Direction Générale des Affaires Économiques + +++ ++++ +++ + Connaissance de l’Église à Paris Fondée sur une dimension qui la dépasse, l’Église n’est pas une institution comme une autre. Elle est signe du don de Dieu aux hommes en son Fils Jésus-Christ qui l’a instituée pour faire connaître et vivre son message de salut. + +++ ++++ +++ + SOMMAIRE 1. L’Église........................................................................................... 3 1.1 Le mystère de l’Église et le mystère du Christ Ressuscité................................... 3 1.2 Tous les fidèles, laïcs ou clercs, participent à la mission de l’Église.................. 3 1.3 Les droits dans l’Église............................................................................................. 3 1.4 Les personnes dans l’Église selon le droit canonique.......................................... 3 2. L’Église de Paris dans l’Église............................................. 4 2.1 Le Pape et le Collège des Évêques.......................................................................... 4 2.2 Le diocèse et l’évêque............................................................................................... 4 2.3 L’organisation de L’Église en France....................................................................... 4 2.4 L’Église en Île-de-France........................................................................................... 5 3. L’organisation du diocèse de Paris qui correspond à la ville de Paris........................................ 6 3.1 L’archevêque............................................................................................................... 6 3.2 La curie diocésaine.................................................................................................... 6 3.3 Les « Conseils » de l’archevêque............................................................................. 7 3.4 Les paroisses.............................................................................................................. 8 3.5 Les doyennés et les vicariats.................................................................................... 9 3.6 Les autres communautés.......................................................................................... 10 3.7 La formation des futurs prêtres................................................................................ 10 3.8 L’enseignement et la réflexion chrétienne............................................................... 11 3.9 La Direction Générale des Affaires Économiques (D.G.A.E.)................................ 13 3.10 Les services diocésains......................................................................................... 13 3.11 La recherche de financement................................................................................. 21 4. Les associations diocésaines cultuelles...................... 23 4.1 Historique.................................................................................................................... 23 4.2 Les associations diocésaines................................................................................... 23 4.3 L'Association Diocésaine de Paris - A.D.P.............................................................. 24 2 + +++ ++++ +++ 1. L’ÉGLISE + 1.1 Le mystère de l’Église et le mystère du Christ Ressuscité L’institution et la mission de l’Église font référence directe au Christ Ressuscité. L’Église n’a en effet pas d’autre lumière à faire resplendir parmi les hommes que celle du Christ, présent à l’histoire par Sa résurrection. L’Église est, selon une image chère aux Pères de l’Église, comparable à la lune dont toute la lumière est reflet du soleil (Catéchisme de l’Église Catholique C.E.C. n°748). 1.2 Tous les fidèles, laïcs ou clercs, participent à la mission de l’Église On appelle “fidèles du Christ” ceux qui, incorporés au Christ par le baptême, sont constitués en “Peuple de Dieu.” Pour cette raison, participant à leur manière à la fonction sacerdotale (sanctification de la vie dans toutes ses dimensions), prophétique (annonce de la Parole de Dieu) et royale (service des hommes) du Christ, ils sont tous appelés à exercer, chacun selon sa condition propre, la mission que Dieu a confiée à l’Église pour qu’elle l’accomplisse dans le monde (cf. C.E.C. n°871). Par ailleurs, pour assurer au Peuple de Dieu des pasteurs et les moyens de sa croissance, le Christ Jésus a institué dans son Église des ministères variés qui tendent au bien du corps entier. Ainsi, ayant envoyé les apôtres, Il a voulu que leurs successeurs, les évêques, poursuivent leur mission jusqu’à la fin des temps. Et, pour que l’épiscopat demeure dans l’unité, le Christ a choisi saint Pierre comme fondement visible de son Église (cf. Constitution sur l’Église du Concile Vatican II Lumen Gentium, n° 18). 1.3 Les droits dans l’Église L’Église est régie par le Code de Droit Canonique. Il comprend l’ensemble des “canons” (règles) qui concernent seulement l’Église latine ; le Code en vigueur actuellement date du 25 janvier 1983. Mais, quand il existe comme en France une séparation entre l’Église et l’État, l’Église doit se soumettre aux lois du pays dans lequel elle se trouve. Par ailleurs, l’Église applique le principe de “subsidiarité”, selon lequel “la responsabilité d’une action doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même” ; ce principe va de pair avec le principe de “suppléance” qui veut que quand l’action excède les capacités d’une petite entité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de “subsidiarité”. 1.4 Les personnes dans l’Église selon le droit canonique Outre les fidèles, personnes physiques, le droit canonique connaît : Des personnes “morales”, l’Église catholique et le Siège Apostolique de l’évêque de Rome. Des personnes “juridiques” comme : les diocèses, les paroisses, les aumôneries, les associations. 3 + +++ ++++ +++ 2. L’Église de Paris dans l’Église + Les premières communautés ont été fondées par le collège des Apôtres institué par le Christ. Aujourd’hui, ce sont leurs successeurs, les évêques, qui ont chacun la charge du « Peuple de Dieu » dans un territoire appelé un diocèse. L’évêque de Rome, successeur de Pierre, est le chef du Collège des évêques et le Pasteur de l’Église toute entière. Les prêtres sont les coopérateurs des évêques. 2.1 Le Pape et le Collège des Évêques Le pouvoir suprême et plénier dans l’Église est assuré par le Pape et par le Collège des évêques qui exercent l’autorité suprême sur l’Église tout entière et dont les relations trouvent leur fondement dans l’Écriture et la Tradition. 2.2 Le diocèse et l’évêque Les diocèses sont des “Églises particulières” c'est à dire une partie du “Peuple de Dieu” confiée à un évêque pour qu’il en soit, avec la coopération de l’ensemble des prêtres du diocèse, le pasteur ; ainsi en “adhérant” à son pasteur, et rassemblée par lui dans l’Esprit Saint par le moyen de l’Évangile et de l’Eucharistie, cette partie du “Peuple de Dieu” constitue une Église particulière dans laquelle se trouve vraiment présente et agissante l’Église du Christ, une, sainte, catholique et apostolique. L’évêque diocésain, successeur des apôtres, tourné vers sa communauté avec sollicitude et en coopération avec l’ensemble des prêtres du diocèse, assure les trois fonctions d’enseignement, de sanctification et de gouvernement ; il partage en vertu de son appartenance au Collège des évêques, la responsabilité de l’Église tout entière. L’évêque diocésain a de droit par sa nomination, la totalité du pouvoir ordinaire de gouvernement compris sous ses trois aspects législatif, exécutif et judiciaire ; il exerce lui-même le pouvoir législatif ; il exerce le pouvoir exécutif lui-même ou par les vicaires généraux ou les vicaires épiscopaux ; il exerce le pouvoir judiciaire par lui-même ou par le vicaire judiciaire (ou Official) qu’il est tenu de constituer. 2.3 L’organisation de L’Église en France Les Provinces ecclésiastiques, sont des regroupements de diocèses voisins pour promouvoir l’action pastorale commune. L’évêque qui préside la province ecclésiastique est appelé “Archevêque métropolitain” ; il est désigné par le Saint-Siège. En France métropolitaine, les 95 diocèses sont regroupés en 15 provinces ecclésiastiques. Les départements et collectivités d’Outre-Mer comprennent quant à eux 9 diocèses. La Conférence des évêques qui rassemble les évêques d’une même nation « afin de mieux promouvoir le bien que l’Église offre aux hommes par les formes et moyens d’apostolat adaptés aux circonstances et aux lieux » (Canon 447). La Conférence des Évêques de France se réunit à Lourdes ou à Paris deux fois par an, elle est présidée par un évêque élu par ses pairs pour trois ans ; il est assisté de deux vice-présidents. Un conseil permanent veille à l’exécution des décisions de l’Assemblée. Un secrétariat général coordonne et assure les liaisons entre les différents services nationaux. 