Olympiades de physique 2009-2010 L'EAU COOL Résumé de notre projet La protection de l’environnement est un sujet récurrent dans notre société actuelle. Nous avons donc voulu proposer un système contribuant à l’entretien de notre planète. Pour cela nous nous sommes intéressés aux énergies propres pouvant être utilisées par les particuliers, comme par exemple des panneaux photovoltaïques, des éoliennes… Nous avons constaté que de l’énergie produite et non utilisée instantanément est perdue. C’est le cas des systèmes reliés à des batteries lorsqu'elles sont pleines. Il existe cependant des systèmes où EDF rachète cette énergie perdue. Nous avons voulu proposer une autre alternative permettant de stocker cette énergie perdue : le stockage sous forme d’eau. Le principe est très simple : se servir de l’énergie perdue pour faire monter de l’eau dans un réservoir où on la stocke. Lors d’une demande d’énergie par le ménage, l’eau stockée provoquera la rotation d’une turbine qui produira l’énergie souhaitée. Olympiades de physique 2009-2010 L'EAU COOL Problématique : En quoi stocker de l’énergie sous forme d’eau peut être intéressant au niveau écologique ? Élèves : MOUFFAK Bahia PASQUALE Joris MOUFFAK Amelle RUIZ Nicolas Professeurs : M MASSOU et M CHAFFARD Lycée Jean Monnet à Annemasse • Sommaire: I- Présentation du projet II- Partie mécanique : 1. Les composants du système 2. Optimisation du système 3. Le montage III- Partie électronique : 1. Fonctionnement des composants 2. Les capteurs 3. La logique Introduction Aujourd’hui, la protection de l’environnement est un problème récurent dans l’avenir de notre planète c’est donc pour cela que l’Homme doit se tourner vers des énergies renouvelables. Il en existe plusieurs sortes ; les plus courantes sont les énergies solaire, éolienne, hydraulique et géothermique. Il y a trois facteurs qui incitent à l’utilisation de ces énergies : elles sauvegardent l'environnement, elles sont illimitées. Cela nous a donc poussés à nous intéresser à l’hydroélectricité car c’est, après le nucléaire, le deuxième secteur de production d’électricité. De plus l'hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable ; son utilisation est donc globalement positive pour l’environnement. I- Présentation du projet L'électricité est une énergie secondaire car elle résulte de la transformation d’une énergie primaire. Le seul moyen de « stocker » ce type d'énergie est en fait celui de la produire rapidement sur des systèmes autonomes comme une pile. Le problème est que ces systèmes sont basés sur des réactions chimiques et certains de leur composants présentent un aspect polluant (acides, plomb). C’est pour cette raison que nous voulons essayer de stocker une énergie qui puisse être restituée en électricité à tout moment: l’énergie potentielle de pesanteur. Il arrive que l’énergie produite ne soit pas utilisée ; elle est donc perdue. Pour éviter que cette perte soit totale, nous avons imaginé le système suivant : Pompe Panneaux Photovoltaïques Turbine Les panneaux photovoltaïques alimentent la pompe qui fait monter de l’eau dans le niveau 1. L’eau retombe ensuite dans le niveau 0 en faisant tourner la turbine. Ce cycle hydraulique est fermé : l’eau qui tourne est toujours la même. Le but de ce système est de donner une énergie potentielle de pesanteur à l’eau en la faisant monter à une certaine hauteur. On place deux bassins séparés par une hauteur h puis on installe une pompe qui servira à faire passer l’eau du bassin inférieur (niveau 0) au supérieur (niveau 1). Cela nous permet d’apporter une énergie potentielle à l’eau de part la gravité. Ensuite, l’eau chute du bassin 1 au bassin 0 et provoque la rotation d’un rotor (par système de pâles…) couplé à un stator. Le tout appelé alternateur produit ensuite de l’énergie électrique. Ce système permet donc de stocker une partie de l’énergie des panneaux photovoltaïques sous forme d’énergie potentielle de l’eau. Nous sommes