Séminaire Henri Cartan H ENRI C ARTAN Calcul du second membre de la formule d’Atiyah-Singer dans quelques cas importants : exposé introductif Séminaire Henri Cartan, tome 16, no 2 (1963-1964), exp. no 18, p. 1-14 <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1963-1964__16_2_A3_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1963-1964, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire 18-01 année, 1963/64, 16e n° 18 23 mars 1964 CALCUL DU SECOND MEMBRE DE LA FORMULE D’ATIYAH-SINGER DANS QUELQUES CAS IMPORTANTS : EXPOSÉ INTRODUCTIF par Henri CARTAN Tous les fibres vectoriels considérés sont localement triviaux, à base para- compacte. 1. Classes de Chem et classes de Pontrjagin. Envisageons les trois situations que voiéi : (a). - complexe V on a associé un c’est-à-dire le élément a(V) e Q) (on note H** le produit des complété de la somme directe H* ; t X.. désignera toujours l’espace de base du fibre V ) ~ et cela de façon fonctorielle : pour tout morphisme strict V -~ V ~ Q) qu’il définit envoie a(V) en a(V) . l’homomorphisme Cas On suppose qu’à chaque fibre vectoriel ’H~(X~, ; Cas (b). - On suppose élément 03B2(V) un Cas cié un (c) * - On suppose y (V) élément Dans le (a)~ cas par rapport e aux e on qu’à chaque fibre vectoriel réel orienté Q) , de façon fonctorielle. V qu’à chaque fibre réel V (orientable Q) ~ de façon fonctorielle. non) ou on a associé on a asso- H~(X~ ; peut conclure que classes de Chern a(V) ... , c s’exprime par du fibre V une série formelle (n désignant la complexe de V ) ; cette série fertile est, bien entendu, à coefficiehts rationnels, et il s’agit des classes de Chern rationnelles, c’est-à-dire des imadans gesdes c. (X.- ~Q~) ~ images qu’on notera encore ci par abus de langage. Les coefficients de la série en question sont indépendants de V , pour une dimension n donnée ; mais, a priori, il n’y a pas de relation entre les dimension séries relatives à des dimensions Toutes ces n différentes. assertions résultent aussitôt du fait que les classes de fibres vec- complexes de .dimension n et de base X donnée (paracompacte) correspondent bijectivement aux classes d’homotopie d’applications continues de X dans l’espace classifiant BU(n) , noté aussi G (C) (grassmannienne des sous-espaces vectoriels complexes de dimension n de C°° ). Il suffit alors de savoir que l’algèbre de cohomologie H* (G (C) ; Z) est l’ algèbre des polynômes (à coefficients toriels entiers) en les classes de Chern ... ~ c du fibre universel note )((n) dans l’exposé 5 ~ nous le noterons ici E (C) . De là résulte que H (G (C) ; Q) n "~ n ~ 2014 est l’algèbre des polynômes à coefficients rationnels en ... y on . . (c)y resp. (b), est de même justiciable du calcul de l’algèbre de cohomologie H (G (R) ; Q) . resp. H (Gn (R) ; Q) .en notant G (R) la grassmannienLe ne cas (réels) de (grassmannienne des des sous-espaces vectoriels revêtement d’ordre 2 ). Avant de rappeler la structure Pontrjagin p.