À quoi rêvent les autres

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À quoi rêvent les autres
Dossier Artistique
«!!À quoi rêvent les autres!? C’est la question que posent Camilla Saraceni, Olivia
Rosenthal, et tous les artistes de cette performance troublante.
Dans un espace réduit où la scène et la salle se! confondent, une cascade de mises en abîme
se déroule!: un échange permanent de la double réalité de l’instant sur le plateau et dans la
salle. Telles les projections vidéos, croisées, sur plusieurs écrans, sur plusieurs personnes,
sur le décor, où sont projetés… le décor lui-même, les acteurs présents, les acteurs rêvés, les
projections des projections qui apparaissent et s’évanouissent dans la vision à la fois
réaliste et fantasmatique de Laurent Larivière, cinéaste et interprète qui nous guide à
travers ce voyage dans l’intériorité des autres, et par là même, en miroir, dans la !nôtre.
Rencontre!en direct, rencontre par projection... Rencontre dans les corps, !rencontre dans
les sons. Rencontre dans la manipulation, dans la tendresse, !dans la violence, dans la
sensualité, dans le désir... Où le sujet devient objet. Où l'acteur devient spectateur. Où le
spectateur se sent acteur, puissant et impuissant, tous semblables et tous uniques dans ces
instants.!Ce qui se passe sur scène se rêve dans la salle. !»
Frédéric Pascal Stein Ducrocq, à propos de la performance vue au Grand R - SN de La
Roche-sur-Yon, mars 2012.
Théâtre de Léthé à Paris – Compagnie Camilla Saraceni
5 passage Lepic 75018 PARIS
Secrétariat : 5/7 rue de Mont Louis 75011 Paris 01 43 70 08 65
[email protected] - www.camillasaraceni.com
À quoi rêvent les autres
Texte inédit Olivia Rosenthal
Mise en scène, dramaturgie Camilla Saraceni
Chorégraphie en collaboration avec les interprètes
Création image en direct!Laurent Larivière
Création son et musique en direct Laurent Petitgand
Scénographe en direct Franck Jamin
Création de costumes Consuelo Zoelly
Création lumières Eric Wurtz
Assistant à la mise en scène Antonio Palermo
Régie générale vidéo et son Yann Le Hérissé
Avec:
Sylvie Cavé
Jean-Quentin Châtelain (en virtuel)
Franck Jamin
Laurent Larivière
Gilles Nicolas
Willem Meul
Laurent Petitgand
Vittoria Scognamiglio
Karina Testa
Eloïse Vereecken.
Les photos du dossier sont de Christine Poupau, Antonio Palermo et Sébastien
Dubord (Grand R SN de la Roche-sur-Yon mars 2012)
Production diffusion!: Claude Amiel [email protected] 06 61 58 68 82
Résidence au 104 du 14 janvier au 2 février 2013.
Création au théâtre de l’Agora SN Evry Essonne le 5 février 2013 à 15h et 20h .
Une maquette-performance, premier volet de la création, a été présentée au Grand R
SN de la Roche-sur-Yon dans la cadre du Festival WAR (week-end à réaction) suite
à une résidence d’écriture scénique en mars 2012.
Diffusion 2013 / 2014 en cours!
Production : Théâtre de Léthé – Compagnie Camilla Saraceni, le Grand R - Scène
nationale de la Roche-sur-Yon, Théâtre de l’Agora Scène Nationale d’Évry et de
l’Essonne. Projet aidé par le département de L’Essonne, la SPEDIDAM, par le
Conseil Régional d’Ile-de-France et LM Production Michel Boucau.
En cours!: DRAC Ile de France, ADAMI, DICREAM.
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Descriptif détaillé de l’œuvre
« Le danger, c’est de l’intérieur qu’il va venir. Il n’y a pas plus dangereux que
l’intérieur parce que l’intérieur est plus vierge encore que la forêt. Plus
impénétrable. Plus obscur. Plus difficile à scruter. Plus proche. Ce sont les ravages
de l’intérieur qu’il faut craindre ».
Olivia Rosenthal
Le contexte
À quoi rêvent les autres est un spectacle pluri-disciplinaire qui mêle le théâtre, la
danse, la vidéo et la musique.
Ce projet est né de l’association de deux artistes : Camilla Saraceni, metteur en
scène, dramaturge et chorégraphe, et Laurent Larivière, cinéaste.
D’autres artistes ont rapidement rejoint l’aventure!: Olivia Rosenthal, écrivain,
Laurent Petitgand, compositeur, Franck Jamin, scénographe et plasticien Eric
Wurtz créateur de lumières et sept interprètes!: Louise Bourgoin, Jean-Quentin
Châtelain, Sylvie Cavé, Gilles Nicolas, Willem Meul, Vittoria Scognamiglio,
Eloïse Vereecken.
Avec cette équipe nous avons présenté une première maquette-performance autour
de la création à la Scène Nationale Le Grand R de la Roche-sur-Yon dans le cadre
du W.A.R. – Week-end à réaction les 28, 29 et 30 mars 2012. Elle était le fruit d’une
résidence d’écriture menée par l’ensemble de l’équipe artistique en mars au Grand
R.
La majeure partie de l’équipe a déjà travaillé ensemble, lors de spectacles
précédents ou de stages AFDAS autour du fantasme, de l’improvisation et des
nouvelles technologies. Nous avons acquis un langage créatif commun que nous
souhaitons aujourd’hui partager avec le public.
La résidence, et par là-même la maquette que nous avons réalisée, nous a permis
d’expérimenter un certain nombre d’intuitions, aussi bien artistiques que techniques.
Véritable laboratoire, ce Work in Progress nous a permis de définir les options
numériques et multimédia les mieux à même de traduire notre propos. Un an avant
la création du spectacle, cette période de travail nous a permis d’affiner la vision
kaléidoscopique que nous avions de ce projet.
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«!… Ouvrez les yeux. Déplacez vous. Dégagez vous. Vous faites la gueule. Je
déteste quand vous faites la gueule. Ça me révolte. Il ne manquait plus que ça. Je
hais votre tristesse. Moi je suis là et je vous souris. Souriez aussi. Joie. Mains
ouvertes. Doigts expressifs. Tout ce qui est en votre pouvoir. Cessez de me plaindre.
Cessez de vous plaindre. J’essaye de sortir. Je ne reste pas à l’intérieur Je sors. Je
me dégage. Ça ne me plaît pas. De tels efforts pour des gens qui font la gueule. Si
vous ne vous reprenez pas, je m’en vais. Je m’en vais. Je m’en vais…!»
