Le Bruit des Os qui Craquent Cie Tourneboulé
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Le Bruit des Os qui Craquent Cie Tourneboulé Séance scolaire ven 04/12 14:00 Contact Service communication et relations publiques 04 92 64 27 34 [email protected] Ce dossier vous est proposé en complément de l’outil « Accompagner le jeune spectateur au théâtre ». 2 Sommaire p3 Avant le spectacle Informations pratiques Projet / spectacle Equipe artistique Notes de mise scène Extraits de texte p4–8 p5–6 p p8 p9 p 10 Pendant le spectacle p 11 Après le spectacle p 12 – 13 p 13 Se remémorer et analyser la représentation 3 Avant le spectacle… Susciter l’attente Eveiller la curiosité Ne pas vouloir tout expliquer 4 Informations pratiques Repérer et analyser les informations pratiques relatives au spectacle Informations qui peuvent être exploitées : - titre du spectacle - nom de la compagnie - nom des personnes qui ont imaginé l’histoire sur scène - les différents métiers qui ont permis la création de ce spectacle - genre du spectacle - public ciblé Possibilité de formuler des hypothèses sur le spectacle avec les élèves en se basant sur l’interprétation du titre et du visuel du spectacle. Il ne s’agit pas de comprendre le spectacle mais de susciter l’intérêt et la curiosité des jeunes spectateurs. 5 Informations pratiques Distribution + Soutiens artistiques et financiers 6 Projet Travail avec les interprètes Rencontre avec une auteure sensible et engagée : Suzanne Lebeau Découverte de ce texte il y a quelques années, vrai coup de cœur Travail avec une autre équipe artistique, qui rassemble plusieurs compétences : scénographie, écriture plastique et visuelle, lumière, musique, son, etc. De quelle manière monter un texte avec une telle force de propos ? Première collaboration, nouvelles rencontres : pas toujours évident, mais permet une remise en cause de sa propre pratique Recours à des images et à des sensations plutôt qu’à une mise en situation réaliste Projection d’images et d’ambiances sonores Dire et dénoncer : responsabilité de l’adulte Le plateau doit se faire le porte-parole de ce qui se joue en Afrique, en Syrie ou dans d’autres pays Parole portée dans différents espaces. Troncs coupés, mobiles, ventilateur permettent de dessiner tous ces espaces Texte porteur d’espoir : Elikia échange son arme contre un cahier Ecriture, témoignage, parole, mots : arme pour lutter, résister Infirmière toujours en mouvement : elle suit pas à pas l’histoire d’Elikia et Joseph 7 Marie Levavasseur Comédienne, auteur et metteure en scène Conservatoire de Grenoble puis Théâtre École du Passage (dirigée par Niels Arestrup) Comédienne intervenante en option théâtre de spécialité au lycée Blaringhem de Béthune % $ # " ! ! Comédienne Conservatoire régional de Toulouse École Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique de Lille (dirigée par Stuart Seide) Fanny Chevallier Comédienne, auteur et metteure en scène École Jacques Lecoq Ateliers d’écriture pendant une année avec Michel Azama Fonde la Compagnie Tourneboulé en 2001 avec Gaëlle Moquay Première mise en scène : Ooorigines (accueillie au Théâtre Durance durant la saison 2011-2012) Travaille aussi avec deux compagnies émergentes du Nord-Pas-de-Calais Comédien Institut Supérieur des Arts du Spectacle de Bruxelles Cofonde la Cie Renards (dont le premier spectacle Les pitoyables aventures de Tom Pouce a reçu la mention du jury pour son inventivité aux Rencontres Jeunes public de Huy en 2012 et le deuxième spectacle Bonjour, on est un tsunami est accueilli au théâtre Durance en mars 2016) 8 Notes de mise en scène Dire la guerre : le récit visuel Choisir des comédiens adultes pour incarner un enfant de 8 ans et une adolescente de 13 ans permet une certaine distance. L’acteur jouant Joseph est plus grand que la comédienne jouant Elikia, ce qui va à l’encontre du rapport maternel entre les deux personnages. Conjuguer une incarnation forte des personnages en dégageant une parole concrète, pour nous interroger sur la question de notre humanité et de notre rapport à l’enfance. ! ( ' $ & Plusieurs paroles se croisent sans cesse : -une parole directe, celle du présent, qui met en jeu les deux enfants pendant leur fuite - une parole du récit, portée par le personnage de l’infirmière comme par Elikia et Joseph qui reviennent régulièrement sur leur vécu. Action théâtrale peu visible : dire la guerre suppose d’avoir recours à des images et à des sensations, plutôt qu’à une mise en situation réaliste. Mise en scène qui conjugue un travail de parole simple et engagée avec une recherche sur la projection d’images et les ambiances sonores. Garder l’essentiel d’un vécu sans le surcharger d’images. Créer une écriture visuelle