Porphyra, International academic journal in Byzantine Studies ISSN 2240-5240 CALL FOR PAPERS Issue XXV « Byzance et l’Islam » A la mémoire d’Alessandro Angelucci Date limite 1er décembre 2016 L’interaction entre Byzance et l’Islam est un sujet fascinant mais qui reste cependant peu étudié. Si, d’une part, nous avons plusieurs sources de première main, à la fois byzantines et arabes, qui décrivent de vifs échanges entre les deux parties, nous avons d’autre part de timides tentatives d’instaurer une coexistence pacifique à défaut de relations amicales. La première phase d’expansion entreprise par les fidèles de Mahomet fut un succès : une large partie de la Méditerranée orientale fut conquise aux dépens de l’empire byzantin et donna corps à l’idée du Jihad, c’est-à-dire de la Guerre sainte. Les Byzantins ripostèrent sans tarder mais ils n’intensifièrent pas leur combat contre l’expansion musulmane avec une religiosité fanatique comme ce fut le cas quelques siècles plus tard en Europe. En dépit d’une guerre quasi continue lors des premiers siècles de l’existence de l’Islam, les relations entre les deux grandes religions monothéistes commencèrent à s’apaiser suffisamment pour développer les premiers échanges diplomatiques. Avec l’arrivée des populations nomades et la chute de la dynastie abbaside, ces relations changèrent encore et conduisirent à l’arrivée de pèlerins armés, connus sous le nom de Croisés, ce qui fragilisa grandement la situation politique au Moyen Orient, créant des problèmes dont nous témoignons encore aujourd’hui. L’émergence des Turcs ottomans et leur rapide conquête de l’empire byzantin entravèrent toutes les relations possibles de coopération, sans pour autant empêcher d’autres idées, comme en témoigne le célèbre cas de l’empereur Manuel II Paléologue. Avec la chute de Constantinople l’interaction entre Byzance et l’Islam cessa d’exister, du moins du point de vue politique, mais se poursuivit dans la sphère religieuse. Ce numéro de Porphyra propose d’enquêter sur les nombreux aspects du sujet présenté. Les champs de recherche s’ouvrent de l’histoire de l’art à la religion, de l’histoire à la sociologie, de l’étude de la politique aux relations internationales. Un examen approfondi de l’idée du Jihad et de la Guerre sainte est souhaité afin de mieux comprendre les différentes positions à l’égard de cette question. Les études sur les particularités des relations entre Constantinople et Bagdad, en se référant par exemple au Administrando Impero, sont les bienvenues, ainsi que leurs relations commerciales. La revue est particulièrement intéressée par les articles qui examineront les populations vivant aux frontières des deux empires, un sujet rendu célèbre par l’histoire du Digenis. Les articles peuvent aussi se concentrer sur des questions politiques ou sur les nombreuses différences administratives et législatives entre les deux superpuissances. Ces propositions ne sont que quelques approches concernant le sujet et Porphyra prendra en compte d’autres thèmes de recherche. Langues autorisées : anglais, italien, français, allemand, grec, espagnol Les articles et les résumés doivent être envoyés à : [email protected] Les règles éditoriales sont publiées sur notre site www.porphyra.it