A quoi rêvent les autres, Olivia Rosenthal
L’histoire
À quoi rêvent les autres raconte une quête!: les morceaux d’un bonheur émotionnel
perdu. Les personnages sont traversés par un incessant besoin de réconciliation. Ce
qui permet l’amour et ce qui l’entrave. Ici, les tabous deviennent des zones
d’exploration. Ici les fêlures, qu’on voudrait oublier ou faire passer pour futiles,
romantiques ou narcissiques, surgissent face au réel.
La pièce met en scène trois hommes et trois femmes dans un corps à corps en quête
de double, de miroir, d’amour… de bourreau. Chacun renvoie à l’autre le bonheur
ou la souffrance qu’il veut bien labourer ou récolter.
Le vertige de ces rencontres attisent les émotions en jeux!: de la passion amoureuse
à la jalousie et de la haine au dégoût. Ces interférences s’érotisent par le désir de
prendre possession de l’autre dans la tentative sadique de le contraindre à son
image.
Face à ce tumulte se place le regard d’une jeune fille!: Luthècia.
Elle ne connaît encore des hommes et des femmes que sa propre construction
fictive. Sa présence silencieuse exalte l’aspérité des êtres.
Dans cette marée de folie humaine, !ce flot d’images, comment démêler ce qui est soi,
la limite entre soi et l’autre ?
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Forme et déroulement
Au départ, le plateau est nu, habité par un personnage qui danse seul.
Peu à peu, le scénographe dépose sur une ligne, en diagonale, les objets qui vont
constituer le décor.
À l’entrée, une actrice compte les spectateurs. Il y a donc deux espaces quand on
pénètre dans la salle, l’un pris par le danseur appartenant déjà à la fiction et l’autre
appartenant encore à une réalité, celle de l’avant représentation, d’un espace
commun au public.
Puis, le cinéaste s’adresse aux spectateurs. Il évoque avec dérision notre place toute
relative d’individus appartenant à une planète qui compte sept milliards d’êtres
humains. Sur un des murs apparaît un compteur, relié à internet. Il rend compte des
naissances et des morts du jour sur la terre.
Les interprètes et le musicien entrent en scène. Tous s’installent, prennent leurs
marques, se posent dans l’axe dessiné par les accessoires. Puis, comme dans un
atelier, le spectacle se construit et se déconstruit sous les yeux des spectateurs. La
scénographie prend tout l’environnement, elle inclut le public dans l’espace de jeu.
La porte donnant sur les loges reste ouverte. L’espace hors champ est aussi investi.
Le questionnement des personnages, leurs quêtes, leur instabilité et leur difficulté
d’être au monde trouvent un répondant dans la forme!:
les images décuplées, des personnages multipliées par différents écrans, viennent
perturber et enrichir la vision du spectateur, une variation visuelle où les
personnages naviguent entre fiction et réalité, entre réel et virtuel.
L’image est projetée partout ou cela est possible (avec 5 vidéo-projecteurs dont
celui relié à internet) de préférence sur les murs, velours ou voiles noires. Le noir a
la qualité de mettre au même niveau hiérarchique l’interprète et son image. S’ouvre
alors un champ d’interaction possible.
L’image rend compte, à sa manière, du contexte mis en place autour des
personnages. Par ses cadrages, ses filtres, et sa situation sur le plateau, elle produit
des angles de vues, des perspectives, des rapprochements qui créent à leur tour de
l’espace, et du mouvement.
Cette appréhension pluri-disciplinaire à travers la parole, la danse, la musique et les
images, est la seule manière de rendre compte de la complexité de notre relation à
l’autre aujourd’hui.
La pièce s’affranchit nécessairement d’un processus narratif et dramatique
classique, elle est constituée d’une série de scènes ou tableaux traversées par 4
femmes, 20, 30, 40 et 50 ans et leurs rapports aux hommes et au monde.
Pour voir la maquette : http://vimeo.com/50386664 mot de passe :!cordoba *
Maquette réalisée au Grand R SN de la Roche sur Yon.
*Note!: la majeure partie des projections se faisant sur fond noir (pendrillons ou murs du
théâtre), la plus part des images ne ressort pas. Ce montage a néanmoins pour mérite de
rendre compte d’un univers, d’un élan artistique traversé par une énergie commune.
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Note d’intention
Camilla Saraceni, metteur en scène, dramaturge et chorégraphe
« Si l’on admettait plus facilement que le manque fait partie intégrante de notre
condition. On serait moins méfiant… ».
Olivia Rosenthal
Il s’agit ici de s’interroger sur la relation à l’autre, sur l’opposition du masculin et
du féminin, sur les infinies brisures qui nous construisent et nous déconstruisent.
Notre réalité est de plus en plus encombrée par une multitude d’images et de sons
qui modifient forcément notre rapport à l’Autre et à nous-mêmes.
Quelle est notre relation à l’autre aujourd’hui!? Qu’est-elle devenue!?
Il nous semble pertinent de nous poser la question ici et maintenant.
Sommes-nous dans une époque de transition!? Avançons-nous vers un monde
nouveau!où les relations humaines seront d’un autre ordre que celles inventées et
vécues par nos ancêtres et perpétuées aujourd’hui!?
Je suis dans un désir de décryptage, d’imprégnation de ce qui constitue notre époque
pour mieux en restituer les enjeux. "A quoi rêvent les autres" s'inscrit dans une
recherche incessante de trouver la juste alchimie entre la danse, un texte
(contemporain), les sons, les images et le sens de l’histoire.
Avec cette nouvelle création j’interroge le rapport du spectacle vivant sous toutes
ses formes d’expression et l’utilisation en direct des nouvelles technologies.
J'explore quelques unes de mes interrogations essentielles de ce début du XXI°
siècle, tant du point de vue dramaturgique, avec l’utilisation récurrente de l’image
filmique sur le plateau, que du point de vue de l’individu.
Quel impact a sur notre sensibilité!le fait d’être le plus souvent, en relation avec
l’Autre par le biais d’un objet transitionnel (Téléphone, Skype, Facebook, Twiter,
SMS, MMS, etc)!?
Les notions usuelles de la solitude, du silence sont-elles remises en question!?
Et celle du temps!? Si la notion de temps est une donnée relative, comment se vitelle aujourd’hui!? Et avec quel impact sur nos corps, et nos esprits!? «!Le temps
n’est pas le fait d’un sujet isolé et seul, mais il est la relation même du sujet avec
autrui….!», extrait «!Le temps et l’autre!» d’Emmanuel Levinas, PUF, 2004.