qui n’illustre pas mais qui fait résonner le texte de manière sensible et poétique. Des corps d’adultes pour des regards d’enfants des chemins multiples Parti pris de ne pas faire exister dans le spectacle la situation du tribunal qui est présente dans le texte, afin de revenir à l’endroit du théâtre comme lieu de la prise de parole. Parole portée dans différents espaces pour raconter les multiples tentatives de l’infirmière d’éveiller les consciences sur l’histoire d’Elikia. Les deux enfants sont dans l’action, dans l’urgence de partir le plus loin possible de cette forêt et de se battre de toutes leurs forces pour échapper à leur condition. L’espace de la forêt, avec ses troncs coupés, porte les stigmates des enfants. Des arbres comme des vies blessées qui abritent tout de même une lumière. La place du mouvement La lumière et les projections d’images créent cette idée de mouvement et permettent de retranscrire la traversée des enfants. L’image est symbolique pour briser l’illusion réaliste. Images fabriquées en temps réel, avec différentes matières (eau, sable, papier…). L’ancrage de la matière Sol jonché de matières : végétale, plastique, poussières, cendres… Ces matières tombent des cintres et représentent le chaos dans lequel sont plongés tant les enfants que l’infirmière. Un ventilateur géant brasse cette matière et recouvre les traces. L’eau est un élément symbolique récurrent dans la pièce (gouttes à gouttes qui se multiplient sur scène au fur et à mesure que l’histoire se déroule). 9 Extraits de texte SCÈNE 2 LA RENCONTRE Elikia Le petit était arrivé au camp à la tombée de la nuit avec d’autres recrues qui portaient le butin du pillage. Une mission réussie, on avait des provisions pour deux semaines. Le petit portait le riz, un sac de 50 kilos. Joseph Le sac est tombé sur ses bottes pleines de boue. Elikia Il était vraiment petit, il s’est effondré sur le sac à mes pieds. Joseph Ils ont rit de moi… Très fort. Elikia À coups de kalachnikov dans les côtes, ils poussaient le petit pour prendre le riz du souper. Pour que moi je prenne le riz, puisque c’est moi qui faisais à manger. Joseph Ils me frappaient et riaient à chaque coup qu’ils me donnaient. Elikia Ce soir-là, je n’ai pas ris avec eux. J’étais fatiguée. J’avais faim. Joseph À la manière dont elle éloignait ses bottes de mes pieds, je sentais qu’elle n’était pas avec eux. Elikia Mon arme pendait sans vie sur ma cuisse. Pour la première fois depuis longtemps j’oubliais qu’elle faisait partie de mon bras. J’ai regardé le petit dans les yeux. DEUXIÈME COMPARUTION Angelina Je m’appelle Angelina Karimonjo et je suis infirmière, enfin non… j’étais infirmière… à l’hôpital pour enfants de Kina pendant 12 ans. Comme vous devez vous en douter, en douze ans mon travail a beaucoup changé. (…) Tous les jours je voyais les enfants arriver de plus en plus mal en point, tous les jours je voyais des petits corps enveloppés de draps blancs sortir par la porte de derrière au lieu de voir des enfants sortir par la porte de devant pour retourner à l’école… Cette guerre sale qui s’est installée… À qui voulez-vous que je dise ce que j’ai vu si je ne peux pas le faire ici ? SCÈNE 3 LA RIVIÈRE Elikia Le jour se lève par là. C’est l’Est… Le camp était à l’ouest de la rivière. C’est par là… Joseph J’ai soif, Elikia. Elikia Tu as tout bu le premier jour. Il fallait en garder… Marche ! La rivière ne devrait pas être loin. Je faisais semblant de savoir où j’allais Mais j’avais du mal à m’orienter. Le jour, on se cachait, on marchait la nuit et je perdais la direction. Il a fallu cinq jours pour atteindre la rivière. (…) Joseph Son regard échappait à la forêt hostile. (…) 10 Pendant le spectacle… Les élèves vivent un moment unique, ils sont là pour profiter avant tout La sortie au théâtre n’est ni « récréative » ni « scolaire » 11 Après le spectacle… Déclencher la parole du jeune spectateur Développer son esprit critique Favoriser son imagination « qu’est-ce que je vois ? » « qu’est-ce que je sais ? » « qu’est-ce que j’interprète ? » 12 Se remémorer et analyser la représentation L’espace scénique Les costumes Les personnages L’adaptation Le décor Les objets scéniques La gestuelle des comédiens Les lumières L'univers sonore La vidéo Les médias titre de la représentation titre de l’œuvre initiale est-ce une œuvre initiale, une traduction, une adaptation, une réécriture ? nom de l’auteur nom du metteur en scène nom de la compagnie où a-t-on vu la représentation ? quand ? l’atmosphère le public description de la salle 13 1 / , 1 / , . - 2 0 + . 0 . + + - ) * Contact Service communication et relations publiques 04 92 64 27 34 [email protected] Théâtre Durance Les Lauzières 04160 Château-Arnoux / Saint-Auban 14