conscients qu’un tel système n’est pas rentable mais nous vous rappelons que l’énergie qui monte l’eau est à la base « perdue ». L’avantage est que cette énergie pourra être utilisée lorsque que l’utilisateur en a besoin car c’est seulement sur sa demande, que l’eau du niveau 1 se déversera dans le niveau 0 en faisant tourner la turbine. Notre travail consiste donc à créer un système analogue à celui ci, c'est à dire qu'il doit remplir les mêmes fonctions. La batterie de la maison sera donc substituée par une pile rechargeable de 9V. La pompe sera une pompe à fuel fonctionnent en 6-12V. Pour finir la turbine sera celle d’un anémomètre et l'énergie mécanique qu'elle fournira sera transformée en énergie électrique à l'aide d'un système comprenant un alternateur, un pont de diode et un condensateur pris sur une lampe de poche rechargeable. Nous avons partagé le travail en deux grosses parties : une électrique qui gérera tout le fonctionnement du système et une autre mécanique qui s'occupera principalement de la construction matérielle du système. II- Partie mécanique Nous avons cherché dans cette partie à réaliser la «maquette» de notre projet afin de mieux nous rendre compte des différents problèmes et inconvénients d’une telle installation et de mettre en pratique un système du même genre. 1. Les composants du système • La pompe : C’est un dispositif permettant de refouler et d’aspirer un fluide à partir d’une énergie électrique par exemple. Expérimentalement, nous allons utiliser une pompe à fuel fonctionnent en 6-12V. • L’alternateur : Pour comprendre son principe de fonctionnement nous avons étudié une lampe de poche à « dynamo », car elle fonctionne en fait avec un alternateur (et non une dynamo). L’actionnement de la manivelle par un mouvement circulaire transforme de l’énergie mécanique en énergie électrique permettant l’alimentation des diodes. Nous avons ouvert la lampe pour comprendre les différentes étapes qui permettent cette transformation. Observation expérimentale : L’action de la manivelle entraîne un système d’engrenage dont le dernier pignon va entraîner en rotation un axe métallique à l’intérieur de l’alternateur, qui est relié à un aimant. Nous avons observé à la sortie de l’alternateur une tension alternative. Dans notre projet nous avons besoin d’une tension continue. Nous devons donc redresser la tension alternative obtenue précédemment par le biais d’un pont de diodes. Nous avons choisi un redressement à double alternance car la tension circule deux fois plus de temps et il est donc deux fois plus efficace. Le courant de sortie sera toujours la valeur absolue du courant d'entrée. Le courant circule de la manière suivante : V est la tension à l’entrée du pont de diodes. Vr est la tension redressée à la sortie du pont de diodes. Maintenant que nous avons une tension redressée double alternance, il nous faut la lisser. Pour ce faire nous avons placé en dérivation un condensateur en sortie du pont de diodes. Un condensateur est un réservoir à charges électriques. Il est constitué de 2 armatures (surfaces conductrices) séparées par un isolant (diélectrique), il peut être l’air. Symbole du condensateur : Lorsque la tension augmente, le condensateur se charge. Lorsque la tension à la sortie tend à diminuer, le condensateur se décharge petit à petit ce qui réduit fortement la chute de la tension. La tension obtenue peut donc être stockée dans un accumulateur et donc la batterie de la maison. • L’électrovanne : C’est un dispositif commandé électriquement permettant d'autoriser ou d'interrompre par une action mécanique la circulation du fluide dans un circuit. Ici, nous utilisons une électrovanne « tout ou rien » c'est-à-dire qu’elle ne peut s'ouvrir qu'en entier ou pas du tout. Lorsqu elle est alimentée, elle s’ouvre sinon elle reste fermée. Normalement, il faudrait donc dans nos calculs compter qu’une partie de l’énergie sera utilisée dans l’alimentation de l’électrovanne. Cependant, l’électrovanne n’étant pas adaptée à notre système (problème d’alimentation), nous ne pouvons nous permettre de l’y intégrer totalement. C'est-à-dire qu’elle ne sera pas alimentée par la même batterie que la pompe. 