L’art peut-il nous aider à prendre la mesure de ce qui se joue au présent!? Quelle
place occupe t-il dans notre société ? Nous sert-il encore à apprivoiser le réel!? Ou
la consommation est-elle devenue le prisme par lequel passe toutes choses!?
Autant de questions qui nous guident dans cette création.
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Note d’intention
Laurent Larivière, réalisateur
Là où l’art vivant investira la parole et la danse au présent, le cinéma mettra en
résonnance des mots, des silences, des situations. Le film pourra ainsi être une
allégorie des enjeux mis en scène par le spectacle autant qu’un regard singulier
porté sur un détail, une absence, un hors-champ de la parole et de la danse. Les
images se créeront sur le plateau, en lien avec ce qui s’y joue. Elles seront
principalement le fruit d’une captation en direct retravaillées et reprojetées par le
biais de 4 vidéo projecteurs, mais aussi d’images préenregistrées.
L’enjeu est de maintenir le spectateur dans cette limite entre le virtuel et le réel, sans
qu’il n’ait jamais à choisir. !D'être sans cesse ballotée de l'un a l'autre.! L’image
pourra donner à voir un point de vue singulier sur une situation, ou en amplifier la
portée visuelle et émotionnelle. Elle pourra aussi être un outil de narration
supplémentaire. Une scène, qui a lieu sur le plateau, pourra être multipliée par
plusieurs projections, dans plusieurs espaces, à différentes échelles, et donner accés
à une autre appréhension de ce qui se joue. L’image contredisant le réel en s’en
faisant l’écho.
Le cinéma se fait alors créateur d’un espace nouveau, déployant l’imaginaire du
spectateur. Le rapport à l’acteur se fait plus charnel, dans une intimité nourrie de
plans rapprochés, de mouvements de caméras que ne peuvent, par définition, offrir
le spectacle vivant.
L’utilisation de différents support de projections (portes, éléments de décor, nappe,
murs…), dans des formats d’images divers (de la petite surface qui renvoie à une
image à échelle 1/1 à des projections balayant l’ensemble du décor et des murs du
théâtre) jouent de cette perturbation permanente dans l’appréhension du réel que
propose la pièce. Une recherche permanente d’une alliance de la forme et du fond.
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Note d’intention
Olivia Rosenthal, auteur
Camilla Saraceni m’a demandé d’inventer une pièce pour sept personnages,
hommes et femmes, qui raconte l’affrontement, l’amour, la haine, le désir,
l’assujettissement. Camilla souhaitait qu’il soit question, dans la pièce, de la
manière dont hommes et femmes cherchent à se comprendre alors même qu’ils sont
séparés par la frontière du «!genre!».
Dans le débat qui s’engage, chacun projette ses propres difficultés, et ses propres
souffrances, s’interroge sur la frontière entre vivre et mourir, se demande s’il est
plutôt du côté des victimes ou plutôt du côté des bourreaux. Chacun essaye de rester
maître de son destin mais constate peu à peu, qu’il est lui-même entravé, aliéné,
dépendant. La pièce raconte donc comment nous sommes tous, d’une manière ou
d’une autre, homme ou femme, dépossédés de nous-mêmes et sujets à des émotions
qui nous dépassent et nous emportent.
À quoi rêvent les autres s’affranchit d’un processus narratif et dramatique classique.
Elle est constituée d’une série de scènes (ou tableaux), qui peuvent être conçues en
lien les unes avec autres mais qu’on peut aussi traiter comme des morceaux
indépendants. Chaque scène propose une nouvelle manière d’envisager la guerre
des sexes!: comment un homme et une femme peuvent-ils se rencontrer!? Peut-on
penser la même chose si on n’est pas du même sexe!? Comment s’affranchit-on de
modèles ou d’archétypes qui exigent des femmes qu’elles protègent et des hommes
qu’ils combattent!? Comment s’arrangent-on avec les conventions sociales et
familiales qui nous entravent!?
Plutôt que de choisir exactement qui dirait quoi dans chacune des scènes, j’ai décidé
de m’en tenir à la distinction entre hommes et femmes. Il appartiendra ensuite à
Camilla Saraceni de distribuer la parole entre les différents acteurs qu’elle a choisis.
Cela offre plus de souplesse et donne à la pièce la dimension d’une partition à jouer
et à danser, une partition que le metteur en scène doit interpréter, dont il doit
prendre entièrement possession.
«!Un univers porté par un texte synthétique, à plusieurs strates de lecture. Tantôt
anodin tantôt intellectuel, le matériau proposé par Olivia Rosenthal est en fait
dense et ouvert. Ouvert à l’acteur, ouvert à l’auditeur. Extrêmement construit,
partant d’une cascade de monologues, dont les échos se projettent en scènes à deux,
puis à trois, quatre,… Il résiste à toute tentative d’explication (réaliste, concrète,
symbolique,…) qui cristalliserait une vision de ce support en constante évolution.
Evolution dans la langue, évolution dans la forme, évolution, dans le dire, le redire,
le contredire… au service de la création, de la mort, de la transfiguration, de
l’érotisme, …!»
Frédéric Pascal Stein Ducrocq, à propos du texte d’Olivia Rosenthal
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Extrait du texte d’Olivia Rosenthal
Un homme et une femme
La femme!: Qu’est-ce que tu veux!?
L’homme!: T’approcher.
La femme!: N’approche pas.
L’homme!: Qu’est-ce que tu veux!?
La femme!: Te tenir à distance.
L’homme!: Tu me caches quelque chose.
La femme!: Non, je te dis tout.
L’homme!: C’est impossible. On ne peut pas tout dire. Il y a forcément un reste. Ça
me rend fou. Le reste me rend fou.
La femme!: Je n’y peux rien. Je n’ai pas l’impression de cacher.
L’homme!: C’est en toi. C’est plus fort que toi. Toute ta personne repousse mon
envie de te connaître et tu ne t’en rends même pas compte. C’est épouvantable.
La femme!: Je pensais que tu t’y étais habitué.
L’homme!: Il me manque la compréhension entière de tes hésitations, de tes
repentirs, l’enchaînement particulier de tes gestes, leur logique, comment tu les
exécutes les uns après les autres, même les automatiques, les inconscients, les
élémentaires, les incontrôlés, même les réflexes, je voudrais les comprendre de
l’intérieur je n’y arrive pas. C’est insupportable.
La femme!: Qu’est-ce que tu veux encore!?
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L’homme!: Tu me caches quelque chose. Dis ce que tu caches, ce que tu retiens.
La femme!: Je ne cache rien.
