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de bronze pour frapper de la monnaie pour payer sa garde wisigothe. Ricimer et Majorien fomentent un coup
d’état. Il appelle Théodoric II à l’aide mais celui-ci est en Espagne pour dominer les Suèves. Avitus est
obligé de revenir à Arles car il a peur pour sa vie. Il essaie de réunir une armée pour lutter contre les partisans des
généraux romains. Il est défait à la bataille de Plaisance (plaine du Pô). Capturé il est épargné et il est autorisé à
devenir évêque de Plaisance. Craignant toujours pour sa vie il cherche le refuge en Gaule mais périt en route fin 456.
On dit qu’il est enterré à Brioude, au pied de l’autel consacré à Saint Julien. Majorien est nommé empereur
mais il sera fait prisonnier puis exécuté par Ricimer. De son côté si la situation militaire des wisigoths est une réussite
en Espagne, mais Théodoric II ne sera pas épargné non plus. Ses frères lui reprochent d’être à la solde des
romains et de respecter le « foedus de 418 ». Un complot familial couve et il sera assassiné en 466. Durant
l’interrègne romain de deux ans la lutte est engagée. De son côté, Euric, le frère de Théodoric II prend le
pouvoir. Il déclare caduc le traité de 418 et engage une diplomatie avec l’empereur romain d’Orient
refusant de reconnaître les empereurs d’Occident Anthémius puis Olybrius et Glycère. Euric est le contraire de
son frère : il ne parle pas très bien le latin et manifeste ouvertement sa volonté d’indépendance. De plus, il
confirme l’attachement des Wisigoths à la religion arienne et entreprend même de persécuter les catholiques. Il
propose une alliance internationale arienne qui s’étend aux Suèves, aux Vandales et autres peuples. En quelque
mois les évêques catholiques sont spoliés, persécutés trainés hors de leur ville épiscopale et exilés ou
emprisonnés. A Toulouse ils interdisent l’accès à la basilique St Sernin où se trouve le missionnaire envoyé par le
Pape au IIIe siècle pour convertir le sud-ouest de la Gaule. Euric change aussi de Capitale : Bordeaux à la place de
Toulouse. Ainsi il peut surveiller les nouvelles implantations des garnisons germaniques dans le Poitou et dans les
Pyrénées. Pour les esclaves et les petits propriétaires c’est la panique ils vont rejoindre les Bagaudes et les
aristocrates eux cherchent un appui vers Rome. Devant une telle pression exercée par Euric, les membres de
l’Assemblée des sept provinces de la Gaule méridionale et ceux des Arvernes se réunissent en Arles et
chargent Sidoine Appolinaire de se rendre à Rome plaider leur cause auprès de l’Empereur. Nous sommes à la fin
de 467, c’est l’hiver, il traine et enfin lorsqu’il arrive il se rend compte que Rome est dans des
réjouissances et bien inconsciente de faire la fête alors que la menace wisigothe pèse sur l’empire. Pendant ce
temps Euric conclue une alliance avec les Suèves et une entente s’étudie entre les Burgondes et les Wisigoths.
Les Vandales attaquent les Saxons, les Alamans et les Bagaudes aussi. La Gaule va-t-elle devenir le théâtre
d’une guerre entre les partisans Romains ? Les wisigoths réagissent et arrivent à étendre leur royaume au-delà
des limites fixées par le traité de 418. Ils s’emparent sans résistance de la Tourraine, du Berry, de
l’Aquitaine 1ère, du Quercy, du Gévaudan et menacent directement l’Auvergne et la Narbonnaise entière.
Cette politique d’extension est mal perçue d’autant qu’elle se traduit à nouveau par une persécution
religieuse. Les notables s’enfuient ou se terrent chez eux comme Sidoine Apollinaire qui deviendra évêque. Il va
tenter de négocier avec Euric mais Euric… continue sa politique d’expansion. Il combat les armées
Romaines à Arles et s’installe en Septimanie. Les wisigoths tiennent en 472 l’axe Valence, Avignon, Arles,
le couloir rhodanien dont les romains leur avait toujours interdit l’accès, dans le même temps l’Espagne
est définitivement sous le contrôle des Wisigoths. En 476 Toulouse cesse d’être la capitale d’un royaume
barbare gaulois enclavé dans l’Empire romain pour devenir un état bien plus important que les frontières
imposées par le traité de 418. Cette année là est nommé le dernier empereur romain Romulus Augustulus qui sera
exilé à Naples par Odoacre roi des Hérules qui a envahi l’Italie. Les dernières troupes romaines
débandent… s’en est fini du grand empire Romain, (même si Charlemagne tentera de le ressusciter 3
siècles plus tard). Euric ne cherche plus à étendre sa domination. Il défend maintenant son immense territoire contre les
Francs, contre les Saxons toujours présents sur l’Océan, les Bretons, les Gaulois, quelques romains, et bien sûr
les Burgondes. Euric reçoit toutes les ambassades de toutes les nations Barbares et de l’Empire d’Orient.
Il devient de facto indépendant et atteint son apogée en s’étendant du centre de la France (actuelle)
jusqu’à l’Espagne. Il sait s’entourer d’hommes sérieux, lettrés, notables, hommes de lois.
Ses cadres sont très dynamiques et efficaces. Euric en 477 fait entreprendre un code de lois wisigothiques, influencées
par le droit romain, qui porte son nom : « le code d’Euric » ou « codex Euricianus ». Le droit Espagnol est très
imprégné de ce code et du « Bréviaire d’Alaric » réalisé et promulgué sur ordre de son fils Alaric II en 506.
C’est de ce bréviaire que nous tenons le principe fondamental « nul n’est censé ignorer la loi ».
C’est un document de 600 pages qui aborde notamment les institutions, les procès, les héritages, les
fonctionnaires, les soldats, la fiscalité et les donations, les crimes capitaux, l’administration municipale, les
associations professionnelles, le divorce et le droit de l’enfant…. Dans le pays toulousain, malgré un siècle
de royauté wisigothe, les wisigoths n’ont pas marqué le paysage. Ils survivent surtout grâces aux légendes qui
courent au sujet du trésor d’Alaric qui fait encore aujourd’hui courir énormément de monde à Rennes-le-
Château. Epilogue : Euric meurt de causes naturelles à Arles à la fin de 484. C’est son fils ainé et légitime Alaric II
qui lui succède (sa mère était probablement une princesse burgonde). Alaric II règne sur la presque totalité de
l’Espagne, sur l’Aquitaine et sur la plus grande partie de la Provence. Il était de confession arienne mais
tolérait, à l’inverse de son père, les catholiques. Il leur a même autorisé à tenir en 506 un concile à Agde. Dans les
années 490 l’Empire Wisigoth voit déferler deux grandes vagues d’envahisseurs. Alaric II est tué à la
bataille de Vouillé au printemps 507. La légende raconte qu’il a été tué par le roi franc Clovis qui l’avait
attaqué sous le prétexte de sa religion « hérétique ». Son fils Almaric n’était encore qu’un enfant aussi
c’est Geisalic, son fils illégitime qui lui a succédé. Après la bataille de Vouillé les troupes franques de Clovis
continuent la guerre contre les Wisigoths qui sont contraints d’abandonner Toulouse et de se réfugier à Barcelone
de 539 à 554 avant de se replier définitivement à Tolède. La Septimanie (région des 7 légions romaines qui auraient
occupé la région ? sept villes sièges d’importants évêchés du territoire : Elne, Agde, Narbonne, Lodève,
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