Étude du fonctionnement des écosystèmes méditerranéens sous

Institut Méditerranéen d'Ecologie
et de Paléoécologie
UMR CNRS 6116
HABILITATION A DIRIGER
DES RECHERCHES
Spécialité : Ecologie
Étude du fonctionnement des écosystèmes méditerranéens
sous contraintes climatique et anthropique :
rive sud vs rive nord de la Méditerranée
Présentée par :
Dr Nicolas MONTÈS
Maître de Conférences
Soutenue le 25 Novembre 2008 devant le jury composé de :
Didier Alard Professeur, Université de Bordeaux Rapporteur
François Fromard Chargé de Recherche CNRS, Toulouse Rapporteur
Rémi Chappaz Professeur, Université de Provence Rapporteur
Marie-Laure Navas Professeur, Montpellier SupAgro Examinatrice
Thierry Tatoni Professeur, Université Paul Cézanne Examinateur
Thierry Gauquelin Professeur, Université de Provence Examinateur
Université de Provence
Case 421 – Av. Escadrille Normandie Niemen,
13397 Marseille Cedex 20

RESUME
Les recherches présentées dans le cadre de ce travail portent sur les conséquences
fonctionnelles de la variation de la disponibilité des ressources hydrique et nutritive, dans les
communautés végétales méditerranéennes. Les sites étudiés, localisés en France (Provence)
et au Maroc (Haut Atlas), présentent des situations contrastées concernant la diversité et
l’intensité des pratiques anthropiques. Sur cette trame qui, en région méditerranéenne,
détermine dans une large mesure le niveau de ressources nutritives, s’exprime du nord au
sud un gradient climatique conditionnant la disponibilité de la ressource hydrique.
L’étude des exports de matière organique que connaissent les écosystèmes sur la rive sud de
la Méditerranée (dégradation de la couverture végétale, érosion) et de l’amendement
organique expérimental que nous avons réalisé sur la rive nord (apport de compost), a
permis de préciser les stratégies nutritionnelles des espèces structurantes de l’écosystème,
et leurs conséquences éventuelles sur la dynamique successionnelle.
Cependant, la transformation (qualitative ou quantitative) d’un assemblage structuré
d’espèces, susceptible de modifier les processus clés du fonctionnement de l’écosystème,
implique également la prise en considération de la nature et de l’intensité des interactions
biotiques dont dépend aussi la fonction productive de l’écosystème, thème sur lequel se sont
orientées mes recherches récentes.
Les travaux menés depuis 2000 au sein de l’Institut Méditerranéen d’Ecologie et de
Paléoécologie de Marseille (IMEP, UMR 6116) présentés dans cette synthèse, portent donc
sur :
- les développements méthodologiques ayant permis une évaluation précise de la
biomasse aérienne et de la productivité des communautés végétales.
- la réaction des espèces arbustives et arborées (taux de survie, nutrition, ...) aux
variations du niveau de ressource (hydrique et nutritive).
- l'importance des interactions biotiques dans la relation diversité-productivité des
communautés végétales
Les perspectives envisagées devront permettre de répondre aux questions que soulève
l’aridification du bassin méditerranéen annoncée dans les scenarii climatiques, à propos des
principales fonctions de l’écosystème et des changements attendus dans la diversité
biologique et la nature et l’intensité des interactions biotiques.
MOTS-CLES
Fonctionnement des écosystèmes, aridité, nutrition, biodiversité, biomasse, productivité