en pratique Le baobab LVDP N° 231 Août 2010 L’arbre qui nourrit son homme H En zone sahélienne, cet énorme arbre est un abri de choix sous le soleil. Par ailleurs, de ses feuilles riches en nutriments, on fait de délicieuses sauces pour accompagner le couscous de riz et de mil. eureux qui comme Hamadou Kassoulkoum a vu un baobab pousser dans sa parcelle depuis cinq ans. Malgré la petite taille de l’arbre à cinq ans d’âge, ce paysan du village Dingui reconnaît avoir déjà récolté les feuilles plusieurs fois pour faire à manger à sa famille. Dans ce village situé sur la route de Meskine, département du Diamaré dans la région du Nord Cameroun, on compte plusieurs baobabs inégalement répartis dans les champs. Là-bas, on croit dur comme fer que le baobab est un don du ciel. «Il faut beaucoup de chance pour que cet arbre pousse dans votre champ. C’est un arbre magique», déclare Habiba Hamadou. Et Didjatou Loumamaï, sûre d’elle, ajoute à la suite de sa coépouse: «Si vous prenez des « La sucette de baobab est naturellement lactée » graines de baobab pour planter, elles ne vont pas pousser». En effet, révèlet-elle, quand le grand baobab situé dans la concession du voisin a poussé il y a vingt ans, elle a essayé plusieurs fois de le reproduire chez elle en plantant ses graines. Sans résultat. Aujourd’hui, elle se limite à acheter les feuilles chez le voisin pour faire la sauce à sa famille. Une sauce qu’elle voit incontournable si on veut savourer du bon couscous. C’est à souhait qu’elle vante la simplicité des recettes à base de feuilles de baobab. Célestine BOUBA, Maroua Providence Selon les confidences de Didjatou Loumamaï, les feuilles de baobab se vendent à l’état frais comme à l’état Plus qu’un abri, le baobab est une source de légumes Les feuilles et les fruits sont comestibles sec. Dans le village Dingui, le sac de 50 kg de feuilles fraîches est vendu à 3000 Fcfa. Celui de feuilles séchées coûte 15000 Fcfa. Un gros arbre qui a bien végété peut produire six sacs de feuilles à la cueillette. Elle dit n’avoir pas eu de chance, car la providence n’a pas permis que cet arbre pousse aussi dans sa parcelle. Pourtant, le baobab se cultive bien. Au Mali, il a pratiquement été adopté comme plante de jardin et sa reproduction est des plus simple et accessible à tous (voir fiche technique de production de baobab en page 8) Marie Pauline Voufo Recettes à base de feuilles de baobab Sauce aux feuilles fraîches Noir Ve r t • Découper finement les feuilles fraîches • Les laver à l’eau propre • Les verser dans le bouillon de viande ou de poisson préparé à l’avance et laissé à feu doux sur le feu • Laisser mijoter le mélange pendant 15 minutes • Assaisonner au sel (ou au cube pour ceux qui en ont). La sauce est prête pour accompagner le couscous de mil ou de riz. Deux poignées de feuilles fraîches suffisent pour faire la sauce pour une famille de 15 personnes Sauce aux feuilles séchées • Piler les feuilles séchées • Tamiser pour avoir une poudre fine • Verser la poudre obtenue dans le La Voix Du Paysan 06 - six bouillon de viande ou de poisson préalablement préparé • Laisser mijoter pendant 15 minutes • Assaisonner au sel (ou au cube pour ceux qui en ont). La sauce est prête pour servir le couscous de mil ou de riz. Une poignée de poudre de feuilles séchées suffit pour faire la sauce à une famille de 15 personnes M.P.V. “ Cela fait deux ans que je fais le jus de baobab. Je le vends sur place dans mon quartier à Maroua. Le jus est conditionné dans de petits sachets plastiques et congelé. Après congélation, j’obtiens des sucettes. Chaque sachet de sucette est vendu à 25 Fcfa. Le jus de baobab est très aimé des enfants. Mes clients sont essentiellement les enfants du quartier. Et s’ils préfèrent la sucette de baobab aux sucettes ordinaires, c’est pour une raison simple: la sucette de baobab garde sa texture et son goût jusqu’à la dernière goutte ; tandis que les autres sucettes deviennent un morceau de glace fade après quelques minutes de succion. De ce que je vois, le jus de baobab est naturellement lacté. Il est tiré de la pulpe du fruit du baobab. Produire