Pour l'été 37 > Essai Histoire des Indiens d’Amérique PUBLICITÉ é Musique et Vie L’Empire comanche, Pekka Hämäläinen. Traduit de l’anglais par Frédéric Cotton. Anarchasis, 600 p. > Essai La ville qui doit tout aux papes Les Comanches n’ont pas été uniquement des victimes de l’histoire. Au XVIIIe siècle, ce redoutable peuple de chasseurs, marchands et trafiquants d’esclaves semait la terreur au Texas et au NouveauMexique et tenait le haut du pavé dans les foires régionales face aux colons espagnols, anglais et français. C’est avec cette perspective renversante que l’historien Pekka Hämäläinen aborde l’histoire, inédite, de la nation comanche, qui bouleverse à la fois nos idées préconçues sur les Indiens d’Amérique mais aussi sur l’histoire des Etats-nations. La Comancheria, empire semi-nomade, non bâtisseur et fondé principalement sur les razzias de colonies espagnoles, a su se réinventer plusieurs fois avant de s’effondrer brutalement au XIXe siècle. Em. G. é La Seconde Gloire de Rome, XVe – XVIIe siècle, Jean Delumeau. Perrin, 298 p. Peut-on imaginer qu’à la fin du Moyen Age, Rome était devenue un gros village parsemé de ruines? C’est par cette image saisissante que Jean Delumeau, grand historien des Réformes protestante et catholique, ouvre cet ouvrage érudit et vivace, pour raconter son extraordinaire renaissance. De retour d’Avignon, les papes se sont lancés dans une course aux grands chantiers. Rien n’était trop beau pour ces princes qui lançaient volontiers des campagnes militaires pour accroître leurs revenus et leur pouvoir. Un absolutisme papal qui ne s’achève définitivement qu’avec le pape François. Jean Delumeau a déclaré sa flamme à Rome, il y a presque 60 ans, et son amour pour la Ville éternelle est intact. Il nous lègue sa passion en héritage. Emmanuel Gehrig Lundi Trio « 2+1 » Inès Ladewig, violon Simone Flückiger, violon Hans Walter Hirzel, alto Œuvres de Frank Bridge et Zoltan Kodály Mardi Piano jazz Florence Melnotte Jazz et improvisations 8/7 9/7 <wm>10CAsNsjY0MLQ00DW3MLYwMAcA8hXJ4g8AAAA=</wm> <wm>10CFWMIQ7DQAwEX-TT2j77zjGswqKCqtykCs7_UXthlWbZ7BxHWsO9x_58769kcIDG1ImRLKOZRYpak-EJFxewbgjt1ifizyfAtUNqOQQn8UKQ6o9Sn8W6CrXekHZ9zi_-LVlAgAAAAA==</wm> Mercredi Duo Axus Mundi Joëlle Mauris, violoncelle Viva Sanchez-Reinoso, piano Sonates de Beethoven et Chostakovitch Jeudi Récital de piano Anne Boëls Hommage à Wagner : Transcriptions de Liszt Vendredi Gilles Vanssons, hautbois Grégory Berhuy, piano Œuvres de Saint-Saëns, Poulenc, Kalliwoda, Donizetti, Ranki Samedi Fanfare Lèche Béton 10/7 11/7 12/7 incursions dans la musique celtique, suisse, le jazz é Racket au supermarket, Pronto. Actes Sud/ Junior, coll. C’est toi le détective!, dès 10 ans > Enfants Cerisiers en fleur > Enfants «Georges», magazine futé é é Madame Mo, les fêtes japonaises, texte Agnès Lafaye, illustrations Pascale Moteki. Picquier Jeunesse. Dès 11 ans L’école genevoise est toujours en vedette chez La GaLerie SeLano du lundi 8 au samedi 13 juillet de 14 à 18h 30 <wm>10CAsNsjY0MLQ00DW3MLawMAAAWQp0tA8AAAA=</wm> Georges, magazine. Editions Grain de sel. Dès 8 ans La fête du cerisier en fleur, la fête des ancêtres, la fête de la lune: vous l’avez deviné, on est au Japon. Et c’est à un voyage particulièrement joyeux que le jeune lecteur est invité, puisque ce sont les célébrations traditionnelles de ce pays qui sont le fil conducteur de l’ouvrage. Une année, douze mois et douze fêtes racontées, tout d’abord par une petite fiction, exposant de façon très vivante la cérémonie et ce qu’elle représente; puis à chacune de ces réjouissances sont associés une recette de cuisine ainsi qu’un bricolage, toujours liés historiquement ou culturellement à l’événement. A mi-chemin entre le documentaire, le recueil de récits et le livre d’activités, cet ouvrage permet une réelle immersion dans la société japonaise, ses coutumes, ses expressions artistiques, ses légendes et chansons… Sylvie Neeman <wm>10CFWMqxLCUAwFvyh3TpKT-yCSqetUMPgYBs3_K2gdYt3u7ntGw8V9O57bIxW6IGP6nEi10SJWGlcjV6JbGNRvSjoGqX--AN0Jq9MRdLEopdDEtH5FqZ-Humptn9f7C1QJKYmAAAAA</wm> GaLerie SeLano 24 Pictet de rochemont 022 786 60 20 079 375 15 47 Il s’en passe des choses au supermarché Sakouth! Les caisses enregistreuses ont été déréglées, les pompes à essence trafiquées et le directeur gavé de produits bio: mais qui sont les coupables? Voilà de quoi occuper les méninges des jeunes lecteurs… Trois énigmes donc, et à chaque fois 11 suspects, qu’il s’agira d’innocenter, l’un après l’autre, au fil des indices fournis par l’auteur: rébus, jeux