L’homme!: Comment peux-tu en être si sûre?
La femme!: J’en ai assez. Ça manque de vide. Tiens-toi à distance. Tu t’appauvris à
force. Et tu m’appauvris aussi. Tu me dessèches. Si seulement je te cachais quelque
chose, nous aurions de quoi raconter, de quoi rire. Alors que là, on étouffe.
L’homme!: Il y a quelque chose que j’ignore. C’est comme un cadavre entre nous.
La femme!: Je monte la garde. Tu n’entreras pas. La porte restera fermée. Tu
pourras toujours te figurer que quelqu’un se tient derrière si ça t’amuse mais je ne te
laisserai pas entrer. C’est fini. Tu n’entres pas. Assieds-toi sur le seuil. Parle.
Regarde. Plains-toi. Mais entrer, tu ne pourras pas.
Deux femmes
Femme 1!: Est-ce que je le connais!? Vivant? Mort!? Silence. Un mort ferait moins
d’effet sûrement. Un mort ne remplirait pas l’espace de la même manière sûrement.
Un mort ne serait pas assis sur cette chaise. Un mort aurait une position de mort. C’est
une position qui occupe le regard mais qui ne laisse pas place à l’imagination. Ce sont
les morts qu’on n’a pas vus qui nous emplissent. Toute notre vie, nous sommes livrés
aux images de ceux que nous n’avons pas vus mourir et dont nous n’avons pas vu le
cadavre. Mais celui-ci est bien vivant. N’est-ce pas!? N’est-ce pas qu’il est vivant!?
Femme 2 : Parfois l’esprit est occupé aussi par ceux qu’on a vu mourir, justement.
Femme 1!: Est-il vivant!?
Femme 2!: Il est à l’intérieur…
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Note d’intention
Laurent Petitgand, compositeur
Cette création sera pour moi l’occasion d’expérimenter différentes approches de la
musique et du son à travers differents medium que j’ai pu experimenter jusqu’ici
séparement!: cinéma, théâtre danse et chanson.
J’imagine!:
- Composer une musique en regard du texte, de la danse des images filmiques et de
l’ art plastique.
- Diffuser cette musique comme support liant de base, dans une spatialisation
multicanale élargie à 5 haut parleurs qui permettra un parcours des differents
élement du mix en interaction avec le jeu et le déplacement des comédiens.
- Traiter le son de certains dialogues en temps réel. Être présent sur scène, me
déplacer et m’exprimer avec différents instruments!: piano sur roulette (permettant
un deplacement aisé), trompette, guitare électrique et voix.
- Composer à partir des textes d’Olivia Rosenthal des chansons dans différentes
langues, notamment: «!Open your Eyes!» sur une musique rock urbaine!: guitare
électrique et rytmique électronique (à conotation «!industrielle!») en contre point
d’un couple dansant un tango. La musique s’accordant aux bruissements des
journaux déchirés par les autres interprètes, ces centaines de papiers engloutiront le
couple entièrement.
- Sur des projections de Laurent Larivière la recherche d’un rapport image son plus
immédiat, différent de nos habitudes cinématographiques ou la musique est le plus
souvent figée pour toujours.
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Argumentaire sur les développements techniques et technologiques
Ce spectacle raconte la quête de trois hommes et trois femmes à la recherche d’un
bonheur émotionnel perdu. Par le texte ou la danse, chacun renvoie à l’autre le
bonheur ou la souffrance dont il est capable. Dans ce jeu de projections, leurs
images, saisies sur le vif par le réalisateur, et décuplées par différents écrans, à
différentes échelles, perturbent ou enrichissent leur rapport au réel.
Une variation visuelle où personnages et spectateurs, immergés dans un décor
d’images mouvantes soutenues par la musique jouée en direct, naviguent entre
fiction et réalité, entre réel et virtuel.
Le travail d’expérimentation sur le logiciel Isadora nous permet d’explorer les
interactions possibles entre les différents éléments du spectacle!: danse - images
vidéo - musique -!sons -!voix - objets - flux numériques captés sur le web. Des
données transmises par les différents capteurs sont numérisées et servent à
paramêtrer la projection d’image, la musique, la diffusion du son et la lumière
traditionnelle.
Exemple d’inter-actions!où la technologie met à l’évidence l’état du personnage!: Le
poing fermé de la danseuse, image de tension!: sa main manipule un capteur de
pressions, la pression de la main de la danseuse contrôle!l’intensité vidéo (elle peut
passer d’état de lumière vidéo maximum à la pénombre). Elle peut aussi contrôler le
volume de la musique, passant ainsi d’un volume important au silence.
Autres exemples!: Le musicien avec sa trompette souffle, sans faire de note, seul le
souffle est entendu. Le texte dit simultanément par un des personnages n’est diffusé
que lorque le trompettiste joue.
L’image vidéo projetée peut être transformée à volonté, ainsi que la musique, le son
et sa diffusion, par les mouvements et gestes des danseurs, la parole, la musique.
Les combinaisons peuvent être multipliées, l’expérimentation permettra de
découvrir les co-incidences d’ordre poétique!; elles sont au service du sens.
Le choix de capteurs simples permet une simplicité de mise en œuvre des
combinaisons et des propositions de mises en scène.
La «!simplicité!» des protocoles mis en place (même si elle n’est qu’apparente), la
souplesse d’utilisation et la fluidité dans l’exécution doivent primer sur la technicité.
L’artiste et le sujet de la pièce «!quelle est notre relation à l’autre aujourd’hui!»
restent au cœur du processus.
Nous travaillerons avec!: une caméra Canon XF100 Legria - cinq Vidéoprojecteurs
PTD 7500E - un micro vidéoprojecteur Aiptek - un mélangeur vidéo composite - une
diffusion son 7.1!(Roches sur Yon) - des micros UHF placés sur les comédiens et
sur des objets scénographiques - une console numérique 01V96 (utilisation de
l’interface MIDI) - les logiciels ISADORA*, Modul 8, FinalCut Pro – 2 Mac book
pro - une surface de contrôle BCF 2000 BEHRINGER - Audio MIDI TRIGGER
AKAI ME35T - Echantillonneur S3000XL - Expander JV1080 ROLAND.
Capteurs embarqués!(simples) : Capteurs de distance. portée 5,5m infrarouge.
Vitesse et mouvement, champ 180°. Volume sonore (enveloppe du son, ambiance,
bruit, souffle, percussions, chocs). Accéléromètre SD. Flexion/courbe ajustable.
Pression/forceFSR(Force/appui/contact/pression). Orientation 2 axes X/Y.