(V) 6 H des classes de supposé orientée ni même On. notera aussi p. Q) . § 7) de polynômes engendrées V ~ sont fonctorielles et de par d’un fibre vectoriel réel complexifié le C cohomologie en donnons la définition algèbres, deux ces dans la algèbre s H*(G2n(R) ; Q) les classes les de Pontrjagin (cf. Q) sont des fibré universel É R peu moins ~n 1), et dans le simple de cas une on montre que et les classes de Pontrjagin p1 , prop. algèbre s de base induit un : dont le carré n’est autre que la dice, pose Appendice, de ~ un on dd fibre uni- Pn ... , E- (R) de base G2n(R) , resp. du fibre universel E2n+1 (R) G2n+1(R) . De plus, l’application de revêtement 2n+ 1(R) G2n+ 1(R) La situation est (non V à coefficients rationnels V . On démontre H*(G2n+1 (R) ; V ; versel isomorphisme d ’ al gèbre s son n’-sous-espaces vectoriels orientés de Soit p. et Gpn(R) de n 2014~ (X.. ; Z) orientable). l’image p.(V) Les de dimension de la grassmannienne classe d’Euler 2n (R) ; le Z ~n ~ H2n(2n(R) ; fibré, (cf. Appenclasse de Pontrj agin l’algèbre des polynômes (2n(R) ; Q) de H* ce est en ce ... , pn-1 de fibré universel. Autrement dit , l’ homomorphisme d ’ alèbre s est une injection qui identifie engendrée par les Ceci étant orienté V classes de il est clair que, dans le à fibres de dimension Pontrjagin p~ ~ un ... , fibre orienté à la sous-algèbre le carré générateurs rappelée de V . Et pour première algèbre la cas pn ~b~ f ~3 ~ït~ ~ du de la seconde générateur ~n . pour un fibre 1 , s’exprime par une série formelle en les pn de V , à coefficients rationnels indépendants 2n V + à fibres de dimension s’exprime en série formelle une par la classe d’Euler Dans le prime x n ~V) ~ 2. Pontrjagin dont le carré est pour série formelle en à coefficients rationnels fibré V les classes de ~c) ~ y (V) , cas une par en fibre un les classes de indépendants à fibres de dimension Pontrjagin V ; et il de et p n ~V) . à fibres de dimension V V de ... , en 2n ... , est encore + pn 2~ s’ex- de V , ainsi pour un 2n. Fonctions multiplicatives. On va maintenant (a) , (b) , (c) imposer une condition multiplicative dans chacun des trois ci-dessus. Dans le ta) ~ cas ici, V ~ V’ désigne, conformément externe, qui a pour base le produit cup-produit externe, élément de gue la condition multiplicative (M) à et x H~‘~‘ ~ Donnons tout de suite des Exemple (rappelons priété (M) page 1 (cas (a)). - que est On pose la condition conventions nos X.- on cas au M ~~ . dans chacun des générales, la somme second membre il directe s’agit du On formule de manière cas (b) et (c) . exemples. prend pour a(V) la classe totale de Chern c . (V) = 0 si i > n ~ n = dimension des fibres de V ) . La prola propriété multiplicative de c (V) (Exposé 4, théorème 4.2, 4-09)* du fibre Exemple 2 (cas {a) ) . - On prend pour a {V) la classe de complexe V (cf. Exposé 6, page 6 .. 07) 9 ~ sa "série génératrice" est x( ~ _ e"x ) ~~ . Rappelons (cf. Exposé 6, Appendice) que la classe de Todd 1: (V) est l’unique fonction multiplicative 03B1 (V) qui, lorsque V est le iibr4 tangent à l’espace projectif P2n (g) , prend la valeur 1 sur la classe fondamentale d’homologie de (orienté par la structure Exemple 3 (cas (b) ). cients rationnels) sont de dimension ou d tordre On prend et ceci pour tout entier pour p(V) du fibre réel orienté impaire (car alors 2). Exposé 4, 2.3, (b) ) . nulle complexe) , La la classe d’Euler X (V) (à coeffi- elle est nulle si les fibres de V la classe d’Euler à coefficients entiers est propriété x (V Exemple 4 (cas (c)). - On prend V ; n ~ 0 . © pour X (V’) classe de est bien vraie Todd C) (cf. du complexifié (voir § 5 ci-àessous). de V 3. Calcul des fonctions multiplicatives dans le Définit ion. - Soit donné, tif. On appelle série qu’on obtient (de en génératrice