Le Théâtre AFTAB au Théâtre du Soleil Stages du 4 février au 28 mars 2006 1) Présentation du projet Le Théâtre du Soleil à Kaboul / fondation du Théâtre Aftab Comme vous le savez, le Théâtre du Soleil (quarante personnes) s’était rendu pour la première fois à Kaboul du 16 juin au 6 juillet 2005 accueilli par la Foundation for Culture and Civil Society. Ariane Mnouchkine y avait donné un stage de théâtre (jeu avec masques de commedia dell’arte et masques balinais) pour quatrevingts acteurs et étudiants afghans, auquel avaient participé les acteurs du Théâtre du Soleil. Le stage avait duré douze journées de huit heures. A l’issue du stage, Ariane Mnouchkine avait incité vingt acteurs afghans à fonder une troupe, et à poursuivre le travail commencé ensemble. Ceux-ci avaient alors décidé de créer le Théâtre Aftab (Aftab signifie soleil en Dari). Deuxième séjour à Kaboul / Roméo et Juliette Invités par la Foundation for Culture and Civil Society à créer une pièce pour le festival de théâtre de Kaboul, le Théâtre Aftab avait alors décidé de monter Roméo et Juliette. Afin de les aider dans leur travail, Maurice Durozier et Shaghayegh Beheshti, membres du Théâtre du Soleil, sont retournés à Kaboul au mois d’août 2005. Une version courte de la pièce a été présentée avec succès au festival de Kaboul, puis à Dushanbe (Tajikistan). Le Théâtre Aftab à Paris / deux mois de stage Afin d’approfondir leur formation, le Théâtre du Soleil a invité les membres du Théâtre Aftab (trois comédiennes, dix-sept comédiens, et un technicien) à la Cartoucherie pour deux mois de stage intensif (du 4 février au 28 mars 2006). Ce séjour a été rendu possible grâce à l’Ambassade de France à Kaboul (aide financière de 20 000 €), au Ministère de la Culture et de la Communication (aide financière de 10 000 €) et au mécénat du public (27 349 € de dons). À son arrivée, la troupe a pu assister aux dernières représentations du Dernier Caravansérail. 1 Les acteurs du Théâtre du Soleil ont également reçu l’enseignement de certains professeurs du stage (danses de Corée et du Sri Lanka), tout en achevant le travail de post-synchronisation du film Le Dernier Caravansérail, et en commençant les répétitions d’une nouvelle création. 2) Formations Les acteurs afghans et les acteurs du Théâtre du Soleil ont reçu les enseignements séparément (car il n’était pas possible de donner un atelier à plus de cinquante personnes en même temps !), mais le Théâtre Aftab a été rejoint par sept stagiaires français. Ensemble, ils ont suivi des cours de danse : Salpuri (Corée), danses de Kandy (Sri Lanka), Kathakali et Bharata Natyam (Inde) ; et des cours de théâtre (autour du Tartuffe de Molière). Pendant ce temps, le technicien du Théâtre Aftab a suivi l’équipe technique du Théâtre du Soleil dans ses différents travaux, afin de poursuivre sa formation. Stages de danse : Danse Salpuri (Corée) / Kim Ri-Hae 66 h d’enseignement Kim Ri-Hae travaille principalement en Corée, son pays d’origine, et au Japon, où elle est née. En 1981, elle est retournée vivre en Corée pour se former à la pratique des danses traditionnelles coréennes. Devenue Maître dans l’art du Sugmu (danse traditionnelle bouddhiste) et du Salpuri (danse d’exorcisme), Kim Ri-Hae est la première artiste née à l’étranger reconnue comme un trésor national vivant en Corée. Kim Ri-Hae est une artiste de renommée internationale. Elle mêle à la pratique classique et traditionnelle des danses coréennes des influences personnelles et contemporaines, notamment d’inspiration japonaise. Le mélange entre les deux cultures et l’atmosphère unique de chacune de ses prestations fascinent les spectateurs. Kim Ri-Hae a dansé au Théâtre du Soleil en février 2005, dans le spectacle de la troupe de son mari Kim Duk Soo (ce dernier a enseigné le tambour coréen Samulnori