les autres "restaurants sociaux" du canton. Les projets et autres idées ne manquent pas pour améliorer l’action de la RDR de notre Fondation. 12 Intégration et réinsertion sociale Patrick Charpilloz, directeur du CAPTT Interface entre les Thérapies et la Réduction des Risques, l’offre d’activités occupationnelles de la FNA a été développée d’abord dans le canton de Neuchâtel en alternatives à des mesures plus ciblées d’aide à la survie et de réduction des risques, ceci à l’époque de l’établissement de la Politique Fédérale des 4 piliers Organisées sous la forme de structures de jour (Le Seuil à la Chaux-de-Fonds et le 13Ouvert à Neuchâtel, l’Accueil au Val-de-Travers), ces alternatives à des locaux d’injection ou à des programmes de dispensation d’héroïne avaient pour vocation de rencontrer une population-cible en état de précarité et de rupture. Elles étaient organisées pour dispenser des prestations de base et elles le sont toujours encore aujourd’hui, une bonne vingtaine d’année plus tard. Mais ces différentes structures, suivant en cela un développement généralisé, ont prolongé leurs actions plus formellement dans la direction de l’insertion sociale en organisant des supports d’activité en rapport avec les compétences et les besoins d’implication de la population-cible dans la direction de la notion de citoyenneté. Pour et par des effets de synergie et de sens, les activités établies ainsi que l’animation et l’encadrement des structures de jour dédiées à la Réduction des Risques permettent aujourd’hui de donner suite aux missions de base dans ce domaine, mais plus loin, au travers d’un remaillage social organisé, de soutenir l’intégration sociale, voire encore de proposer d’autres objectifs plus ambitieux et plus délicats. L’accès aux supports d’activité n’est pas conçu de façon linéaire ni univoque. La structure permet l’accueil à seuil bas de toute personne qui aspire à maintenir ou rénover un lien avec la société (sans lien avec une démarche de traitement)….et plus loin, à un niveau de rouages de fonctionnement plus complexes et plus exigeants, elle permet d’intégrer d’autres personnes ne nécessitant plus (ou plus autant) les prestations de bas seuil qui, désirant en mobiliser les ressources nécessaires, s’impliquent pour reprendre une activité. En tant que mission générique, l’accueil de personnes en rupture, consommatrices de substances illicites, est une proposition d’ouverture que des collaborateurs qualifiés ont la tâche de faciliter et de rendre intéressante et abordable. Le seuil d’accès est bas mais l’accueil est chaleureux, ramené à un essentiel partagé : il y a une place respectée pour chacun dans une collectivité organisée. Des règles d’honneur sont relayées et en principe respectées, les excès sont tempérés, l’humour est une ressource appréciée, et parfois aussi le cadre doit être reprécisé pour la sécurité de tous. Et ainsi, l’ouverture devient appartenance, l’offre dans toutes ses dimensions peut être assimilée et elle ouvre à son tour d’autres possibles. Les missions de base dans le sens de la Réduction des Risques, pour y revenir, sont ainsi mises en œuvre auprès de chaque individu dans un contexte d’ensemble qui les favorise et qui en augmente l’efficacité. Dans le domaine de la Prévention des maladies infectieuses et de la promotion de la santé, chaque personne connaît et peut se faire rapidement le relais des précautions de base propres à la lutte contre les maladies infectieuses. Chaque personne a la possibilité et l’occasion de communiquer un souci pour lui-même ou pour une de ses connaissances, il peut accéder à des soins médicaux, être accompagné, recevoir ou échanger de l’information crédible tout en restant dans la position de choisir les suites qu’il veut y donner. Le cadre – support motivationnel - de nos structures de jour soutient également un travail de promotion