Chern x , laquelle x est de procédé degré qui a (V) fonctoriel et 1. - Dans le a(V) un cas la série formelle a pour le fibre universel générateur do (a), V = l’algèbre de noté sa classe polynômes on exprime le complexe V , génératrice A(x) n ~ par le de dimension produit aux fonctions symétriques élémentaires de ~h ~ donne une série ... , en) : c’ e st l’élément cherché de alors les classes de Chern du fibre Démonstration. - Il suffit de prouver la formule lorsque versel E (C) plaires du fibre qui, en cohomologie, des n ~~~ ~~ ~~n~~~ en E. (C), à l’aide de la connaissance de la série pour tout fibré vectoriel c~ ~ ... ~ cn désignant . multiplica- (cf. Exposé 5, proposition 2. ~. ~~ . 2 suivant : *’~ ~ ce est série formelle par rapport comice un à fibres de dimension de détermine ~a) ~ cas de a(V) calculant base THÉORÈME dans le (a). cas Dans Considérons la somme il définit de base exemplaires désignant G (C). de base envoie les classes de Chern de Gi (C) . de ’~~~ la On a déjà des vu x. i de la V. V est le fibré uni- directe externe de une G (C) dans celles du n - (Exposé 4) que ceci symétriques du n exem- application identifie en produit l’algè° ° ° ’ ~n ’ i-ième espace facteur générateur cohomologie l’homomorphisme des algèbres de cohomologie (à par le a (V) , coefficients rationnels, cette a(E (Ç) ) fois) ! facteurs, puisque trement dit a (E par va dans le hypothèse (f) ) va a dans le relatifs aux n espaces produit des possède la propriété multiplicative (~1) . Auproduit A (xl) A (x ) A(xn) , et ceci prouve ... le théorème. Remarque. - Inversement, étant donnée rationnels, elle définit a (V) un série arbitraire une A(x) , à coefficients multiplicatif. cas , (b) et (c). 4. Calcul des fonctions multiplicatives dans le s grassmanniennes réelles et les grassmanniennes complexes. Si dans le fibre complexe E (C) on oublie la structure complexe, on obtient un fibre réel à fibres orientées de dimension 2n ; d’où une application abord de comparer les Il convient d’ailleurs facile à expliciter (1~ ~ Si on on géométriquement. Par composition avec l’application ,obtient cohomologie, (3) définit passe à la l’algèbre Pontrjagin des polynômes p. dans la un ... ~ homomorphisme de cet homomorphisme H*(2n(R) ; Z) dans envoie la classe de i-ième fonction symétrique élémentaire de (x1)2 ,..., (xn)2 produit x.... x (cf. Appendice~ § 6 cidessous). Si on passe à la cohomologie rationnelle, on voit que (3) identifie H (R) ; Q) à la sous-algèbre formée des polynômes symétriques de x1 , ... , xn % En comice particulier, polynômes en les (xi)2 et en x1 ... xn qui s’expriment la classe de Pontrjagin pi du fibre réel sous-jacent à (de base est le carré x de la classe de Chern x de E. (C) . et envoie la classe d’Euler dans le * Définition. - Soit que la condition donnée dans le cas (b)~ un i fonctoriel ; et supposons multiplicative lorsque V et V ’ sont des fibres vectoriels orientés à fibres dimension paire. On appelle alors série génératrice de 03B2 le. série formelle soit vérifiée à coefficients rationnels bn , obtenue en calculant pour le fibré réel de orienté sous-jacent à E. (C) , à l’aide de la classe de Chern E, (C) . de x THEOREME 2. (i) On suppose que la condition des fibres B(x) à fibres de paire (i. e. fibre oriente V est soit Pour un B(x) suit : si rapport B(xl) aux ... (x~) ~ est classes B(x) les fonctions (ii) Si en chaque fois que V et V sont dimension paire. Alors la série génératrice B(x) )~ soit impaire (i. e. B(-y)= - B(x) ). en est une p.