mais une législation qui ferait le sacrifice de renoncer à son éventuelle utilité, rappellerait à la
société le sens de la dignité humaine, puisque l’embryon est un être humain ! ».
Au cours de la Conférence de presse, Stanislas de LARMINAT, émetteur de la pétition a
résumé son contenu :
La dignité de l'embryon ne se mesure pas.
Les parlementaires doivent réapprendre que la dignité d'un individu ne se mesure pas à la
quantité de ses « avoirs » sociaux ou physiologiques, mais au seul fait d'être un « être »
humain. L'embryon humain perdrait-il son
droit à la dignité faute de projet parental ? La
personne âgée le perdrait-elle sans un projet
filial porté par ses enfants ? Si on n'accorde
pas à l'embryon un droit à la dignité, on sera
incapable d'apporter une réponse sensée sur
l'euthanasie. Pourquoi, demain, ne pas retirer
sa dignité à une personne isolée parce qu'elle
n'aurait pas de projet fraternel porté par ses
frères en humanité ? Doit-on retirer sa dignité
à l'embryon parce qu'il n'a pas de futur, et à la
personne âgée qui n'a plus que son passé ?
Serions-nous dans une civilisation du présent
sans recul ni vision ?
L'humanité de l'embryon ne fait aucun doute
L’embryon est un être humain : c’est un être
parce que ce n’est pas une chose ; il est humain, parce qu’il en peut donner naissance à un
animal.
L'utilité de la recherche ne peut être érigée en un principe
Bien sûr qu’il faut avoir le souci légitime de « l’utilité de nos pratiques » mais cela ne doit
pas lui donner le statut d'un « principe d’utilité ». Les pétitionnaires ne nient pas la
nécessité, pour la France, de se doter de moyens efficaces pour la recherche médicale. Mais,
en même temps ils savent que « la fin ne justifie pas les moyens ». C’est un proverbe de bon
sens : l’utilité ne peut être un principe ayant même rang que celui de dignité. L’utilité
des pratiques n’occupe qu’un rang second tant que tous les autres principes ne sont pas
respectés, à commencer par celui de « dignité ».
La liberté de la recherche ne peut être un absolu
Comme toutes les libertés, celle de la science doit être limitée par des contre-pouvoirs. C’est
le cas de la liberté du législateur, celles de l’exécutif ou d’un juge. Pourquoi la science
ferait-elle exception ? La liberté, c’est un paradoxe, procède d’une obéissance à certaines
vérités de bon sens. Privée de cet éclairage, la liberté perd toute pertinence quand elle est
confrontée à l’action! D’ailleurs, les totalitarismes du XXème siècle ne s’y sont pas trompés :
pour priver les peuples de liberté, ils les coupaient de toutes références à des valeurs, jusqu’à
nier l’existence même de vérités anthropologiques ! Comme l’a très bien expliqué Michaël
Lonsdale, « Refuser de donner à la « liberté de la science », une valeur absolue, c’est
sauver tout à la fois, et la liberté et la science elles-mêmes ». C’est ce dont le parlement doit
être le garant.