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Note de motivation formulée par la structure de production
Claude Amiel, chargé de production
Le THEATRE du LETHE dont Camilla Saraceni est la Directice artistique,
partage ses activités entre création et formation dans le cadre de stages réservés aux
professionnels. Pour ces derniers stages, Camilla voulant explorer le rapport du jeu
théâtral et de l’image cinématographique en prise directe a fait appel à Laurent
Larivière.
‘A quoi rêvent les autres’ est la volonté de confronter, d’explorer, d’enrichir les
diverses expériences artistiques de la Compagnie.
Les précédentes créations sont marquées par la vision pluridisciplinaire de l’art de
Camilla Saracini qui cherche, à partir de la richesse des interprètes sur le plateau, à
créer une dramaturgie scénique où la force du spectacle est une fine alchimie entre
le texte d’un auteur contemporain, la danse, les sons, les images et le sens d’une
histoire.
Avec ‘A quoi rêvent les autres’ Camilla Saraceni poursuit et approfondit son
questionnement sur le théâtre d’aujourd’hui. Elle interroge le rapport du spectacle
vivant et l’utilisation en direct des nouvelles technologies ce qui revient à poser
quelques interrogations essentielles de ce début du XXI° siècle, notemment de
savoir si l’utilisation omniprésente de ces nouveaux médias modifient les
comportements et les relations humaines.
Pour ce faire, elle a réuni autour d’elle des artistes avec lesquels elle a déjà travaillé
lors de spectacles précédents ou de stages AFDAS autour du fantasme, de
l’improvisation et des nouvelles technologies proposées avec le cinéaste Laurent
Larivière. Ils ont acquis un langage créatif commun très riche qu’ils souhaitent
aujourd’hui le partager avec le public
La maquette réalisée au Grand R. Scène Nationales de la Roche sur Yon, nous a
conforté dans la nécessité de poursuivre cette création. Qui tout en parlant de
l’altérité, sujet récurant chez Camilla Saraceni, le met au cœur de notre époque et de
notre relation aux autres aujourd’hui par le biais des nouvelles technologies.
Une variation visuelle où personnages et spectateurs, immergés dans un décor
d’images mouvantes soutenues par la musique jouée en direct, naviguent entre
fiction et réalité, entre réel et virtuel.
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Calendrier de production
Maquette
Période : 12 au 18 mars 2012
Enregistrements des voix et tournage aux studio au studio de Philippe Genty à Paris.
Période : 19 au 27 mars 2012
Résidence d’écriture scénique au Grand R Scène Nationale de la Roche-sur-Yon.
Les 28, 29 et 30 mars 2012
Présentation ouverte au public de la maquette performance dans le cadre du
Weekend à réaction (WAR) au Grand R Scène Nationale de la Roche-sur-Yon.
Création
Période!: 14 janvier au 2 février 2013!
Résidence au 104 – Paris.
Période!: 3 au 5 février 2013
Répétition et création au Théâtre de l’Agora SN Évry-Essonne
Representations le 5 février à 15h et 20h
Diffusion 2013-2014 en cours.
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Parcours
Olivia Rosenthal, auteur
Romancière, Olivia Rosenthal a été récompensée par de nombreux prix dont celui du livre
Inter en 2011 pour son ouvrage Que font les rennes après Noël ? Elle a publié sept récits
aux éditions Verticales dont Puisque Nous sommes vivants (2000), Les Sept voies de la
désobéissance (2004), Les Fantaisies spéculatives de J.H. le sémite (2005). Elle a obtenu
pour On n’est pas là pour disparaître (2007), le Prix Wepler et le prix Pierre Simon
(«!Ethique et société!»). Vous n’y êtes pour rien dans mes larmes (2012).
Sa première pièce de théâtre, Les Félins m’aiment bien (Actes Sud-Papiers), a été créée
dans une mise en scène d’Alain Ollivier au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis en janvier
2005. Depuis, elle a écrit Les Lois de l’hospitalité (Inventaire/invention, 2008) ms par
Marie Vialle aux Subsistances à Lyon en avril 2008.
Son intérêt pour la part d’oralité que recèle toute écriture l’a conduite à proposer des
performances en collaboration avec des cinéastes, Olivier Ducastel, Laurent Larivière), des
écrivains (Denis Lachaud, Michaël Batalla, Patrick Chatelier), des metteurs en scène
(Robert Cantarella) ou des chorégraphes (Julia Cima, Carlotta Sagna) des performances
pour divers lieux et festivals (festival d’Avignon ou de Manosque, Actoral, Ménagerie de
verre, Subsistances de Lyon, Lieu Unique à Nantes, Scène nationale de Poitiers, Théâtre
National de Bordeaux Aquitaine…).
Elle a été auteure invitée au grand R. (Scène nationale de La Roche-sur-Yon), durant la
saison 2008-2009 et y a présenté diverses performances et travaux en cours!; Olivia
Rosenthal s’est engagée depuis 2008 dans un projet sur «!l’architecture en paroles!» dont
le premier volet a été réalisé lors d’une résidence au 104, sous la forme d’une pièce sonore
et d’un texte, Viande froide (Nouvelles éditions lignes/ éditions CENTQUATRE, 2008)!; le
deuxième volet diffusé sous la forme d’une pièce sonore Maison d’arrêt Paris-La Santé,
42, rue de la Santé 75014 Paris - exposition du musée Carnavalet sur les prisons
parisiennes (février 2010-Juillet 2010)!; le troisième volet – dans le cadre d’une résidence
en Seine Saint-Denis - a consisté en collages et affichages de textes dans la ville de
Bobigny avec Philippe Bretelle, graphiste.
Elle a écrit un court métrage de fiction avec Laurent Larivière intitulé Les Larmes, et fait
diverses interventions écrites dans l’espace public, autant de manières pour elle de
renouveler les formes que peut prendre la littérature. Au festival d’Avignon 2012, dans le
cadre des «!Sujets à Vif!», elle interprète son texte !Le vertige avec Chloé Moglia.
Elle enseigne à l'Université Paris 8 (Vincennes-Saint-Denis).
Camilla Saraceni, metteur en scène, dramaturge et chorégraphe
Camilla Saraceni (dite aussi Amahi Desclozeaux) est née à Cordoba en Argentine. Elle
commença par enseigner la philosophie et ouvrit en même temps une maison de couture à
Buenos Aires. Dans les années soixante dix, elle s’installe à Paris où elle devient
costumière et décoratrice pour le cinéma.