de l’hygiène, offre la possibilité de se laver et de laver son linge comme aussi de manger. Ce cadre 13 favorise également les discussions et échanges et il introduit une donnée de créativité et de partage de compétences qui ne se ferme à aucune personne. Et ces p- réparations sont efficaces en terme d’insertion sociale parce que de fait, elles rompent l’isolement, elles suscitent des désirs de prendre part, d’apporter une contribution, de s’impliquer : de l’aide pour préparer des kits d’injection, des repas confectionnés et servis, des nettoyages, de l’animation, des décorations, des réparations, des installations, des échanges d’information en résultent. D’une façon générale, toute implication à ce niveau signe la progression d’une personne dans sa qualité de vie. Sans l’obliger, elle ouvre la possibilité d’un pas suivant. L’isolement est rompu, un vécu d’appartenance est partagé et des liens de qualité par rapport aux collaborateurs introduisent en douceur l’effet bénéfique d’une veille réciproque sur l’image et sur le comportement qui permet à une personne de s’établir, de se rétablir ou d’aller plus loin encore. Encouragement de l'intégration sociale A mesure que certains points de fonctionnement de nos structures ont fait leurs preuves en termes d’efficacité et de fréquentation, d’autres besoins et d’autres ressources ont été pris en compte par les structures et ont permis la construction de formes de réponses plus audacieuses encore dans le sens de l’insertion. Les supports d’activités se sont donc développés pour la plupart d’entre eux sur la notion de « par le bénéficiaire et pour le bénéficiaire », mais en intégrant une donne supplémentaire d’ouverture sur l’extérieur, marquée de la notion de citoyenneté. Nettoyage de parcs publics et de lieux sensibles utilisés pour la consommation, mais aussi Jardin Potager intégré à son quartier, aide au déménagement, entretiens et rénovations d’extérieurs. Les supports se sont faits plus précisément passerelles, et permettent là encore le passage ou un établissement de plus long terme dans une situation qui doit être assimilée en travail d’arrière-fond. Ces développements ont permis l’intégration de personnes, pour la plupart alors en traitement, et qui ne s’identifient pas aux besoins résolus par le bas seuil. Ils n’en nécessitent pas moins de trouver un support sécurisant et protecteur qui favorise leur démarche, et les soutiennent durant la traversée d’une phase de mise en danger. C’est en particulier le travail d’accompagnement du référent qui s’exprime ici comme il le fait dans les autres supports potentiels de la notion d’insertion sociale. Profitant d’un terrain de développement balisé et de valeurs partagées entre le support et l’accompagnant, la personne voit sa « prise » mieux assurée. Le recalibrage de sa situation d’ensemble peut être pensé, raisonné, établi en prenant en compte cette nouvelle donne d’ouverture sur l’extérieur ainsi que du désir de nouvelles relations sociales. Si la reprise d’activité dans ces structures a une portée différente pour chacun, il est important de reporter le mouvement accompli aux caractéristiques des situations de départ pour l’évaluer valablement. Il faut voir aussi du même coup que bien des personnes acceptent de mettre en jeu le risque de l’échec par leur implication et que l’appui adéquat qui doit être disponible à ce niveau n’a rien à voir, au contraire, avec la formulation d’attentes de progression. On peut estimer à près de 500 personnes le nombre de bénéficiaires réguliers des prestations organisées par les structures de jours et par les supports d’activités de la FNA. L’implication de ces personnes dans les activités d’un lieu social est de l’ordre de l’insertion sociale. De simple usager des lieux, elle entraîne souvent une dynamique de participation qui va du coup de main et pour ceux qui le désirent plus formellement, elle se règle également sous la forme d’un contrat d’insertion sociale à temps partiel ou à temps plein, lequel donne droit sur le plan du budget d’action sociale à une prime à l’effort d’insertion. D’autres personnes nombreuses en provenance de l’AI, s’astreignent à un cadre horaire et à une implication d’activités et ne réalisent donc aucun gain financier supplémentaire. 