La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 1 Table des matières chapitre 6 La carte mère. .............................................................................................................................. 2 Introduction (La colonne vertébrale). ................................................................................... 2 Généralités............................................................................................................................ 2 La fréquence. ........................................................................................................................ 2 Le voltage. ............................................................................................................................. 3 La pile ou l'accumulateur. .................................................................................................. 3 Montage et fixation. (Cale de fixation.) ............................................................................ 4 Paramétrage. ........................................................................................................................ 4 APM, ACPI et OnNow......................................................................................................... 4 Les formats. .............................................................................................................................. 5 Le format AT - Baby-AT. .................................................................................................... 6 Le format ATX...................................................................................................................... 6 Le format BTX...................................................................................................................... 7 Le format LPX...................................................................................................................... 7 Le format NLX. .................................................................................................................... 7 Le chipset...................................................................................................................................... 9 Introduction. ............................................................................................................................. 9 Historique. ............................................................................................................................ 9 Classification des Chipsets Intel. .................................................................................... 10 North et South Bridge....................................................................................................... 12 Le bus processeur............................................................................................................... 12 Le bus mémoire. ................................................................................................................. 13 La gestion de la mémoire cache. ...................................................................................... 13 La gestion de la mémoire vive.......................................................................................... 13 GLOSSAIRE............................................................................................................................... 14 La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 2 La carte mère. Introduction (La colonne vertébrale). La carte mère (Mainboard ou Motherboard) est l'un des principaux composants du PC. Elle se présente sous la forme d'un circuit imprimé sur lequel sont présents divers composants. En fait, son rôle est de lier tous les composants du PC, de la mémoire aux cartes d'extensions. La carte mère détermine le type de tous les autres composants. Ses slots détermineront le format des cartes d'extension (ISA, EISA, VLB, PCI, ...). Ses emplacements mémoires détermineront le type de barrettes à utiliser (SIMM 8bit, SIMM 32 bit, ...). Enfin, le socle du processeur déterminera le CPU à utiliser. La fréquence de la carte mère sera déterminante pour l'achat d'un processeur. Actuellement, de plus en plus de cartes mères