aux acteurs du Théâtre du Soleil lors de la préparation du spectacle Tambours sur la digue). « Ce stage, qui a duré deux mois, a commencé par l’explication de la méthode de la respiration, qui est la base de la danse coréenne. Puis, nous avons créé deux petits pièces. Le déroulement du travail était le suivant : 1) Respiration : il s’agissait de poser le centre du corps à tanden et de respirer comme si l’on dessinait un cercle. Au début de chaque leçon, la préparation du corps et de l’esprit était réalisée par la respiration, pour les relaxer, les préparer et les concentrer, et par la méditation. 2) Mouvement fondamental : enseignement des douze mouvements des pas et des mains qui sont liés à la respiration en rond. 3) Danse fondamentale : petite création composée des mouvements fondamentaux au rythme de Kukkori, mesure à quatre temps. 4) Jikhung-Mu : Petite création au rythme de Kukkori et Jajinmori avec mélodie légère. » Kim Ri-Hae 2 Danse de Kandy et chants (Sri Lanka) / Khema Da Costa, accompagnée par Herbert Dayaseela (percussions et chant) 42 h d’enseignement Khema Da Costa a été initiée dès l’âge de 4 ans aux danses traditionnelles du Sud et à celles de la région de Kandy par les plus grands maîtres cinghalais. Par son style Tandava (traditionnellement masculin), Khema recrée les anciens rituels tout en les adaptant aux techniques contemporaines, qu’elle découvre en 1980. En effet, ces danses ont considérablement évolué au XXe siècle. En gardant le mystère et la rigueur technique originelles de leur art, les danseurs ont enrichi leur tradition par des influences venues de l’Inde du Sud (Bharata Natyam et Kathakali) et par leurs recherches en danse contemporaine. Les formes de la danse ancienne ont été adaptées à la représentation dramatique et au ballet. Entre ciel et terre, pris par son personnage, le danseur raconte une histoire, mais n’utilise pas les mudra (langage des mains), comme dans la tradition indienne. Il peut incarner un animal dans son essence même, donner vie à des héros mythiques. Au Sri Lanka, comme lors de ses nombreuses tournées internationales, Khema est accompagnée du percussionniste Herbert Dayaseela, issu de la treizième génération de la lignée des percussionnistes de la côte Sud de l’île. Khema a dansé au Théâtre du Soleil en mars 2001, puis en mars 2005 (soirée de soutien aux pêcheurs du Sri Lanka victimes du tsunami). « J’ai eu le plaisir d’enseigner aux étudiants d’Afghanistan au Théâtre du Soleil le mois dernier, et j’ai été ravie de l’enthousiasme dont ils ont fait preuve. Ils ont très bien réagi aux rythmes des percussions et ont eu un grand sens des tala. Comme notre danse est plutôt vigoureuse, j’ai travaillé sur leur puissance, leur niveau d’énergie, leur souplesse, avant de commencer avec les techniques de danse. Certains garçons étaient exceptionnellement talentueux et presque tous ont eu un très bon sens du rythme et une sensibilité asiatique de la forme. Les trois filles ont dû travailler plus, du fait qu’elles n’étaient pas habituées à ce genre d’exercice. Mais à la fin de mon séjour, il y a eu une amélioration très marquée chez elles. Tous ont fait de grands progrès, et j’ai pu leur apprendre de nombreux mouvements et différents rythmes, même si le temps fut court. Je leur souhaite le meilleur et beaucoup de chance pour leur avenir, et j’espère les revoir un jour. » Khema Da Costa Les membres de la troupe ont appris différents chants du Sri Lanka avec le maître percussionniste Herbert Dayaseela. Celui-ci leur a également proposé, en dehors des heures de stages, des cours particuliers de percussion. 