
Propagation de la lumière    date : …………………………………………… 
Vanden Abeele  Physique 3°   
Texte 1 : La vitesse de propagation de la lumière 
L'observation à distance d'un charpentier tapant sur un clou nous apprend que le son met un temps appréciable pour 
parvenir de la source sonore à l'observateur. Si l'ouvrier met une amorce entre le marteau et le clou, il y a émission 
simultanée d'un signal lumineux et d'un signal sonore. Les arrivées à l'observateur de ces deux signaux sont décalées 
dans le temps. Galilée le premier essaya d'évaluer la durée de propagation d'un signal lumineux; il n'y réussit pas : la 
durée est trop brève. 
Pourtant la lumière ne se propage pas instantanément de la source qui l'émet jusqu'au récepteur, mais cette vitesse de 
propagation est considérable et de plus elle dépend du milieu traversé. L'astronome Rômer* fut le premier en 1676 à 
montrer que la vitesse de la lumière a une valeur finie. Dans le vide intersidéral comme dans l'air elle est voisine de 
300000 km/s; notons que l'avion commercial le plus rapide ne parcourt que 600 mètres en une seconde. La lumière 
met 8 minutes pour nous parvenir du Soleil et 4 années pour venir de l'étoile la plus proche (Proxima du Centaure). Les 
plus grands télescopes reçoivent la lumière de galaxies qui ont émis cette lumière il y a 2 milliards d'années. 
Les signaux radars se propagent avec la même vitesse : un écho radar met 2,6 secondes pour revenir sur la Terre après 
s'être réfléchi sur la Lune. 
 Olaùs Rômer (1644-1710),  astronome  danois, trouva en  1676 pour  la vitesse  de la lumière  (214000 
km/s) une valeur un peu différente, essentiellement à cause d'une mauvaise estimation de la distance Terre-
Soleil. Ce résultat constitue quand même une performance remarquable pour l'époque. 
Texte 2 : Stonehenge 
 Un peu d'histoire : les observatoires sans lunette ni télescope 
L'utilisation  des  visées  optiques  en  astronomie  remonte  aux 
débuts de l'âge du bronze. Entre 1 900 et 1 600 avant Jésus-
Christ  fut  érigé  à  Stonehenge,  au  sud  de  l'Angleterre,  un 
ensemble d'énormes pierres dont la plus grande a une masse de 
50 tonnes (fig. 19). L'alignement de certaines avec l'œil donne 
à l'observateur les directions du lever et du coucher du Soleil et 
de la Lune aux solstices d'été et d'hiver. Cet observatoire permit 
sans doute d'établir un calendrier très précis pour l'agriculture 
mais aussi pour les cérémonies religieuses. 
On attribue au Grec Hipparque l'invention vers 150 avant Jésus-Christ de l'astrolabe qui permit de dresser des tables 
astronomiques  encore  en usage  au  15e  siècle.  L'instrument fut  perfectionné  par les Arabes  et  servit à  la  navigation 
jusqu'à l'invention du sextant, autre appareil de visée. 
Mais les visées à  l'aide d'instruments  aussi simples restaient assez grossières; pour obtenir une meilleure précision il 
fallait construire des instruments plus grands. C'est la conclusion à laquelle aboutit l'astronome danois Tycho-Brahé 
(1546-1601). Grâce à la générosité du .roi Frédéric II de Danemark, Tycho-Brahé fit construire en 1576 dans l'île de 
Hveen un magnifique observatoire qui faisait l'admiration des savants du monde entier. Il porta à un très haut degré de 
précision les mesures «à l'œil nu» et corrigea les tables astronomiques. Les travaux de ce remarquable expérimentateur 
permirent à son élève Kepler ( 1571-1630) de faire faire un progrès décisif à l'astronomie en établissant les lois régissant 
les  mouvements des  planètes. La  précision  des mesures de  Tycho-Brahé fut  telle  que Kepler dit  un  jour  alors qu'il 
cherchait à vérifier une hypothèse : «Mon maître Tycho-Brahé n'a pas pu se tromper d'un angle de 8 minutes. » 
Les derniers observatoires sans lunette ni télescope furent sans doute ceux construits en Inde vers 1730 par le maharadja 
de Jaïpur qui voulait, en augmentant la dimension des observatoires, améliorer le calendrier hindou.