14 Commission du personnel Virginie Durini, Présidente de la Commission du personnel Il y a eu cette année 4 rencontres de la CP en janvier, mars, juin et octobre. La CP a organisé une Assemblée générale, a participé à deux conseils de Fondation et a rencontré à une reprise la Direction générale de la FNA. Durant cette année, nous nous sommes intéressés : - au rôle du référent psychosocial. Nous constatons une grande différence entre les centres. Toutefois, nous retrouvons des points communs entre d’une part le CENEA et le Drop-In, ainsi qu’entre le CAPTT et le CPTT. Nombres de questionnements se font autour de la collaboration avec les médecins, ainsi que sur la possible entrée d’autres institutions au sein de la FNA. - Des membres de la CP ont participé à une séance d’information concernant la formation des cadres concernant l’absentéisme. - Il a été également question du déménagement du CENEA et du CPTT dans de nouveaux locaux communs. En cours de l’année 2015, Mme Flavia Gaggetta et M. Patrick Moser ont quitté la CP après plusieurs années d’engagement. Nous tenons à les remercier. De ce fait nous avons accueillis : Frédérique El Hout (CAPTT) Fabienne Girardin (CPTT) Eric Simonin pour quelques mois (CPTT) Corinne Duraki (CPTT) en remplacement d’Eric Simonin démissionnaire fin 2015 Depuis une année, la CP a vécu beaucoup de changement et elle est en recherche de vitesse de croisière. 15 Statistiques 2015 Tableau 1 : Nombre de patients pris en charge par centres Nombre de dossiers de personnes consultantes (sans ado et autres) 1651 1684 1644 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 2013 2014 2015 DROP-IN 260 288 310 CAPTT 61 76 71 CPTT 289 300 278 CENEA 1041 1020 985 TOTAL 1651 1684 1644 16 2012 Inclus : cannabis, total hypercon nectivité, et jeu 2013 Inclus : cannabis, total hypercon nectivité, et jeu 2014 Inclus : cannabis, total hypercon nectivité, et jeu Drop-In 339 84 331 71 377* CAPTT 70 5 67 6 CPTT 326 28 319 CENEA 1007 - Total 1742 117 2015 total Inclus : cannabis, hypercon nectivité, et jeu 114 431 121 82 6 74 3 30 376 86 372 94 1041 - 1020 - 985 - 1758 107 1855 206 1862 218 *Suite à une erreur, le chiffre mentionné en 2014 ne tenait pas compte des personnes ayants consultés pour des problématiques liées au jeu. En réalité, ce sont bien 402 personnes qui ont été prises en charges au Drop-In en 2014 et non pas 377 comme mentionné. Le nombre de patients ayant consultés les centres de traitement de la FNA en 2015 s’élève à 1862 patients, incluant les adolescents, les patients présentant un problème d’hyperconnectivité, et les problématiques de jeu pathologique. Les cas cannabis, hyperconnectivité et jeu, continuent de se présenter en force dans nos centres, nécessitant de notre part la nécessité de poursuivre les réflexions et l’adaptation des soins proposés dans ces domaines. La répartition homme / femme reste constante (68% / 32%) et correspond aux chiffres de la littérature montrant une prédominance masculine dans les prises en charge. La problématique des patients migrants envoyés par les centres de requérants est toujours d’actualité et les difficultés qui sont liées à ces traitements (traducteurs, problèmes d’éthique liés aux questions de renvoi, accès aux soins de cette population doublement vulnérable, etc.) ne manquent pas de nous interpeller. A relever la très bonne collaboration avec le Service des Migrations chaque fois que cela est possible. Tableau 2 : répartition des