intégrant des composants habituellement séparés sont disponibles. En effet, bon nombre de constructeurs intègrent les prises sérielles, parallèles et USB directement sur la carte mère. Ce procédé est à double tranchant: en effet, ces composants sont optimisés, mais en cas de panne, il faut souvent changer l'intégralité de la carte mère. En prévision de ceci, vérifiez qu'il est possible de désactiver chacun de ces composants via le Bios. Généralités. Afin de corriger tous les défauts existants sous les anciens formats de type LNX, LPX, AT, un nouveau format est désormais proposé: l'ATX. Ce dernier nécessite non seulement un format de carte mère spécifique, mais aussi un boîtier et une alimentation correspondant à cette norme (voir les différents formats de CM). La fréquence. Une carte mère doit absolument pouvoir fournir une fréquence supportée par le processeur choisi. Jusqu'au 486, ces deux composants avaient la même fréquence, sauf dans le cas des processeurs à fréquence multipliée, où la carte mère reste à la fréquence de base (par ex. 33 Mhz pour un 486 DX2 66Mhz). Cette fréquence était donnée par un oscillateur appelé aussi quartz. Attention, souvent la fréquence indiquée sur celui-ci est à diviser par deux. En cas de changement de CPU, il était possible d’échanger ce composant par un autre. Sur les cartes mères récentes, il est possible de modifier la fréquence par jumper. Il n'y a donc plus d'oscillateur à échanger, il est remplacé par un circuit synthétiseur de La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 3 fréquence PLL (Phase Locked Loop). Ce dernier génère une fréquence de base de 14,3 Mhz, transformée afin de produire des fréquences utilisables. Les spécialistes de l'overclocking n'hésitent pas à pousser certains processeurs à l’extrême limite. Avant de tenter ce genre de prouesses, documentez-vous car votre CPU peur rendre l'âme. Actuellement les fréquences vont de 100 Mhz à 266 Mhz voire à 400Mhz. Le voltage. Une carte mère est disponible dans divers voltages. C’est en fait le type de processeur qui détermine ce choix. Jusqu’à récemment, tous les processeurs étaient à un voltage de 5V. Suite à des problèmes de dégagement thermique et d’économie d’énergie, il a été décidé de les passer à 3.3V. Une update de processeur pourra donc sous-entendre un changement d’alimentation ou l’insertion d’un transformateur en ligne. (Pour le voltage des différents processeurs, se reporter à la page correspondante.) Un élément nouveau, nommé VRM, a récemment fait son apparition sur les cartes mères. Ce Voltage Regulation Module (VRM) permet de modifier le voltage de la carte mère. Il se présente sous la forme d’un connecteur à pin, caréné de plastique blanc. Il est généralement situé à côté du processeur. Deux méthodes sont utilisées, soit un paramétrage à l’aide de jumper, soit par l’insertion d’une carte, incluant un régulateur. Les voltages les plus courants sont : STD 3,3V CPU classiques Intel et Cyrix/IBM 6x86 à 3,3V VRE 3,53V CPU classiques Intel et Cyrix/IBM 6x86 à 3,53V 2,8/3,3V Intel MMX et Cyrix/IBM 6x86L 2,9/3,3V AMD K6 PR2-166 & 200 et Cyrix/IBM 6x86MX 3,2/3,3V AMD K6 PR2-233 1.66 P IV La pile ou l'accumulateur. Le BIOS exigeant d'être sous tension en permanence, la carte mère intègre, pour les plus anciennes, une pile. Celle-ci est généralement placée dans un petit boîtier plastique, lui-même fixé à l'alimentation par un velcro ou un scotch double face. Deux fils sortent de cette alimentation et doivent être fixés sur la carte mère. Certaines étaient équipées d'un boîtier DALLAS contenant une pile. Sur les cartes mères plus récentes, on trouvera un accumulateur, généralement situé à coté de la prise clavier. Il se présente sous la forme d'un cylindre de couleur bleu vif. Cet accumulateur a une durée de vie théoriquement illimitée (mais dure en général trois ans). En effet, pour assurer une plus grande longévité, il serait nécessaire de le décharger complètement de temps en temps, ce qui est bien sûr dangereux pour le BIOS. Une fois l'accumulateur hors service, il est possible de le changer bien qu'il soit soudé. De nombreux constructeurs ont prévu un connecteur pour une pile en cas de panne. Une nouvelle génération de carte mères possède une plie plate au lithium, pratique courante dans les portables. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 4 Montage et fixation. (Cale de fixation.) La carte mère doit être vissée dans le fond du boîtier, mais elle ne doit en aucun cas être en contact avec les parties métalliques de celui-ci. A cet effet, on utilise des pièces d'écartement en plastique. La position des trous pour ces taquets est standardisée, quelle que soit la taille de la carte mère. De plus, la carte mère devrait être maintenue en place par un maximum de vis. Sous celles-ci, placez une rondelle isolante. En effet, les trous prévus à cet effet sont déjà entourés d'un revêtement isolant, mais parfois la tête de la vis peut dépasser. Paramétrage. La première étape, lors de l'acquisition d'une nouvelle carte mère, est de la paramétrer en fonction des composants (processeurs, mémoire cache, ..). A cet effet, vous disposez de jumper, sorte de connecteurs que l'on peut ponter. S'ils sont reliés par un pont, on dit que le jumper est fermé (closed) alors qu'en position libre, il est ouvert (Open). La documentation vous donnera la position et la configuration des jumper. Ils sont généralement nommés J suivi de leur numéro (J1, J12, ...). Parfois des switchs sont proposés, leur fonctionnement est très semblable. Le constructeur Abit propose désormais des cartes jumperless (sans jumper). Leur paramétrage s'effectue de manière logicielle. Les assembleurs étant de plus en plus avares avec les documentations, elles sont accessibles sur Internet. Jumpers Switch APM, ACPI et OnNow. Les standards ACPI (Advanced Configuration and Power Interface) et OnNow poursuivent un but commun: permettre au PC de revenir à la vie instantanément et réduire le bruit lorsqu'il n'est pas utilisé. De plus, l'ACPI permet de réduire la consommation électrique. Considéré comme une évolution de l'APM (Advanced Power Management), l'ACPI permet un meilleur contrôle de l'énergie par le système d'exploitation. Cette remarque n'est valable que pour les OS Auparavant, la gestion de l'énergie était assurée par les fonctions implémentées dans le Bios. Cela présentait deux inconvénients principaux: les fonctions différaient d'un fabricant de carte mère à un autre et il était nécessaire de se rendre dans le Bios pour modifier les réglages. L'ACPI permet désormais une gestion standardisée d'un PC à l'autre. D'autre part, son paramétrage au travers du système d'exploitation est accessible à tous. En réalité, la norme ACPI est très complète et évidemment très complexe. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 5 Grâce à cette norme, il est possible, entre autres, de laisser un PC en stand-by pendant de longues périodes avec une consommation électrique et un bruit insignifiant. Il pourra être "réveillé" via un modem, par un appel téléphonique ou même par la réception de données au travers d'une carte réseau. Les formats. Il existe différents formats de carte mères: AT, ATX, LPX et NLX. Chacun de ceux-ci apportent leurs lots de spécialités, d'avantages ou encore de défauts. Le but de ces divers formats est de permettre un montage aisé des différents composants. Il permet aussi une meilleure circulation d'air afin de refroidir certains composants. Les premiers PC n'étaient que peu évolutifs, ainsi il était peu courant de les ouvrir afin d'y ajouter des composants. En effet, le nombre d'extensions disponibles était généralement faible. Avec l'arrivée des machines de type 386 ou 486, les PCs sont devenus de vrais puzzles. Chaque utilisateur pouvait ajouter toutes sortes de composants de son choix. La carte mère n'intégrait alors presque que des slots d'extensions. Les composants pourtant nécessaires sur chaque PC, tel que le port parallèle, les ports séries, ..., devaient être ajoutés à l'aide de carte d'extensions. A cette époque, presque chaque PC contenait une carte contrôleur multi I/O, composé d'un contrôleur de disquette, de disque dur, deux ports séries, un port parallèle et parfois une prise joystick. Désormais, ces composants sont intégrés sur la carte mère. De nouveaux connecteurs, tels que les ports USB, sont aussi intégrés. Certains constructeurs n'hésitent pas à proposer en option une carte graphique ou une carte son intégrée à la carte mère. Si actuellement les cartes au format ATX sont les plus vendues, il convient de surveiller le format NLX. Ce dernier permet en effet une évolutivité plus aisée. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 6 Le format AT - Baby-AT. Ce format, désormais en cours d'abandon, fut très utilisé pour les cartes mères à base de 386, 486 et Pentium. Ce format ne correspond désormais plus aux besoins actuels. En effet, la disposition des différents composants n'en permet pas un accès aisé. De plus, la circulation d'air y est très moyenne, ce qui en rend l'usage assez peu adapté aux processeurs actuels, poussés à des fréquences élevées. Ce format a malgré tout évolué au fil du temps. En effet, les premières cartes mères n'intégraient que peu de composants, tout était ajouté au travers des cartes d'extensions. Ces cartes ont peu à peu adoptés de nouveau slots d'extensions (ISA, EISA, VLB, PCI), des supports de barrettes mémoires plus évolués. Elles intègrent désormais deux contrôleurs EIDE, un contrôleur de disquettes et des connecteurs pour les prises sérielles et parallèles. Ce format est désormais remplacé par le format ATX. Le format ATX. Basées sur une spécification publiée en 1997 par Intel, les cartes mères au format ATX représentent de grandes différences par rapport aux modèles précédents. En effet, l'ergonomie de celles-ci a entièrement été revue. La carte mère a subi une rotation de 90 degrés, ce qui impose l'achat d'un boîtier spécifique au format ATX. Le processeur a été déplacé vers l'alimentation électrique, ce qui permet un meilleur refroidissement sans qu'il soit nécessaire d'ajouter un ventilateur. Il s'agit ici bien entendu d'une considération théorique, il est toujours préférable d'ajouter un ventilateur garantissant un parfait refroidissement du CPU. Ce mouvement a dégagé les slots d'extension, permettant ainsi l'usage de cartes longues. Les supports de barrettes de mémoire sont maintenant plus facilement accessibles. Désormais, les prises sérielles, parallèles, clavier, souris ainsi que USB, sont intégrées à la carte mère. Leur position a été normalisée afin de faciliter la construction de boîtiers adéquats. Enfin, les connecteurs du contrôleur IDE et floppy sont placés plus près de ces périphériques, évitant ainsi l'usage de longs câbles. Le connecteur d'alimentation à été totalement revu. Désormais, il est composé d'un seul connecteur, il est impossible de l'insérer à l'envers. Il fournit aussi en standard une tension de 3.3V, ce qui évite l'usage d'un régulateur de tension, point faible d'une carte mère. Ces cartes sont moins coûteuses à fabriquer que les cartes AT. En effet, la suppression du régulateur de tension, des connecteurs externes ainsi que des ventilateurs additionnels diminuent le coût global. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 7 Le format BTX. Bien que cela ne soit pas pour tout de suite, une nouvelle norme est annoncée. Le format BTX. Pour l’instant peut de chose à dire, si ce n’est que la disposition des composants à été repensé afin d’optimiser le refroidissement et la réduction de bruit. Attention, changer de format signifie dans la plupart des cas le changement du boîtier, de l’alimentation, voire plus… Le format LPX. Ce format a été utilisé en premier par Western Digital en 1987. Il s'agit d'un format semipropriétaire, mais qui a depuis été utilisé ou copié par de nombreux constructeurs. Les spécifications du format LPX n'ont jamais été publiées en détail, ce qui implique que chaque constructeur y a ajouté sa part de spécialités. Ainsi, il n'existe pas une carte mère LPX standard ce qui a engendré de nombreux problèmes d'incompatibilité. Compaq et Packard Bell en ont étés les premiers utilisateurs. Ces cartes ont souvent été utilisées pour des boîtiers SlimeLine ou Low Profile. En effet, elle permet de composer une machine de faible hauteur. Les slots d'extension sont placés sur la carte mère selon la disposition habituelle. Par contre, un slot spécial a été disposé entre les slots d'extension. Il permet l'ajout d'une "Riser card", qui est équipée de slots d'extension sur ses deux faces. Il est ainsi possible d'ajouter des cartes d'extension parallèlement à la carte mère. Si