(V) y est Pontrjagin B(x? symétriques outre la relation qu’on obtient une se calcule comme ~. ~ p ) en exprimant le par produit symétriques élémentaires p. série formelle p~(V) ~ ... ~ p ~(V) ~ comme ... 2n , p(V) série formelle les fonctions est primait le produit en = est vérifiée à fibres de dimension série comme B (x) si B(- x) paire, de Pontrjagin les classes de et (M) série formelle en élémentaires ... ~ p . multiplicative (M) est vraie en des la classe d’Euler qu’on obtient le produit en ex- ==)( (x.) . des lorsque V est un fibre orienté à fibres de dimension paire, et V un fibre trivial à fibres de dimension 1 , alors, si B(x) est impaire, p(V) =0 pour tout fibre orienté V à fibres de dimension impaire ; si B (x) est paire, on a, pour un fibre orienté V à fibres de dimension 2n + 1 , où p(P~ ~ *’* ~ Py.) valeur de nelle, désigne p(V) la série définie pour t V en (i)~ et b la constante ration- trivial à fibres de dimension 1. Démonstration. (i) Il suffit de prouver les formules lorsque V est le fibre universel 2n(R) , (R) ; Q) 2n (R) . L’application (3) montre que si on identifie à l’algèbre des séries formelles symétriques en xl ’ ... , x qui s’expriment à l’aide du produit x~ ... x et des fonctions symétriques élémentaires p. des est égal au produit B(xn) , où B désigne série génératrice. On va voir que ceci impose des conditions à la série B(x) . Laissons de côté le cas trivial où B (x) est identiquement nulle ; on peut alors multiplier B par une constante rationnelle ~ 0 , de façon que B prenne la forme de base (xi)2 , 03B2(2n(R)) Alors par B’(x) x , et s’obtient en x2’ ... y x ... remplaçant, par dans le produit 0 . Pour n > 2 : ... cela revient à B’(xn) , xi remplacer dans P~ ~ - ~ P~i~ ~ 0 , p~ P~ X~ x, par et par p~ , ... , 0 . Il s’ensuit que B’(x) est une série en x . Donc B(x) est paire si tier k est pair, impaire si k est impair. Réciproquement, si B(x) est série paire, le produit une s’exprime d’une seule manière comme série en les fonctions symétriques élémentaires et si p1 , ... , p des B(x) est impaire, le même produit s’exprime d’une seule manière comme produit ... (xi)2 ; d’une série en Pn~’)’ (il) 2n 1, + ?(V) Pour calculer par p~ ~. ~ ~ il suffit de faire le calcul de base Considérons la x~ x (observons ... fibre orienté un pour = lorsque somme V et la B~~(R) où b V’ de dimension désigne la constante dentifier H**(2n+1(R) ; ci-dessous § ~ dépend rationnelle, fibre est image P(V) valeur de à base ponctuelle~ Or i* est Q) à une sous-algèbre de 7). et du réciproque b = 0 , p(V) pour le fibre trivial injection qui permet une Q) H**(2n(R) ; est nul tout pour d’i- (cf. § 1, et fibre orien- 0 , la relation précédente montre de la classe d. ’Euler x (mais seulement des classes de Pontrjagin n ) ! donc la série génératrice B(x) est paire. Ceci achève la dé- pas ... , ce IL~~ 2014 (R) Ë (R) , montre que Ceci prouve que si de dimension impaire. Si té V ne 1, que à fibres de dimension directe externe du fibre 1 y à base ponctuelle ~ par l’injection canonique propriété multiplicative ~~~~ nouveau est le fibre universel V fibre trivial de dimension du fibre à P~ monstration du théorème 2. Il reste à faire l’étude du y(V) possède finit la la encore le fibre