différents types de prestations pour le secteur thérapeutique : Entretiens référents psycho-sociaux Consultations médicales Psychothérapies déléguées Consult. de familles parents couples Soins infirmiers Consult. de jeunes (Balise, Cannado, plage santé, etc) Consultation de liaison Consult. sociales et réseau journées ASTJ Groupes 24812 3845 1201 541 490 540 53 743 3729 324 Avec un total de 36'169 nous notons une légère augmentation( + 1'306) du nombre total de prestations fournies par l’ensemble des sites de la FNA Ce chiffre total ne tient pas compte des personnes et prestations fournies dans les sites d’aide à la survie (repas-conseils-accompagnements à domicile, etc.) 17 Tableau 3 : Provenance des personnes consultantes N= 1644 (sans ado et autres) Val de Travers 8% Val-de-Ruz 7% Conf. + autres 5% Chaux de Fonds 29% Le Locle 7% Boudry 19% Neuchâtel 25% La provenance des patients reste stable par rapport à 2014, avec toujours une majorité des patients issus des grandes villes du canton et un relatif équilibre montagnes/Val de Travers versus Littoral/Val de Ruz. Tableau 4 : qui envoie les patients nous consulter ? Nous avons également ressortis les nouvelles demandes (N= 486) ayant abouties à l’ouverture d’un dossier et d’un suivi et analysé leur provenance, afin de pouvoir identifier les structures partenaires. 18 Cette année encore nous notons que la majorité des patients, tant issus du secteur Drogue (= autres centres) que du secteur alcoologie (= CENEA) viennent consulter d’eux-mêmes. Cela démontre que la FNA est bien connue des personnes demandant de l’aide et qu’elle est une porte d’entrée importante dans les soins. Tableau 5 : substances consommées par les usagers venant faire une première demande à la FNA : Tableau 6 : demandes par substance et par centre secteur « drogues illégales » : 19 Nous pouvons tirer les mêmes conclusions que l’année dernière à savoir que les demandes liées aux problèmes d’amphétamines et de cannabis sont plutôt sur le bas du canton. La consommation d’héroïne reste importante, avec des demandes prédominantes dans le bas du canton et dans le Val de Travers. A noter l’augmentation des demandes liées à d’autres substances dans le haut du canton, qui sont essentiellement des problèmes de dépendance aux opiacés prescrits. 20 Membres du Conseil de Fondation Président de la FNA François Dubois Directeur de Pro Senectute Arc Jurassien Représentant-e-s des communes neuchâteloises désignées par l'association desdites communes : François Cuche Conseiller communal de la Commune du Val-de-Ruz Société, sécurité, énergies et bâtiments Christine Gaillard (fin 2015) Conseillère communale de Ville de Neuchâtel Education, santé et mobilité Isabelle Girod (dès 2016) Attachée aux personnes âgées, Ville de Neuchâtel Service de la santé Frédéric Mairy Conseiller communal de la Commune de Val-de-Travers Economie, finances et intégration sociale Nathalie Schallenberger Conseillère communale de la Ville de La Chaux-de-Fonds Instruction publique, santé et affaires sociales Représentant de l'Eglise réformée évangélique du Canton de Neuchâtel, nommé par le Conseil synodal : Pierre Borer Directeur du Centre Social Protestant – CSP (NE) Représentant de l'Eglise catholique romaine nommés par le Conseil du vicariat : Anne Pessina Savigny Médecin généraliste (Bôle) Membres intéressées par les questions relatives aux addictions, cooptées par le Conseil de Fondation : Lucien Erard Président d’Addiction Suisse Mary Claude Faessler Directrice adjointe du Lycée Denis-de-Rougemont Chantal Ferracani Intervenante à l’Ecole d’arts appliqués - EAA Adrien Laurent Consultant indépendant Mioara Novac Doyenne du CPLN – école technique Christophe Persoz Médecin interniste FMH (Neuchâtel) Pedro Planas Directeur médical du Centre neuchâtelois de psychiatrie - CNP Claudine Staehli Wolf Présidente de la Fondation pour