L`islamisme, une persistance minoritaire dans les Balkans

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Yacin Hichem TEKFA
Chercheur en Science Politique - Espace Européen Contemporain
- Université de laminoritaire
Sorbonne.
L’islamisme, une
persistance
dans les
Balkans
Mohammed
Fadhel
TROUDI
Mohammed
Fadhel
TROUDI
Docteur
en droit, chercheur
en relations Internationalesinternationales et
Chercheur
en Relations
Université de Paris
stratégiques,
XII. spécialiste en géopolitique du monde arabe et
musulman, Paris
Recteur Charles ZORGBIBE
Professeur à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, il dirige
le troisième cycle de relations internationales-diplomatie. Il a
L’identité des Balkans
est dominée
sa position
géographique,
historiqueété doyen
de lapar
faculté
de droit
de Paris-Sud,
puis recteur de
ment c’est un secteur connu
comme led’Aix-Marseille.
carrefour de diverses
point de
l’académie
Il acultures,
dirigé un
la Fondation
pour les
rencontre entre l’islam etétudes
le christianisme.
de défense.
Quand il s’agit de parler de l’islam en Occident, généralement ce sont les stéréotypes et les idées reçues qui l’emportent, mais quand on parle de l’islam balkanique,
la compréhension et la connaissance ne sont guère meilleures. Cet article se propose
d’éclairer autant que faire se peut la réalité de l’islam balkanique d’hier et de comprendre ses dynamiques d’aujourd’hui.
L’histoire de l’installation de l’islam dans la région des Balkans est considérée à
partir de l’occupation ottomane du xve siècle. C’est de là que vient essentiellement
la présence des communautés musulmanes aujourd’hui dans les Balkans. Les musulmans des Balkans sont par conséquent le fruit de deux étapes, la première est
liée à l’installation dans cette région des personnes déjà musulmanes en provenance
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de Turquie et notamment d’Anatolie. La deuxième étape est à mettre en rapport
avec une vague de conversions des populations autochtones, acquises à la religion
musulmane suite au mélange avec des populations turques issues de la présence ottomane dès les premiers temps de la conquête à partir du xive siècle. Le phénomène
de conversion se passe principalement dans l’Ouest, c’est-à-dire principalement en
Bosnie-Herzégovine, en Albanie, au Kosovo et en Macédoine.
Il faut également noter que l’islamisation des Balkans s’est déroulée sur un
laps de temps plutôt long et que par conséquent elle n’est pas directement ou
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automatiquement liée à la conquête ottomane. On peut cependant parler d’une
exception pour le cas de la Bosnie-Herzégovine, dont la présence ottomane a été
un facteur déterminant dans l’islamisation massive de la population bosniaque.
Aussi et par déduction, l’islam ne s’est imposé dans le reste des Balkans et d’une
manière massive que vers la fin du xvie siècle avec un prolongement jusqu’à la fin
de l’Empire ottoman.
L’empreinte ottomane de l’islam balkanique
L’islam a une longue histoire dans les Balkans. C’est un islam enraciné en terre
d’Europe depuis plus de cinq siècles, offrant à ses adeptes un certain nombre d’avantages sociaux, juridiques ou fiscaux qui ne sont jamais imposés. L’islam balkanique
porte donc en lui la marque ottomane et c’est en cela qu’il se différencie d’autres
pratiques islamiques. Il est la conséquence d’une longue domination ottomane sur
ces régions, entre le xive et le début du xxe siècle.
Pour diverses raisons, la situation de ces musulmans dans les sociétés où ils
vivent n’est pas du tout la même que celle des musulmans d’ Europe occidentale
et d’autres régions du monde. Les communautés musulmanes des Balkans sont
beaucoup plus anciennes et ont entretenu de longue date des relations très étroites,
rythmées d’échanges et de dialogues avec les autres populations non musulmanes.
