BGK SSPR OVINS Sortie commune de moutons et de chiens Tant sur les pâturages de montagne que dans les troupeaux en transhumance, des chiens accompagnent les troupeaux de moutons pour les regrouper ou comme protection contre les attaques du loup. Le présent article récapitule les points principaux auxquels veiller lorsque les deux espèces sont gardées en commun et quels sont les risques encourus. Tænia du chien Les chiens peuvent héberger plusieurs espèces de tænias (echinococcus granulosus, tænia hydatigena et multiceps multiceps). Ils excrètent les œufs de ces cestodes avec les excréments. Les moutons les ingèrent alors via l’aliment souillé d’excréments, que ce soit au pré ou en bergerie. Dans leur intestin, des larves en éclosent, parviennent dans la circulation sanguine en traversant la paroi intestinale, puis dans les poumons et le foie, où il se forme des cysticerques de la taille d’un œuf de poule (echinococcus granulosus). En cas d’atteinte massive due à une autre espèce de tænia du chien (tænia hydatigena), on observe parfois des pertes d’animaux, en particulier chez les agneaux, conséquence d’une péritonite ou d’une lésion hépatique, elles-mêmes consécutives à la migration des larves à travers le foie. Les cysticerques d’une troisième espèce de cestode touchant le chien, multiceps multiceps, se logent dans le cerveau. Au stade initial, il peut ainsi se produire une encéphalite ou une méningite. Après plusieurs mois, on constate des troubles nerveux centraux découlant de la formation d’une vésicule d’assez grande taille dans le cerveau. Cette maladie est connue sous le nom de tournis. Comme le nom le laisse supposer, les animaux tournent en rond, maigrissent, présentent des symptômes de paralysie et finissent par périr. Observation de cysticerques dans la carcasse Le diagnostic de moutons atteints de cysticerques n’est souvent possible que sur l’animal mort ou sur la carcasse lors du contrôle des viandes (cf. ill., page 21). Il n’est pas rare que les organes internes (poumons, foie) ou le péritoine soient recouverts de cysticerques. Lorsque la viande en est également parsemée, la carcasse est confisquée. Afin de prévenir une contamination des chiens avec les tænias, il est important de ne donner aux chiens de déchets d’abattage contenant des cysticerques (foie, poumon ou viande) que s’ils ont été cuits ou placés au moins une semaine au congélateur. Mieux vaut prévenir Le diagnostic d’une infestation par des tænias du chien chez le mouton ne pouvant se faire que lorsque la maladie est déjà très avancée, sur l’animal mort ou la carcasse, un traitement s’avère difficilement possible. Dans le cas du tournis, on peut tenter une thérapie au moyen de praziquantel, une substance efficace contre les cestodes, qui parfois mène au succès, selon le stade de la maladie. Il est cependant beaucoup plus important de prévenir l’infestation par les cysticerques, par un traitement préventif des chiens. On recommande donc de vermifuger les chiens qui sont en contact étroit avec des moutons tous les trois mois avec une préparation appropriée. Bandwurmfinnen werden häufig erst durch die Fleischschau entdeckt. Im Bild Bandwurmfinnen am Bauchfell/auf der Leber. Les cysticerques ne sont généralement découverts que lors du contrôle des viandes. Dans l’illustration, des cysticerques sur le péritoine/le foie. (Photo: BGK/SSPR) Rita Lüchinger Wüest 6/7 | 2015 21