Adultes en Difficultés Sociales - FADS Délégué de l’Etat avec voix consultative : Jacques Laurent Chef du Service des institutions pour adultes et mineurs – SIAM Déléguée de la Commission du personnel avec voix consultative : Virginie Durini Référente psychosociale à la FNA et Présidente de la CP 21 Membres de la Direction générale Daniel Bugnon Directeur exécutif de la FNA et directeur du Drop-in Patrick Charpilloz Directeur du CAPTT Dominique Conant Directeur du CENEA Anne Pelet (fin 2015) Médecin-cheffe représentante du Collège des médecins Gabriel Gabrielli (dès 2016) Médecin-chef représentant du Collège des médecins Simon Perritaz Directeur du CPTT Valérie Wenger Pheulpin Directrice de la Prévention de la FNA 22 Equipe, stagiaires, r emerciements et contacts L’équipe Au chapitre des mutations nous avons enregistré les départs de : M. Andry Andriamaholisoa, CENEA Mme Lydie MBoussi, CPTT M. Paul André Cachelin, DROP-IN M. Georges Dusong, CAPTT M. Patrick-Olivier Gonthier, CENEA M. Jacques-André Kummer, DROP-IN Mme Delphine Le Pache Hasenfratz, DROP-IN Mme Dominique Lepin, CENEA Mme Nathalie Roy-Valvis, DROP-IN M. Omar Sahal, DROP-IN M. Eric Simonin, CPTT Et les arrivées de : Mme Julie Bourgoin, CPTT Mme Chrystelle Bourquin, CPTT M. Jérôme Cluzeau, CPTT et DROP-IN M. Wilfried Deschamps, CAPTT Mme Corinne Duraki, CPTT Mme Frédérique El Hout, CAPTT Mme Camille Fontaine, DROP-IN M. Leandro Gilgen, CPTT M. Jean-Baptiste Guenat, DROP-IN M. Michel Martin, DROP-IN Mme Géraldine Mérique, DROP-IN Mme Julie Poffet, CENEA Mme Sylvie Sanjuan, CAPTT Mme Emilie Souti, DROP-IN Les stagiaires Chaque année la FNA accueille plusieurs stagiaires dans ses différents sites émanant des écoles HES ARC santé et HES ARC en travail social. 23 Les remerciements Depuis de nombreuses années, pour l’un ou l’autre projet issu de nos centres, nous pouvons compter sur le soutien de divers partenaires. Qu’ils soient ici remerciés, nous pensons notamment à : - - la Fondation Isabelle Hafen : Point d’Chute la commission de répartition de la Dîme de l’alcool : Point d’Chute, Be my Angel, Expo Râteau, ASTJ, Alcochoix+, Groupes Cenea la Commission neuchâteloise de répartition du bénéfice de la Loterie Romande : transformation et aménagement du Seuil (CPTT) le Fonds d’impulsion et de développement de la coordination intervention suisse d’Infodrog : création d’un espace dédié à l’échange de matériel stérile et aux soins de base offerts à la population (CPTT) Swiss Olympic : Ambassadeur Cool & Clean Ville de Neuchâtel : mise à disposition des terrains de Pierre-à-Bot et des anciennes serres des Cadolles pour le Jardin (Drop-in) Nos remerciements vont également à tous les donateurs qui nous soutiennent régulièrement ou ponctuellement. Ces dons sont un signe de solidarité et d’intérêt qui nous encourage à poursuivre et à améliorer sans cesse notre travail sur le terrain et dans l’élaboration de concepts pour pouvoir lutter contre les phénomènes liés aux addictions. 24 Les contacts Rue des Fausses-Brayes 5 2000 Neuchâtel Tél. 032 886 86 00 – Fax 032 886 86 49 www.fondation-neuchatel-addictions.ch - [email protected] Centre d’aide de prévention et de traitement de la toxicomanie Ruelle Guilleri 8 2114 Fleurier Tél. 032 886 86 50 – Fax 032 886 86 51 www.captt.ch – [email protected] Centre neuchâtelois d’alcoologie Rue des Poudrières 137, CP 174 2006 Neuchâtel Tél. 032 889 62 10 – Fax 032 889 62 79 CPTT Centre de prévention et de traitement des addictions Hôtel-de-Ville 27 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. 032 967 86 00 – Fax 032 967 86 09 www.cptt.ch – [email protected] Centre d’information, de prévention et de traitement des addictions Fausses-Brayes 5 2000 Neuchâtel Tél. 032 886 86 10 – Fax 032 886 86 49 www.drop-in.ch – [email protected] Rue du Parc 117 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. 