4 2.4 L’Église en Île-de-France La Province Ecclésiastique de Paris (Île-de-France) (PEP) comprend 8 diocèses : Créteil, Évry-Corbeil-Essonnes, Meaux, Nanterre, Paris, Pontoise, Saint-Denis en France, Versailles. Elle est présidée par l’archevêque de Paris (Le diocèse aux Armées Françaises qui dépend directement du Saint-Siège, travaille habituellement avec la Province de Paris, lieu de son siège épiscopal). La Zone Apostolique de Paris (ZAP), organisation spécifique à la zone centrale de la région parisienne, regroupe les diocèses de Créteil, Nanterre, Paris, Saint-Denis en France (elle correspond à l’ancien territoire du diocèse de Paris avant la création des nouveaux départements). L’archevêque de Paris est également le pasteur des catholiques des Églises orientales résidant en France. Un vicaire général est chargé de suivre ces communautés (exception pour les catholiques arméniens, ukrainiens et maronites en France qui ont un évêque de leur rite). 5 + +++ ++++ + + + 3. L’organisation du diocèse + de Paris qui correspond à la ville de Paris Un annuaire administratif “ORDO” rassemble les coordonnées des paroisses, communautés, services de l’Église à Paris et des diocèses de la ZAP. (Il est disponible en librairie). 3.1 L’archevêque Pasteur du diocèse, il exerce les responsabilités de sanctifier, enseigner et gouverner. Il anime le diocèse, avec les évêques auxiliaires et les vicaires généraux qui avec quelques autres personnes, constituent son Conseil ; chacun d’entre eux assure sa responsabilité de façon plus particulière sur une partie territoriale de Paris et dans divers aspects de la vie de l’Église à Paris. Comme tout évêque diocésain, l’archevêque de Paris jouit d’un grand pouvoir d’appréciation dans l’exercice de la charge pastorale qu’il a reçue, et en particulier dans la gestion et l’administration des biens ecclésiastiques. Il exerce une mission de vigilance sur la gestion des biens ecclésiastiques appartenant aux personnes publiques qui lui sont soumises ainsi qu’un rôle normatif destiné à organiser l’ensemble de cette gestion (Canon 1276). Toutefois certaines décisions particulières de gestion prises ou proposées par l’archevêque doivent être soumises pour avis ou pour consentement à divers “conseils” (Canon 1277). 3.2 La curie diocésaine «La curie diocésaine se compose des organismes et des personnes qui prêtent leur concours à l’évêque dans le gouvernement du diocèse tout entier, surtout dans la direction de l’action pastorale, dans l’administration du diocèse, ainsi que dans l’exercice du pouvoir judiciaire» (Canon 469). La curie diocésaine de Paris est composée : Des évêques auxiliaires et vicaires généraux qui participent au pouvoir de l’archevêque dans le gouvernement du diocèse tout entier ; chacun d’eux a des attributions particulières qui lui sont déléguées en plus de leurs responsabilités territoriales propres (l’un d’entre eux a la charge de modérateur de la curie diocésaine). Des vicaires épiscopaux qui ont une délégation de l’Archevêque pour certaines fonctions spécifiques comme : l’œcuménisme, la mission ouvrière, la santé, les communautés d’origines étrangères, la vie consacrée, la jeunesse, la solidarité, l’enfance, le mariage, la famille… Pour assurer leur mission, ces vicaires épiscopaux s’appuient sur des services diocésains composés de prêtres, de diacres et de laïcs, bénévoles ou salariés. Du vicaire judiciaire ou “Official” qui est le délégué de l’archevêque dans le domaine judiciaire. Du chancelier qui a comme fonction principale la validation des actes juridiques de l’archevêque et des vicaires généraux (nominations, etc.) puis leur expédition et leur conservation ; il est le responsable des archives diocésaines, notamment des archives de catholicité. (Registres des baptêmes et des mariages). 6 Du Conseil Diocésain pour les Affaires Économiques (CDAE) De l’économe diocésain qui dirige la Direction Générale des Affaires Économiques (DGAE) ; il est nommé par l’archevêque pour cinq ans renouvelables, après avoir entendu le Conseil Diocésain pour les Affaires Économiques et le Collège des consulteurs. 3.3 Les “Conseils” de l’archevêque 3.3.1 Les 4 Conseils “non canoniques” Le Conseil des nominations, composé exclusivement de l’archevêque et des cinq vicaires généraux. Il se réunit environ tous les quinze jours et est totalement consacré à la gestion des personnes : prêtres, diacres, laïcs en mission. Le Conseil de l’archevêque, composé des vicaires généraux, de l’économe diocésain, du directeur diocésain de l’enseignement catholique et du délégué de l’archevêque pour la communication et le supérieur du Séminaire. Il se réunit à peu près tous les quinze jours et est l’instance de travail sur les projets diocésains et d’évaluation de l’action pastorale. Le Conseil élargi comprend les mêmes membres que le précédent auxquels viennent s’ajouter certains vicaires épiscopaux. Réuni tous les deux mois, il permet partage et réflexion dans les domaines de responsabilité des vicaires épiscopaux : analyse des situations, orientations, décisions. Le Comité d’orientation pastorale, composé des membres du Conseil élargi plus autant de laïcs invités en fonction du sujet à traiter. Il travaille deux fois par an une journée entière sur le fonctionnement des services diocésains et sur les orientations diocésaines à moyen et long terme. 3.3.2 Le Conseil Diocésain pour les Affaires Économiques (CDAE) Présidé par l’archevêque, il est composé d’au moins trois fidèles nommés par l’évêque pour cinq années ; il s’agit de personnalités essentiellement issue de la société civile, compétentes dans les affaires économiques et le droit civil ; il conseille l’archevêque pour la gestion économique du diocèse et lui apporte une aide technique pour gérer les biens du diocèse, préparer les budgets, les mettre en œuvre, présenter les comptes des recettes et dépenses. Il doit également être consulté et rendre des avis sur certains actes de gestion extraordinaires. 3.3.3 Le Conseil presbytéral et le Collège des Consulteurs Le Conseil presbytéral aide l’archevêque dans le gouvernement du diocèse pour promouvoir le bien pastoral du “Peuple de Dieu” qui lui est confiée (Canon 495, §1). Il est composé d’une soixantaine de prêtres représentant l’ensemble des prêtres du diocèse de Paris, plus de la moitié de ses membres sont élus par l’ensemble des prêtres ; il comporte également des membres de droit et quelques membres nommés par l’archevêque. Ses statuts sont approuvés par l’archevêque. Sous l’autorité de l’archevêque, un bureau composé d’un vice-président et de trois autres membres élus, est chargé d’organiser son travail. Le Conseil presbytéral a voix consultative mais l’archevêque a besoin de le consulter pour certains cas prévus par le droit canonique (convocation d’un synode, création (érection) d’une paroisse, modification de territoires paroissiaux...). Le Collège des Consulteurs est composé de prêtres choisis librement par l’archevêque parmi les membres du Conseil presbytéral pour une durée de cinq ans (Canon 502). Il doit être consulté par l’archevêque pour donner un avis ou un consentement dans certaines situations 7 prévues par le Code de droit canonique qui engagent le patrimoine pour l’avenir du diocèse ; ainsi il est saisi, pour avis ou consentement, en fonction de seuils économiques définis par la Conférence des évêques, des projets de vente ou d’acquisition de biens immobiliers, d’engagements de travaux importants, d’octroi de garantie (caution ou hypothèque), d’emprunts ; il est également chargé d’élire l’administrateur du diocèse si le siège épiscopal est vacant. 3.4 Les paroisses Le diocèse doit être divisé en paroisses (Canon 374 § 1). Il y a plus d’une centaine de paroisses à Paris. Le motif de cette division n’est pas qu’administratif. Pour ériger, modifier ou supprimer des paroisses, le critère retenu est le “soin des âmes” : que convient-il de faire pour favoriser la vitalité de la communauté ? Sa proximité à l’égard des gens ? La participation des fidèles à la vie et à la mission de la communauté ? La visibilité de l’Église en ce lieu ? Etc. La paroisse est une structure de l’organisation diocésaine. Personne morale de droit canonique, elle n’a pas cependant de personnalité juridique sur le plan civil, (sauf dans le domaine social, car la paroisse est l’employeur des salariés) ; l’Église et le Code de droit canonique donnent à la paroisse une importance très grande pour la vie des fidèles qui y appartiennent (chaque paroisse est une entité distincte de la division du diocèse) ; en effet, elle est la communauté d’appartenance, le lieu de célébration habituelle des sacrements, notamment de ceux qui donnent un statut dans l’Église (baptême, mariage) ; elle est aussi la communauté où l’Église assure que les fidèles trouveront l’essentiel de ce qui est nécessaire pour leur vie de chrétiens. 