réel (c) sous-jacent à au E~(~) . en calculant paire, y(V) (dont on dé- pour la dé- lecteur) : 3. On suppose que la condition (M) [y (V o V) 1 lorsque V et V ont leurs fibres de dimension C (x) de dimension On obtient le théorème suivant (i) trice (non orientés). Lorsque dos fibres réels propriété (M) pour les fibres à fibres série génératrice C (x) , qu’on obtient monstration est laissée THÉORÈME cas est paire et si V est à fibres de = y(V) u est vérifiée paire; alors la série généradimension 2n , y(V) se calcule le en exprimant en les fonctions (ii) Si en produit ... pour où ... , Ce un valeur de cas : est (Pl’ multiplicative (~’i} est vraie lorsque paire, et VI un fibre trivial à fibres à fibres de dimension fibre V R) la série définie désire 03B3(V’) Vt pour justiciable en 2n + (i)~ 1, et V est un de dimension on a la constante ration- c 1. trivial de dimension Calcul de la classe de Todd p) ... , (x.) w des outre la relation 1 , alors, 5. Exemple réel v. série formelle y comme symétriques élémentaires fibre à fibres de dimension nelle, C(x ) 03C4(V ~ C) , pour tout fibré vectoriel du théorème 3. Avec les notations de théorème, on complexe 1 ). a ce La (classe de Todd d’un fibre complexe trivial de dimension série génératrice C(x) est paire ; on l’obtient en calculant la classe de Todd ï(V @ C) lorsque V est le fibre réel sous-jacent à E.(C) ~ de base Alors V ~ G est un isomorphe, comme fibre complexe, à la somme directe (interne) et de son conjugué de (cf. Appendice, prop. 2). On a donc c 1 = Par définition, E1(C) . On opposée à celle de a donc 03C4(E1(C)) T(E.(C)) ). Telle est la série de Todd trouve 03C4(V ~ C) -1 , = = - x(l - e ) x(l - ex)-1 x (la la classe de Chern de désignant classe de Chern de est D’où génératrice de r ~~t à l’ aide des classes de ~ C) ; elle Pontrj agin permet p. de calculer la classe du fibré réel V ; on 6. Classes de Nous toriel (Dans Pontrjagin et fonctions symétriques. rappelons la définition réel V , donnée dans le ce paragraphe, coefficients on entiers.) V si les fibres de classe s de Pontrjagin pi(V) d’un fibré vec- texte : considère les classes de Pontrjagin dans la La classe totale de Pontrjagin cohomologie à est 2i . sont de dimension On pose aussi PROPOSITION 1. - Soit ~ (V) En désignant V un fibre réel orienté à fibres de dimension on a la effet , complexifié V 0 C , muni V e V (somme directe interne) ; si ~ n est pair, opposées si n or, le PROPOSITION 2. - Soit V un de son orientation les orientations de est naturelle , ces est effet. VR ~ J ~ finie par est naines impair. D’où fibre vectoriel complexe ; notons isomorphe à isomorphe à deux fibres sont les réel sous-j acent, et soit son complexifié. Alors ~ V @ V , somme directe (interne) de V et de son conjugué. En 2n ; VR e ~ où la structure ~ Vp le fibre est isomorphe est dé- (x ~ - ix) (complexe) V x ~ (x , ix) plexe) de imagess de sur un est un Vp . V est Et vérifie aussitôt que on - V~~ isomorphisme du fibre de l’application un sur un est sous-fibre (com- somme directe des -V . et on Vp e Vp (complexe) de V ; isomorphisme du fibre (complexe) "~ (cup-produit interne), = classe totale de Chern de effet, dans sous-fibré COROLLAIRE 1. - En V de en notant c (V) ~ V. sait que d’où V COROLLAIRE 2. - Si et s ont deux fibres W complexes, on a d’où (il s’agit ici de somme directe externe, appliquer le corollaire 