032 889 62 11 – Fax 032 889 60 18 www.cenea.ch – [email protected] 25 Annexe : Rapport sur le Jeu excessif Jean-Marie Coste, responsable traitement et consultation Valérie Wenger Pheulpin, responsable mandat jeu Introduction : La FNA a reçu le mandat, à la demande de l’Etat de Neuchâtel (SIAM), d’offrir des prestations liées à la problématique des jeux de hasard et d’argent (JHA) depuis 2008. Cette offre se décompose en deux secteurs, le secteur du traitement (consultation spécialisée de l’addiction au jeu) et le secteur de la prévention du jeu excessif. Nous pouvons d’ailleurs relever que l’addiction au jeu (intitulé dans la version actuelle sous la dénomination : jeu d’argent pathologique), a été intégrée dans la catégorie des troubles addictifs dans la nouvelle version du DSM-V en 2013. Les experts francophones sur le sujet ont préféré la dénomination « troubles liés au jeu d’argent » afin d’enlever le terme pathologique trop fortement connoté, raison pour laquelle nous avons modifié notre titre du rapport en intégrant cette terminologie. Par ailleurs, il est à relever que c’est la seule addiction comportementale reconnue aujourd’hui par le DSM ! Le DSM-V a tout de même introduit dans sa section « recherche », le « trouble lié aux jeux en ligne » (mais sans parler des autres addictions comme celles liées aux réseaux sociaux (facebook…), aux achats compulsifs…). Ces « addictions comportementales » sont simplement mentionnées dans la rubrique « en recherche » mais n’ont pas aujourd’hui un statut comparable à celui du trouble lié aux jeux d’argent, intégré dans le champ de l’addiction. Secteur consultation spécialisée liée à l’addiction au jeu: Offres de traitement : La consultation ambulatoire spécialisée pour la problématique du jeu excessif est toujours proposée sur deux sites, un à la Chaux-de-Fonds (Balise) et l’autre à Neuchâtel (Drop-in). Une ligne téléphonique centralisée (032.886.86.86) réceptionne les appels concernant la problématique jeu, et en fonction de la provenance du joueur (haut ou bas du canton), il sera dirigé vers le centre de proximité. Il faut savoir que nous pouvons recevoir autant les joueurs que leurs proches, voire conseiller d’autres professionnels. Pour le joueur, notre offre se concentre essentiellement sur les aspects thérapeutiques. Une fois que le joueur a pris contact téléphoniquement, nous nous efforçons, en fonction de l’urgence de la demande, de pouvoir lui fournir un rendez-vous dans les 24 à 48 heures. Nous entrons alors dans la phase d’évaluation de la prise en charge qui va déterminer le type de suivi. 26 L’évaluation avec le patient consiste en une entrevue diagnostique, autant à propos du jeu que des comorbidités psychiatriques. Elle doit également mettre en lumière les autres problèmes associés (problèmes sociaux et familiaux), les ressources du patient ainsi que sa motivation à modifier son comportement. Elle permet de déboucher sur un plan de traitement en fonction des priorités repérées. Une fois la phase d’évaluation passée, nous proposons deux approches, le « counselling » et la thérapie individuelle. Le « counselling jeu » se limite à une intervention brève de type psycho-éducatif. Dans des situations plus complexes, et lorsque le patient exprime un souhait de thérapie, nous pouvons envisager une prise en charge plus longue, adaptée en fonction de la problématique rencontrée et des caractéristiques du joueur (problème de jeu au premier plan, comorbidité psychiatrique, problème de couple…). L’équipe psycho-sociale qui assure le suivi collabore avec les médecins spécialisés en addiction de la FNA liés au site de consultation. Rappelons que la prise en charge spécialisée est gratuite, les entretiens médicaux et l’éventuelle médication est quant à elle prise en charge par la Lamal. Statistiques consultation jeu excessif : Pour cette partie statistique, nous ne