. Les premiers œufs de mésange
éclosent, sous l’œil émerveillé des visiteurs. La mère, attentionnée, est présente et ne
les quittera pas durant la première journée. Le mâle est tout proche, prêt à commencer
ses incessants allers et retours pour nourrir sa progéniture. Les coquilles sont évacuées.
Dès qu’il ne suffira plus à la tâche, la femelle le secondera utilement. C’est qu’il en faut
des insectes pour alimenter ces 8, 9, 10 bouches jamais rassasiées. Avant même qu’un
adulte ait pénétré dans le nichoir, elles s’ouvrent toutes dans un étonnant ensemble. Mais
c’est la plus large qui reçoit la becquée, qui peut être partagée si la chasse a été bonne.
Après 15 jours de ce traitement, le nichoir semble trop petit pour contenir tous les
oisillons. Ils grimpent les uns sur les autres pour réclamer leur pitance et les plus
téméraires se risquent sur le rebord du trou d’envol. Les visites des adultes s’espacent
alors pour obliger leur progéniture à quitter le nichoir. Une fois toute la famille dehors,
après 1 ou deux jours, il faudra s’équiper de jumelles pour les observer en pleine nature.
La végétation est en pleine croissance.
Les jeunes feuilles sont une provende
inestimable pour bon nombre de
mammifères. C’est vrai qu’elles ont
l’air appétissantes dans leurs couleurs
vert tendre. Y avez-vous déjà
goutté ? Ail des ours, oseille, mouron
des oiseaux, cresson, plantain, orties…
Des dizaines d’espèces aux qualités
gustatives reconnues peuvent être
consommées. Si vous n’osez franchir
le pas de la cuisine sauvage, venez
tester les recettes proposées par
l’Aquascope lors de notre
traditionnelle balade gourmande du
1er mai, qui allie les joies de la
promenade aux plaisirs de la bouche.
Entrée, plat et dessert sont tous
agrémentés par notre chef de plantes
de chez nous, cueillies à Virelles les
jours précédents.
Plus jamais vous ne considérerez les
mauvaises herbes d’un œil
réprobateur.