FRANÇOIS COUPLAN & FRANÇOISE MARMY
Jardinez
au naturel
Le jardin bio facile
001-169-JardinezNat-BAT4 25/02/09 15:01 Page 3
© Sang de la Terre et Groupe Eyrolles,2009
ISBN 978-2-86985-180-1
L’herbier
Ce catalogue comporte 200 fiches de plantes,
classées par ordre alphabétique,
ce qui représente avec les espèces voisines
citées près de 350 végétaux.
Dictionnaire des
200 meilleures plantes
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L’HERBIER
N
ous avons choisi quelques-unes des plantes qui nous semblent les plus
intéressantes, mais en ce qui concerne les ornementales, la liste est loin
d’être close. À vous de rechercher dans la nature environnante celles qui
vous plaisent. Attention cependant à ne pas y prélever directement de plants (voir
p. 57), à moins de bénéficier des autorisations nécessaires et de choisir, bien sûr,
des végétaux qui ne sont ni menacés ni protégés. Il est de toute façon préférable de
récolter des semences et de les semer en pépinière. Certaines de nos plus belles
plantes ornementales indigènes (tulipes, lis, iris, etc.) sont malheureusement deve-
nues rares. Il serait souhaitable de les introduire dans nos jardins, mais l’opération
est ambiguë, car il ne faut pas les prélever dans la nature et les grainetiers pépinié-
ristes les proposent rarement.
Chaque fiche indique l’origine et la description de la plante et, suivant les cas,
les variétés que l’on en cultive, son mode de culture, la période de sa récolte, les
maladies et les parasites qui l’attaquent, ses qualités ornementales, ses qualités éco-
logiques, ses utilisations et propriétés alimentaires et médicinales, ainsi que les
espèces voisines particulièrement intéressantes. Les indications que procurent les
adventices sur les sols sont également notées.
En ce qui concerne les noms des familles de plantes, quelques modifications
sont intervenues, plus ou moins récemment, qui ont changé nos habitudes. Depuis
maintenant près d’un demi-siècle, tous les noms de famille sont caractérisés par la
terminaison “acées”. Donc plus de Crucifères, mais des Brassicacées, plus de
Composées, mais des Astéracées, etc. Par ailleurs, voici quelques années, des
études poussées sur les séquences d’ADN des espèces végétales, ont abouti à une
nouvelle classification des plantes, dite “classification APG”. Celle-ci présente de
notables différences avec la classification classique, en particulier pour les familles
des Liliacées (éclatées en une dizaine de familles), des Scrofulariacées, des Chéno-
podiacées, des Caprifoliacées, etc. Dans cet herbier, le nouveau nom a été adopté,
avec le nom de famille usuel entre parenthèses. Mais pas de souci : les plantes
elles-mêmes n’ont pas changé !
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Abricotier
Prunus armeniaca
ROSACÉES
Origine : Asie centrale.
Description : arbuste ou arbre de 3 à 6 m à
feuilles larges et luisantes et à fleurs blanches
donnant de gros fruits orange.
Variétés : on distingue les abricots précoces,
de pleine saison et tardifs.
Culture : se multiplie généralement par
greffage en écusson sur franc (obtenu par semis
des noyaux en pépinière) pour les arbres de
grande taille en sol perméable et pierreux, sur
pêcher franc en sols sableux frais, sur amandier
en sols calcaires secs ou sur prunier Saint Julien
dans le Nord ou en sol lourd. Supporte la plupart
des sols, mais aime la chaleur et nécessite une
bonne exposition. L’abricotier redoute l’humidité
et sa floraison hâtive souffre du gel.
Récolte : les abricots se récoltent lorsqu’ils
sont bien mûrs >de juin pour les variétés
précoces à mi-août pour les tardives.
Maladies et parasites : pourriture grise des
fruits (Monilia), criblure des feuilles (Coryneum).
Ver de l’abricot.
Utilisations et propriétés : les abricots bien
mûrs se dégustent crus. On peut aussi les faire cuire en compotes, en confitures,
en tartes, etc. ou en extraire un jus épais baptisé “nectar”. Les abricots coupés
en deux se font sécher. Les amandes des noyaux sont douces dans certaines
variétés et peuvent se manger comme les amandes. Lorsqu’elles sont amères,
on en met parfois quelques-unes dans les confitures d’abricot pour les parfumer.