De plus en plus attirée par le théâtre et la danse elle fonde avec Juliette Binoche, à Paris, en
(1985) la COMPAGNIE du THEATRE DE LETHE à PARIS.
Camilla Saraceni a mis en scène une vingtaine de spectacles, créations théâtrales et
chorégraphiques. Ses spectacles présentés sur les scènes de France, de Belgique et
d’Allemagne à l’instar du Lavoir Moderne Parisien, du Théâtre 140, du Théâtre de la
Bastille ou du Théâtre National de Chaillot ont été accueillis avec succès auprès d'un
public très varié.
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Au fil de ce parcours en apparence éclectique, se dresse le portrait d'une femme en quête de
sa propre énigme. Depuis une dizaine d'années, sa recherche autour du Tango Argentin, sa
musique, sa danse, sont une confrontation avec ses origines argentines et l'occasion pour
elle de boucler son parcours initiatique et esthétique.
Elle a travaillé avec de nombreux auteurs tels que Chantal Akerman, Lydie Salvayre et
Jean et Mayotte Bollack, Sylvie Cavé auteur interprète qui définit son approche artistique!:
‘Au croisement de la réflexion et de l’expérience, avec beaucoup d’intuition, l’insaisissable
charme opère. Passionnée par les turbulences des hommes, la cohérence intime de son
travail s'exprime dans cette capacité à tout recycler du passé et à sonder l'Inconscient.
Camilla Saraceni est une machine à explorer l'humain, une prêtresse affable et ironique qui
écoute les tuyauteries et les vibrations de l'intime.’
Le Théâtre du Léthé est aidé régulièrement par la DRAC Ile de France, le Ministère de la
Culture et de la Communication, la SPEDIDAM, l’ADAMI, la SACEM et la SACD.
Cette Compagnie est subventionnée par le Conseil Régional d’Ile de France, aide à
l’équipement et par le Conseil Général de l’Essonne.
Depuis 2006 la compagnie est associée au théâtre de l’Agora Scène Nationale d’Évry et de
l’Essonne.
1988 Le Primerissimo d'Eduardo Manet / 1990 Du sang sur le cou du chat de R.W.
Fassbinder / 1992 Hall de nuit de Chantal Akerman / 1994 Le Silence de Nathalie Sarraute
/ 1996 Les Cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer Maria Rilke / 1997 Hélène
d'Euripide - traduction de Jean et Mayotte Bollack / 2000 Pas à deux de Charlie Kassab et
Lydie Salvayre / 2001 - Tango Nacht événement tango créé pour le festival Tanztheatre
Wuppertal, Allemagne (direction Pina Bausch). 2002 San Isidro Tango!; 2002-2003
Charbons Ardents textes Philippe Léotard, puis l’Opéra en 2009, compositions de Gerardo
Jerez Le Cam / 2004-2005-2009 - Tango, verduras y otras yerbas textes de Sylvie Cavé et
Jorge Rodriguez / 2006 Anche moi! texte de Sylvie Cavé / 2007 Comment je suis devenu
une agence itinérante du tourisme cubain…! de et avec Eduardo Manet / 2009-2010 Les
femmes des Pyramides et Là, où c’est loin de mon pays de Sylvie Cavé d’après
témoignages de personnes issues de l’immigration / 2011 Étrangère-té texte Sylvie Cavé,
résidence au théâtre du soleil et création au Théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et
de l’Essonne.
AUTRES MISES EN SCÈNE
Pour Bagheera Poulin écrivain 1998 Dans tous les sens! spectacle jeune-public / 1999 Le
crime au fond de nous! / 2000 La cité de l'or.
Pour Gerardo Jerez Le Cam compositeur 2004 Tango Imaginario / 2009 Anaconda conte
musical pour enfants.
Elle dirige des stages conventionnés par l'AFDAS, en collaboration avec la DDTE et
l'ANPE-SPECTACLES de théâtre pour professionnels et anime aussi des stages pour les
amateurs.
Laurent Larivière, réalisateur
Laurent Larivière a écrit et réalisé cinq courts-métrages, L’un dans l’autre, J’ai pris la
foudre, Au bout des branches (écrit avec Vincent Rafis et Denis Lachaud), Les Larmes
(écrit avec Olivia Rosenthal), et Les élus de la terre. Sélectionnés et primés en festivals, ses
films ont été diffusés sur France 2, France 3 et TV5Monde. Avec Olivia Rosenthal et
Louise Bourgoin, il écrit et joue des performances sur le cinéma : Les Larmes, La Peur
(Théâtre national de la Colline, Actoral - Festival International des Arts et des Ecritures
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contemporaines, Montevideo Marseille, Scène nationale Le Grand R de la Roche-sur-Yon,
Espace 1789 à St Ouen…).
Il travaille également pour le théâtre (Eldorado dit le policier de Denis Lachaud, Vincent
Rafis et Laurent Larivière au CDN d’Orléans et à la Grande Halle de la Villette), il est
lauréat de la Villa Médicis Hors-Les-Murs (Résidences Culturesfrance).
Il réalise régulièrement des images pour la danse (Camilla Saraceni, Kettly Noël,
Compagnie Montalvo-Hervieu).
En février 2012, il reprend la performance La Peur au Festival Hors Pistes de Beaubourg
avec Louise Bourgoin.
Il se consacre parallèlement à l’écriture de son premier long-métrage, Je suis un soldat,
pour lequel il est bénéficiaire de l’aide à l’écriture du CNC (5ème session 2012).
Il prépare également la réalisation de deux nouveaux court-métrages de fiction!: Tous les
adultes ne sont pas méchants pour lequel il a obtenu le soutien de la région BasseNormandie et Amore Cotto écrit pour et avec Vittoria Scognamiglio et Katia Medici. Il
réalisera un film documentaire, Loin des yeux, avec les personnes détenues de la maison
d’arrêt de Cherbourg au cours de l’été 2013.
www.laurentlariviere.fr
Laurent Petitgand, compositeur et musicien
Laurent Petitgand est un compositeur, chanteur, multi- instrumentiste, auteur et également
acteur pour le cinéma.
Avec son groupe “Dick Tracy”, il compose sa première musique de film en 1985 pour Wim
Wenders “Tokyo-Ga », ce qui marque le début d’une collaboration fructueuse :
« Les Ailes du Désir », « Faraway, so close », « Par delà les nuages » de Michelangelo
Antonioni …
Parallèlement à l’écriture de chansons qu’il interprète, il compose également pour la danse
et le théâtre notamment pour Angelin Preljocaj “ Liqueurs de chair”, “Amer America” et
Camilla Saraceni, « Hélène d’Euripide » et « Étrangère-té ».