prenons en compte que les nouvelles demandes intervenues en 2015. Il y a un « pool de patients » qui reste en traitement prolongé d’une année à l’autre, et qui n’est ainsi pas répertorié ci-dessous. A noter également, que nous ne faisons plus figurer les patients qui consultent pour une autre « addiction comportementale », en particulier ceux qui ont un problème d’usage excessif aux écrans (jeux en ligne principalement). En 2015, nous avons recensé 32 nouveaux contacts faisant appel à la ligne téléphonique jeu, dont 24 joueurs directement. Nous observons ainsi une stabilité des demandes liées au jeu cette année par rapport à l’année précédente. A nouveau, le nombre de nouveaux cas ne correspond pas au nombre de cas traités dans l’année, puisqu’un collectif de joueurs reste en traitement d’une année à l’autre et s’ajoute donc aux nouvelles situations. La répartition des nouveaux contacts est la suivante : Jeu principal posant problème et motivant la consultation (n = 24): En général, les joueurs pratiquent plusieurs types de JHA. Toutefois, il est fréquent de constater lors de la première consultation que le joueur estime que c’est la pratique actuelle d’un jeu en particulier qui lui pose problème et motive la consultation. Nous n’avons donc retenu dans cette statistique que le jeu principal qui motive la consultation ou celui qui pose le plus problème actuellement. Cette statistique reste toute relative au vu du relativement faible échantillonnage. 27 Comme l’année précédente, on retrouve en tête de la consultation les machines à sous du casino et les distributeurs électroniques de la loterie romande (Tactilo). Ceci n’est pas une surprise, sachant que ce type d’appareil, en raison de ses caractéristiques (fréquence de jeu élevée et rapidité de la réponse), sont parmi les plus addictifs. Parmi les autres jeux d’argent, nous retrouvons toujours également le PMU et les paris sportifs sur internet au sein de notre consultation, relativement bien représentés. A noter que pour les paris sportifs, leur pratique se déroule fréquemment via internet sur des sites de paris en ligne, mais il semble exister également dans le canton des arrière-salles de bistrot, totalement illégales, qui proposent ce type de paris ! 4% 13% 31% distributeur de loterie éléctronique casino (slot) PMU 9% casino online casino jeu de table 4% Pari sportif autres 9% 30% Au niveau des joueurs nous observons : Genre : - 5 femmes - 19 hommes Type de suivi proposé: - 10 thérapies - 14 counselling 28 Secteur prévention lié à l’addiction au jeu : Casino de Neuchâtel : Depuis l’ouverture du casino, des contacts étroits existent entre la FNA et le casino, afin de prévenir et de traiter au besoin, les addictions au jeu. Cette collaboration se manifeste, entre autres, par plusieurs réunions durant l’année, où différents thèmes communs sont analysés et discutés. Nous participons également aux formations de base obligatoires pour le nouveau personnel du casino (croupiers, réceptionniste…) en collaboration avec « Careplay » (programme de formation créé par la Haute école sociale de Lucerne). L’année a vu la poursuite d’un mode novateur de collaboration avec le casino, initié en 2014 : l’évaluation des demandes de levée d’exclusion des joueurs. Un joueur exclu d’un casino en Suisse peut, s’il le souhaite, demander sa levée d’exclusion au plus tôt après une année d’exclusion. Pour qu’il puisse réintégrer le casino, il doit avant tout fournir des documents concernant sa situation financière, montrant notamment sa solvabilité et son absence de poursuites. Cette partie, plus socio-économique, est effectuée par les responsables des mesures sociales employés par les casinos. Nous intervenons de notre côté en effectuant une évaluation liée au potentiel addictif du joueur. Nous avons établi un questionnaire d’évaluation du joueur basé notamment sur des travaux