2. Optimisation du système Notre souci premier était de réunir toutes les conditions possibles pour faire tourner notre dynamo et ainsi produire de l’énergie. Nous avons donc fixé le rotor de l’alternateur à un « ventilateur d’ordinateur ». Nous avons tout de suite vu la difficulté de faire tourner ce ventilateur avec la simple force d’une chute d’eau. C’est pour cela que nous nous sommes intéressés à la dynamique des fluides et plus particulièrement au théorème de Torricelli. • Le réservoir Forme du réservoir : Nous avons pris pour réservoir un tuyau cylindrique en PVC pour faciliter l’écoulement de l’eau (évite les angles). De plus, nous avons pris un diamètre assez fin (Ø 100 mm) car ainsi le volume d’eau introduit est réparti sur une plus grande hauteur, ce qui permet d’avoir une plus forte pression et donc une vitesse d’écoulement plus grande. Dynamique des flux : - Utilisation du théorème de Torricelli On considère un récipient cylindrique de rayon R1 et de section S1 percé par un petit trou de rayon R2 et de section S2 contenant un liquide non visqueux. Soit z la hauteur verticale entre le trou B et la surface du liquide A. D’après le théorème de Torricelli, Si R2 est beaucoup plus petit que R1, la vitesse du fluide en A est négligeable devant V, vitesse du fluide en B. Il faut donc, pour augmenter la vitesse de l’eau en sortie, que le tuyau de sortie ait un diamètre beaucoup petit que le diamètre de notre réservoir. Nous avons donc appliqué cela à notre système cependant, plus le trou en sortie est petit, moins la surface d’hélice poussée par l’eau est grande. Il faut donc trouver un juste milieu entre la vitesse de l’eau en sortie et la taille de la surface sur laquelle elle va exercer une pression. - Utilisation de la formule de Torricelli « Dans un vase contenant un fluide parfait, d’un trou pratiqué à la hauteur h en dessous de la surface horizontale, le liquide s’écoule avec une vitesse avec g l’accélération de la pesanteur » Une conséquence immédiate est que la vitesse est indépendante de la masse volumique du liquide considéré. Une autre conséquence de cette formule est que plus la hauteur de liquide est importante, plus la vitesse d'éjection est élevée. On considère que l’eau est un fluide parfait donc on peut appliquer cette formule à notre montage. La hauteur : Nous avons fait une première expérience pour trouver à quelle hauteur il était le plus judicieux de mettre le réservoir. On pose une tension U= 5,0V. En gardant cette valeur fixe, nous allons regarder combien de temps met la pompe pour monter 0,5L d’eau à une hauteur que nous ferons varier (de 0,65 m à 1,15 m). Résultats : Tension (v) Intensité (A) Puissance (w) temps (s) E fournie (J) hauteur 5 0,5 2,5 65 162,5 5 0,52 2,6 67 174,2 5 0,52 2,6 71 184,6 5 0,52 2,6 73 189,8 5 0,52 2,6 78 202,8 5 0,53 2,65 78 206,7 (m) E potentiel (J) Rendement (%) 0,65 3,185 1,96 0,75 3,675 2,10964409 0,85 4,165 2,25622969 0,95 4,655 2,45258166 1,05 5,145 2,53698225 1,15 5,635 2,7261732 A partir de ce tableau de valeurs, nous avons réalisé un graphique pour avoir le rendement en fonction de la hauteur : Rendement de l'expérience 1 rendement en % 2,9 2,7 2,5 2,3 2,1 1,9 1,7 1,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1,2 hauteur en m Il faut donc pour améliorer la rentabilité que le réservoir soit le plus haut possible. • La pompe La tension : Nous avons fait une deuxième expérience pour choisir la tension afin que notre système soit le plus rentable possible. On pose une hauteur h= 0,70m. En gardant cette valeur fixe, nous regarderons combien de temps met la pompe pour monter 0,5L d’eau avec une tension variable. Résultats : hauteur Tension (v) Intensité (A) Puissance (w) temps (s) E fourni (J) (m) E potentiel (J) Rendement (%) 4 0,45 1,8 89 160,2 0,7 3,43 2,14107366 5 0,48 2,4 66 158,4 0,7 3,43 2,16540404 6 0,57 3,42 55 188,1 0,7 3,43 1,82349814 3,43 1,5898767 7 0,67 4,69 46 215,74 0,7 8 0,77 6,16 40 246,4 0,7 3,43 1,39204545 Rendement de l'expérience 2 rendement en % 2,4 2,2 2 1,8 1,6 1,4 1,2 1 3 4 5 6 7 8 9 tension en Volt A partir de ce tableau de valeurs, nous avons réalisé le graphique ci dessus avoir le rendement en fonction de la tension. On en conclut donc que pour avoir le meilleur rendement possible, il faut que la pompe fonctionne avec la tension la plus faible possible. Cela est logique car en imaginant que l’eau arrive avec une grande vitesse, l’énergie cinétique qu’elle possèderait serait perdue. 3. Le montage Voici la maquette que nous avons construit pour tester notre système. Réservoir du haut (niveau 1) Électrovanne Pompe Turbine Dynamo Réservoir du bas (niveau 0) Électrovanne Pompe Turbine Dynamo Calculs théoriques : Pour calculer l’énergie potentiel de pesanteur, on utilise la formule epp= m.g.h , avec m qui est la masse de l’objet, g la valeur de la constante gravitationnelle et h la hauteur du système étudié. Nous faisons monter 4L d’eau dans un tuyau d’environ 0.080 m de diamètre : V = π.r2h h= V / ( π.r2)= (4.0.10-3) / (π.4.010-4)= 0.80m Dans notre cas il était donc difficile de faire ce calcul car l’eau que nous montons est répartie sur une hauteur de 0.80m. Pour contourner ce problème, nous avons réalisé une approximation pour nous donner une idée de la valeur de l’epp : nous avons considéré que la hauteur serait de 0.40 m (la moitié du niveau de l’eau dans notre tube), car il y a autant d’eau au dessus qu’en dessous. Nous avons donc fait le calcul avec un objet de la masse correspondante à la masse de la quantité d’eau montée (ici 4 l, donc 4 kg) possédant une hauteur de 0.40 m. . Donc E.p.p= 9.8 x 0.40 x 4.0 = 1.57 J Cette valeur représente l’énergie qu nous pourrions récupérer dans le cas d’un rendement de 100%, et donc impossible car il y a trop de pertes. Comparons maintenant cette valeur avec l’énergie qu’il faudrait pour recharger la batterie. On peut lire sur la batterie la quantité d’énergie Q=250 mAh Q =250.10-3 x 3600 Q =900 C P = U x I = U x Q/t P x t = u xQ Eb= 9.0 x 900 = 8100 J Comparaisons : Eb / E.p.p = 8100/1.57 =5159. Donc si la batterie est complètement vide, nous devons faire chuter 4 L plus de 5159 fois pour arriver à la recharger. Calculs expérimentaux : Nous avons quand même essayé de voir si on arrivait à charger la batterie en faisant tomber 4 litre d’eau. Pour connaître la tension et l’intensité d’une batterie de ce type, il faut que cette dernière soit en fonctionnement. On appelle ceci la tension à vide. Le problème est le suivant : en fonctionnement la batterie utilise ce qu’elle a stocké. C’est pourquoi on a utilisé dans notre montage une résistance de 10kΩ ce qui permet à la batterie de ne pas trop se décharger. Nous avons déchargé la batterie et nous avons relevé les valeurs suivantes : U1= 6.2 V et I1 = 0.64mA Après la chute de 4 L d’eau on relève les valeurs suivantes : U2= 7.2 V et I2 = 0.73mA U2>u U1 et I2> I1. Donc nous avons bien réussi à recharger notre batterie. III- Partie électronique 1. Fonctionnement des composants • Panneau solaire : Un panneau solaire est un système qui récupère une partie du rayonnement solaire et qui le convertit ensuite en énergie utilisable par l'homme. Dans un système normalisé, le panneau solaire s’utilise de la façon suivante: Dans notre projet nous considérons que le panneau n'est pas relié au réseau EDF mais qu'il est branché directement sur la maison. Caractéristiques : Dimensions : 35 x 37 (x 2,5) Tension max : 18 V Puissance : 13,5 w Intensité : 750 mA • L’amplificateur opérationnel ou AOP : -Lorsque l’on utilise deux sources de tension pour faire fonctionner un AOP, on en utilise une comme tension de référence (VR). C’est une tension constante à la quelle sera comparée une