Il écrit des textes pour Alain Bashung “Les grands voyageurs” des arrangements de cordes
pour Christophe “Comme si la terre penchait”
On le voit dans le rôle du Chef d’orchestre du “Alekan Zirkus“ dans “Les Ailes du Désir”
puis interprète des rôles dans les films de Solveig Dommartin, Pascal Remy, Christophe Le
Masne, Kim Massee… Il signe la musique du dernier film de Paul Auster « The Inner Life
of Martin Frost (CD Naïve) et se produit régulièrement en concert.
Franck Jamin, scénographe
Architecte et scénographe, il travaille depuis 2004 avec Daniel Larrieu sur Lux, Saissonsexperience choregraphique à propos du paysage, Acte de presence avec petites trouvailles,
Never mind… Il a également collaboré à la création Unlimited walks au Grand Palais, à
l’occasion de l’exposition Monumenta / Richard Serra. Il signe la scénographie d’Eldorado
dit le policier de Denis Lachaud, Laurent Larivière et Vincent Rafis à la Grande Halle de la
Villette.
Il a aussi travaillé pour Osman Kassen Khelili!: Festin final; Dominique Hervieu et José
Montalvo!: Porgy and Bess; Marie-Hélène Dupont!: On est fou quand on parle aux anes,
Double dimanche et Hommes de ma vie en paysage
Il réalise la scénographie de plusieurs expositions,!dont Ice dream, Vernisage et La foret
aus histoires.
Il est pour l’année 2012-13 artiste invité en résidence au Centre musical et artistique de la
ville de Fleury-Mérogis pour développer un travail in situ, d’installations et de
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performances!: La Rue est vers l’art.
Il conduit parallèlement des projets d’architecture et particulièrement des projets qui
mettent en jeu des espaces cachés!: il répond notamment en ce moment à !2 commandes
privées de construction de passages secrets.
Sylvie Cavé, danseuse et comédienne
Sylvie Cavé a poursuivi des études de mime, de danse classique, danse contemporaine, de
théâtre, d’escrime et d’acrobatie à l’Ecole Internationale de Mimodrame Marcel Marceau.
Elle fait ses débuts sur scène en tant que comédienne et danseuse avec la chorégraphe Laura
Scozzi dans toutes ses création, l’Arrache cœur de Boris Vian, F.E.I.R l’amour,!F.E.I.R la
peur, F.E.I.R la colère, F.E.I.R le désir, le dégoût, puis Le Cabaret Masculin!/Féminin!ms
de D.Bezace, La Belle Hélène! d’Offenbach, ms de L.Pelly au Théâtre du Châtelet, Platée
de Rameau, ms de L.Pelly à L’Opéra Garnier, à L’Opéra de Lille, de Bordeaux, de Genève,
d’Anvers et de Gant.
Elle participe aux courts-métrages et long- métrages!de Laura Scozzi Tu mi fai
girar!(nominé à Cannes et plusieurs fois primé dans des festivals), Les enfants s’ennuient le
dimanche par Matthieu Poirot-Delpech (diffusion en salles avant le film En Chair et en Os
de Pedro Almodovar, et sur Canal+) et en 2006 dans le long-métrage de Frédéric Auburtin
PARIS,!Je t’aime!(sélectionné à Cannes catégorie un certain regard)
Elle danse et joue avec le chorégraphe Johan Amselem F&F Show!, avec Maria Teresa
Amaral dans Les Larmes Amères de Petra Von Kant Petra Von Kant de R.W Fassbinder où
elle s’occupe également de la direction des corps (2006), avec Jean-Philippe Daguerre, la
Flûte Enchantée de W.A Mozart (2008).
Elle écrit le livret de la création musicale du CREA La vie secrète de Marioline Serin ms
Laura Scozzi (2007 ).
Elle chorégraphie pour le Grenier de Babouchka Din Nou Village ms Sophie Raynaud où
elle conçoit aussi les perruques et coiffes (2008), Psyché de Molière-Corneille ms Julien
Balageas (2009(.
Avec Camilla Saraceni, elle joue dans Hélène!d’Euripide, Pas à deux!, Charbons
Ardents,!Tango Verduras y Otras Yerbas où elle co-écrit le texte et Anche-moi, Là où c’est
loin de mon pays!puis Etrangère-té pièces dont elle a écrit les textes.
Jean-Quentin Châtelain, comédien
Formé au Cours d’Art Dramatique de Genève, puis au TNS de Strasbourg, il a joué dans
une quarantaine de spectacles. Notamment ceux mis en scène par Claude Aufaure, Roland
Auzet, Bruno Bayen, Bernard Bloch, Véronique Bellegarde, Patricia Bopp, Robert Bouvier,
André Engel, Jean-Claude Fall, Michel Froehly, Adel Hakim, Jean-Louis Hourdin, Joël
Jouanneau, Jacques Lassalle, Jorge Lavelli, Moshe Leiser, Françoise Lepoix, Denis
Maillefer, Jean-Michel Meyer, Valère Novarina, Darius Peyramiras, Valentin Rossier,
Emmanuel Schaeffer, Stuart Seide ou Bernard Sobel. Claude Régy a fait appel à lui pour Le
Criminel, Le Cerceau, La Terrible voix de Satan, Des Couteaux dans les poules,et
dernièrement Ode maritime de Fernando Pessoa.
A la télévision, il a notamment travaillé avec Pierre Koralnik, Robert Kramer, Don Kent ou
Mathieu Amalric.
Au cinéma, il a fait ses débuts en 1983 avec Jacques Nichet dans La Guerre des
demoiselles. Depuis, il a tourné dans une bonne vingtaine de longs-métrages réalisés par
Didier Haudepin, Daniel Vigne, Andrzej Wajda, Claire Denis, Joël Jouanneau, Marco Pico,
Pierre Maillard, Robert Kramer, Alain Tanner, Laurence Ferreira Barbosa, Noémie
Lvovsky, Xavier Mussel, Bertrand Blier, Mathieu Amalric ou Philippe Collin, entre autres.
Dernière prestation à ce jour : Ca brûle, de Claire Simon.
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Wilem Meul, danseur
Il a grandit avec la gym, le jazz et les claquettes avant de se former à la danse classique. Il
est arrivé en France en intégrant le Ballet National du Rhin où il a dansé pour Jean Claude
Galotta, Jiri Kylian, Georges Balanchine, Ivan Favier, Jo Stromgren, Maurice Béjart,
Bertrand D’at. Après un passage par l’ébénisterie, il est interprète dans la comédie musicale
West Side Story.