La période de la présence ottomane qui s’étendait sur plus de cinq siècles a
profondément marqué les rapports politiques et sociaux selon des lignes confessionnelles. Au sein de l’Empire, les musulmans possédaient un statut supérieur à
celui des non-musulmans, avant d’être intégrés, plus tard, à des États-nations dans
lesquels ils sont généralement devenus des citoyens de second rang. Ils sont en
partie composés de populations parlant les mêmes langues que les non-musulmans
ayant vécu, exception faite de la Grèce, dans des pays dominés par l’idéologie communiste sur plus de cinquante ans. La situation s’est compliquée avec le repli de
l’Empire, marquant ainsi le début d’une situation difficile pour les musulmans et
notamment pour les chrétiens orthodoxes (1). La population pomaks musulmane
d’origine slavophone, dont la grande majorité est installée dans le Sud et déborde
la Thrace grecque, a longtemps souffert de la discrimination, surtout à l’indépendance de la Bulgarie. On lui reprochait notamment sa participation aux atrocités
perpétrées par l’armée ottomane aidée par des troupes irrégulières, sorte de milice à
la solde des troupes turques, recrutée au sein de cette communauté.
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Complexités balkaniques
Il en ressort que la purification ethnique n’est pas une nouveauté liée aux actes
d’une partie des Serbes pendant la guerre de 1991 à 1999, si l’on considère à juste
titre que la première purification ethnique de masse est l’une des conséquences
du traité de Lausanne de 1923, avec le déplacement, parfois sous la contrainte,
de populations turcophones et/ou musulmanes, en dehors des territoires qu’elles
occupaient, comme en Crète.
Mais si l’effondrement de l’Empire ottoman et la création des États-nations ont
entraîné la remise en cause des statuts politiques et sociaux des musulmans et des
chrétiens, ces identités collectives à base confessionnelle sont restées néanmoins très
fortes, et elles le sont encore aujourd’hui. Cependant la Turquie n’a pas abandonné
son « glacis » européen, c’est en cela qu’elle a, certes avec l’accord des États-Unis,
apporté un appui discret mais non négligeable aux musulmans bosniaques et aux
Albanais, pendant la dernière guerre des Balkans.
L’islam des Balkans suit traditionnellement l’école juridique hanéfite (2), qui
était dominante dans tout l’Empire ottoman. Il se caractérise aussi par l’importance
des confréries soufies, expression mystique de l’islam et forme particulière de sociabilité. Il faut rappeler que le soufisme (en arabe : tasawwuf) est la voie mystique au
cœur de l’islam. Au-delà des mots et des pensées, les soufis recherchent l’expérience
de la réalité divine. Le soufisme est un voyage intérieur pour se rapprocher de Dieu,
ressentir sa présence et se fondre dans son amour. D’ailleurs, beaucoup de versets
coraniques font allusion à des connaissances profondes et mystiques. Un certain
nombre de commentaires et d’écrits de grands maîtres soufis traitent de ces trésors
cachés. En particulier, il y a beaucoup de versets coraniques qui font référence au
dhikr (remémoration/rappel de Dieu), qui est la technique principale du soufisme.
En voici quelques exemples :
• « Et invoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à voix audible,
le matin et le soir, et ne sois pas du nombre des insouciants » (sourate 7, verset 205).
• « En Vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de
Dieu est certes ce qu’il y a de plus grand » (sourate 29, verset 45).
Les confréries soufies sont très implantées en Turquie, malgré une interdiction
les ayant frappées notamment dans les années 1920, et sont divisées en plusieurs
groupes. Certaines formes de soufisme s’apparentent même au fondamentalisme,
c’est le cas notamment de la confrérie « Naqshbandiya » turque, qui appelle à l’application stricte de la charia. L’influence de cette confrérie est répandue également
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en Inde et aussi dans la région du Caucase et en Asie centrale. Elle est aujourd’hui
l’une des principales confréries soufies du sous-continent indien.
