Centre des médias
Maladie à virus Zika
Aide-mémoire
Février 2016
Principaux faits
La maladie à virus Zika est due à un virus transmis par des
moustiques du genre Aedes.
Les sujets atteints présentent en général une fièvre modérée, une
éruption cutanée (exanthème), une conjonctivite et des doulerus
musculaires et articulaires. Normalement, ces symptômes
disparaissent en 2 à 7 jours.
Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin spécifique.
La meilleure forme de prévention consiste à se protéger des piqûres
de moustiques.
On sait que le virus circule en Afrique, dans les Amériques, en Asie
et dans le Pacifique.
Introduction
Virus émergent transmis par les moustiques, on a identifié le virus Zika
pour la première fois en Ouganda en 1947 chez des singes rhésus, par
le biais d’un réseau de surveillance de la fièvre jaune selvatique. On l’a
ensuite identifié chez l’homme en 1952 en Ouganda et en
République-Unie de Tanzanie. Des flambées de maladie à virus Zika ont
été observées en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le
Pacifique.
Genre: Flavivirus
Vecteur: Moustiques du genre Aedes (piquant en général le matin,
en fin d’après-midi et en soirée)
Réservoir: înconnu
Signes et symptômes
On ne connaît pas très bien la durée d’incubation (allant de l’exposition
à la manifestation des symptômes), mais elle est probablement de
quelques jours. Les symptômes ressemblent à ceux d’autres
arboviroses, comme la dengue, et comportent de la fièvre, des
éruptions cutanées, de la conjonctivite, des douleurs musculaires et
articulaires, un état de malaise et des céphalées. Ces symptômes
restent en général bénins et disparaissent en 2 à 7 jours.
Complications potentielles
Lors des grandes flambées épidémiques en Polynésie française et au
Brésil, en 2013 et en 2015 respectivement, les autorités sanitaires
nationales ont signalé des complications neurologiques et auto-immunes
potentielles. Récemment, au Brésil, les autorités sanitaires locales ont
observé une recrudescence de cas atteints du syndrome Guillain-Barré
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qui coincident avec de cas d'infections à virus Zika dans le grand public,
ainsi qu’une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de
microcéphalie dans le nord-est du pays.
Les organismes enquêtant sur les flambées épidémiques dues au virus
Zika mettent à jour un nombre de données croissantes établissant un
lien entre ce virus et la microcéphalie. D’autres investigations seront
toutefois nécessaires pour pouvoir comprendre la relation entre la
microcéphalie des nourrissons et le virus Zika. Des investigations sont
également en cours sur d’autres causes potentielles.
Transmission
Le virus Zika se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique
infecté du genre Aedesdans les régions tropicales. Celui-ci transmet
aussi la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune.
Des flambées de maladie à virus Zika ont été signalées pour la
première fois dans le Pacifique en 2007 et en 2013 (îles Yap et
Polynésie française respectivement), puis en 2015 dans les Amériques
(Brésil et Colombie) et en Afrique (Cabo Verde). En outre, plus de 13
pays des Amériques ont notifié des infections sporadiques à virus Zika,
signe d’une expansion géographique rapide de celui-ci.
Diagnostic
On peut suspecter l’infection à virus Zika sur la base des symptômes et
des antécédents récents (par exemple le fait d’habiter dans une région
où l’on sait que le virus est présent ou d’y être allé). Le diagnostic ne
peut être confirmé que par des analyses de laboratoire mettant en
évidence la présence d’ARN viral dans le sang ou d’autres liquides
biologiques, comme les urines ou la salive.
Prévention
Les moustiques et leurs gîtes larvaires représentent un risque important
pour l’infection à virus Zika. La prévention et la lutte s’appuient sur la
réduction du nombre des moustiques à la source (élimination ou
modification des gîtes larvaires) et la diminution des contacts entre ces
insectes et l’être humain.
Pour y parvenir, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des
vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le
corps, mettre des obstacles physiques, écrans anti-insectes, portes et
fenêtres feres, et dormir sous des moustiquaires. I
Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les
contenants susceptibles de retenir l’eau, comme les seaux, les pots de
fleurs ou les pneus, de façon à éliminer les endroits où les moustiques
peuvent se reproduire.
On accordera une attention particulière et une aide spéciale à ceux qui
peuvent ne pas être capables de se protéger correctement, comme les
jeunes enfants, les malades ou les personnes âgées.
Lors des flambées, les autorités sanitaires pourront préconiser des
pulvérisations d’insecticide. Les insecticides recommandés par le
système OMS d’évaluation des pesticides (WHOPES) peuvent
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également servir de larvicides pour traiter des conteneurs d’eau
relativement grands.
Les voyageurs doivent prendre les précautions de base décrites
ci-dessus pour se protéger des piqûres de moustiques.
Traitement
La maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne
requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent
beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments
courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des
symptômes, ils doivent consulter un médecin.
Il n’existe actuellement aucun vaccin.
Action de l’OMS
L’OMS collabore avec les pays:
pour définir les recherches nécessaires sur la maladie à virus Zika et
établir un ordre de priorité les concernant en réunissant les experts
et les partenaires;
pour renforcer la surveillance du virus Zika et des complications
potentielles;
pour renforcer les capacités de communication concernant les
risques afin d’aider les pays à tenir leurs engagements en vertu du
Règlement sanitaire international;
pour assurer une formation sur la prise en charge clinique, le
diagnostic et la lutte antivectorielle, notamment par l’intermédiaire
d’un certain nombre de centres collaborateurs de l’OMS;
pour renforcer la capacité des laboratoires à détecter le virus;
pour aider les autorités sanitaires à élaborer des stratégies de lutte
antivectorielle visant à réduire les populations d’Aedes, par exemple
en fournissant des larvicides pour traiter les eaux stagnantes qu’il
n’est pas possible de vider, de nettoyer ou de couvrir;
pour formuler des recommandations concernant les soins cliniques et
le suivi des porteurs du virus Zika, en collaboration avec les experts
et les autres organisations dans le domaine de la santé.
Liens
Questions-réponses sur la
maladie à virus Zika
Plus d'informations sur la
microcéphalie
Principaux repères sur le
syndrome de Guillain-Barré
Maladies à transmission
vectorielle
Ressources sur la flambée à virus
Zika dans les Amériques
Autres ressources sur la maladie
à virus Zika
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