Ÿ Le troisième cycle de la spécialisation, véritable école pratique est totalement déterminé par
l’issue du concours de l’Internat dit qualifiant.
Au terme de celui-ci, le futur praticien est irrévocablement voué à une spécialité sans plus pouvoir
en changer, sauf au tout début (Droit au remord) ou en repassant un Internat « Européen ».
LA FORMATION CONTINUE
La formation continue, riche et variée, tente de pallier cette rigidité et de pourvoir à un exercice
médical extrêmement divers.
Obligation déontologique longtemps plus latente qu'ardente, la certification et re-certification, seront
étalons de la compétence et l'Ordre en sera le garant.
A – La demande médicale est en effet variée :
Les besoins des patients, des praticiens et de la Santé Publique ont amené les structures hospitalo-
universitaires et les collèges de professionnels à créer des formations nombreuses dont certaines
avalisées par l’Ordre.
Au sein de ce qu’il est encore convenu d’appeler la médecine générale, certaines compétences
ordinales devenant exclusives (allergologie, angéiologie) sont des quasi-spécialités. Certaines
thérapeutiques particulières abordent des domaines très divers parfois sans certitude scientifique,
posant même le problème de la compétence en cas d’exercice exclusif.
Au sein des spécialités "officielles", les progrès techniques ou les besoins ont généré des exercices
restreints : c’est la sur-spécialisation devenant de plus en plus technique et donc de plus en plus
inaccessible.
La pratique hospitalière a du créer des exercices "spécialisés" internes pour remplir ses missions :
médecine polyvalente, hygiéniste, urgentiste, hémobiologie, transfusion…
La médecine salariée n’est pas qu’hospitalière ou universitaire, mais aussi militaire, ou dans le corps
des sapeurs pompiers, dans les administrations publiques ou privées, les associations humanitaires
ou d’usagers, les assurances maladies…
Le salariat des médecins dépasse l’exercice médical puisque des confrères inscrits ou non au
tableau ont des activités professionnelles non médicales dans des domaines très divers : Assurance,
statistique, gestion, journalisme, laboratoires, consultants…
B - La réponse à ces demandes est fournie essentiellement par les Universités, les professionnels
(collèges, sociétés savantes, associations d’usagers ou de professionnels...).
Les ministères et facultés de médecine ont créé et créent toujours de multiples DU, DEA, DESC,
UV…lesquels sont ouverts soit aux seuls médecins et professionnels de santé, soit aux non
médicaux.
Les autres facultés (Droit, Lettres, Sciences) de leur côté, accueillent les médecins dans certains
enseignements.
Les sociétés savantes nationales assurant, congrès, bulletins et publications, dans leur cadre
respectif, participent au progrès médical.
Les professionnels, surtout généralistes, assurent sur les plans locaux et régionaux, une formation
continue de valeur, en partie encouragée par les assurances maladies.