troupe, où ils pourront se donner les moyens d‟arriver au but qu‟ils recherchent. Jusqu‟au
jour parfois où d‟autres à leur tour remettront en cause les choix effectués…
La gestion des relations humaines au sein du groupe n‟est que l‟une des nombreuses
difficultés que rencontre le théâtre d‟amateurs, mais ce n‟est pas la principale. Celle qui est
le plus souvent évoquée dans l‟étude du TAP‟s, c‟est le manque de moyens, et
particulièrement le manque d‟infrastructures. Par expérience, je puis confirmer que rares
sont les compagnies qui peuvent louer une salle bien équipée (Centre Culturel, Maison de la
Culture…) – et parfois, elles se heurtent à la concurrence d‟autres utilisateurs, et sont
réduites à la portion congrue. Quelques privilégiés disposent d‟un local de répétition qui leur
permet de s‟adapter facilement lorsqu‟ils passent sur le plateau ; le fait de travailler depuis
longtemps et en toute confiance avec l‟équipe technique du lieu qui les accueille, peut
également les aider à gérer cette étape délicate. Il faut aussi trouver un endroit où
entreposer le matériel : éclairages, décors, costumes, sonorisation… Et ce n‟est pas le
moindre des problèmes.
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Si chaque troupe, sinon chaque amateur, poursuit son propre but en pratiquant ce loisir si
enrichissant, il en découle forcément une autre difficulté : celle de choisir le répertoire !
Pendant longtemps, les Amateurs ont eu la réputation de ne jouer au mieux que du
boulevard, au pire des pièces “de patronage”. Un coup d‟oeil sur la liste des derniers lauréats
du Trophée Royal (concours organisé par la Fédération Nationale des Compagnies
Dramatiques) permet de contrer cette assertion : cela va de Maupassant à Shakespeare, en
passant par Eric-Emmanuel Schmitt et Jean-Michel Ribes. Il y a donc un véritable souci de
présenter au public des textes de qualité. Et malgré la croissance exponentielle des droits
d‟auteur réclamés par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), ce ne
sont pas nécessairement des écrivains “tombés” dans le domaine public qui sont privilégiés.
Les compagnies montent aussi des textes contemporains. Certaines d‟ailleurs n‟hésitent pas
à commander à un auteur un texte sur mesure, et à lui proposer d‟en faire la mise en scène.
Il y a alors une véritable relation
privilégiée entre l‟auteur et ses
interprètes.
D‟autres troupes par contre
préfèrent tabler sur des succès
confirmés : boulevard, vaudeville…
En France, l‟auteur le plus joué par
les amateurs est Georges Feydeau,
suivi de près par Molière. Mais ces
grands classiques sont talonnés par
Ribes, Alègre, Obaldia,
Grumberg… Encore une fois, ces
choix dépendent de la “philosophie”
générale de la troupe. Mais tous
sont évidemment honorables, et il
n‟est pas question de sous-estimer
un genre. Encore faut-il obtenir
l‟autorisation de jouer l‟oeuvre
sélectionnée : il n‟est pas rare, les
répétitions déjà commencées, de
se voir opposer un refus de la
SACD, la pièce faisant l‟objet d‟une
exclusivité de la part d‟un théâtre
professionnel, à Paris ou à
Bruxelles. Pour l‟avoir vécu deux
fois au cours des deux dernières
saisons, je puis vous assurer que la
frustration est alors à son comble !
Les trois “grandes” fédérations en
Communauté Française :
• F. N. C. D. (Fédération Nationale des
Compagnies Dramatiques) :
Maison du Spectacle La Bellone, rue de Flandre 46
- 1000 Bruxelles
02/502 81 83 - www.fncd-theatre.be
• FeCoTa (Fédération des Compagnies de
Théâtre Amateur) :
Rue du Centre 1 - 5060 Auvelais
071/48 84 39 - www.fecota.eu
• L’UCW (Union Culturelle Wallonne) :
Rue Général de Gaulle 71 - 4020 Bressoux
04/342 69 97 - ucw@skynet.be
• Et aussi : Le TAP’S (Théâtre Amateur de la
Province de Namur) :
Av. Reine Astrid 22 A - 5000 Namur
Tous ces organismes vous aiguilleront volontiers
vers la troupe la plus proche, ou celle qui
correspond le mieux à vos attentes.
Bienvenue dans le monde envoûtant du théâtre !