2 du fibré réel sous-j acent à E 1 (Ç} On xi va la classe de Chern cohomologie Or la somme cup-produit externe). directe (externe) de n exemplaires (fibré universel de base G1 (C) ) : si on (de degré 2 ) du i-ième facteur El (C) , on sait que de s’identifie à à la et de note la . l’ algèbre classe p du des i-ième polynômes (à coefficients entiers) en x~ ~ ... ~ x~ . fibre est, d’ aprés le corollaire 1 , égale à Donc la classe p la classe totale de la Pontrj agin de la somme 1 x.9 z° + le corollaire 2, directe est proposition suivante : i-ième classe de Pontrjagin p. exemplaires du fibre réel sous-jacent à PROPOSITION 3* - terne) fibré est du de n ième fonction homologie de La élémentaire de symétrique G. (C) (x1)2 , ... , G. (C) ). ... de la somme est (xn)2 (ex- directe égale (éléments à la i- de la co- Reprenons alors l’application (1) du § 3 : voit que le fibre réel on i-ième fonction la qu’on identifie sous-jacent à (C) E a pour classe de (x1)2 , Pontrjagin symétrique élémentaire des carrés ... , à l’algèbre des polynômes symétriques H*(Gn(C) ; Z) (xn)2 , en p. lors- x1,...,xn , Considérons maintenant les applications canoniques les homomorphismes quelles dans Z), induisent sur et le fait que les classes de algèbres d’homologie (à coefficients Pontrjagin sont fonctorielles, montrent que : les PROPOSITION 4. - Par les homomorphismes naturels Pontrjagin p 6 H4i(G2n(R); Z) , resp. pi ~ dans la i-ième fonction symétrique élémentaire d’Euler Xn ~ H2n(2n(R) (Dans cet énoncé, ;Z) du fibre universel d’Euler de .) va de ... , va dans le produit x1 x2 les classes de Pontrjagin H4i(2n(R) ; Z) (x1)2 , (xn)2 . La classe Pontrjagin s’entendent E2n(R) , resp. 2n(R) ; L’assertion relative à la classe d’Euler se ... x . connue les classes de de même pour la classe prouve en observant que la classe d’Euler de 2n(R) isomorphe s à 7. Structure va dans le fibrés composants n E1 (G) . des algèbres de cohomologie G2n(R) , G2n+1 (R) , 2n (R) nes des classes d’Euler des produit et à coefficients des rationnels 2n+1 (R) . PROPOSITION 5. (R) i Q) est un isomorphisme ; (a) L’homomorphisme H* (G2n+1 (R)i Q) - x* chacune de ces deux algèbres est l’algèbre des polynômes en les classes de Pontrja- gin p1 , ... , pn ; (b) L’homomorphisme # (G2n(R) ; Q) - Xt première algèbre est l’algèbre des polynômes en conde est l’algèbre des polynômes en Pi , ... , (dont Q) est upe injection ; la ... , tandis que la p , et ia classe d’Euler se- ~n p). le carré est proposition 4 montre que ... , pn sont des éléments al... , pn-1 gébriquement indépendants des quatre algèbres en question, et que et Q) . Il reste donc seU~n Sont algébriquement indépendants dans Ht Tout d’ abord, la (2n(R) ; lement à prouver que On va sertion sertion par récurrence procéder (a) (b) éléments engendrent les ces sur 1, n - est vraie pour n , l’ assertion G (R) et 1° On suppose que l’ assertion (a) - ~2n n , en montrant successivement: 1° si l’asl’ assertion (b) est vraie pour n ; 2° si l’as- est vraie pour théorème es) trivial pour . et ~ une algèbres. (a) §ii (R) , est vraie pour tous deux réduits à ext vraie pour , exacte de grassmanniennes complexes (ci. Exposé 5, Appendice 2) : et son fibré 2n,k ; grassmannienne réelle finie ble des vecteurs non l’application qui, nuls de à chaque ce 1 . On n - 0 contenu dans départ, écrire, ~ le point. un va pour , celle utilisée pour les on raisonne d’abord on note fibré. Soit vecteur /:. Au n . sur la *2n,k l’ensemassocie le v orthogonal dans V , avec: une convention fixs d’ orientation. L’application p est fibrée , sa fibre est un espace vectoriel de dimension k + 1 privé de 0 p par suite, p induit des isomorphismes (2n - 1)-sous-espace pour q .