3.4.1 Le curé Son rôle est essentiel. Il n’est pas un simple délégué de l’archevêque, ni son représentant. Il rend présent le Christ, avec les autres prêtres, avec un titre spécial, pasteur propre. Autrement dit le curé n’est pas un collaborateur de l’archevêque au même titre qu'un vicaire auprès de son curé (sa fonction n’est pas de nature vicariale) ; il exerce sa charge en son nom propre ; mais il est néanmoins subordonné à l’archevêque dont il est un coopérateur avisé qui sert la Foi de tous et les différents aspects de la vie chrétienne des fidèles de sa paroisse. Il est nommé par l’archevêque pour six ans, prorogeables en général pour une ou plusieurs périodes de trois ans. Il est entouré de deux conseils, dont l’organisation conjugue deux principes : participation des fidèles de la paroisse et exercice d’une autorité personnelle par le curé. 3.4.2 Le conseil pastoral Il contribue à la bonne marche de l’activité pastorale, et participe à l’élaboration des grandes orientations. En étroite collaboration avec le curé, il a le souci de stimuler l’activité pastorale, de vérifier qu’elle est à la fois fidèle aux orientations diocésaines et ajustée aux possibilités et besoins locaux ; il est fondé en particulier à orienter la politique d’administration des biens de la paroisse. « Si l’évêque diocésain le juge opportun après avoir entendu le conseil presbytéral, un conseil pastoral sera constitué dans chaque paroisse, présidé par le curé et dans lequel, en union avec ceux qui participent en raison de leur office à la charge pastorale de la paroisse, les fidèles apporteront leur concours pour favoriser l’activité pastorale » (Canon 536 §1). « Le conseil pastoral se compose de fidèles qui soient en pleine communion avec l’Église catholique, tant clercs ou membres d’instituts de vie consacrée, que laïcs surtout ; ils sont désignés selon le mode fixé par l’évêque diocésain » (Canon 512 §1). 8 « Ne seront députés au conseil pastoral que des fidèles remarquables pour leur foi solide, leurs bonnes mœurs et leur prudence » (Canon 512 §3). (L’Ordonnance du 3 novembre 1987 de l’archevêque de Paris a institué ce conseil et donné les grandes lignes de leur rôle et de leur fonctionnement). 3.4.3 Le conseil paroissial pour les affaires économiques (C.P.A E.) Il a pour but d’aider le curé qui est l’administrateur des biens de la paroisse et son représentant légal dans toutes les affaires juridiques. Mais le caractère obligatoire du C.P.A.E. fait qu’en aucun cas le curé ne peut administrer seul, en solitaire, les biens et les finances de la paroisse dont il a la charge ; son rôle se limite aux affaires économiques, il ne doit pas s’immiscer dans la fonction spirituelle du curé. « Il y aura dans chaque paroisse le conseil pour les affaires économiques qui sera régi, en plus du droit universel, par les règles que l’évêque diocésain aura portées ; dans ce conseil, des fidèles, choisis selon ces règles, apporteront leur aide au curé pour l’administration des biens de la paroisse. Pour toutes les affaires juridiques, c’est le curé qui représente la paroisse » (Canon 537). L’Ordonnance du 7 juin 1985 de l’archevêque de Paris détermine dans les grandes lignes le rôle, la composition et le fonctionnement des C.P.A.E. ; il est notamment précisé que dans certaines situations, le curé doit recueillir soit l’avis (articles 12 et 13), soit le consentement du C.P.A.E. (articles 14 et 15). 3.5 Les doyennés et les vicariats La centaine de paroisses parisiennes sont regroupées en vingt-huit doyennés qui comportent en moyenne 3 ou 4 paroisses. (2 au minimum et 8 au maximum) Le doyenné est constitué par l’archevêque qui regroupe des paroisses en raison de leur proximité territoriale. Le doyenné n’a pas le même caractère d’institution fondamentale que les paroisses ; ses fonctions sont peu définies dans le code de droit canonique. Il est un lieu de coordination et d’impulsions pastorales pour permettre aux paroisses d’effectuer plus efficacement leurs tâches pastorales tout particulièrement quand il s’agit d’une pastorale d’ensemble des paroisses. À sa tête est placé, pour un temps déterminé, un doyen, nommé par l’archevêque à partir d’un vote indicatif des prêtres du doyenné, pour un mandat à durée limitée mais renouvelable. Les doyens se retrouvent au sein du conseil des doyens, qui réunit également les vicaires généraux autour de l’archevêque ; ils sont ainsi un des relais de l’archevêque à l’égard des paroisses. Les doyennés sont regroupés en cinq vicariats pour le Nord-Ouest, le Centre, le Nord-Est, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Chaque vicariat est confié à un vicaire général qui a en responsabilité plusieurs doyennés et paroisses. Doyennés Nord-Ouest Doyennés Nord-Est Doyennés Centre Doyennés Sud-Est Doyennés Sud-Ouest 9 3.6 Les autres communautés 3.6.1 Les communautés étrangères À côté de cette centaine de paroisses parisiennes territoriales, le diocèse de Paris compte environ vingtcinq communautés, missions et aumôneries catholiques d’origine étrangère ; parmi ces communautés, certaines ont plusieurs lieux de culte dans Paris (espagnols, polonais, portugais). Se trouvent aussi sept paroisses d’Églises orientales catholiques, l’archevêque de Paris est le pasteur de ces Églises orientales résidant en France qui constituent un “ordinariat”. De plus, trois diocèses, rassemblant les catholiques orientaux arméniens, ukrainiens et maronites en France, ont des paroisses à Paris. Un service des communautés et des prêtres étudiants d’origine étrangère a notamment pour objectif de permettre à ces communautés de garder des liens avec leur Église d’origine et d’assurer leur cohésion et leur lien avec le diocèse. 3.6.2 Les communautés non paroissiales Si la paroisse est au cœur de la vie de l’Église, d’autres types de communautés et d’institutions catholiques existent, comme : Les sanctuaires, lieux de pèlerinage, de célébrations, de formation chrétienne, comme : la cathédrale Notre-Dame de Paris, la basilique du Sacré-Cœur. Les chapelles confiées soit à des prêtres diocésains soit à des religieux, par exemple : la Médaille Miraculeuse, Saint-Ignace, Notre-Dame du Bon-Secours,... Les établissements scolaires catholiques : plus de 140 établissements, environ 80 000 élèves, 8 000 enseignants et autres salariés. Les universités catholiques et les séminaires. Les aumôneries : Les aumôneries scolaires (enseignement public ou privé laïque) : plus de 70 lieux d’aumôneries d’enseignement public dans Paris. Les aumôneries étudiantes. Les aumôneries d’hôpitaux (environ 80 établissements de santé dans Paris, qui bénéficient d’un service d’aumônerie plus ou moins développé. L’aumônerie de la prison. Les aumôneries militaires (qui dépendent du diocèse aux Armées). Les aumôneries régionales : aéroports de Paris, batellerie, monde du spectacle, forains. Les mouvements de laïcs, par exemple : scoutisme, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, Équipes Notre Dame, Action Catholique des milieux sanitaires et sociaux, Secours Catholique. La plupart de ces services bénéficient de la présence d’un aumônier diocésain. 3.6.3 Les communautés religieuses et communautés de fidèles À Paris, on compte environ cent quarante communautés religieuses féminines et quatre-vingt communautés religieuses masculines dont certaines ont charge de paroisse (Religieux de SaintVincent de Paul, Salésiens, prêtres de l’Oratoire, Sulpiciens) et des communautés de fidèles dont certaines ont aussi la charge de paroisses. (Communauté de l’Emmanuel, Chemin Neuf, Néo-catéchuménat). 3.7 La formation des futurs prêtres 3.7.1 La Maison Saint-Augustin La formation des futurs prêtres est préparée par une année de fondation spirituelle à la Maison Saint-Augustin qui ne fait pas partie à proprement parler du Séminaire ; elle permet aux futurs séminaristes 10 de vivre un temps de retrait du monde pour enraciner leur vie dans le Christ et pour les préparer à s’engager au service de leurs frères. 