Puis il recherche des chorégraphes qui utilisent les univers théâtraux. Il participe à deux
créations avec Laurence Rondoni et Mohamed Shafik, cie Descent-danse puis il rencontre
Haïm Adri, cie Sisyphe heureux qui parle de lui comme d’un «!caméléon!» ce qu’il
considère comme un grand compliment. Avec lui il crée la «!Cie Estro!», Ainsi
surgit…Pan!!.
Gilles Nicolas, danseur et comédien
Gilles Nicolas a joué sous la direction de Camilla Saraceni Anche moi, Charbons
Ardents,Pas à Deux et Hall de nuit de Chantal Ackerman. De Lisa Wurmser la Polonaise
d'Oginski, d'Adel Hakim ce soir on Improvise. De Jean Philippe Daguerre Le Bourgeois
Gentilhomme et La Flûte Enchantée , D'hélène Darche Auschwitz et Après.
Il joue au cinéma et à la télévision sous la direction de Michel Muller et de Jacques
Malaterre.
Il rejoint le Collectif DRAO sur Push up et Nature Morte Dans Un Fossé.
Il chorégraphie les spectacles de Lisa Wurmser, d'Elisabeth Chailloux, de Christian
Germain, d'Adel Hakim, de Pierre Longuenesse.
Après avoir collaboré à la création du Lavoir Moderne Parisien en 1986, il met en scène
plusieurs spectacles dont Tutu et Oedipe roi à la Coupole de Combs-la-Ville.
Il dirige Michel Muller au théâtre Dejazet et au Palais des glaces et Monie Mezianne au
théâtre de la Main d'Or.
Il anime des stages AFDAS et des ateliers au théâtre des quartiers d'Ivry, à l'Institut
National Des Jeunes Aveugles et à la prison de Fresnes.
Vittoria Scognamiglio, comédienne
Vittoria est née à Naples.
Au théâtre, elle a jouée pour les metteurs en scène Lisa Wurmser dans Les étoiles dans un
ciel du matin de A. Galline (1993), Varieta (1996), La grande magie de E.Filippo (1998),
La bonne âme de Sechouan de B.Brecht (nomination au Molière 2005); M. Scuderi,
Ferdinando de Annibale Ruccello (2000 à 2006), La Calandria avec M. Scaparro (2004)!;
Guy Freixe Après la pluie de Sergi Belbel (2005-2006)!; Antonella Amirante, Mère et filles
de Laura Forti ((2008-2009) et Camilla Saraceni, Là où c’est loin de mon pays!puis
Etrangère-té (2008-2011).
Au cinéma et à la télévision, elle a tournée pour les réalisateurs C. d’Anna!; Philomène
Esposito, J. Labrune ; G. Verges, Stéphane Giusti ; Michel Suk ; J.Nolot, dont La chatte à
deux têtes (2001) Sélection officielle certain regard Cannes 2002, Prix d’interprétation
féminine au festival d’Albi, Prix du festival de Valencia (Espagne, Prix du festival Gay à
Turin (Italie)!; F. Hans!; Sebastian Graal ; Richard Dembo ; Hervé Basle!; Corinne et Gilles
Benizio ; Jean Pierre Daroussin.
Elle est assistante réalisatrice de Philomène Esposito dans le documentaire Sous les jupes
de la Madonna (1997).
Elle danse dans toutes les créations de la cie napolitaine Perhaps Dance (1979- 1982),
travaille avec le Théâtre du Mouvement, Attention à la marche (1989-1991), Participe à
toutes les créations de Adriano Sinivia (Danse Opéra 1982-1993), et pour le metteur en
scènes Gilles Nicolas dans Y a-til une mouche sur le mur au théâtre Lavoir Moderne (1992).
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Karina Testa, comédienne
Formation!: Classe Libre Cours Florent
Théâtre!: 2011-2012 Eves de Chloé Ponce-Voiron (Montage de textes) Théâtre des
Déchargeurs (2011)- Festival d’Avignon (2011-2012)2007 Lecture de textes de Jules
Verne (observatoire de Paris, Hotel de ville…) 2006-07 La Guerre de Carlo Goldoni Mise en scène de Henri Dalem au théâtre Mouffetard 2005 Eves - Théâtre du Renard 2007Theâtre des Enfants Terribles
Télévision!: 2012 Odysseus - Stéphane Giusti 2011 60 Secondes- Hélène Lombard (Webfiction exclu Arte/Facebook) 2010 Après moi- Stéphane Giusti 2009 Douce France Stéphane Giusti“Prix de la révelation au festival TV de la Rochelle 2009”
2005 Le mirroir de l’eau - Edwin BailyPJ – Gérard Vergez Brulez Rome - Robert
Kechichian
Cinéma!: 2011 L’autre sang - François Tchernia et François Vacarisas 2010 Switch Frédéric Scoendorfer 2010 Les Tuche - Olivier Baroux 2008 The Shadow- Federico
Zampaglione 2008 Le Chat du Rabin (film d’animation)- Joan Sfar 2007 La difference
c’est que c’est pas pareil - Pascal Laethier Des Poupées et des anges - Nora Hamdi 2006
Frontières - Xavier Gens 2005 Il était une fois dans l’Oued - Djamel BENSALAH 2004
ZE FILM - Guy JACQUES 2003 Vivir y sonar - David Mensquez et Alphonso Albcete
Eloïse Vereecken, comédienne
Formation!: 2006-2008!: Cours de théâtre avec Brigitte Girarday à Acte Neuf. 2007-2008!:
Faculté de cinéma à Censier (Paris 3). 2008-2011!: Ecole Claude Mathieu dans le 18ème.
2010!: Stage de formation théâtrale et de tango sur l’enfance et le fantasme dirigé par
Camilla Saraceni. 2012!: Stage afdas avec la cifap, adapter son jeu à la comédie et à la
caméra, dirigé par Laurent Firode, avec la participation de Stéphane Gaillard. Stage de la
parole au mouvement dirigé par Camilla Saraceni et Gilles Nicolas. Cours chez Blanche
Salant.
Théâtre!: 2008-2009!: Collaboration pour un projet théâtral avec des jeunes élèves d’Evry à
partir de leurs textes. Projet dirigé par Camilla Saraceni. 2010!: Interprète dans Là où c’est
loin de mon pays mis en scène par Camilla Saraceni. 2011!: Interprète dans Etrangère-té
mis en scène par Camilla Saraceni et dans Comme si c’était vrai mis en scène par Jacques
Hadjaje.
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