3 Kathakali (Inde) / Catherine Schaub 40 h d’enseignement Pendant ses études d'art plastique, Catherine Schaub fait une rencontre décisive avec le Bread and Puppet Theater en 1979 : la collaboration avec Peter Schumann, sculpteur, danseur, homme de théâtre, enflamme sa passion pour la danse et le théâtre dansé. C'est à Paris qu'elle étudie le kathakali avec Karunakaran puis en Inde à l'école du Kalamandalam. En 1985 elle intègre la troupe du Théâtre du Soleil en tant que comédienne et chorégraphie les choeurs des tragédies grecques - les Atrides mises en scènes par Ariane Mnouchkine. Comédienne, elle travaille régulièrement avec Paul Golub, Simon Mc Burney (Théâtre de Complicité), Simon Abkarian, et dirige de nombreux stages et travaux d'acteurs (Montréal, Athènes, Naples, Paris – CNSAD, ARTA...). Dans le cadre d'un projet de formation (2005), elle a travaillé à Damas avec les comédiens syriens ayant suivis les ateliers du Théâtre du Soleil, pour aboutir à une création, un chantier théâtral sur l'Epopée de Gilgamesh, conjuguant la musique, le conte, l'improvisation, et la danse kathakali. « Nous avons abordé, avec ce groupe de jeunes comédiens afghans, les « bases » du théâtre dansé kathakali : c’est-à-dire les tala (rythmes), les mudra (gestes des mains dans le langage signé), l’abhinaya (l’expression des sentiments), des kalasam (figures de danses pures dans un style et sentiment donné) les tiranokku (regard du rideau), etc. C’est une grande chance de partager un tel travail avec des comédiens, c’est toujours une aventure. Ces jeunes femmes et ces jeunes hommes d’Afghanistan, brûlants de désir de théâtre, leurs corps engourdis, raidis par trop de manques et d’interdits se sont ouverts comme des fleurs au printemps. Par leur travail intense et joyeux, leur ténacité, leur persévérance, ils ont rapidement acquis une discipline corporelle permettant le dessin et la liberté du jeu. Nous avons dansé des kalasam sur une musique de rappeurs, dessiné en mudra des chants d’amour afghans, fait apparaître personnages et situations derrière un petit rideau blanc au son des tambours coréens... Leur sensibilité naturelle à la « forme indienne », leur imaginaire si vif et profond, leur talent d’acteur, et leur désir, leur si grand désir ont conduit cette aventure vers de beaux rivages où fleurissent l’humain, le théâtre et l’espoir... » Catherine Schaub Bharata Natyam (Inde) / Savitry Nair 23 h d’enseignement Savitry Nair a enseigné et dansé la danse indienne en Europe depuis les années 70. Elle a étudié le Bharata Natyam avec Rukmini Devi à la Fondation Kalakshetra à Madras et le Kuchipudi avec Guru Vempati Chinna Satyam. Elle est une danseuse puissante et gracieuse, elle a été une des premières à apporter la danse indienne au public Européen, à travers une présence sur scène captivante et une habilité toute particulière à communiquer émotions et sentiments. Elle a également permis à de grands danseurs indiens de venir enseigner et danser en Europe. Sa connaissance de la danse, de la musique et du théâtre, ainsi que son intelligence et sa grande sensibilité dans l’enseignement ont fait d’elle un maître reconnu, qui collabore avec beaucoup de metteurs en scène et de chorégraphes : Maurice Béjart, Pina Bausch, Peter Brook, Bartabas … 4 « Les jeunes Afghans ont été initiés à ce style de danse indienne parmi d’autres disciplines. Le résultat a été étonnant. Ils ont réagi d’une façon très physique et homogène à cette danse très rythmique et stylisée, venant d’une culture si différente de leur vie. Ils se sont jetés, corps et esprit, avec une énergie presque primaire et spontanée. Mais ils étaient également capables d’entreprendre un travail plus subtil, comme les gestes des mains (mudra), les expressions du visage (abhinaya), etc. Leur désir d’apprendre la danse était plus fort que les difficultés du corps, peu habitué à bouger de cette façon. Il y avait aussi des moments de recueillement, pendant la salutation par exemple, ou lorsqu’ils travaillaient