3.7.2 Le Séminaire de Paris Le Séminaire diocésain de Paris a pour mission de préparer les candidats à la prêtrise. La formation dure au moins six ans répartis en deux cycles (le premier de deux ans et le second de quatre ans). Les séminaristes suivent l’enseignement de la Faculté Notre-Dame de l’École cathédrale et vivent dans des maisons qui accueillent chacune une dizaine d’entre eux. Maisons du 1er cycle : Saint-Denys du Saint-Sacrement, Saint-Séverin, Saint-Louis et Saint-Martin de Tours. Maisons du 2ème cycle : Saint-Roch, Saint-Germain, Saint-Bernard et Saint-Vincent de Paul. Le Sémainaire est dirigé par un supérieur qui exerce sa responsabilité sous l’autorité de l’archevêque de Paris et d’un évêque auxiliaire ; il est assisté par le conseil du Séminaire composé des responsables et adjoints des huit maisons. L'accompagnateur spirituel de chaque séminariste est choisi parmi les pères membres du conseil. La formation repose sur quatre piliers inséparables : La formation humaine : le choix de petites communautés oblige à la charité. Il s’y développe à petite échelle la capacité à vivre en Église et à accueillir tout homme. La formation spirituelle : prière personnelle et liturgique. Chaque séminariste est accompagné par un directeur spirituel qui l’aide, le guide et le fortifie. Il s’agit de développer une authentique personnalité spirituelle capable de s’engager dans la mission de l’Église. La formation intellectuelle (philosophie, théologie) s’intègre dans l’ensemble de la formation : il faut souligner la place première accordée à l’Écriture. Chaque séminariste reçoit, pour accompagner sa formation, un tuteur d’études. La formation pastorale en paroisse ou en aumônerie qui, par découvertes successives, prépare des pasteurs aptes au ministère et à la prise de responsabilités. 3.7.3 L’œuvre des Vocations : Elle finance la formation des séminaristes de la plupart des diocèses de l’Île-de-France. 3.8 L’enseignement et la réflexion chrétienne 3.8.1 L’enseignement catholique Les établissements scolaires catholiques sont nés du désir de donner aux enfants et adolescents un lieu de formation solide qui leur permette également de découvrir le Christ et l’Évangile. La plupart d’entre eux sont associés à l’État par contrat et s’engagent à respecter les programmes de l’Éducation nationale et à préparer les élèves aux mêmes examens. À Paris, plus d’une centaine d’établissements scolaires catholiques proposent des projets éducatifs variés, fonction de leur histoire, de leurs fondateurs et de la communauté éducative qu’ils forment. Tous proposent aux élèves un éveil de la conscience et une formation spirituelle selon les valeurs chrétiennes. Cette dimension chrétienne s’incarne d’abord dans l’esprit que l’on donne aux différentes activités, aux relations entre les personnes... Ensuite, les établissements proposent à leurs élèves une formation religieuse et des engagements de solidarité adaptés à leur âge. 3.8.2 Le Collège des Bernardins Le collège des Bernardins est un édifice exceptionnel, construit par les Cisterciens au XIIIe siècle. Confisqué sous la Révolution, vendu à la mairie de Paris, devenu caserne de pompiers, racheté par le diocèse de Paris en 2001. Sa restauration, qui a reçu le soutien des pouvoirs publics, a été achevée en 2008. 11 Il est un lieu dédié aux espoirs et aux questions de notre société et à leur rencontre avec la sagesse chrétienne. Sous de multiples formes, il veut permettre à l’Église d’écouter et de rencontrer le monde selon de nouvelles modalités. « En ce lieu, comme déjà il y a sept siècles, rappelait le cardinal Jean-Marie Lustiger, la sagesse que nous propose la Parole de Dieu entrera en dialogue avec les diverses entreprises de notre civilisation. Ce dialogue est nécessaire pour comprendre ses échecs et satisfaire à ses plus hautes ambitions. » La question de l’homme et de son avenir est donc au cœur des Bernardins, l’homme dans sa totalité, avec ses ressources intellectuelles, spirituelles et créatrices. Le collège des Bernardins cherche à faire dialoguer l’espérance chrétienne dans nos cultures contemporaines, par des colloques, par l’art, la formation théologique et un pôle de recherche, en utilisant autant que possible tous les moyens et ressources techniques de notre temps. Pour ce faire, sont conjugués quatre axes complémentaires : La formation théologique offerte par l’École Cathédrale (cf. ci-dessous 3.8.3) Les débats, colloques et conférences qui développent l’échange d’idées et d’expériences, La chaire des Bernardins organisée en cinq départements de recherche couvrant les diverses dimensions de l’activité humaine : Sociétés humaines et responsabilité éducative. Économie, Homme, Société. Éthique biomédicale. Judaïsme et Christianisme. Société humaine, liberté et paix. La création artistique, avec expositions, cinéma, concerts. Le collège des Bernardins comporte une bibliothèque accessible aux étudiants. Le collège des Bernardins publie régulièrement des ouvrages de réflexion chrétienne. Trois collections principales prennent la suite de celles initiées par l’École cathédrale : Cahiers des Bernardins, essais, cours-colloques-conférences, et aussi la collection humanités dirigée par le pôle de recherche. 3.8.3 L’École Cathédrale Fondée en 1984 elle inscrit sa tâche dans “la charge d’enseignement” de l’évêque, selon le Concile Vatican II. Recevant sa mission de l’archevêque de Paris, elle veut transmettre “le mystère intégral du Christ, c’est-à-dire ces vérités qu’on ne peut ignorer sans ignorer le Christ lui-même” pour l’annonce de l’Évangile au monde contemporain. Elle propose une formation à chaque membre du Peuple de Dieu qui souhaite, selon sa vocation propre, sacerdotale, laïque ou religieuse, familiale ou professionnelle, se former et réfléchir, rendre raison de son espérance, porter témoignage de sa foi ou assumer ses responsabilités dans l’Église. Elle fonde son enseignement sur l’Écriture Sainte et sur la Tradition de l’Église. Elle rassemble plusieurs catégories d’enseignements divers ayant chacun leur pédagogie particulière, adaptée aux personnes concernées : La Faculté Notre Dame, faculté de théologie, propose un programme d’études qui permet à des laïcs, à des clercs et à des séminaristes d’acquérir les diplômes canoniques de théologie. Elle s’inspire d’une affirmation du concile Vatican II : « l’étude de la Sainte Écriture est comme l’âme de la théologie ». Elle demande un investissement à temps plein. L’Institut Supérieur de Sciences Religieuses, (ISSR) permet aux fidèles d’acquérir les diplômes européens de licence ou master en sciences religieuses. L’Institut de Formation Sociale (IFS) propose des formations professionnelles autour de la personne en souffrance et des bilans de compétence. 12 L’École du Verbe Éternel et Nouveau (EVEN), est destinée aux jeunes de 18 à 30 ans. L’École de la Foi propose dans les paroisses une formation structurée pour les adultes (30-55 ans), qui repose sur l’étude des Écritures Saintes et de la Tradition, à raison de dix-huit séances durant deux années. La formation continue à la Foi est plus particulièrement destinée aux retraités et donnée dans différentes paroisses de Paris. Elle propose aussi des cycles de conférences. Elle reçoit actuellement environ quatre mille personnes par an. Elle est une des composantes essentielles du Collège des Bernardins, où elle a été transférée en 2008. 3.9 La Direction Générale des Affaires Économiques (D.G.A.E.) Elle assure l’administration de la gestion du diocèse de Paris en gérant les finances, le parc immobilier et le personnel laïc selon les directives du Conseil Diocésain pour les Affaires Économiques. Elle est au service de la pastorale diocésaine et paroissiale, en collaboration avec les organismes et associations qui participent aux affaires économiques du diocèse 3.10 Les services diocésains Si la plupart des activités pastorales du diocèse sont mises en œuvre directement par les curés des paroisses, certaines présentent des caractéristiques qui nécessitent qu’elles soient animées ou coordonnées par le diocèse. Cette animation est répartie par l’archevêque entre les vicaires généraux, les vicaires épiscopaux, les délégués de l’archevêque et divers responsables de services. 