le jus de baobab est pour l’instant mon activité principale en dehors du travail de ménagère que je suis. Quand je commençais cette activité il y a deux ans, j’étais seule au quartier et le marché passait bien. Je ne manquais pas mille francs par jour. Mais depuis quelque temps, plusieurs autres femmes s’y sont mises, voyant le nombre d’enfants qui se bousculaient à ma porte pour acheter les sucettes. Cela a fait baisser mes recettes. Pour que je renoue avec de bonnes recettes, il me faut étendre la vente de mon produit dans la ville de Maroua et auprès des écoles pendant la période des classes. Il faudrait pour cela que je puisse trouver une ou deux jeunes personnes honnêtes pour m’aider à le faire. Et ce n’est pas la chose la plus M.P.V. facile.» LVDP N° 231 Août 2010 Circuit de commercialisation des feuilles de baobab dans le Nord Au marché de Pitoa (non loin de Garoua), plaque tournante du commerce du baobab, les feuilles sont conditionnées dans de gros sacs pour la vente période en effet, le sac de 50 kg dit sac de tourteau se négocie entre 6000F et 7000F. Alors que pendant la période de cueillette (novembre à février), les producteurs vendent le même sac de feuilles entre 2500F et 4000F. Qui achète, à combien ? Les acheteurs viennent de Garoua et ses environs (détaillants), de Kousseri, Mora, Maroua et de Ngaoundéré (grossistes et semi grossistes). Actuellement, les acheteurs les plus réguliers et les mieux connus des producteurs viennent de Ngaoundéré. Les descentes des grossistes sont généralement fonction de l’abondance ou non des feuilles sur le marché de Pitoa: deux à trois fois par mois entre novembre et mars, ou une à deux fois par mois entre avril et octobre). Une quarantaine de sacs tourteau ou une vingtaine sacs L8 de feuilles de baobab sont emportés du marché de Pitoa à chacune de leurs descentes par les grossistes venus de Ngaoundéré. Les prix varient en fonction des périodes: 7000F à 8000F pour le sac L8 et 6000F à 7000F le sac tourteau pendant les mois de mars à juin. Pendant les autres mois les prix chutent à 2500F le sac de 50 kg et 4000F le sac de 110120 kg. Après avoir acheté les feuilles séchées, les grossistes reconditionnent les produits dans de nouveaux sacs dont la capacité varient entre 3 fois les sacs L8 et 4 fois les sacs tourteau. La revente se fait sur d’autres marchés du grand nord aux détaillants ou aux semi grossistes camerounais et nigérians qui les transforment pour revendre Alexis SEIBOU BOUBA Les feuilles sont revendues sous forme de poudre Deux méthodes sont utilisées pour transformer les feuilles en poudre. a revente des feuilles de baobab au L bout de la chaîne se fait sous forme de poudre. Les grossistes et semis grossistes se chargent de faire cette transformation pour la revente. Deux méthodes sont fréquemment utilisées pour rendre les feuilles en poudre. Méthode 1 : on pile et on tamise Les feuilles sont simplement pilées dans un mortier, puis tamisées progressivement jusqu’à obtention d’une poudre fine. Certaines personnes y ajoutent un peu d’huile d’arachide ou huile Diamaor pour rendre la poudre lisse et lui faire avoir un bon goût. Cette forme de poudre est très prisée par les consommateurs (peuls/ éleveurs surtout). Ce travail est généralement fait par les femmes et les petits détaillants. Méthode 2 : on écrase au moulin Dali Baonoun, commerçant de baobab au marché de Pitoa on le fait passer au moulin deux à trois fois, question de rendre la poudre très fine. Un sac conditionné par le grossiste Cette méthode est plus pratiquée est moulu à 4000 Fcfa environ. Il y a par les grossistes qui utilisent les des grossistes qui disposent eux mêmes moulins et non les mortiers. Avant de de machines à moudre. C’est le cas de faire moudre les feuilles de baobab, un M. Batsaye, un des grossistes résidant à mélange est fait au préalable avec les Ngaoundéré, qui affirme posséder une arachides à raison de 8 à 10 assiettée unité de transformation constituée de pour un sac conditionné par le grossiste deux moulins de seconde main achetés (soit 3 sacs de 110 à 120 kg ou 4 sacs au Nigéria à 300.000 Fcfa