
Consommation de tabac  
et tabagisme passif
Le tabac est actuellement la  première cause évitable de 
cancer  dans  le  monde.  Il  est  responsable de  80 à  90% 
des décès dus au cancer du poumon et d’environ un tiers 
de l’ensemble des décès liés au cancer dans les pays en 
développement, comprenant le cancer de la bouche, des 
cordes vocales, de la gorge et de l’estomac.
Renoncer  au  tabac  (fumé,  mâché  ou  prisé)  et  éviter  
le  tabagisme  passif  constituent  des  mesures  efficaces  de 
prévention du cancer.
Consommation d’alcool
La consommation d’alcool augmente les risques de cancer 
de la bouche, de la gorge et des cordes vocales, du sein, du 
côlon et du foie. Le risque de cancers du système digestif 
supérieur  augmente  proportionnellement  à  la  quantité 
d’alcool  consommée  au-dessus  de  25  grammes  par  jour 
(environ 2,5 dl de vin ou 5 dl de bière). Une consommation 
quotidienne  de 100  grammes  d’alcool (environ  1  litre  de 
vin ou 2 litres de bière) entraîne un risque quatre à six fois 
supérieur  de  développer  ces  cancers  par  rapport  à  une 
consommation modérée ou nulle.  
Limiter sa consommation d’alcool constitue une mesure 
efficace de prévention du cancer.
Infections
Bien  que  le  cancer  ne  soit  pas  lui-même  infectieux,  divers 
agents pathogènes peuvent toutefois être une cause directe 
de  cancer  ou  sont  susceptibles  d’augmenter  le  risque  de 
cancer. En effet, près de 22% des décès liés au cancer dans les 
pays  en  développement  et  près  de  6%  dans  les  pays 
industrialisés sont dus à des infections chroniques telles que le 
virus de l’hépatite B ou C (qui peut provoquer un cancer du 
foie), le papillomavirus humain (responsable du cancer du col 
de l’utérus) et la bactérie Heliobacter pylori (qui augmente le 
risque de cancer de l’estomac).
Des  mesures  telles  que  la  vaccination,  un  traitement  
approprié  et  un  changement  de  comportement  peuvent  
réduire l’exposition à certains facteurs spécifiques de risque 
et constituent des mesures efficaces de prévention du cancer.
Activité physique
L’inactivité  physique  est  considérée  comme  étant  à 
l’origine de près de 25% des cancers du sein et du côlon 
dans  le  monde.  Plusieurs  études  montrent  toutefois  que 
la  pratique  régulière  d’une  activité  physique  réduit  le 
risque de ces cancers. Ces effets bénéfiques se produisent 
indépendamment de la masse corporelle. 
Chez  les  adultes,  la  pratique  d’au  moins  30  minutes 
d’activité  physique  modérée 5  fois  par  semaine  réduit  
le  risque  de  ces  cancers.  Pour  les  jeunes  en  âge  de 
scolarité,  ce  sont  au  moins  60  minutes  d’activité 
physique  modérée  à  vigoureuse  quotidienne  qui  sont 
recommandées pour leur santé.
Poids corporel adéquat
Il est largement établi que le surpoids ou l’obésité (indices 
de  masse  corporelle  supérieurs  respectivement  à  25  et 
30)  augmentent  le risque  de cancer  de l’utérus,  du rein, 
de l’œsophage, de l’estomac, du côlon, du sein (chez les 
femmes ménopausées), de la prostate, de la vésicule biliaire 
et du pancréas. 
Maintenir un poids corporel adéquat grâce à une acti-
vité physique appropriée et une alimentation saine peut  
réduire le risque de cancer.
Exposition au soleil
L’exposition modérée au soleil est essentielle pour permettre 
à notre organisme de produire de la vitamine D. Toutefois, 
l’exposition excessive au soleil ou aux sources artificielles de 
rayons ultraviolets telles que les lits de bronzage augmente 
le risque de l’ensemble des cancers de la peau. 
Eviter le recours aux lits de bronzage et l’exposition excessive 
au  soleil,  utiliser  de  la  crème  solaire  et  des  vêtements 
protégeant du soleil constituent des mesures efficaces de 
prévention du cancer.
Régime alimentaire équilibré
Les recherches révèlent un lien entre le régime alimentaire et le 
risque de certains types de cancer. Plusieurs études indiquent 
ainsi que chaque portion quotidienne de fruits ou de légumes 
(80 à 100 grammes) entraîne une réduction d’environ 20% 
du risque de cancer de la bouche et de 30% pour le cancer 
de l’estomac. La consommation élevée de fibres (27 grammes 
par jour en moyenne) est associée à une diminution de 20% 
du risque  de cancer de  l’intestin tandis que  celle de viande 
rouge  et  de  viande  industrielle  l’augmente.  Par  ailleurs,  la 
consommation élevée de sel et de produits conservés dans le 
sel accroît le risque de cancer de l’estomac. 
Limiter la  consommation  de produits alimentaires à forte 
teneur  énergétique,  de  graisses  saturées  (p.  ex.  beurre, 
huile de noix de coco et de palme), de boissons sucrées, 
d’aliments salés, de viandes rouges, industrielles, rôties et 
frites, adopter un régime alimentaire varié et sain, riche en 
fruits, en légumes et en fibres sont autant de mesures qui 
peuvent réduire le risque de ces cancers.