3.10.1 Les Services diocésains en rapport avec les sacrements et la liturgie Le catéchuménat des adultes : Le catéchuménat des adultes est un chemin proposé par l’Église à toute personne qui cherche Dieu et désire devenir chrétien en se préparant aux sacrements de l’Initiation : baptême, confirmation, eucharistie. La préparation au mariage : Si la paroisse ne propose pas de groupes de préparation au mariage, elle oriente vers un centre de préparation au mariage ou une autre paroisse ou vers l’Institut de la famille ; la fédération des centres de préparation au mariage est un organisme national au service des diocèses. Le bureau interdiocésain des mariages et des dispenses (commun à la Zone Apostolique de Paris) : Il est chargé de viser, c’est-à-dire de vérifier les dossiers de mariage contenant toutes les preuves religieuses et civiles de la possibilité d’une union conjugale. Il s’assure de l’absence de difficultés ou doit les résoudre dans la mesure du possible. Quand les fiancés sont tous deux catholiques, un mariage préparé et destiné à être célébré au sein d’une même paroisse, ou dans une autre paroisse du diocèse, ne nécessite pas un contrôle préalable ; chaque année, les paroisses envoient leur registre et les dossiers complets de chaque mariage célébré au cours de l’année écoulée pour un contrôle a posteriori. Par contre, l’examen sera antérieur au mariage si le dossier de mariage préparé dans la paroisse est envoyé à une paroisse de célébration d’un autre diocèse, ou si le dossier de mariage vient d’un autre diocèse pour être célébré dans la zone apostolique de Paris. D’autre part, il est chargé de traiter les demandes de dispenses ou d’autorisations présentées par le responsable d’une préparation. C’est le cas des mariages entre une personne catholique avec un orthodoxe, un protestant ou un non-baptisé. Il certifie également la liberté de tout lien antérieur pour permettre le mariage. Il répond à toutes les consultations concernant les cas difficiles. 13 L’Officialité provinciale de Paris : Il s’agit du tribunal de l’évêque diocésain. (Un tribunal de première instance à Paris et un de seconde instance à Versailles sont communs aux diocèses de la Province ecclésiastique de Paris). Ces tribunaux traitent en particulier des causes de nullité de mariage. En effet, dans certaines situations, l’Église peut reconnaître la nullité d’un mariage s’il manquait un élément essentiel au moment du consentement, elle constate alors qu’il n’a jamais été sacramentellement validement conclu. Le Service des archives de catholicité : Il regroupe tous les registres de baptêmes et mariages du diocèse de Paris depuis 1910. Il est habilité à délivrer des certificats ou des copies de ces registres aux personnes autorisées (les intéressés, leurs parents s’ils sont mineurs ou à leur ayant-droits s’ils sont décédés). Les certificats ne sont délivrés plus largement que pour des actes de plus de 100 ans. L’Imprimatur : Il s’agit d’une mention mise en première page d’une publication sur papier (il n’existe pas d’équivalent pour l’instant pour les documents informatiques) à la suite du Nihil obstat qui lui est toujours lié, établissant que l’ouvrage ne comporte rien qui soit contraire à l’enseignement de l’Église catholique en matière de foi et de mœurs, et qu’il peut donc être lu avec profit par les fidèles, avec une forme de recommandation de l’évêque ; ce qui n’implique pas pour autant que l’ouvrage soit parfait ou d’une qualité remarquable, ni que d’autres ouvrages ou déclarations de l’auteur bénéficient de la même recommandation… Cette mention est donnée après examen du manuscrit par un théologien et accord du vicaire épiscopal chargé de ce service. L’Imprimatur est donné à l’éditeur, c’est donc son lien au diocèse qui légitime sa demande à l’évêque. Le Promotorat des causes des saints : Il est chargé de coordonner l’avancée des enquêtes diocésaines en vue d’une béatification et d’une canonisation. Lorsque l’évêque accepte l’ouverture d’une cause, à son initiative ou à celle d’une association, les théologiens puis les historiens nommés par l’évêque étudient les écrits de la personne, avant qu’une commission ne recueille les témoignages éclairant sa vie. Au terme de ce travail, généralement long, de l’enquête diocésaine, s’il n’y a pas d’objections, les dossiers dûment authentifiés sont envoyés pour étude à Rome, à la Congrégation pour la cause des saints, qui peut ne pas donner suite, ou déclarer la personne vénérable, avant une éventuelle béatification lorsqu’un miracle aura été reconnu lié à son intercession. La Commission Diocésaine d’Art Sacré (CDAS) : Elle est un organisme diocésain voulu par le Concile Vatican II (S.C. 126) dont le rôle a été précisé le 8 décembre 1984 par une ordonnance promulguée par Monseigneur Jean-Marie Lustiger. La Commission comprend le délégué de l’archevêque et son adjoint, ainsi qu’un certain nombre d’experts nommés par l’archevêque. Elle apporte tout avis nécessaire à l’archevêque et aux pasteurs du diocèse en matière artistique, ainsi que dans la conception et la réalisation des aménagements liturgiques. Elle veille à la conservation du patrimoine artistique et religieux du diocèse (inventaires, récolements et lieux de conservation). Elle maintient d’étroites relations avec les instances religieuses, régionales, en matière culturelle et artistique, et un contact permanent avec les autorités civiles, culturelles et artistiques au niveau national, régional et local. La Commission Diocésaine de Musique Liturgique (CDML) Composée du délégué de l’archevêque, du responsable diocésain de la musique liturgique et de membres experts nommés par l’archevêque, ses missions sont de : Promouvoir le rôle et la qualité de la musique et du chant liturgique dans les célébrations. 14 Participer à la formation chorale et musicale des équipes liturgiques des paroisses grâce aux Samedis Musicaux et liturgiques, au sein de l’École Cathédrale. Assurer l’animation du Chœur diocésain afin de soutenir le chant de l’assemblée à l’occasion des grandes célébrations diocésaines à la cathédrale sous la responsabilité du chef de chœur. Encourager et orienter les initiatives favorisant la liturgie par la musique et le chant. Répondre aux demandes des autres services diocésains et aux besoins des événements du diocèse en matière de musique et de chant liturgique. Construire et mettre en œuvre un répertoire liturgique diocésain avec les deux buts simultanés de formation de la foi des fidèles et de respect de leurs différentes sensibilités. La Commission Diocésaine des orgues Composée de représentants du diocèse et de la profession (organistes, facteurs d’orgue), elle étudie les dossiers de restauration, de réparation ou de construction des orgues des églises. Chaque curé, recteur et chapelain est invité à consulter cette commission qui est aussi en lien avec la Ville de Paris, propriétaire de la plupart des instruments. Ceux-ci constituent un patrimoine inestimable qu’il convient d’entretenir selon les règles de l’art. 3.10.2 Les services diocésains pastoraux Le Service diocésain de la pastorale familiale Manifeste le souci de l’Église à Paris pour soutenir et servir la famille à tous les âges. Fait connaître à tous, la beauté de l’Évangile de la vie. Relaie et soutien les propositions des paroisses. Accompagne les mouvements familiaux nationaux dans leur service de l’Église à Paris, coordonnant ainsi 23 mouvements où services. Met au service de tous son site : www.servirlafamille.com, comme étant une vitrine accueillante pour venir en aide à toutes situations et tous âges de la vie. Veille à la formation des acteurs de la pastorale familiale grâce à l’Institut de la Famille de l’École cathédrale au Bernardins. Oriente les jeunes qui désirent s’engager dans le sacrement du mariage, au moyen de son site : www.pourvotremariage.com. Une association, AGAPA, propose une formation pour accompagner les personnes touchées par une mort anténatale ou périnatale. Elle s’adresse plus particulièrement à ceux qui désirent devenir écoutants au sein de l’association, elle a pour objectif d’aider à mieux discerner ces types de détresse, à mieux comprendre leur complexité, à faciliter leur expression et à les accompagner. La pastorale de l’enfance Le vicariat enfance adolescence, réunit les deux anciens services de la catéchèse et du pôle adolescence, il aide à accomplir la mission des « catéchistes » auprès des enfants de 3 à 11 ans et de leur famille avec des personnes aux compétences variées qui sont disponibles pour des rencontres, des formations, des mises à disposition de documents… Il est tourné tout d’abord vers les paroisses, lieu naturel de la catéchèse, mais il est aussi un relais pour les écoles catholiques, les mouvements, pour entendre les nouvelles questions qui se posent et accompagner de nouvelles initiatives, et il coordonne la pastorale des 11-18 ans, collégiens et lycéens, scolarisés dans l’enseignement public et dans l’enseignement privé. Il est l’interlocuteur des paroisses, des communautés étrangères, des aumôneries et des établissements scolaires pour la pastorale des adolescents et les activités connexes. Il travaille en liens étroits avec la direction diocésaine de l’enseignement catholique et la fédération des associations culturelles, éducatives et de loisirs (F.A.C.E.L.) de Paris. 