qui ont été faits chez nos collègues tessinois. Une fois le joueur évalué, nous rédigeons un rapport destiné à la direction du casino. Ce rapport fournit un préavis sur le niveau de risque de rechute du joueur (de modéré à moyen, voire élevé). Nous rédigeons ainsi une évaluation probabiliste qui ne peut bien évidemment pas exclure une rechute. Par la suite, la direction du casino prendra ses responsabilités en acceptant ou refusant la demande de levée d’exclusion. En cas de levée d’exclusion, une observation scrupuleuse par le casino sur la pratique du jeu du joueur, sera poursuivie sur deux ou quatre mois pour détecter et prévenir les abus de jeux. En 2015, 13 évaluations ont été effectuées. Le casino a presque dans tous les cas (une exception) suivis nos recommandations. La grande majorité des préavis favorables à la réadmission n’ont pas abouti aujourd’hui à une nouvelle interdiction. Conférence Internationale sur les Addictions Comportementales : La procédure de réadmission utilisée avec le casino, ainsi que ses retombées statistiques (en termes de nombre de procédures ayant abouti et de ré-exclusions) a été examinée à la fin de l’année 2015. Les données de cette recherche préliminaire ont été récoltées et analysées en vue de les présenter à l’un des évènements académiques majeurs en termes d’addictions comportementales, la Conférence Internationale sur les Addictions Comportementales (ICBA) en mars 2016 à Genève. Il est prévu d’approfondir cette recherche, notamment en conduisant des entretiens qualitatifs avec l’ensemble des personnes concernées par la procédure de réadmission. Loro : Comme chaque année, un membre de la FNA a participé à l’animation de la journée de formation annuelle destinée aux dépositaires Tactilo du canton de Neuchâtel, organisée en partenariat avec l’association Rien Ne Va Plus (Genève). Cet évènement est l’occasion pour la FNA de communiquer sur ses offres d’information et de traitement concernant le jeu excessif, mais aussi pour les dépositaires de partager leurs préoccupations par rapport à la problématique lors de discussions pour le moins animées. Ludesco, Festival de jeux et d’expériences ludiques (6ème édition, mars 2015): Partenaire de ce festival, la FNA a contribué à son programme grâce à des modules interactifs issus de l’exposition « Argent, Jeux, Enjeux » exposée en 2014 au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel. Grâce à cette exposition, les thèmes des distorsions cognitives liées au jeu d’argent, ont bénéficié d’une très bonne visibilité au cœur de la grande salle du festival. En outre, deux intervenants de la FNA ont proposé une conférence interactive sur le thème du hasard dans les jeux (d’argent et autres jeux) et des croyances liées au 29 hasard. Cette conférence a été appréciée et sa forme et son contenu pourront être réutilisés dans d’autres contextes, moyennant une éventuelle adaptation. Participation à la plateforme GREA liée au jeu de hasard et d’argent : Le secteur de la prévention et celui du traitement ont participé à plusieurs séances de la plateforme jeu du GREA. L’un des sujets de discussion a été la mise en place d’un envoi d’information concernant les offres de sensibilisation et de traitement dans les différents cantons, à une très large palette de récipiendaires : médecins généralistes, institutions sociales, etc. Une liste de contact a été mise en place en 2015 dans l’optique d’un envoi en 2016. Participation à des émissions audiovisuelles: La ligne du cœur sur la RTS sur la problématique du jeu excessif, et telebielingue sur : « la folie du jeu… ». Sensibilisation auprès d’autres professionnels : Participation à la formation des médecins neuchâtelois (SNM) dans le cadre d’un colloque sur la question des addictions aux jeux d’argent. Animation d’un colloque auprès des usagers de l’atelier protégé « trait d’union ». 30