l’un. Cette unité de transfor-mation lui confère une plus-value considérable dans la commercialisation du baobab. L’inconvénient de l’incorporation de l’arachide ou de l’huile dans l’une et l’autre méthode de transformation se situe au niveau de la conservaLa vente au détail s’effectue dans des tasses de 50, 100, 200, 300, 500, tion. La poudre ne peut à 600 FCFA rester bonne au-delà de deux mois. Après ce de 50 kg). Le prix d’une assiettée temps, elle commence à se compacter d’arachide varie entre 400 Fcfa et 600 Alexis SEIBOU BOUBA et perd sa saveur Fcfa pendant la période d’abondance sur le marché de Pitoa. L’arachide ici FAO/Projet joue le même rôle que l’huile utilisée GCP/RAF/408/EC/PFNL dans la première méthode de CTL Nord et Extrême-Nord transformation des feuilles. Une fois le Cameroun / Juillet 2009 mélange feuilles et arachide effectué, Mon métier est d’acheter et de revendre les feuilles de baobab et les pulpes de fruits. Je fais ce travail depuis cinq ans sur le marché de Pitoa. Pitoa est une grande zone de production de baobab. On ne peut pas faire cinq cents mètres sans rencontrer un pied de baobab. Je me ravitaille chez les producteurs qui viennent vendre leur produit sur le marché. Beaucoup viennent des villages environnants et d’autres du Mayo Rey. Quand je finis de collecter le produit, je le reconditionne dans de gros sacs que je livre chez les grossistes venant pour la plupart du Tchad, de Ngaoundéré, et quelques fois du Nigeria. Par semaine, on peut faire sortir de ce marché près de trois sacs de feuilles et de pulpes de fruits pour satisfaire la demande des grossistes. Actuellement, le sac de 100 kg de feuilles est à 7000 F et celui des fruits est à 12000 F. Nous vivons de cette activité. Mais nous avons des problèmes avec les services des eaux et forêts qui débarquent très souvent pour prélever des taxes de 200F par sac de produit. Ils disent que c’est la taxe sur l’exploitation des produits forestiers. Au lieu d’aller en forêt attraper ceux qui cueillent les feuilles et les fruits du baobab, ils viennent nous déranger sur le marché alors que ce n’est pas nous qui détruisons la forêt.» M.P.V. “ Comment faire le jus de baobab cheter sur le marché la pulpe de de baobab déjà séchée et débarrassée de ses pépins. Elle est de couleur blanche. • Prendre une mesure de pulpe pour trois mesures d’eau • Tremper la pulpe blanche dans l’eau pendant 30 minutes • Sucrer à volonté en gouttant. Le jus est prêt. Pour celui qui le veut, y ajouter une pincée de colorant selon la couleur de son choix. Ne pas y tremper ses doigts. Tourner le mélange à l’aide d’une louche. Le jus de baobab se déguste de préférence glacé. Pour ce faire, le conditionner dans des bouteilles plastiques et garder au réfrigérateur. Ce jus peut aussi bien être conditionné dans de petits sachets et conservés au congélateur. C’est la sucette de baobab A fruit Ve r t besoins familiaux. Pas de stratégies ou objectifs de ventes précis; la vente peut se faire à tout moment peu importe le prix. La vente de ces produits se fait généralement les dimanches au marché de Pitoa où convergent les producteurs et les acheteurs. La période de production des feuilles de baobab se situe entre juillet et octobre; saison de pluies au cours de laquelle les arbres végètent beaucoup. La grande période de cueillette et de stockage va de novembre à février. La période de commercialisation indiquée pour les grossistes qui ont mis les moyens pour stocker les feuilles se situe entre mars et juin. Pendant cette « Je vis de la vente des produits du baobab » Noir L ’arrondissement de Pitoa dans le département de la Bénoué, région du Nord Cameroun, est la zone de production par excellence des feuilles de baobab. Les grandes poches de production sont précisément les villages Langui en allant du côté de Adoumri et de Ndoudja derrière le mont Ntinguelin après Gashiga. La récolte des feuilles de baobab dans le bassin de Pitoa est à 80% faite par les femmes et les enfants. Après cueillette, les feuilles sont séchées et conditionnées dans des sacs de 110 à 120 kg environ (L8: appellation locale) ou