Mais un abus peut être dangereux car elles sont riches en acide cyanhydrique.
Absinthe
Artemisia absinthium
ASTÉRACÉES (COMPOSÉES)
Origine et habitat : chemins et rocailles des montagnes du sud de l’Europe.
Description : plante vivace velue grisâtre de 40 cm à 1 m, très aromatique au
froissement, portant des feuilles découpées et de longues grappes de petits
capitules jaune clair.
Culture : se multiplie par division des touffes.
Aime les sols secs et assez riches en azote.
Peut rester en place de nombreuses années
sans soins particuliers.
Qualités ornementales : feuillage argenté très
décoratif. Pour l’aspect, il est préférable de
couper les tiges après leur floraison.
Utilisations et propriétés : on en préparait
autrefois une liqueur célèbre. En infusion, la
plante, extrêmement amère, est tonique,
digestive, vermifuge et emménagogue – sans
aucun danger. L’absinthe doit son odeur
agréable et ses propriétés à l’essence
aromatique qu’elle contient. Elle protège les
végétaux en repoussant les insectes parasites.
Espèce voisine : l’armoise (Artemisia
vulgaris) est commune dans les lieux incultes.
C’est une plante vivace à tiges rougeâtres
portant des feuilles profondément découpées en
lobes étroits et allongés, blanc laineux en
dessous. On la multiplie par division des
touffes. Les jeunes pousses tendres peuvent
être hachées dans les salades pour
les aromatiser et l’on en fait d’excellents
beignets.
Les sommités fleuries sont emménagogues,
cholagogues et digestives.
L’armoise est une adventice qui indique un
excès d’azote dans le sol.
Adonis
Adonis spp.
RENONCULACÉES
Origine et habitat : la plupart
des dix espèces européennes
poussent dans les champs secs
de presque toutes nos régions.
Description : les Adonis
flammea, A. aestivalis (adonis
d’été) et A. annua (“goutte-de-
sang”) sont des plantes annuelles
de 20 à 60 cm, au feuillage
finement divisé, portant à leur
sommet de petites fleurs aux
pétales d’un rouge écarlate ou
orangés, souvent noirs à la base.
L’adonis de printemps
(A. vernalis) est une plante vivace
des buissons et des prés secs aux
grandes fleurs jaunes très
décoratives.
Culture : préfèrent les terrains
calcaires secs. Semer en bordure,
de préférence avec d’autres
plantes des champs. Se
ressèment souvent tout seuls.
Qualités ornementales :
magnifique floraison estivale ou
printanière (A. vernalis).
Utilisations et propriétés : les
adonis sont toxiques, agissant sur
le cœur.
Ail
Allium sativum
ALLIACÉES (LILIACÉES)
Origine : Asie centrale.
Description : plante bulbeuse à
bulbe divisé en caïeux, portant de
longues feuilles plates partant de
la base. L’ail fleurit rarement sous
notre climat.
Variétés : elles diffèrent par la
couleur (ail blanc, violet ou rouge)
et la saveur.
Culture : se multiplie par les
caïeux, plantés entre 2 et 3 cm de
profondeur, en automne dans les
sols gardant peu l’humidité, sinon
au printemps. Aime les climats
doux et les terres légères. Évitez
les sols humides et les fumures
non décomposées, qui le font
pourrir. Attendez trois ans avant de faire revenir
l’ail à la même place.
L’ail rose résiste mieux à l’humidité que les autres
variétés.
Récolte : arrachez les bulbes lorsque les feuilles
fanent, laissez ressuyer quelques jours sur le sol
par beau temps, puis suspendez en bottes dans un
lieu sec et aéré.
Maladies et parasites : rouille (taches jaunes ou
rougeâtres sur les feuilles), pourriture. Teigne,
anthonie de l’oignon, Brachycerus algirus
(charançon) : brûler les parties atteintes.
Utilisations et propriétés : condiment
indispensable en cuisine, l’ail possède des vertus
antiseptiques, apéritives, stimulantes et
hypotensives.
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