RISQUES INFECTIEUX ET PROTECTION DE L`ORGANISME

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RISQUES INFECTIEUX ET PROTECTION DE L'ORGANISME
I – Le risque infectieux
A – De nombreux micro-organismes dans notre environnement
L'organisme est en permanence confronté à de très nombreux micro-organismes (champignons,
bactéries, virus), tous microscopiques, les virus étant les plus petits.
Certains de ces micro-organismes sont inoffensifs (bactéries lactiques du yaourt...), d'autres sont
pathogènes et peuvent provoquer des maladies.
B – La contamination et l'infection microbienne
La transmission des micro-organismes s'effectue directement d'un individu à l'autre par la toux,
les éternuements, lors des rapports sexuels ou par le sang. Elle peut aussi s'effectuer
indirectement par l'eau, les aliments, les objets contaminés.
La peau et les muqueuses constituent des barrières naturelles contre les micro-organismes.
Ceux-ci peuvent cependant franchir ces barrières : c'est la contamination.
Après contamination, les micro-organismes pathogènes trouvent au sein de l'organisme des
conditions qui favorisent leur multiplication : c'est l'infection.
Les bactéries se multiplient par simples divisions dans les liquides qui baignent les cellules. Les
virus doivent obligatoirement parasiter les cellules de l'organisme.
C – Limiter les risques de contamination et d'infection
Pour lutter contre le risque infectieux, diverses pratiques sont utilisées :
– l'asepsie qui consiste à prendre des mesures préventives (hygiène, instruments
stériles...) pour protéger de toute contamination ;
– l'usage de produits antiseptiques qui détruisent les micro-organismes présents dans une
plaie par exemple ;
– l'usage du préservatif qui permet de se protéger des infections sexuellement
transmissibles (IST), notamment du virus du SIDA.
En cas d'infection bactérienne, des antibiotiques appropriés permettent d'éliminer ces
bactéries. Les antibiotiques sont sans effet sur les virus.
II – Les défenses de l'organisme
A – L'organisme se défend contre les micro-organismes pathogènes
L'organisme réagit à la présence d'éléments étrangers grâce à un système de défense : le
système immunitaire. Celui-ci comprend des organes comme les ganglions lymphatiques et des
cellules, les globules blancs ou leucocytes. Il existe plusieurs sortes de leucocytes : les
phagocytes et les lymphocytes.
B – Une réaction immunitaire rapide : la phagocytose
Dès que des micro-organismes pathogènes pénètrent dans l'organisme, certains leucocytes, les
phagocytes, interviennent immédiatement. Ils sortent des capillaires sanguins, se dirigent vers
le lieu de l'infection et attaquent systématiquement tout élément étranger.
Les phagocytes englobent les micro-organismes et les digèrent grâce à des enzymes digestives :
c'est la phagocytose qui permet le plus souvent de stopper l'infection.
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C – Des défenses plus lentes assurées par des lymphocytes
Des réactions plus lentes se mettent en place lorsque la phagocytose est insuffisante. Elles
nécessites la reconnaissance de l'élément étranger. Le micro-organisme porte ou produit des
molécules, les antigènes, que l'organisme reconnaît comme étrangères car elles sont différentes
des siennes.
La reconnaissance des ces antigènes déclenche la multiplication des lymphocytes dans les
ganglions lymphatiques. Les lymphocytes B sécrètent alors dans le sang des molécules, les
anticorps, qui se fixent sur les antigènes, neutralisent les micro-organismes et favorisent la
phagocytose. Une personne séropositive par un antigène possède dans son sang des anticorps
contre cet antigène.
Les lymphocytes T se transforment en lymphocytes T tueurs qui détruisent par contact les
cellules infectées par un virus.
Chaque type d'anticorps et de lymphocyte T tueur est spécifique d'un antigène.
III – Des défenses immunitaires stimulées ou perturbées
A – La mémoire immunitaire et la vaccination
Certaines maladies ne « s'attrapent » qu'une seule fois car il existe une mémoire immunitaire.
Au cours d'un premier contact avec un antigène, certains lymphocytes gardent en mémoire la
forme de celui-ci, ce qui permet une production d'anticorps plus rapide et plus efficace lors de
nouveaux contacts avec le même antigène.
Le principe de la vaccination, découvert par Jenner et Pasteur, est lié à la mémoire
immunitaire. On vaccine en injectant des micro-organismes, des toxines ou des fragments de
micro-organismes (antigènes) qui ne sont plus dangereux mais déclenchent dans l'organisme la
production de lymphocytes mémoire spécifiques. L'individu vacciné est protégé durablement
contre la maladie à condition de faire des rappels qui entretiennent la mémoire immunitaire.
B – Une déficience du système immunitaire : le SIDA
La contamination par le virus du SIDA, appelé VIH, provoque une déficience du système
immunitaire, on parle d'immunodéficience acquise.
Le VIH pénètre dans certains lymphocytes (lymphocytes T4), s'y multiplie et entraîne la mort.
Lorsque le nombre de lymphocytes T4 devient trop faible, les défenses immunitaires sont
amoindries et des maladies opportunistes se développent.
Une personne peut transmettre le virus sans pourtant présenter de symptômes ou de maladies
liées à cette contamination. Un test de séropositivité permet de déterminer si une personne a
été contaminée par le VIH, ce test consiste à détecter la présence d'anticorps anti-VIH dans son
sang.
C – Une défense immunitaire exagérée : la réaction allergique
Le système immunitaire peut dans certains cas fonctionner de façon excessive contre certains
éléments étrangers et provoquer des allergies.
Ces éléments étrangers, les allergènes (pollens, acariens...), sont à l'origine des réactions
allergiques (rhinite, asthme, conjonctivite, urticaire...).
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