les gestes des mains, assis en tailleur par terre. Ils avaient une unité et un dynamisme de groupe étonnant… » Savitry Nair Stage de théâtre : Autour de Tartuffe de Molière / Hélène Cinque 75 h d’enseignement Hélène Cinque est comédienne, elle a fait partie du Théâtre du Soleil de 1981 à 1999. Depuis de nombreuses années, elle dirige des ateliers de théâtre, notamment avec des demandeurs d’asile (en partenariat avec la CIMADE). Elle est aussi metteur en scène. L’année dernière, elle a monté Chitrangada, la Princesse au deux visages, un conte indien tiré du Mahabharata, qui intègre des fragments de danse Bharata Natyam. Elle travaille actuellement sur des textes de Daniil Harms. « C’est une grande aventure parce que le choix du Tartuffe, plus précisément du Tartuffe d’Ariane Mnouchkine, est fort de sens et d’engagement. J’ai souhaité, avec l’accord d’Ariane, travailler sur Tartuffe parce que c’est une pièce terriblement actuelle, et proche d’eux. Les comédiens du Théâtre Aftab ont pris de plein cœur cette proposition, et ont accepté de monter la pièce de cette façon. Ils ont empoigné la pièce avec détermination. Nous avons suivi au plus près la mise en scène d’Ariane pour pouvoir être le plus précis possible sur les intentions de jeux, les enjeux des personnages et nous permettre d’être encore plus attentif au texte. Nous avons fait quelques séances de travail à la table, c’est-à-dire lire et comprendre ce que veut dire Molière, quels sens et impacts peuvent avoir certains passages sur les personnages, mais aussi et surtout sur eux, jeunes acteurs. Ils ont pu alors trouver des libertés pour travailler les personnages, et découvrir la relation au texte… La contrainte de travailler texte en main fut un travail parfois difficile mais cette obligation, ce cadre de devoir respecter le texte, sans oublier d’inventer du jeu et de la vie aux personnages leur a, je crois, beaucoup apporté. Ils ont la volonté et la soif d’apprendre. Le théâtre prenait un sens très grand et très fort. Face à des vies blessées, fragiles ou cassées, le Théâtre permet de retrouver de l’éveil, permet de ressentir les émotions, de revenir à la vie. Reprendre vie, se battre pour défendre leurs droits. Le Théâtre doit pouvoir permettre cela. Ce fut des grands moments de vie et des leçons de travail inoubliables… » Hélène Cinque 5 Les acteurs du Théâtre Aftab ont également travaillé deux après-midi avec Ariane Mnouchkine : la première séance a été consacrée à des improvisations, la deuxième au travail de scènes de Tartuffe, avec Hélène Cinque. Ils ont aussi pu être les spectateurs privilégiés et attentifs des répétitions de la nouvelle création du Théâtre du Soleil. Ils ont également été les premiers à visionner la copie de travail du film Le Dernier Caravansérail, avant même les acteurs du Théâtre du Soleil ! Il s’agissait d’une copie sur laquelle le travail sonore n’était pas achevé, mais qui permettait de se rendre compte du travail accompli, de prendre connaissance du chemin parcouru entre théâtre et cinéma. Stage technique : Le technicien du Théâtre Aftab s’est formé (principalement en électricité) en assistant aux différents travaux des techniciens du Théâtre du Soleil : - Rangement et entretien du matériel du théâtre - Montage du spectacle Histoires de famille, accueilli dans une nef du Théâtre du Soleil (installation électrique, des projecteurs, du son, apprentissage de l’utilisation de la génie) - Installation du nouvel espace de répétition de la troupe du Soleil (électricité, projecteurs) - Installation de l’espace pour le travail de post-synchronisation du film Le Dernier Caravansérail 3) Sorties culturelles Durant leur temps libre, les acteurs ont été invités à de nombreuses représentations (théâtre, danse, cirque, etc. ), à visionner des films, et à diverses sorties