INTRODUCTION
Rien ne parait plus difficile à démêler que le véritable
sens du mot espèoe lorsqu'il est rais en rapport avec le problè-
me des origines. On oublie trop de distinguer entre le point
de vue du philosophe, celui du savant et celui du logicien ou
du systématicien. Par surcroît beaucoup de philosophes et de
savants ne semblent retenir de la notion d'espèce que son as-
pect formellement logique1 ou systématique.
Or le philosophe de la nature doit s'ocouper des essences
dans leur existenoe conorète temporelle, et ne tenir toujours
à
l'affût
des nouvelles révélations de la part du
réel;
le
logicien au contraire accepte tels quels les éléments d'univer-
selle vérité, fruits des recherches du philosophe, pour les
oomparer, les distinguer et les coordonner sur un plan INTEM-*
PORv;L où il laisse de côté les divers changements que peuvent
1) "non eodem modo intelliritur a scientificis siout a
philosophis,
qui cum Porphyrio, ut tertium praedicabile illud
definiunt" (:.l. PIROTTA, O.P., Summa Philosophlae.... vol. II,
Philosophie Naturalis ..., 1936, n. 533, p. 389).
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