ce procédé est ingénieux, il impose souvent de retirer plusieurs cartes pour accéder à celle située sur le dessous. De plus, les connecteurs placés sur la carte mère ne peuvent plus être utilisés. Des connecteurs sont placés à l'extrémité de la carte mère. Généralement, il s'agit des prises sérielles, parallèles, PS/2 et parfois même le connecteur VGA. Les cartes les plus récentes proposent des connecteurs USB, audio et même réseau. Ces cartes ne sont désormais utilisées que pour certaines machines spéciales, nécessitant un faible encombrement de la carte mère. Le format NLX. Ce format, lancé en 1997, est le denier proposé en date. Basé sur le format LPX, il est normalisé jusque dans ses moindres détails. En effet, de nombreux constructeurs l'ont déjà adopté. Sa ressemblance avec les cartes mères LPX est principalement basée sur le fait que la carte mère est composée de deux plaques. En effet, le processeur, la mémoire cache et la mémoire vive sont placés sur la carte principale. La carte fille intègre les slots d'extensions. Comme pour le LPX, les cartes d'extensions sont insérées perpendiculairement à la carte mère. Par contre, lors du démontage du PC, la carte principale est retirée du PC, alors que la carte fille reste à sa place. Cela présente l'avantage évident d'éviter de devoir dévisser une à une les cartes pour avoir accès au CPU. Un autre avantage est de garantir l'évolution du PC. Si un nouveau format de processeur ou de mémoire devait être disponible, il serait possible de ne changer que la carte principale. Ainsi, pas de démontage complet de la machine. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 8 Comme pour les cartes LPX ou ATX, les principaux connecteurs (série, parallèle, USB, ...) sont intégrés directement sur la carte principale. Comme toute carte mère récente qui se respecte, les cartes NLX supportent la plupart des technologies actuelles. En effet, l'AGP, l'USB, les supports de mémoire DIMM sont des connecteurs courants. De plus, certains constructeurs proposent en option une carte audio, graphique ou encore réseau intégré sur la carte. Une telle carte requiert un boîtier spécifique. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 9 Le chipset. Introduction. Le chipset est en fait le composant chargé de lier les différents composants du PC. Comme son nom l'indique, le chipset est composé de différents chips, chacun chargé de piloter un composant précis. On distingue généralement les composants suivants: Composant Description CPU Le processeur lui-même (Central Processing Unit) FPU Le coprocesseur (Floating Point Unit) Bus Controller Le contrôleur du bus System Timer Horloge système High et low-order Interrupt Controller High et low-order DMA Controller CMOSRAM/Clock Contrôleur d'interruptions hautes (8-15) et basses (0-7) Keyboard Controller Contrôleur clavier Contrôleur de DMA haut (4-7) et bas (0-3) Horloge du Bios Sur le tout premier IBM XT, tous ces composants étaient conçus par Intel, ou fabriqués sous licence Intel, sauf le CMOS/Clock, conçu par Motorola. Le type de chipset définit les composants supportés par la carte mère. Dès lors, il est important de veiller au type de chipset lors de l'achat d'une nouvelle carte mère. Historique. En 1986, la société Chips & Technologies a introduit le chipset 82C206. Ce dernier intégrait tous les composants dans un seul chip. Ce dernier était assisté de quatre autres chips, pour la mémoire et le buffer, d'où un total de 5 puces. Ce chipset offrait d'énormes avantages par rapport aux systèmes précédents, où chaque contrôleur possédait une puce propre. En effet, cela a permis de réduire les coûts de fabrication, en plus, plus de place a pu être libérée sur la carte mère afin d'augmenter les possibilités d'extensions. Ce chipset a été suivi du NEAT (New Enhanced Chipset AT). Ce dernier a permis d'éliminer un composant de plus, portant ainsi le nombre total de puces à 1+3. Finalement, le chipset surnommé SCAT (Single Chip AT) a été commercialisé. Avec ce dernier, plus besoin de chips secondaires, tout était intégré en une seule puce. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 10 Classification des Chipsets Intel. Désormais, le leader en matière de chipset est la société Intel. Cela ne sous-entend pas forcément qu'elle commercialise les meilleurs chipsets, mais plutôt qu'elle est la première à en proposer une nouvelle gamme. En effet, les évolutions des chipsets sont souvent liées à celles des processeurs. Le principal inconvénient des produits Intel est leur coût. C'est pour cette raison que de nombreux concurrents proposent des chipsets souvent équivalents à ceux d'Intel, parfois même dotés de fonctionnalités plus évoluées. On trouvera parmi ceux-ci les sociétés ALI (Acer Laboratories Inc), Via Technologies et enfin SIS (Silicon Integrated Systems). Intel a pour habitude de donner un nom à chacune de ses familles de chipset, permettant ainsi une identification plus aisée. Ce procédé n'est pas utilisé par ses concurrents, mais ceux-ci donnent généralement l'équivalence avec Intel:¨ Chipset 420xx 430xx 440xx 450xx I810 I820 I815 Famille de processeurs processeurs 486 P5 (processeurs Pentium 1 ère génération) P6 (processeurs Pentium Pro et Pentium II) P6 server (Processeurs Pentium Pro et Pentium II Xeon). Ce chipset est, comme son nom l'indique, destiné aux serveurs. P II PIII buggé A la sortie du i815, Intel proposait deux versions de son chipset. : le i815 et le i815E. La différence entre ces deux chipsets est en faite réduite à l’utilisation du ICH 1 pour le i815 et à l’ICH 2, pour le i815E Différence entre le ICH 1 et le ICH 2 : Le ICH 1, permet la gestion de 2 ports Ide à la norme ATA 66, il gère deux ports USB, le son AC ‘97 sur deux canaux et autorise l’utilisation de cartes compatibles AMR. Le ICH version 1, est clairement un produit destiné à des PCs d’entrée de gamme, et son intérêt principal est de réduire les coûts plutôt que d’offrir des performances dignes de ce nom. Le ICH 2, est lui une version d’un niveau supérieur. Premièrement, à l’instar du ICH 1, il permet la gestion de 2 ports Ide, mais la grosse différence avec ce dernier, est qu’il gère le mode ATA jusqu’à 100, soit la dernière norme Ide la plus rapide, permettant de profiter à fond des performances des disques durs les plus récents. Au niveau de l’USB, ce n’est plus deux, mais quatre ports qui sont gérés, grâce notamment à La carte mère & le chipset I845 I850 I875P I865PE I460 GX 07.08.2004 Chapitre 6, Page 11 deux contrôleurs au lieu d’un seul. En outre, au niveau du son, la gestion se fait carrément sur six voix distinctes. Pour finir, grâce aux dernières cartes compatibles CNR, vous aurez la possibilité d’évoluer vers un réseau. P IV, bus mémoire de 64 bits, vitesse mémoire de 133 Mhz, bande passante de 1.06 Gb/s P IV bus mémoire de 16 bits, bande passante de 2.4 à 3.2 Gb/s Itanium I915 G et P I915 GV I915 G I925 SIS 645 bus mémoire de 64 bits, Mémoire DDR 100/133/166 Mhz, Bande passante 1.6 à 2.7 Gb/s SIS 648 FX SIS 655 FX VIA P4X266 bus mémoire de 64 bits, Mémoire DDR 100/133 * 2 Mhz, Bande passante 1.6 à 2.1 Gb/s La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 12 North et South Bridge. Intel, comme la plupart de ses concurrents, a choisi de partager ses chipsets en deux parties: le North et le South Bridge Le North Bridge est le composant principal. En effet, il sert d'interface entre le processeur et la carte mère. Il contient le contrôleur de mémoire vive et de mémoire cache. Il sert aussi d'interface entre le bus principal, à 66 ou 100Mhz, le bus d'extensions AGP. Il est le seul composant, en dehors du processeur, qui tourne à la vitesse de bus processeur. Le South Bridge, quant à lui, est cadencé à une fréquence plus basse. Il est chargé d'interfacer les slots d'extensions ISA, EISA ou encore PCI. Il se charge aussi de tous les connecteurs IO, tels que les prises sérielles, parallèles, USB, ainsi que les contrôleurs EIDE et floppy. Le South Bridge prend aussi en charge l'horloge système et les contrôleurs d'interruption et DMA. L'avantage d'une telle architecture est que le composant South Bridge peut être utilisé pour différents North Bridge. En effet, ce denier évolue beaucoup plus souvent que le South. Ainsi, les coûts de conceptions et de fabrication diminuent nettement. La dénomination Intel se réfère au composant North Bridge. Par exemple, un chipset de type 440BX est composé du North Bridge 82443BX et du South Bridge 82371EX. Le