Dans les Balkans, on observe la présence d’un réseau confrérique véhiculant des
pratiques religieuses inspirées de l’islam sunnite traditionnel (3), c’est le cas notamment des « bektachis », confrérie très hétérodoxe, qui s’est répandue pratiquement
dès le début de la présence ottomane dans les Balkans. D’autres réseaux sont apparus plus tard, comme la confrérie plutôt orthodoxe des « halvétis », très proche du
pouvoir ottoman et jouissant d’une considération certaine en ce sens que les chefs
spirituels issus de cette confrérie étaient nommés à des postes de responsabilité
élevés. Ils étaient par exemple des muftis, des imams écoutés, ou encore des juges
très appréciés.
Ces confréries suivent une discipline d’intériorisation de la révélation coranique
et considèrent la musique comme une aide nécessaire à la rencontre avec Dieu. Le but
est l’union mystique avec Dieu et l’anéantissement de sa personne (fana en arabe).
Les rapports qu’un soufi entretient avec Dieu sont ceux de « aimé-aimant ». Les
soufis tiennent donc moins compte de l’observance des règles religieuses et vivent
une relation très personnelle et parfois même très libre avec l’islam. Ces confréries
issues du sunnisme, certaines du chiisme, implantées dans les Balkans à la faveur de
la conquête ottomane, sont restées toujours très actives dans le monde albanais du
Kosovo, elles renaissent en Albanie après la longue interdiction de toute pratique religieuse (1967-1990), et connaissent aussi un fort renouveau en Bosnie-Herzégovine.
Comme dans l’ensemble des territoires sous domination ottomane, les confréries mystiques musulmanes étaient bien présentes et ont joué par conséquent un
rôle important dans la vie religieuse, économique et sociale, notamment par le biais
de l’utilisation des waqfs, « biens de main morte ». Cette influence, on la retrouve
également dans la vie culturelle, artistique et politique des Balkans. Comme, en exYougoslavie, la nouvelle situation de l’islam est le résultat des guerres, notamment
de celle de Bosnie-Herzégovine, qu’en est-il aujourd’hui ?
L’islam balkanique aujourd’hui
La pratique religieuse est assurément plus élevée qu’il y a vingt ans dans les
Balkans. Sous leur forme extrême, les courants radicaux d’inspiration wahhabite
demeurent très marginaux et sont rejetés par de larges fractions de la société bosniaque. Néanmoins, ils sont toujours là et peuvent sans doute se développer sur
la base des immenses frustrations sociales et politiques qui s’accumulent ou à la
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faveur d’une étincelle qui peut de nouveau raviver la haine encore présente entre
Bosniaques et Serbes. Aux portes de l’Europe riche s’est jouée voilà maintenant plus
de quinze ans une guerre que l’Europe a semble-il déjà oubliée et dont il ne reste
aujourd’hui que des douloureux souvenirs d’un génocide qu’on a longtemps cru
appartenir désormais au passé.
Pourtant cette région continue de soulever beaucoup de questions et de défis, notamment pour la construction et l’élargissement de l’Union européenne
à son flanc sud, mais également en termes de cohabitation entre les différentes
communautés, sans oublier bien évidemment les discours sur les identités locales.
Comment les musulmans, qu’ils soient albanais, bosniaques ou macédoniens abordent-ils cette nouvelle étape du postcommunisme ? Existe-t-il dans la manière de
pratiquer et de vivre cet islam sunnite, plutôt hanafite et par conséquent tolérant et
ouvert sur son environnement, des signes qui peuvent laisser penser à un durcissement voire un basculement vers une forme d’islam plus rigoriste et extrémiste, en
somme, vers un islam mondialisé.