$ k . Par vectoriel ces isomorphismes, la suite exacte de Gysin du fibre vectoriel É transforine se . 2n~k (valable k ), q~ pour Q ). coefficients dans on l’hopomorphisms où X (de degré 2n ) se d’Euler car, pour la suite exacte en un degré q du fibre multiplication par la clas(Toutes les cohomologies sont à (ce qui est licite lorsque k i est la passant à la limite donnée la suite est indépendante En toute valeur de (pour obtient la suite exacte oo de k k pour assez q) aisément que a est l’application naturelle qui envoie les dans les criasses de Pontrjagin p~ de G~~ Pontrjagin.p. de i n - 1 . L’exactitude de la suite (S) montre alors, par récurrence On prouve classes de ’G chaque élément et )( .11 p1 , est une Q) s’ensuit que et ... , pn-1 Pour s’ écrit d’une seule manière comme de Q) , on injection dont l’image Q l’algèbre des ~ sur pour q , que polynôme en p1,...,pn-1 polynômes en ~n . H*(G2n ; phisme involutif est bien grand) , de utilise le lemme G p (facile) : l’homomorphisme compose des éléments invariants par l’automor(celui qui change l’orientation de chaque fibre de se E ). Ce lemme étant admis, il est clair que , donc H* (G ) )( (~p)2 = p . On est (a) remplaçant est vraie pour n 2n par 2n + ~ : L’automorphisme des polynômes ainsi achevé de prouver l’assertion a 0 opère . (b) en pour ... , change P let n. n , et on va prouver que l’asReprenons la suite exacte (S) ci-dessus, mais en y 2° On suppose que l’assertion sertion l’algèbre pour 2n , l’automorphisme (b) est vraie pour dans cette suite ; d’une façon précise, on a 18-14 l’homomorphisme ~ Mais ici est un nul, car la classe 2 , donc son image dans H2n+1 une injection ; compte tenu a est (2n+1 ; Z) d’Euler de (2n+1 ; élément d’ordre s’ensuit que des Q) opérations de est nulle. Il o , on obtient suite exacte une Comme les classes pothèse de p~ ..... p~ récurrence), ~ = 0 . engendrent cette algèbre (par l’hyest surjectif, donc bijectif, et que H*(C~ ~ 9.) il s’ensuit que H*(G ? Q)/H*(G~ ; ~) en est ce a’ qui achevé la démonstration. la proposition 5 : Remarque finale. - On a, en fait, un résultat plus précis que admettent et cohomologie à coefficients dans ~. ~(~(R)) ~(~l~) une sous-algèbre de polynômes (à coefficients dans Z ) engendrée par de et cette sous-algèbre a pour supplémentaire le sous-groupe de torsion 2 (ils font intervenir les "classous-groupe dont tous les éléments sont d’ordre admet la sous-algèbre de polyses de Stiefel-Whitney"). De même, qui a pour supplémentaire le sous-groupe de torsion ; nômes Z[p1 , ... , pn] , Z) admet la sous-algèbre d’ordre 2 . Enfin, tous ses éléments de torsion ; Z[p ..... p . x ] . qui a pour supplémentaire le sous-groupe H*(G2n(R) ; Z) H"(G~(R) ! sont tous ses éléments sont d’ordre 2. BIBLIOGRAPHIE topologische Methoden in der algebraischen Geometrie. 2te Auflage. - Berlin, Springer-Verlag, 1962 (Ergebnisse der Mathematik, Neue Folge, 9). Princeton [2] MILNOR (J.). - Lectures on characteristic classes. - Princeton, University Press (multigraphié). [1] HIRZEBRUCH (F.). - Neue