bus processeur. Le bus processeur est le bus par lequel transitent les informations entre le processeur et le chipset chargé de gérer la mémoire vive (North Bridge). Dans le cas des processeurs de la famille P5, la mémoire cache est située à l'extérieur du processeur, mais elle est quand même connectée au bus processeur. Bien évidemment, cela entraîne des ralentissements notoires. Par contre, pour les processeurs P6, la mémoire cache est placée sur la carte SEC, ce qui implique qu'elle est à la moitié ou à la fréquence du CPU. On fait aussi référence à la fréquence externe du processeur. Ainsi un Pentium II 450 a une fréquence interne de 450Mhz et une fréquence externe de 100Mhz. En ce cas, la fréquence du bus processeur est de 100Mhz. La fréquence du bus mémoire définit la fréquence du bus local PCI. En effet ce dernier fonctionne généralement à la moitié de la vitesse du bus mémoire. La fréquence interne du processeur est obtenue par la multiplication de fréquence de ce bus selon un facteur donné. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 13 Les plus courants sont 1.5x, 2x, 2.5x, 3x, 3.5x ou encore 4x, alors que les fréquences de bus les plus courantes sont 50, 60, 66, 75 ou 100Mhz. Ce Bus est composé de lignes électriques et de circuits pour les transferts de données, d'adresses et de contrôles. Pour un Pentium, le bus dispose de 64 lignes de données, 32 lignes d'adresses. Par contre, pour les processeurs Pentium II et Pentium Pro, le nombre de lignes d'adresses a été porté à 36 lignes, pour toujours 64 lignes de données. Théoriquement, le bus est capable de transférer 1 bit par ligne de données tous les 1 ou deux cycles. Ainsi, il est relativement facile de calculer le débit théorique d'un bus. Il suffit de multiplier la largeur du bus par la fréquence externe du processeur. Ainsi, pour un Pentium 200, il faut multiplier 64bits par 66Mhz, ce qui donne 4'224 Mbits/secondes, ou 528 Mo/s. Il convient de noter qu'il s'agit ici d'une valeur théorique qui ne tient aucun compte des divers facteurs externes. Le bus mémoire. Ce bus est utilisé pour transférer les données entre le processeur et la mémoire vive. En réalité, ce bus ne va pas jusqu'au processeur lui-même, mais jusqu'au chipset (North Bridge). Sa cadence dépend du type de mémoire utilisée. En effet, une mémoire vive de type FPM ou EDO offre des temps d'accès de l'ordre de 50 à 70ns, pour une fréquence de 16Mhz. Par contre, la largeur de ce bus est spécifiée par la largeur du bus processeur. Ainsi, une machine dotée d'un bus processeur 64bits possédera un bus mémoire de 64 bits aussi. Cela a bien évidemment une influence sur la taille des bank de mémoire. Ainsi, sur cette même machine 64bits, il sera nécessaire de toujours remplir deux connecteurs de mémoire 32bits simultanément, ce qui donne un total de 64bits. La gestion de la mémoire cache. Le chipset détermine la taille de mémoire cache de type L2 supportée. Celle -ci varie couramment entre 256 et 512Ko. Bien évidemment, cela ne concerne pas les machines dont le processeur intègre directement la mémoire cache L2, comme le Pentium Pro. Le type de mémoire cache utilisée dépend aussi du chipset. En effet, il existe de la mémoire cache synchrone, asynchrone ou encore pipelined. La gestion de la mémoire vive. La taille maximum de mémoire vive est aussi définie par le chipset. Attention, il s'agit de la taille maximum de mémoire qui peut être "cached". Le type de cette mémoire est aussi dépendant de la version du chipset. En effet, il n'est possible d'utiliser de la mémoire EDO ou SDRAM que sur une carte mère disposant du chipset adéquat. Les autres spécificités de la mémoire, tels que le contrôle de parité ou encore le packaging dépendent tout autant du chipset. La carte mère & le chipset 07.08.2004 Chapitre 6, Page 14 GLOSSAIRE. Chipset UDMA ACPI AGP Jeu de composant électronique. Ultra direct memory acces, nouvelle interface de disque dur, qui permet de doubler les débits du taux de trabsfert. Advanced Configuration Power Interface, système permettant la mise en veille du PC Accelerated Graphic Port, port graphique qui permet d’accélérer l’affichage graphique en 3D. La cartegraphique communique directement avec le CPU et le mémoire centrale.