15 Il a pour mission de : Promouvoir la création de pôles adolescence paroissiaux. Organiser les rassemblements diocésains des adolescents. Susciter la réflexion sur la pastorale des adolescents. Programmer la formation des responsables et des animateurs. Il comprend notamment : Aumônerie de l’enseignement Public (A.E.P.). Enseignement catholique. Aumônerie de l’enseignement laïc privé. Frat (pèlerinage fraternel des jeunes d’Île-de-France). La F.A.C.E.L. (Fédération des Associations Culturelles Éducatives et de Loisir) créée en 1994, à l’initiative du Cardinal Jean-Marie Lustiger, a pour objectif d’accueillir enfants et adolescents dans le cadre d’un projet éducatif chrétien ; elle fédère aujourd’hui plus de quatre-vingt associations ce qui représente environ deux mille enfants et jeunes. Elle met à la disposition de ces associations un ensemble de services communs : recrutement et formation d’animateurs et de directeurs, organisation de séjours de vacances, veille juridique et représentation auprès des pouvoirs publics, Le Pôle Étudiants et Jeunes Adultes informe les jeunes de 18 à 35 ans dans le cadre de leurs activités inscrites dans leur vie de foi. Il comprend : Les Aumôneries étudiantes de Paris dont Chrétiens en Grande École (CGE). Le Pôle jeunes adultes (Jeunes Professionnels, JP). Le CEP Entraide Etudiants est une association 1901 créée il y a une trentaine d’années à l’initiative des Aumôniers Catholiques Universitaires de Paris (à l’époque où le Cardinal Lustiger était aumônier des étudiants) ; il a pour mission d’accueillir les étudiants et de les mettre en rapport avec des propriétaires qui proposent différents types de logements, contre loyer ou contre services. Le service des JMJ est chargé de coordonner et faciliter la participation des jeunes (18-30 ans) du diocèse de Paris aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui ont lieu tous les deux ou trois ans à l’initiative du Pape. La pastorale des personnes handicapées En lien avec le service National, à la Conférence des Évêques de France, elle : Se met à l’écoute des parents, des professionnels, des associations liés aux personnes handicapées pour mener ensemble la réflexion (par exemple aide à la communication, accessibilité et compréhension, place des personnes handicapées dans la société, dans l’Église, dans les paroisses….). Suscite des regroupements spécifiques pour ces personnes marquées par un handicap ou une déficience. Propose des temps de réflexion, de formation tant aux personnes handicapées elles-mêmes qu’à ceux et celles qui les accompagnent. Est attentive aux personnes : enfants, jeunes ou adultes handicapés, à leur vie et aux multiples contraintes résultant de leur(s) handicap(s), aux structures qui les accueillent… Interpelle le service de catéchèse pour que soient prises en compte les personnes porteuses d’un handicap dans le cadre d’une Pédagogie Catéchétique Spécialisée. Interpelle les communautés chrétiennes pour l’accueil et l’accompagnement de ces personnes vers les sacrements, signes de la tendresse de Dieu pour tous et pour chacun. 16 Le va-et-vient de ces personnes de part et d’autre du périphérique amène à œuvrer avec les partenaires des autres diocèses de la province de Paris – Région Île-de-France – pour un soutien mutuel ou pour les multiples signalements nécessaires pour être au plus près de ces personnes. La pastorale de la santé Ses membres œuvrent pour ne pas exclure les malades et pour ne pas se couper de la part souffrante de l’humanité ; ils sont en lien avec les personnels soignants et administratifs, les partenaires qui interviennent dans la prise en charge de celui qui souffre, y compris dans tous les lieux de questionnement éthique. Son action revêt de multiples facettes : aumônerie d’hôpital, mouvements de personnes malades ou handicapées, de professionnels de santé. Elle inscrit sur sa page internet le maximum d’informations à destination de ces associations et du grand public. Elle organise et anime des rencontres avec les soignants, les associations et les équipes paroissiales missionnées pour les visites à domicile. Elle organise la messe de la Journée Mondiale des Malades. Le Service des Aumôneries des Hôpitaux de Paris (SAHP) L’aumônerie en établissement de santé assure une présence aimante et apaisante auprès des malades et de leur famille ; elle répond aux demandes de sacrements et d’accompagnement spirituel. Le délégué de l’archevêque de Paris auprès des Établissements Hospitaliers Catholiques Il représente l’archevêque dans les conseils d’administration des Établissements Hospitaliers Catholiques. Le Vicariat pour la solidarité : Le service du frère, la diaconie, est l’exercice de la Charité envers le prochain. Cette attention évangélique au plus petit, frère du Christ, est un projet d’animation pastoral permanent. Cette démarche caritative doit être comprise comme une rencontre de personnes dans laquelle les plus fragiles de nos frères ont pleinement leur place. Ses missions : Animer la Charité du Christ au niveau du diocèse par les événements, la formation, la communication, les rencontres, les mises en relation. Apporter aux paroisses et aux associations de solidarité, le support et le conseil dans leurs initiatives ou leurs réalisations caritatives. Susciter l’attention et l’éveil aux situations de pauvreté. Assurer les relations avec les pouvoirs publics concernant la solidarité. Ses domaines principaux d’actions : Logement Monde de la rue Accompagnement des personnes sans travail Lutte contre la solitude – fraternité de proximité Toxicomanie, addiction et dépendance Souffrance psychique Solidarité internationale Présence au monde carcéral dont l’aumônerie des prisons Sa publication : “Justice à Paris” – traitant des questions sociétales. La pastorale des Migrants a une triple mission : favoriser et encourager l’attention, l’accueil et l’accompagnement des migrants et des réfugiés dans les paroisses et les associations par les rencontres, dans les célébrations, entre autre, celle de la journée mondiale du migrant et du réfugié en janvier. 17 Le Service de la vie religieuse féminine et le service des vierges consacrées et des instituts séculiers : Il exprime l’intérêt de l’archevêque pour : La consécration “à la suite du Christ chaste, pauvre et obéissant” Les différentes formes de vie consacrées : instituts religieux, instituts séculiers, Sociétés de vie apostolique, ermites, Vierges consacrées... Les consacrées elles-mêmes La pastorale des Funérailles : Dans les paroisses les prêtres et des équipes de laïcs bénévoles assurent l’accompagnement des familles frappées par un deuil. Le Service Catholique des Funérailles créé en novembre 2000, est une association qui émane du diocèse de Paris. Sa vocation est de proposer l’ensemble des prestations de pompes funèbres dans le respect des personnes avec le souci de gommer les dimensions marchandes qui ternissent la relation d’aide et d’accompagnement dont les personnes ayant perdu un proche ont tant besoin. Fort de ce préalable, et par un engagement réel au service des familles en deuil, il les aide à trouver le sens qu’elles souhaitent donner à l’adieu à leur proche. Ce sens découle d’abord du temps passé à écouter la famille et les amis du défunt afin d’organiser chaque étape avec soin et respect. La levée du corps, la célébration des obsèques et le dernier adieu sont évoqués afin de faire de chaque temps une étape consolante sur le chemin du deuil. Aumônerie du crématorium du cimetière du Père Lachaise dont la mission est d’accueillir et de prier avec les familles au moment du départ avant la crémation. Une messe peut être célébrée dans la chapelle du cimetière de l’Est (Père Lachaise). L’Église ne refuse plus la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée par opposition et provocation à la foi catholique. Le Service pastoral d’études politiques (S.P.E.P.) a pour mission d’assurer une présence de l’Église auprès des parlementaires : accompagnement personnel et propositions de réflexions sur les enjeux spirituels dans notre société. La Direction diocésaine des pèlerinages Elle organise des pèlerinages diocésains à la demande de l’archevêque ; elle conseille les paroisses et les aumôneries en matière de pèlerinage. En effet tout pèlerinage engage la responsabilité du diocèse qui n’a pas l’agrément légal et n’est donc pas habilité pour organiser directement cette activité. Elle donne la marche à suivre pour mener à bien le projet, elle vérifie la conformité à la loi et donne son visa à tout pèlerinage de plus d’une journée organisé dans le cadre du diocèse. 