autre tension, VF fournie par la seconde source. Si VR est supérieur à VF alors l’interrupteur du relais placé après la sortie de l’AOP sera ouvert. Si au contraire VF est supérieur à VR alors l’interrupteur se fermera. Dans ce cas la troisième source de tension pourra alimenter l’appareil désiré. Schématisations : • Le régulateur de tension intégré ou RIT : C’est un organe électrotechnique qui maintient, dans certaines limites, une tension constante à sa sortie. Il est indépendant de la tension d’entrée, cependant il est impératif que la tension d’entrée soit plus élevée que la tension que l’on souhaite à la sortie. Important : les régulateurs de tensions chauffent. La dissipation thermique du composant est proportionnelle à la différence de tension qui règne entre son entrée, sa sortie et du courant qui le parcourt. • Le pont diviseur de tension : Le pont diviseur de tension est un montage électronique permettant d’obtenir une tension proportionnelle à une autre. • La DEL : Pour repérer facilement les niveaux logiques nous avons placé des DEL en sortie de nos AOP. AOP + (LM324) - U = RI R = U/I RP = (3 – 1.5) / (20 x 10-3) = (1.5 / 2) x 10-2 = 75 Ω VS 3V RP Nous avons donc choisi RP = 100 Ω 1.5 V 20 mA • Le relais : Un relais est un appareil dans lequel un phénomène électrique (courant ou tension) contrôle la commutation « On / Off » d'un élément mécanique ou électronique. Il se compose d’une bobine et de contacts de commutation. La bobine est le plus souvent prévue pour 6, 12, ou 24 volts. Alimentation Diode de roue libre : protège le relais d’éventuelles sur-tensions. Relais Porte logique 2. Les capteurs Pour le fonctionnement de notre projet, nous avons dû fabriquer plusieurs capteurs. C'est grâce aux informations qu'ils nous fourniront que nous pourrons contrôler tout le système. Pour tous nos capteurs nous avons fabriqué des comparateurs de tension, et pour cela nous avons utilisé des AOP (amplificateur opérationnel) de référence LM324. Tous les AOP sont alimentés en asymétrique (0V-4V). Pour obtenir une telle alimentation nous avons régulé la tension donnée par la batterie à 4V grâce à un RIT (régulateur de tension) de référence LM317. • Capteur solaire: Pour détecter la présence de soleil nous avons fabriqué un capteur de lumière avec une photo résistance (LDR). Une photo résistance est un composant électronique dont la résistivité varie en fonction de la lumière. Vbatt Vout = 4v RIT LDR Vcomp AOP + (LM324) R3 R1 R2 Vréf - VS RP Nous avons choisi une résistance R3 de 5,6kΩ et avons obtenu les résultats suivants : dans une pièce éclairée Vcomp = 2,3V. En cachant la photo résistance Vcomp = 0,7V. Nous avons donc fixé Vréf à 1V (car 0,7V < 1< 2,3V). On divise donc la tension fournie par le RIT par 4, d'où R1 = 2,7kΩ et R2 = 1kΩ. La pompe sera alimentée si Vs = 1, c'est à dire s'il y a du soleil. L’électrovanne s’ouvrira s’il n’y a plus de soleil. En effet, si on décharge la batterie alors qu'il n'y a pas de soleil et si elle n'est pas rechargée en l'absence du propriétaire alors nous aurons perdu de l'énergie car le rendement de notre système est sûrement très inférieur à 1. • Capteur de niveau d'eau : Pour surveiller l’état du bassin haut nous avons conçu un capteur permettant de déterminer l’état du bassin (plein, vide, en train de se vider, en train de se remplir). Ce capteur a trois raisons d’être. D’abord il faut stopper la pompe lorsque le niveau « haut » est atteint pour ne pas que le bassin déborde. Ensuite nous ne voulons pas vider complètement le bassin car plus le niveau d’eau baisse plus la pression diminue. Il arrive un moment où il y a tellement peu d’eau dans le bassin que la faire descendre ne servirait plus à rien. Pour finir il nous faut différencier les états « en train de se vider » et « en train de se remplir ». Pour détecter ces seuils nous avons fabriqué deux capteurs de niveau d'eau à partir d'électrodes ; l’un déterminant le niveau haut (NH) du bassin