touristiques. Spectacles : - Danses tsiganes, à l’UNESCO - Danses de cour de Solo (Java), dans le cadre du Festival de l’Imaginaire, à la Maison des Cultures du Monde - Danse flamenco et percussions, au Cabaret Sauvage - Présentation de la master class de Rosalind Crisp, Atelier de Paris - Carolyn Carlson - Question de directions, par le cirque Collectif AOC, Parc de la Villette - Espace Chapiteau - La Fin des terres, spectacle de Philippe Genty, Théâtre National de Chaillot - VSPRS, par Alain Platel, au Théâtre de la Ville - Danse impro Jazz-Rock, à la Maison pour tous de Torcy - Spectacle de la relève, par Bartabas, à l’Académie Equestre de Versailles - Impressions sur la sciure, Cirque Alexis Grüss, chapiteau Bois de Boulogne - Non dit, de Brigitte Asselineau, et Aphorismes géométriques, de Michel Kelemenis, danse au Théâtre de la Cité Internationale Sorties : - Centre Georges Pompidou - Musée du Louvre - Musée Guimet - Bateaux mouche Parisiens - Tour Eiffel 6 - Château et jardins de Versailles - Cité des Sciences et de l’Industrie, Parc de la Villette - Cathédrale Notre Dame - Jardin des tuileries Un voyage a été organisé à Tours, pour fêter le nouvel an afghan avec la communauté afghane de la ville. Au cours de la soirée, le Théâtre Aftab a présenté les danses de Kandy ! Nous avons également eu le plaisir d’emmener les Afghans découvrir la mer à Trouville et Honfleur… 4) Présentations de fin de stage Une présentation du travail avec Khema De Costa (danses de Kandy) a eu lieu la veille du départ de celle-ci, le 7 mars, devant Ariane Mnouchkine. Le lundi 27 mars, le stage s’est achevé par une présentation du travail accompli avec les autres professeurs (à l’exception de Catherine Schaub), devant tous les membres de la troupe du Théâtre du Soleil et un public d’amis : - Bharata Natyam / Savitry Nair (10 mn) Entrée avec quelques uns des mudra (position des mains), salutation, et enchaînement de quelques adavu (mouvement de base), accompagnés par un chant de Savitry. - Salpuri / Kim-Rie Hae (une demi-heure) Présentation des douze pas de base (15mn) Danse fondamentale (5mn) Danse Jikhung-Mu (7mn) 7 - Extraits de Tartuffe / Hélène Cinque (1 heure 30) Acte I, scène 1 ; L’ improvisation des Valère venant passer l’audition pour plaire à Orgon ; Acte II, scène 1, scène 2, scène 3, scène 4 ; L’entrée des Tartuffe : Tartuffe rentre, accompagné de ses sbires ; Acte III, scène 1, scène 3, scène 4. 5) Et après ? - Projet de monter Tartuffe en Afghanistan Avant de quitter la Cartoucherie, les membres du Théâtre Aftab nous ont fait part de leur désir de continuer le travail sur Tartuffe à Kaboul, et de monter l’intégralité de la pièce, en vue de représentations publiques. Nous désirons évidemment soutenir ce projet. Hélène Cinque se rendra à Kaboul au mois de juillet pour approfondir le travail commencé à la Cartoucherie et achever la mise en scène de la pièce. Elle sera sans doute accompagnée par Maryam Khakipour, qui sera chargée de la traduction, et qui a suivi en partie les répétitions de Tartuffe au Théâtre du Soleil. En attendant, nous voulons leur transmettre des vidéos du spectacle joué par le Théâtre du Soleil en 1995, ainsi que la vidéo de leur présentation à la Cartoucherie, pour continuer à nourrir leur travail. - Quelques nouvelles… Le travail continue. Le théâtre Aftab répète, s’entraîne… Nous sommes en contact régulier avec nos amis. Comme vous le savez, certaines nouvelles sont très inquiétantes – les Talibans n’ont pas dit leur dernier mot –, d’autres, heureusement, sont pleines d’espoir… En effet, le directeur du Centre Culturel Français de Kaboul, Daniel Massat-Bourrat, a offert son soutien logistique – et peut-être financier – à la troupe. C’est là qu’ils travailleront avec Hélène Cinque au mois de juillet, sur le Tartuffe afghan ! 8