3.10.3 Les services diocésains œcuméniques et interreligieux Le dialogue entre les religions et entre les confessions chrétiennes s’est institutionnalisé avec le Concile Vatican II ; deux textes sont décisifs : Unitatis Redintegratio du 21 novembre 1964 sur l’œcuménisme et Nostra Aetate du 28 octobre 1965 sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes. Il convient de ne pas confondre les deux : le dialogue interreligieux mettant en contact des religions qui cherchent à se comprendre mais non à s’unir. Œcuménisme : Le dialogue œcuménique repose sur le fait qu’entre les grandes Églises chrétiennes l’unité donnée par le Christ n’est pas perdue mais blessée. Aussi l’œcuménisme a-t-il pour but de permettre de retrouver l’unité pleine entre les confessions chrétiennes en se convertissant toujours davantage ensemble au Christ. Le dialogue avec les religions non chrétiennes met en tension dialogue et mission. 18 Le service promeut l’œcuménisme auprès des communautés catholiques ; il représente l’archevêque auprès des communautés non catholiques ; il organise des rencontres, des conférences ; il dirige la publication d’un bulletin mensuel « Œcuménisme informations » avec une équipe œcuménique et répond aux questions que posent des situations interconfessionnelles : mariages, catéchèse, demandes d’entrer dans l’Église catholique, etc. Le Service Catholique de l’Archidiocèse de Paris pour les Relations avec l’Islam (SCAPRI) : Il est un service diocésain chargé de ce qui relève des relations avec l’islam : Il assure une formation grand public ; à la suite de Vatican II et de l’action interreligieuse manifeste des papes, il y a une grande demande de formation de la part des catholiques. Il assure un dialogue avec les services diocésains : catéchèse, catéchuménat, bureau des mariages, enseignement catholique, mouvements de jeunesse. Il travaille à sensibiliser les communautés chrétiennes au dialogue inter-religieux par une mise en relation des groupes inter-religieux des paroisses ou doyennés. Il assure un dialogue institutionnel avec les représentants de l’Islam à Paris : contacts avec les mosquées, les Conseils représentatifs, dialogue des cultures et des religions, colloques. Relations avec le Judaïsme : Le service pour les relations avec le judaïsme cherche à nourrir dans le diocèse un dialogue fraternel avec les communautés et les institutions représentatives juives et à favoriser les rencontres et les actions communes. Il travaille à sensibiliser les communautés chrétiennes à l’importance des racines juives de la foi et à permettre une meilleure connaissance du judaïsme vivant d’aujourd’hui. Coopération missionnaire : Son objectif est de développer l’animation missionnaire du diocèse et de favoriser les échanges entre les communautés d’ici et d’ailleurs. 3.10.4 Les services diocésains pour le clergé Le diaconat permanent : Il assure l’accueil des candidats le temps du discernement et de la formation ainsi que le suivi des diacres et de leurs épouses. Le service des vocations sacerdotales et religieuses : Il suscite et soutient les vocations, particulièrement des prêtres, pour le service du diocèse. Le service des prêtres : Le service d’administration du clergé a notamment pour mission : D’assurer le traitement des prêtres dont le diocèse, la ZAP ou la Province est l’organisme payeur principal (OPP). D’assister les paroisses pour la réalisation des décomptes de versement. D’agir et de conseiller sur les questions liées aux déclarations sociales, à la couverture complémentaire santé (Mutuelle Saint-Martin), aux pensions de retraite, à la fiscalité, aux frais de logements et de déménagement, et à la redistribution des honoraires de messe. Le service des prêtres âgés qui a pour but de : Manifester l’attention de l’archevêque aux prêtres de plus de 75 ans. Soutenir les prêtres de plus de 75 ans dans les aléas de la vie quotidienne comme dans les grandes décisions. 19 Le SEP - habillement, service d’entraide des prêtres Magasin privé en biens d’équipement de la personne (vêtements, chaussures et accessoires), réservé au clergé masculin. Les articles sont neufs et de collection en cours, proposés de 40 à 70% moins cher que dans le commerce traditionnel. Accessible aux personnes à mobilité réduite. Retouches gratuites. 3.10.5 Les services diocésains d’information Service diocésain de la communication du diocèse de Paris : Il accompagne la dynamique pastorale du diocèse autour de la mission. Il est organisé en 4 pôles : Conception et mise à disposition d’outils de communication pour les paroisses autour des fêtes liturgiques et des événements diocésains. Gestion des relations presse. Réalisation de l’hebdomadaire Paris Notre-Dame, le journal de l’Église en mission à Paris. Animation du site internet paris.catholique.fr, de sites thématiques ou événementiels, accompagnement des sites paroissiaux et présence sur les réseaux sociaux. Création multimédias et gestion de la base d’information l’Étoile du Berger. La Coopérative de l’Enseignement Religieux à Paris (CERP) : Il s’agit de la structure juridique qui a pour objet la publication de livres principalement au service de la transmission de la Foi. Service historiographique diocésain : Il est chargé de rédiger et d’entretenir l’histoire du diocèse de Paris. Archives historiques Les « archives historiques » conservent les archives du diocèse de Paris depuis 1802 jusqu’à nos jours. Elles ne conservent pas d’archives de l’Ancien Régime en raison des confiscations révolutionnaires (1789). Il s’agit des fonds des archevêques, des vicaires généraux, de l’administration diocésaine, des œuvres, des archives paroissiales (à l’exception des registres de baptême et de mariage). La bibliothèque est consacrée à l’histoire religieuse de Paris, et à l’histoire religieuse générale ; elle contient 20 000 volumes qui permettent de pallier les manques dans les archives conséquence de la confiscation révolutionnaire. Elle possède en outre quelques fonds iconographiques : portraits des évêques et archevêques de Paris, églises parisiennes, images pieuses, plans de Paris, quelques plans d’églises. 3.10.6 Les autres services de communication Radio Notre Dame pour la province ecclésiastique de Paris (Île-de-France) : Sa mission est d’informer, de divertir, et d’accompagner en prière, par la méditation, l’enseignement et la formation. KTO, la Télévision catholique pour toute l’Église de France : Elle a été créée en 1999, à l’initiative du Cardinal Lustiger, puis exploitée, à compter de mars 2001, par des sociétés privées actionnaires ; KTO est aujourd’hui une chaîne associative qui est reconnue par la Conférence des évêques de France dont le rayonnement est non seulement devenu national mais également pour toute la francophonie. Elle fut fondée afin de donner à l’Église les moyens de véhiculer le message de l’Évangile par des médias actuels. KTO s’adresse non seulement aux catholiques, mais à tous les « chercheurs de sens », croyants ou non. KTO est diffusée 7 jours/7 ; 24h/24. 20 3.11 La recherche de financement 3.11.1 Les Chantiers du Cardinal Ils ont été créés en 1931 par le Cardinal Verdier pour « Construire des églises nouvelles pour évangéliser Paris et sa banlieue et aussi pour procurer aux ouvriers au chômage du travail qui leur permette de nourrir leur famille avec honneur et dignité, c’est là aussi l’œuvre des Chantiers du Cardinal. » Aujourd’hui ils interviennent pour l’ensemble de la province ecclésiastique de Paris (départements de l’Îlede-France) et pour tous les édifices qui appartiennent à l’Église, c’est à dire en général ceux construits après 1905, pour construire, rénover ou embellir les églises. 3.11.2 La Fondation Notre Dame Créée en 1992 par le Cardinal Jean-Marie Lustiger pour être, au plus près des paroisses, un soutien aux projets de solidarité, d’éducation et de culture, la Fondation Notre Dame a été reconnue d’utilité publique dès son origine. À ce titre, les dons qu’elle reçoit sont déductibles à 66% de l’impôt sur le revenu où à 75% de l’ISF. En 2009, elle ouvre le fonds d’urgence « Mains Ouvertes » doté de 100 000 euros pour aider les 106 paroisses de Paris à répondre aux situations de détresse dont elles ont connaissance. Le statut de Fondation abritante dont elle bénéficie depuis 2008 lui permet d’accueillir des fonds individualisés créés par des personnes physiques ou morales désirant exercer leur propre mécénat. La Fondation Notre Dame abrite la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris, la Fondation des Bernardins, la Fondation Insertion par le Logement, la Fondation KTO et treize fondations créées à l’initiative de personnes privées ainsi que onze autres fondations spécifiques. 