3
Le secteur primaire
Le secteur primaire est le moteur de la croissance en 2015 avec une hausse de 5,9 % contre
2,2 % en 2014. Sa contribution à la croissance réelle du PIB est de 1,6 point contre 0,6 point
l’année précédente.
Cette évolution est soutenue par les investissements publics réalisés au niveau des
aménagements hydro agricoles, ce qui a entrainé une hausse de superficies emblavées de
26%. Cette situation combinée à une bonne pluviométrie a favorisé une augmentation de la
valeur ajoutée agricole de 22,1 % après 14,4 % en 2014.
L’élevage, l’un des piliers de l’économie, enregistre une progression de 1,9 % contre 0,2 %
l’année dernière. Parallèlement, la pêche renoue avec la croissance à 6 % après deux années
consécutives de baisses respectivement de 9 % et 3,4 % en 2013 et 2014. Cette reprise
résulte du dynamisme de la capture de la pêche artisanale et de la réorganisation de
l’activité.
Le secteur secondaire
Le secteur secondaire enregistre une croissance négative de 1% en 2015 contre une hausse
de 6% en 2014. Il contribue négativement de 0,3 point à la croissance du PIB contre 1,8 point
en 2014.
Cette situation est liée à la baisse des cours mondiaux des produits de l’activité extractive
qui contribue fortement au recul de la valeur ajoutée de l’extraction du fer de 11,1 % contre
une hausse de 15,4 % en 2014. Ceci est également imputable à la baisse de l’extraction du
pétrole. Cependant, l’or et le cuivre enregistrent une hausse de 8,8 % en 2015 contre une
baisse de 1,2 % l’année précédente.
Les activités manufacturières hors Eau-Electricité enregistrent une croissance négative de
0,5 % après -8,5 % en 2014.
Les activités de bâtiments et travaux publics (BTP) connaissent un fort ralentissement dans
leur rythme de croissance pour se situer à 3,5 % en 2015 contre 18,5 % en 2014.
Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire enregistre un ralentissement de sa croissance qui se situe à 3,3 % contre
10% en 2014. Sa contribution à la croissance réelle est de 1,2 point contre 3,5 points l’année
précédente. Cette évolution est imputable à la contreperformance de toutes les activités du
secteur à l’exception des services fournis par les administrations publiques.
L’activité des transports et télécommunications affiche une croissance moins importante de
5,8 % après 28,5 % en 2014 attribuable à une faible hausse du volume des communications.
De son côté, le commerce enregistre un repli de son activité avec une croissance de 4,5 %
contre 10 % en 2014.
Ce ralentissement concerne également le secteur des « autres services marchands », en dépit
du dynamisme du secteur financier avec la création de nouvelles institutions bancaires et
d’assurance en 2015. Seule l’activité des administrations publiques a connu une progression
du rythme de croissance à 2,5 % après 1,9 % en 2014.