Plus de 8 millions de musulmans vivent dans les Balkans aujourd’hui, une
population autochtone qui s’était autrefois convertie à l’islam, par opportunisme
ou sous contrainte de la terreur. Le conflit bosniaque puis la crise du Kosovo ont
fait connaître les musulmans balkaniques, qui étaient jusqu’à ces événements
plus ou moins inconnus, en tout cas moins connus que les musulmans de l’Asie
centrale, à titre d’exemple. Ils étaient soit diabolisés soit idéalisés alors qu’une
partie non négligeable d’entre eux sont des populations européennes qui ont
précédé la conquête ottomane, notamment des Slaves convertis à la religion
musulmane, que ce soit en Bosnie, en Macédoine, en Bulgarie, et bien entendu
des Albanais, c’est-à-dire les actuels habitants de l’Albanie et du Kosovo.
Dans un ouvrage paru en 1986, Alexandre Popovic rappelait déjà la difficulté
d’aborder la question des musulmans balkaniques à la fin du règne communiste.
Ce sont des populations pratiquant en majorité un islam sunnite très tolérant et
ouvert, d’autres, notamment en Albanie, suivent les pratiques des confréries mystiques, c’est le cas notamment des bektachis, considérés comme une communauté
particulière. On estime le pourcentage de ces musulmans à près de 45 % en BosnieHerzégovine, à près de 32 % en Macédoine, à quelque 10,5 % en Bulgarie, alors
que ce pourcentage ne dépasse guère 1,2 % en Grèce.
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Dès lors, une question se pose, existe-t-il un lien organique entre cet islam balkanique et ce qu’on appelle l’islam mondial ? Y a-t-il réellement des ingérences
iraniennes ou saoudiennes aux Balkans ? Y a-t-il une présence du groupe Al Qaida,
et par quels relais ou réseaux s’est-il implanté ?
Il est acquis, et l’actualité balkanique de ces quinze dernières années l’a révélé,
qu’une certaine persistance, certes minoritaire mais réelle, existe, qui semble
proche de l’islamisme combatif ou « jihadiste » plutôt que des pratiques paisibles
de la foi. Cette tendance est plus développée chez les Albanais du Kosovo et
totalement insignifiante pour ne pas dire absente chez les musulmans de Bulgarie
ou même de Bosnie qui pratiquent un islam moins dogmatique et davantage
ouvert au raisonnement, voire à la critique.
Certains acteurs extérieurs martèlent la menace de l’islam radical dans les Balkans,
considérant l’islamisme comme un danger à la porte de l’Europe. Pour d’autres,
le spectre de l’islamisme est bien réel et se matérialise notamment dans le cas de
la Bosnie-Herzégovine où opèrent des militants appartenant à la conception « wahhabite » de l’islam formée d’anciens « jihadistes », principalement des étrangers
venus des pays arabes et d’autres de Tchétchénie. Ces derniers opèrent avec des
militants locaux acquis à cette conception rigoriste de l’islam, qui se nourrit de la
pauvreté et de l’absence totale de l’État. Il va sans dire que l’on pense rapidement
à l’Arabie saoudite, souvent présentée comme un des principaux soutiens de l’islamisme militant dans les Balkans et ailleurs.
Hormis cette tendance très minoritaire, l’islam balkanique demeure plutôt
un islam ouvert. Au travers de cette minorité, on cherche manifestement à
développer ici et là une certaine peur de l’islam, si l’on juge par ce reportage
datant certes de 1999, repris par le magazine turc Aktüel qui indiquait néanmoins
que des chercheurs occidentaux avaient estimé que, dans les cinquante prochaines
années, l’Europe deviendrait l’un des principaux lieux d’expansion de l’islam.
Il faut rappeler ici avec vigueur que la présence matérielle de l’islam en Europe
est à la fois ancienne et profonde. On sait que la zone ibérique était restée en
partie musulmane pendant plus de huit siècles, en revanche on sait moins bien
que la Sicile était aussi musulmane pendant quatre siècles, c’est ainsi que la
ville de Palerme comptait de nombreuses mosquées au xe siècle, que la Russie
avait également connu l’islam au xie siècle. Plus tard, la mise sous tutelle de la
région balkanique par les Ottomans a consolidé les liens de l’islam avec l’Europe
orientale.