3.11.2.1 La Fondation Avenir du Patrimoine à Paris (FAPP) Lancée en janvier 2014 pour contribuer à préserver les 85 églises et chapelles qui appartiennent depuis 1905 à la Ville de Paris, elle a pour objet de procurer un soutien financier aux projets de restauration d’églises et/ou chapelles « affectées et classées ISMH ou présentant un intérêt local culturel reconnu », notamment en collectant des fonds destinés à compléter les financements de la Ville. Sans se substituer aux obligations du propriétaire – la Ville – la FAPP doit traduire une coopération étroite entre le Diocèse et celle-ci afin d’entretenir ou rénover certaines églises ou encore des œuvres d’art, selon des projets précis. D’autres fondations privées, sous égide de la Fondation Notre Dame, sont susceptibles parfois de concourir à ces mêmes besoins. 3.11.2.2 La Fondation des Bernardins En 2005, la Fondation Notre Dame s’était vue confier la recherche de financements pour la rénovation du Collège des Bernardins, inauguré en septembre 2008. Celui-ci ne reçoit de subvention ni de l’État, ni de l’Église, mais il trouve ses ressources grâce à la location de ses espaces, la billetterie, les frais d’inscription aux formations et, de façon indispensable, par l’action de sa Fondation. Créée en 2009 sous égide de la Fondation Notre Dame, la Fondation des Bernardins permet à ses donateurs particuliers et entreprises de toutes tailles, de bénéficier des avantages fiscaux par lesquels l’État favorise le soutien de projets d’intérêt général. 3.11.2.3 La Fondation Insertion par le Logement Suscitée par plusieurs associations caritatives ou paroissiales de Paris, cette fondation créée en 2009 a pour objectif d’aider les associations spécialisées à lutter contre le drame que constituent pour les familles démunies l’expulsion ou la perte de leur logement. 21 Les fonds collectés lui servent à acquérir et entretenir de petits logements à Paris et sa petite couronne, pour y héberger temporairement des personnes suivies dans le respect des règles fixées par l’État. Les familles relogées sont suivies par des professionnels (travailleurs sociaux…), mais aussi par des bénévoles qui les accompagnent sur le chemin menant du logement insalubre et de la précarité, jusqu'au logement HLM et à une vie intégrée. La Fondation Insertion par le Logement est entièrement financée par les dons qu’elle reçoit. 3.11.2.4 La Fondation KTO Dès la création de la chaîne, la Fondation Notre Dame s’est vue confier le soin de soutenir le développement de KTO Télévision Catholique et a participé, grâce à ses donateurs, au financement de plusieurs émissions. En 2008, KTO TV s’est dotée de sa propre fondation sous égide de la Fondation Notre Dame et gère désormais elle-même la collecte de dons qui permettent de financer ses programmes. 3.11.2.5 Les fondations privées (appelées aussi « familiales ») La Fondation Notre Dame permet aux particuliers désireux de soutenir des actions proches de l’Église catholique de bénéficier de son statut d’utilité publique. Toute famille ou personne seule peut mettre en œuvre son mécénat dans des domaines très variés, à partir d’un engagement de 150 000 € apporté en 3 ans. 13 fondations privées ont été créées sous son égide depuis 2011. Créer sa fondation sous égide inscrit les nouveaux fondateurs dans une communauté de fondations qui peuvent se rencontrer, partager leurs expériences ou leurs interrogations tout en conservant chacune sa spécificité, son objet et son fonctionnement propres. La Fondation Notre Dame assume la gestion comptable, financière et administrative et garantit le respect des obligations légales des fondations abritées auxquelles elle apporte son expertise et sa réputation pour accompagner au mieux leurs projets. 22 + +++ ++++ + + + 4. Les associations diocésaines + cultuelles 4.1 Historique La “loi de séparation des Églises et de l’État” promulguée le 9 décembre 1905 indique que la République française : assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes, ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. Pour tenir compte de l’existence des cultes que l’État ne peut pas ignorer, ne serait-ce que pour des raisons d’ordre public, le titre IV de cette même loi prévoit des associations cultuelles, associations privées et déclarées conformément à la loi du 1er juillet 1901 en remplacement des établissements publics des cultes reconnus que régissait la législation précédente. Mais le Pape Pie X condamna en 1906 la séparation de 1905 et refusa les associations cultuelles qu’elle prévoyait. Commença alors, après la première guerre mondiale, une recherche concertée entre le SaintSiège et la République Française d’un statut civil pour le culte catholique : il avait à être compatible avec le régime français de la séparation et aussi avec les lois propres d’organisation du culte catholique. En 1921, l’Évêque de Nice et un prêtre juriste mettent au point, en communion avec le Saint-Siège et en lien avec les pouvoirs publics français, une interprétation possible des décrets d’application du titre IV de la loi de 1905 concernant les associations cultuelles. Si les représentants de l’État français recherchent la compatibilité avec la loi de 1905, le Saint-Siège entend de son côté : Sauvegarder la liberté de l’évêque diocésain. Éviter l’atomisation de l’Église catholique en France en autant d’associations civiles qu’il y aurait de paroisses ou de communes alors que la territorialité ecclésiale du culte catholique n’est pas d’abord la paroisse mais le diocèse. Affranchir l’exercice du culte catholique de la juridiction de toute institution civile. En décembre 1923 le Conseil d’État rend un avis favorable estimant que le projet de statuts associations diocésaines présenté est conforme à la loi. De son côté le Pape Pie XI publie le 18 janvier 1924, l’encyclique “Maximam gravissimamque” où il déclare “pouvoir être permises les associations diocésaines telles qu’elles sont réglées par les statuts joints”. 4.2 Les associations diocésaines Les associations cultuelles diocésaines sont des associations civiles françaises ; ce ne sont pas des associations de droit canonique ni de droit mixte concordataire ; elles appartiennent à la famille des associations cultuelles, ce sont donc des associations déclarées s’inscrivant dans la tradition civile de la loi du 1er juillet 1901. Une association cultuelle unique est constituée dans chaque diocèse, à l’exclusion associations cultuelles paroissiales. L’article 2 des statuts des associations diocésaines dispose que « l’association diocésaine a pour but de subvenir aux frais et à l’entretien du culte catholique, sous l’autorité de l’évêque, en communion avec le Saint-Siège et conformément à la constitution de l’Église catholique.» 23 4.3 L’Association Diocésaine de Paris - A.D.P. L'A.D.P. a pour objet (article 2 des statuts) de subvenir aux frais et à l’entretien du culte catholique, sous l’autorité de l’archevêque, en communion avec le Saint Siège, et conformément à la constitution de l’Église catholique. Son fonctionnement doit être en conformité avec les lois canoniques. Elle peut en particulier (article 3 des statuts) Acquérir ou louer et administrer les édifices qu’elle jugera opportun d’avoir à sa disposition en vue de l’exercice public du culte catholique dans le diocèse. Acquérir ou louer et administrer les immeubles destinés au logement de l’archevêque, des bureaux de l’archevêché, des curés et des vicaires, des prêtres âgés ou infirmes. Pourvoir au traitement d’activité et, éventuellement, d e retraite des ecclésiastiques occupés au ministère par nomination de l’autorité compétente, ainsi qu’aux honoraires dus aux prédicateurs et aux salaires des employés d’Église. Acquérir ou louer et administrer au temporel un grand séminaire, des petits séminaires et leurs annexes. Elle ne peut pas (article 4 des statuts), s’immiscer « dans l’organisation du service divin, dans l’administration spirituelle du diocèse, en particulier dans les nominations et déplacements des membres du clergé ainsi que dans la direction, l’enseignement et l’administration spirituelle des séminaires .» L’A.D.P. est présidée, de droit, par l’archevêque. Elle comprend deux catégories de membres (article 5) : Des membres titulaires au nombre minimum de trente, y compris l’archevêque. Des membres honoraires en nombre illimité. Elle est administrée par un conseil d’administration qui comprend l’archevêque et quatre membres titulaires (article 10). 24