d’observation, de déduction, calculs et mots à recomposer. Pas toujours simple! Mais le graphisme aussi joyeux que séduisant encourage à persévérer. La collection «C’est toi le détective» comprend d’autres titres pour contenter ceux qui auront pris goût à ce jeu de piste. S. N. Surtout ne laissez pas vos enfants emmener Georges en vacances avec eux! Ce «petitpetit-petit magazine pour enfants pas encore adultes» pourrait devenir leur meilleur ami et les empêcher de s’ennuyer ou de faire des bêtises… Georges, c’est quatre numéros par an d’un journal drôlement futé. Loin des concepts et de l’imagerie habituels, il privilégie le graphisme, l’inventivité et la suite dans les idées: chaque numéro, désigné par un symbole et non un chiffre, est consacré à un thème, cet été c’est «la lettre»; des histoires, des jeux, des énigmes s’emparent de la matière pour la décliner en long, en large et en couleurs sur un beau papier recyclé. Georges est présent en librairies, sur Internet et dans quelques boutiques bien avisées. Et dès la rentrée, il grandira et grossira, heureux signe pour une parution audacieuse et sans aucune publicité… S. N. > Roman La canicule de 1976 é é Église Luthérienne, Genève 12h30–13h30 – entrée libre, collecte 13/7 Musique klezmer, balkanique avec > Enfants C’est toi le détective! > Roman Un week-end avant de divorcer Concer ts d’été en Vieille -Ville Le Milieu de l’horizon, Roland Buti. Zoé, 188 p. Les Joueurs, Stewart O’Nan. L’Olivier, 211 p. L’intimité transfigurée Le Temps Samedi Culturel Samedi 6 juillet 2013 <wm>10CAsNsjY0MLQ00DW3MDY3NQIABVKI5A8AAAA=</wm> <wm>10CFWMIQ4DMQwEX-RobcdxfIZVWHSgKg-pivt_1NyxgiWjmZ0zreDeY5yv8UwGB8i7ukmyeDGLFPfiYYkmELAeCFSNCvvzCWhaIetyCI0EC7EpGVZ3W6zXw2bYWfm-Pz_7gjPfgAAAAA==</wm> Musée historique de Lausanne du 24.05 au 27.10 2013 > Roman Trois femmes chamanes é Ladivine, Marie NDiaye. Gallimard, 416 p. Entre Art et Marion Fowler, des quinquagénaires installés dans la banlieue confortable de Cleveland, le torchon brûle. Ils vont divorcer. Mais Art a décidé de défier le destin et de s’offrir une dernière chance. Aussi a-t-il réservé une suite nuptiale dans un hôtel de la frontière canadienne, avec vue sur les chutes du Niagara, pour y passer la Saint-Valentin. Il en profitera pour aller jouer ses derniers dollars au casino. Où il gagnera, c’est promis, avant de reconquérir le cœur de Marion… Chronique d’un crash annoncé, cette comédie est aussi cinglante que pathétique. Les connaissances de Stewart O’Nan sur les ratages conjugaux tiennent de l’érudition et son roman n’en est que plus impitoyable. En prime, des scènes d’une drôlerie irrésistible. A. C. La canicule de 1976 est restée dans les mémoires. Pour Gus, c’est la fin de l’enfance. Dans la campagne vaudoise, les plantes, les bêtes, les hommes souffrent. L’armée ne parvient pas à livrer l’eau en suffisance aux paysans. La cellule familiale s’effrite et se fend comme en parallèle à la sécheresse. Le grand-père et le vieux cheval n’en finissent pas de mourir. La mère, si soumise, choisit sa liberté, le travail, l’amour. La fille part vers sa vie. Le père, ce patriarche, s’écroule, sans défense. Et le cousin un peu idiot ressent ce trouble au plus profond. Roland Buti a su rendre la fin d’un monde paysan, à travers le regard du narrateur qui se souvient des événements qui ont empoisonné l’été de ses 13 ans. I. R. Comme toujours avec l’auteure de Trois Femmes puissantes, le récit se promène, en suivant ses héroïnes, à la lisière des songes et du réel, entre le cauchemar et le quotidien. Le mensonge originel d’une mère nommée Ladivine va peser sur sa fille Malinka qui, en secret de sa mère, se fait appeler Clarisse. Ce qui n’est pas dit pèsera aussi, plus tard sur sa petite-fille, prénommée elle aussi Ladivine. Marie NDiaye saisit dans ce roman trois générations de femmes, à la fois fortes et démunies, que les animaux un peu chamans protègent. «Il me semble que les animaux ont des rôles de révélateurs, dit Marie NDiaye à propos de ce livre, au sens où ce sont des personnages qui révèlent des choses aux êtres humains. La bête amène une réponse plus ou moins claire, mais, oui, elle révèle.» Marie NDiaye écrit depuis toujours autour de l’inconfort des êtres. Est-ce qu’on est ce qu’on veut? A la place où l’on veut? A-t-on la vie qu’on souhaite? La réponse est souvent non. Ses héros tâtonnent, inventent, s’aventurent dans la magie et le fantastique. Un roman qui, malgré son étrangeté, réconforte et emporte. E. Sr presseabo.ch Toutes les offres d'abonnement de la presse suisse en un clic!