des sacs de 50 kg environ (sac de tourteau). La décision de vendre ces produits se prend en fonction des en pratique La Voix Du Paysan 07 - sept en pratique D La culture du baobab Il est possible aujourd’hui de le cultiver comme plante maraîchère. bouillante pendant 48 heures. Le prétraitement des graines accélère la germination et dans beaucoup de cas, les graines commencent à germer 4 à 18 jours après le semis. ans le Sahel, le baobab est très exploité pour des besoins divers. Malheureusement, l’éloignement et la grande taille des arbres ne facilitent pas la cueillette de ses feuilles. L’autre grosse difficulté, c’est l’insuffisance des feuilles pendant la saison sèche. Une technologie mise sur pied par l’ICRAF (The World Agroforestry Centre), permet actuellement une production précoce et une récolte aisée des feuilles. Une plantation de ces arbres à un faible écartement suivie d’une taille régulière permet de cultiver le baobab comme une plante maraîchère et dans certains cas, pas loin des ménages. Semis en pépinière et transplantation Avant le semis, il est nécessaire de préparer un bon mélange de remplissage (terreau, sable, compost). Ainsi, les graines peuvent être semées sur des planches de semis, dans des pots ou des sachets en plastique, à Le baobab se cultive comme plante de jardin dans le sahel une densité de 2 à 3 graines baobab africain, Adansonia digitata, par trou. Il est préférable de couvrir les Choix de l’espèce et connu pour sa grande taille et ses graines avec du sol, ensuite, les usages multiples. La préparation du sol ombrager pour au moins 8 jours ; cet mise en place consiste à labourer des parcelles de 5 ombrage peut être diminué après une à 10 m × 1,5 m en utilisant une période de 4 à 7 jours. Les semis Pour le moment, la seule espèce ‘daba’ ou une ‘houe’. Des engrais peuvent ainsi être exposés au soleil ciblée par cette technologie est le minéraux, du fumier ou du compost pendant 12 à 15 jours après la bien décomposé (à raison de 7,5 germination. Des arrosages réguliers à 15 kg), peuvent être incorporés (matin et soir) mais sans excès, au sol pour améliorer sa fertilité, permettent une bonne germination ; condition nécessaire pour une trop d’eau peut provoquer des production abondante de feuilles. pourritures ou le développement de La bonne qualité de la graine est maladies à champignons. Les graines importante parce qu’elle assure n’ayant pas subi de prétraitement ont une germination rapide et un bon peu de chance d’avoir une bonne taux de survie. La couche externe germination. Elles doivent être semées de la graine est imperméable. Le sur une ligne continue à une prétraitement des graines permet profondeur de 1-2 cm. Il est important l’ouverture de cette couche et de disposer de suffisamment de suscite une germination rapide et graines avant d’adopter cette homogène des graines. Plusieurs technique de semis; le nombre de méthodes sont utilisées à cet effet, plantules peut ainsi être réduit suivant elles consistent à: -Mettre les un écartement de 10 cm × 25 cm. Les graines dans de l’acide sulfurique plants élevés en pépinière sont concentré pendant 6 à12 heures. transplantés lorsqu’ils ont 3 ou 4 mois. • Mettre les graines dans de L’écartement doit être de 2,5 × 2,5 m l’acide nitrique pendant 15 et les trous de plantation doivent minutes. avoir des dimensions de 60 × 60 × 60 cm. Avant la plantation, les trous • Lorsqu’il n’est pas possible de sont remplis avec de la matière se procurer de l’acide, comme organique Irénée Modeste Bidima c’est souvent le cas en milieu rural, la scarification manuelle peut être Source : Note technique n° 3 (ICRAF) Mise en place et gestion de banques une solution ou alors la mise des La récolte des feuilles peut commencer 45 alimentaires dans le Sahel graines dans un conteneur d’eau jours après la plantation Vertus du baobab : complément alimentaire, anti-diarrhéique a pulpe du fruit est largement utilisée la médecine traditionnelle comme fébrifuge, analgésique, antidiarrhéique, anti-dysentérique et dans le traitement de la variole et de la rougeole. La pulpe des fruits, généralement blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée, appelée « pain de singe » est très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à 3000 mg/kg), soit à volume égal 6 fois supérieur à celle contenue dans une orange. La pulpe contient aussi des quantités importantes d’autres vitamines essentielles telles que la thiamine (vitamine B1), la riboflavine (vitamine B2) ou encore la niacine (vitamine B3 ou PP). Le goût acidulé de la pulpe est dû aux acides organiques tels que l’acide citrique et l’acide tartrique. Dans 100g de pulpe du fruit du baobab, il y a 75.6 % de glucide, 2.3% de protéines et 0.27 % de lipides Noir Ve r t L dans La Voix Du Paysan 08 - huit et permet d’obtenir 300 mg de vitamine C. Enfin, elle contient des fibres dont la quantité peut atteindre 45g pour 100g de produit, composant essentiel du régime alimentaire. On comprend pourquoi de nombreux groupes pharmaceutiques ont depuis quelques années renforcé leurs recherches sur la pulpe de baobab. La poudre du fruit de baobab est un nouveau complément alimentaire très apprécié des sportifs. Les feuilles sont très riches en calcium et en fer. En effet 100g de feuilles fraîches contient de 400 à 2600 mg de calcium. Les graines contiennent 15 % d’une huile riche en acide gras essentiels (oléique, linoléique et linolénoique) qui est utilisée dans l’alimentation humaine et en cosmétique. Cette huile est plus riche en protéines que celle d’arachide. D’un point de vue thérapeutique, l’huile soulage par exemple les douleurs I.M.B. provoquées par les brûlure Source : site web www.welly.fr LVDP N° 231 Août 2010 Entretien et récolte du baobab ’arrosage permet une croissance L rapide des plants et le développe- ment de nouvelles feuilles. Il est préférable d’arroser le matin et le soir. En cas d’attaques de parasites, les produits chimiques peuvent être utilisés mais eu égard aux coûts élevés, certains bios insecticides peuvent être utilisées pour lutter contre les chenilles et les insectes qui causent des dégâts aux feuilles. Pour une production continue d’une banque alimentaire de baobab, un apport régulier de fumure organique bien décomposée ou d’engrais est nécessaire. Cette fumure doit être mélangée au sol autour des plants ou mise dans les intervalles entre les plants. Il consiste à enlever toutes les herbes une fois toutes les deux semaines pour éviter la concurrence. Cette opération convient beaucoup plus au début de l’installation de la culture, car pendant cette période, les jeunes plants de baobab ne sont pas en mesure de concurrencer la végétation envahissante. Selon des études menées par l’ICRAF et ses partenaires sahéliens, dans les régions où les feuilles de baobab sont consommées, on a estimé qu’une personne a besoin de 45 g par jour ou de 16,4 kg de feuilles fraîches de baobab par an. Cependant, il n’est pas possible pour chaque personne d’obtenir cette quantité. Par exemple dans la région de Ségou au Mali, la consommation annuelle des feuilles de baobab est de 2,45 kg/personne/an. La récolte peut commencer 45 jours après la plantation. Les plants sont coupés à 15 cm du sol et cela toutes les 2 à 3 semaines. Il est conseillé de récolter tous les boutons terminaux ainsi que toutes les feuilles vertes. Une étude de rentabilité économique d’une banque fourragère de baobab a montré que malgré sa production continue, sa meilleure période de rentabilité correspond au mois d’avril- mai (période de soudure où il y a peu de feuilles sur le marché). L’analyse d’une telle technologie doit aussi tenir compte d’autres considérations en rapport avec d’autres avantages liés par exemple à une production rapide, une récolte facile et la proximité de la parcelle en comparaison avec l’escalade des arbres éparpillés dans toute l’exploitation I.M.B. Source : Note technique n° 3 (ICRAF) A votre service Des graines Moringa oleifera à très bas prix Naturopathes, producteurs, particuliers, revendeurs : trouvez votre compte en achetant de bonnes graines de Moringa oleifera à un prix défiant toute concurrence. Vente en gros, semis gros et détail. Contact : +237 77 62 94 24