et l’autre le niveau bas (NB). Bassin 1 Vout = 4v Vbatt RIT NH AOP eau + (LM324) Vcomp R1 VNH - R3 Vout = 4v Vbatt NB R2 RP Vréf RIT AOP eau + (LM324) Vcomp R1 - R3 R2 Vréf VNB RP Nous avons divisé Vout par 2 pour obtenir Vréf =2V (car 0V < 2< 2,7V). R1 = R2= 4,7kΩ. R3 = 10 kΩ. C'est une résistance reliée à la masse qui assure Vcomp = 0 si les sondes ne sont pas dans l’eau. Lorsque le niveau « haut » est atteint, les deux électrodes tremperont dans l'eau et une tension circulera entre les deux : Vs = 1 (niveau logique). Dans ce cas Vcomp =2 ,7V, sinon Vcomp = 0V et donc Vs = 0 (niveau logique). Lorsque le niveau « bas » est atteint, les deux électrodes ne tremperont plus dans l'eau et la tension qui circulera entre les électrodes sera nulle : Vs = 0 (niveau logique). Dans ce cas Vcomp =0, sinon Vcomp = 2,7V et donc Vs = 1 (niveau logique). Logique : Capteur NB Capteur NH Sortie Vs 0 0 0 Le bassin est vide. 0 1 I Impossible, l’eau ne peut atteindre NH sans atteindre NB. 1 0 ? Nous ne savons pas si le bassin est en train de se remplir ou de se vider. 1 1 1 Le bassin est plein. Pour pouvoir différencier les états « en train de se vider » et en train de se remplir » nous avons utilisé une bascule. Ce circuit logique permet de garder l’état logique d’une sortie en mémoire jusqu’à ce qu’une information ordonne un changement de l’état logique mémorisé. C’est un système de remise à zéro (set/reset). NH NB Si le bassin est plein S=1 (niveau logique), en effet NB et NH sont au niveau logique 1. Lorsqu’il va commencer à se vider NH va passer au niveau logique 0. La bascule permet de mémoriser l’état de S. Lorsque le bassin sera vide c'est-à-dire que NB passera au niveau logique 0, S passera aussi à l’état 0. La pompe sera alimentée si Vs = 0, c'est à dire si le niveau haut n'est pas atteint. Le propriétaire de la maison ne pourra faire couler l'eau que si le niveau logique de Vs est 1. • Capteur de la charge de la batterie: Pour que la batterie puisse alimenter la pompe nous avons dû définir une « plage » de fonctionnement. Comme la pompe peut fonctionner de 6 à 12Vet que la batterie est une pile de 9V, nous avons choisi de faire fonctionner la pompe de 6 à 8 V. Le capteur que nous avons fait s'appelle un « Trigger de Schmitt » ou plus simplement un comparateur à double seuil ou bascule à seuil. En effet nous avons besoin de définir un seuil haut qui captera la position chargée de la batterie (Vh =8V) et un seuil bas qui captera la position déchargée (Vb = 6V). Notre Trigger de Schmitt est un comparateur noninverseur alimenté en asymétrique (0V-4V) • Vh = VT+ = 8V • Vb = VT- = 6V Formules : • Vh = R2 X E + R1 X Vsat R1+R2 R1+R2 (Vsat =3) • Vb = R2 X E _ R1 X Vsat R1+R2 R1+R2 (Vsat =0) Si VT= 6V D'où Vb = E = Vréf Vsat = Vs alors VT= Vb et donc Vsat = 0V R2 X E R1+R2 • Hystérésis : h = Vh -Vb = 8-6 = 2V Calculs de R1 et R2 : Si VT= 8V alors VT= Vh et donc Vsat = 3V (à peu près la valeur d'alimentation moins 1) 8= R2 X E + R1 X 3 = Vb + R1 X 3 R1+R2 R1+R2 R1+R2 8= 6 + R1 X 3 R1+R2 3 R1 = 2 R1 + 2 R2 R1 = 2 R1+R2 3 R1 = 2 R2 Calculs de E : R2 Vb = R1+R2 X E 6 = R2 X E 3 R2 E = 18V Cette valeur de E est beaucoup trop élevée, il faut qu'elle soit inférieure à 4V. Nous allons donc diviser les tensions « basse » et « haute » par 6 pour obtenir une valeur de E plus basse. Il nous faut donc refaire les calculs précédents avec Vh =8/6 = 1,33 et Vb =6/6 = 1. Calculs de R1 et R2 : Vh = Vb + R1 R1+R2 X 3 R1 + 0,11 R1 + 0,11 R2 1,33 = 1 + R1 X 3 R1+R2 R1 R1+R2 0,89 R1 = 0,11 R2 = 0,33 = 0,11 3 R1 = 0,11 R2 0,89 8 R1 = R2 Calculs de E : R2 Vb = R1+R2 X E 6 = R2 X E 3 R2 E = 9 8 E = 1,1V Vout = 4v Vbatt RIT R2 R3 + (LM324) R4 R6 AOP Vréf R5 R1 Vcomp - VS RP Nous avons choisi : R1 =1kΩ, R2 =8kΩ, R3 =2,6kΩ, R4 =1kΩ, R5 =1kΩ et R6 =200Ω La pompe sera alimentée par la batterie à partir du moment où le niveau de la batterie aura atteint 8V (jusqu’à 6V). L’électrovanne s’ouvrira si le niveau de charge de la batterie