CATÉCHISME DE NOTRE-DAME DE FATIMA ©fatima.be
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En proférant ces paroles, il nomme le confirmé par son prénom de baptême, pour lui
rappeler qu'il a dans le ciel un protecteur qui, comme lui, a passé sur la terre, faible
et sujet à toutes les tentations, mais qui, par le secours du Très-Haut, a vaincu l'enfer
et conquis le royaume des cieux.
D : Peut-on changer de prénom en recevant la confirmation ?
R : Oui, on le peut.
Lorsqu'ils reçoivent la confirmation les fidèles peuvent, s'ils le désirent, changer de
prénom ou bien en y ajouter un autre. C'est ce qu'enseignent tous les théologiens, et
ils s'appuient sur les constitutions d'Odon, évêque de Paris et sur un grand nombre
de conciles. La volonté seule de celui qui est confirmé suffit pour que le changement
dont nous parlons puisse avoir lieu ; alors on écrit ou fait écrire sur le billet
d'admission qu'il est nécessaire de présenter, le nouveau prénom que l'on veut
porter. Il faut que ce nouveau prénom soit celui de quelque saint révéré dans l'Église
catholique, pour lequel le Confirmé ait une dévotion particulière, et qui soit pour lui un
nouveau modèle, et un intercesseur de plus auprès de Dieu.
L'Évêque peut aussi et doit même changer le prénom du confirmé, lorsque ce
prénom est inconvenant ou ridicule ; c'est ainsi que l'illustre cardinal de Verme †,
administrant un jour la confirmation, changea le prénom d'une jeune fille, qui
s'appelait Vénus, en celui de Madeleine. Une décision de la Congrégation des Rites,
en date du 20 septembre 1749, vient à l'appui de ce que nous venons de dire ; elle
porte en termes formels que l'on peut, en recevant la confirmation, ajouter un prénom
à celui que l'on a reçu au baptême.
D : Pourquoi, après l’onction, l’Évêque donne-t-il un petit soufflet sur la joue du
Confirmé ?
R : Pour apprendre à la personne confirmée qu'elle doit être prête à souffrir pour
l'amour de Jésus-Christ.
Dès que l’Évêque a prononcé les paroles de l’onction, il touche avec sa main droite
la joue du nouveau confirmé, en disant : « Pax tecum » (La paix soit avec vous).
Qu'est-ce que cela signifie ? C'est pour annoncer à ce Chrétien confirmé qu'il doit
désormais être disposé à souffrir toutes sortes d'outrages pour Jésus-Christ, et qu'il
doit conserver la paix avec Dieu, avec les hommes, avec lui-même jusqu'au milieu
des outrages, des opprobres, des ignominies qu'il supportera pour son divin Maître.
Tel est le souhait qu'adressait le Sauveur à ses disciples, après sa Résurrection. Ces
paroles montrent qu'un chrétien doit pardonner les plus grossières injures et qu'au
milieu des plus sanglants affronts, il doit conserver cette paix de l'âme qui est un bien
si précieux, un fruit du Saint-Esprit ; car la patience chrétienne est sœur de l'humilité,
cette mère des vertus. Dans l'idée des hommes, le soufflet est un des outrages les
plus humiliants et cependant Notre-Seigneur a dit : « Si quelqu'un vous frappe à la
joue droite, présentez-lui la gauche. » L'Évêque pour mieux graver ce précepte de
notre divin Sauveur dans nos cœurs, semble nous dire : « Je viens vous armer,
comme vrai soldat de Jésus-Christ, de patience, de courage, de longanimité. Soyez
donc fermes parmi toutes les épreuves que vous aurez à subir. Voilà comme un petit
essai de ce que vous aurez à souffrir dans le monde : Pax tecum ; mais soyez
généreux, soyez patients, soyez robuste, souffrez tout dans le calme d'une âme forte
et tranquille qui sait s'élever avec une sainte fierté au-dessus de tous les
événements de la vie. Que la paix soit avec vous : Pax tecum. »