STANCE
DU
8 _LIAI 1888
.
6
1
A propos de la coloration des végétaux dont il avait été ques-
tion à la précédente séance, M
. le
D
r
Léon BLAxc fait remarque
r
qu'il est bien reconnu que les plantes des altitudes inférieure
s
sont, en général, d'une coloration moins foncée que celles de
s
altitudes plus élevées
. M
. Blanc se propose d'étudier, à l'aid
e
d'expériences particulières, quelles sont les causes de ce phéno-
mène
; il émet, en attendant, l'hypothèse que cette coloratio
n
plus intense est due à la moins grande tension de l'oxygène dan
s
l'atmosphère des lieux élevés que des lieux bas
.
M
. VIVIAND-MOREL, tout en ne repoussant pas d'une faço
n
absolue l'hypothèse de M
. Blanc, dit que, toutefois, la colora-
tion plus foncée chez les plantes des lieux élevés, n'est pas un
e
règle générale
. Il ne serait pas éloigné de croire qu'il y a de
s
races spéciales pour chacun des cas
.
MM
. Beauvisage, Blanc, Viviand-Morel, Guillaud et Meyran
,
citent des faits de coloration ou de décoloration chez un certai
n
nombre de plantes
.
FEUILLES PELTÉES DU
Corylus Avellana
L
.
M
. VIVIAND-MOREL présente deux rameaux gourmands d
e
Corylus
Avellana
L
., dont les feuilles sont manifestemen
t
peltées
. Il fait remarquer que l'exemple qu'il soumet à la Sociét
é
n'est pas une exception isolée et qu'il a observé que beaucou
p
de Noisetiers présentaient le même caractère
. Ces feuilles peltée
s
se développent sur les jets vigoureux qui poussent souvent a
u
pied de ces arbres
. On sait que les feuilles ordinaires des
Corylu
s
sont pétiolées, ovales-suborbiculaires, brusquement acuminée
s
et en cœur à la base
. Dans les exemples montrés, les deux sinu
s
qui forment l'échancrure des feuilles cordiformes n'existen
t
plus
; le limbe n'offre aucune solution de continuité et le pétiol
e
est inséré dans le limbe lui-même
.
STIPULES
DU
GENRE
Salix
.
M
. VIVIAND-MOREL
présente des rameaux deSalix pentandr
a
et
caprcea,
les uns vigoureux, montrant des stipules largemen
t
développées, les autres d'une végétation moyenne, appartenan
t
aux mêmes espèces et complètement dépourvus de cet organ
e
appendiculaire
. Il fait remarquer que dans le genre
Sa
lix
dont
,
comme on sait, les espèces sont très nombreuses et mal définie
s
I