est inférieur à 6V. • Capteur de demande en énergie: La pompe sera alimentée par la batterie uniquement si l’utilisateur ne fait aucune demande d’énergie. Nous allons simuler cette demande à l’aide d’un commutateur. Si l’utilisateur émet une demande d’énergie Vcomp = 0 et donc Vs = 0 (niveau logique). Sinon Vs = 1 (niveau logique) et dans ce cas Vcomp = 2,7V. Vout = 4v Vbatt RIT AOP 1 + (LM324) Vcomp R1 2 VS - R3 R2 Vréf RP Commutateur Nous avons divisé Vout par 2 pour obtenir Vréf =2V (car 0V < 2< 2,7V). R1 = R2= 4,7kΩ. R3 = 10 kΩ. C'est une résistance reliée à la masse qui assure Vcomp = 0 si le contacteur 2 est fermé. La pompe sera alimentée par la batterie si le propriétaire ne fait aucune demande en courant. L’électrovanne s’ouvrira si le propriétaire ne fait aucune demande en courant. 3. La logique Nous allons étudier la partie logique de notre système c'est à dire celle qui va nous permettre de programmer la marche ou l'arrêt de la pompe. Analysons dans un premier temps les niveaux logiques fournis par nos capteurs : • Capteur solaire (A) : -Présence de soleil : niveau logique 1 en entrée A -Obscurité : niveau logique 0 en entrée A • Capteur du niveau d’eau (B) : ce capteur est composé par deux capteurs, l’un déterminant le niveau haut (NH) du bassin et l’autre le niveau bas (NB). • Capteur (NH) : -Bassin plein : niveau logique 1 en entrée B1 -Bassin non plein : niveau logique 0 en entrée B1 • Capteur (NB) : -Bassin vide : niveau logique 0 en entrée B2 -Bassin non vide : niveau logique 1 en entrée B2 • Capteur de demande (C) (indique si l’utilisateur émet une demande de courant) : -Demande : niveau logique 0 en entrée C -Absence de demande : niveau logique 1 en entrée C • Capteur du niveau de charge de la batterie (D) : -Batterie chargée : niveau logique 0 en entrée D -Batterie non chargée : niveau logique 1 en entrée D Début Non Demande Oui Soleil Fin Non Oui Chargée ? Non Fin Non Pompe Oui Fin Non Oui Plein Chargée ? Oui Fin Plein Oui Electrovanne Non Fin Voici la table de vérité représentant toutes les combinaisons possibles pour les différents capteurs : Capteur : A Capteur : B 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1 Capteur : C Capteur : D Sortie : pompe (Sp) électrovanne 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 (Se) 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Sortie : De ce tableau nous déduisons que : A . B . C . D = A . C . B+D = Sp Et que A . B . C . D = Se - Il y aura donc un 1 logique en Sp si et seulement si : il y a du soleil, si le bassin n’est pas plein, si l’utilisateur ne fait aucune demande de courant et si la batterie est chargée. - Il y aura donc un 1 logique en Se si et seulement si : il n’y a pas de soleil, si le bassin est plein, si l’utilisateur ne fait aucune demande de courant et si la batterie est déchargée. Le schéma ci-dessous représente l'organigramme qui va nous permettre de répondre aux équations trouvées : B+D A . C . B+D = Sp A.C A A.C C A. B. C. D = Se B.D Conclusion : Il serait sûrement intéressant d’améliorer notre système jusqu’à en tirer le rendement maximal. Dans notre système, toutes expériences auraient pu se voir améliorer par différents moyens car si nous regardons chaque étape, nous nous apercevons que les pertes énergétiques sont partout. Il est impossible de les éliminer totalement mais les réduire serait déjà un grand progrès et un grand gain écologique. Ce projet nous a donc permis de voir quelles sont les difficultés, les intérêts et les défauts de l’utilisation de l’eau pour stocker de l’énergie. Cette méthode est d’ailleurs déjà exploitée dans le monde malgré les pertes d’énergies qu’elle occasionne. Nous avons vu qu’elle pouvait quand même avoir un intérêt au niveau écologique puisqu’elle permet de récupérer en partie une énergie qui sinon serait perdue. La Terre nous offre toutes sortes d’énergies, exploitables pour la plupart, et il ne peut être que bénéfique pour l’Homme de s’en servir.