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Qu’on se rassure, l’islam a été toujours une composante non négligeable de
l’histoire de l’Europe, qui a entretenu avec le monde musulman des relations très
étroites, que ce soit pendant la période andalouse qui s’est étendue de 756 à 1493
dans la péninsule Ibérique (ou l’Espagne actuelle), ou celle marquée par les différentes croisades de 1095 à 1291, et bien évidemment le temps de l’Empire ottoman
dans l’Europe du Sud-Est ou les Balkans. Ce mélange des deux mondes a permis
des échanges très fructueux, notamment pour l’Europe qui accusait alors un retard important dans des domaines comme la médecine, l’astronomie ou encore
les mathématiques. Nombre d’historiens et de sociologues affirment aujourd’hui
que, en bénéficiant des différents savoirs maîtrisés par les musulmans, l’Europe a
pu sortir de son retard notamment scientifique pour briller et devenir ce qu’elle est
aujourd’hui, une puissance mondiale.
C’est pourquoi il faut dire avec la plus grande clarté que l’islam fait partie intégrante de l’Europe et qu’il n’est nullement un fait nouveau que l’Europe a découvert
soudainement. Je pense pour ma part que l’islam balkanique peut être présenté à
juste titre comme un islam disons européen, plus ouvert, pour ne pas dire plus laïcisé, et que, par conséquent, on peut supposer qu’il existe aujourd’hui une certaine
spécificité de l’islam balkanique.
Notes
(1) Lors de la signature du traité de Lausanne en 1923, près de 2 millions de personnes ont été
déplacées, essentiellement des musulmans et des chrétiens orthodoxes. En effet ce traité mentionne seulement une appartenance religieuse et guère une nationalité, ce qui explique ce chiffre
impressionnant de déplacés.
(2) L’école hanafite est la plus ancienne des quatre écoles sunnites : le hanafisme ou hanéfisme est
un courant (madhab en arabe) du droit musulman ou de sa jurisprudence . Elle est fondée sur
l’enseignement de Abû Hanîfa Al- Nu’man Ibn Thabit (699-767) (et de ses suiveurs), théologien
et législateur qui vécut à Koufa, actuelle ville d’Irak. Le madhhab hanafi est assez représentatif des
musulmans non arabophones. L’école hanafite est la principale école de l’islam depuis l’époque
de la dynastie des Omeyyades (666-750). Elle est particulièrement suivie en Turquie, où l’Empire
ottoman l’officialisa, ce qui explique qu’une majorité turque est aujourd’hui hanafite, elle est également présente en Chine, en Afghanistan, au Tadjikistan, au Pakistan, en Inde, au Bengale et au
Bengladesh. On la retrouve également en Syrie, en Jordanie, en Irak et en Égypte. Elle conserve
encore aujourd’hui une certaine influence dans les régions hier sous domination ottomane, notamment en Bosnie et dans une moindre mesure en Algérie et en Tunisie.
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(3) Les principaux centres confrériques implantés un peu partout dans les Balkans peuvent être
présentés de la manière suivante :
Chez les bektachis : ceux de Kanatlarci, Tetovo et Kicevo (en Macédoine) ainsi que celui de
Djakovica (au Kosovo).
S’agissant des halvetis : ceux de Prizren, Orahovac et Djakovica (au Kosovo) ainsi que ceux de
Kicevo, Struga et Ohrid (en Macédoine).
Pour ce qui est des kadiris : ceux de Sarajevo (en Bosnie) et ceux de Prizren, Orahovac, Kosovska
Mitrovica, Peć et Djakovica (au Kosovo).
Enfin pour les melamis : ceux de Stip et de Pagarusa (en Macédoine).
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