Le bébé fut amené à Assiya, la femme de Pharaon. Contrairement à son mari, elle
était bonne, et pleine de compassion. Elle supplia son mari de l'adopter comme leur fils.
Pharaon accepta de laisser la vie sauve à ce nouveau-né, et de le laisser grandir dans leur
palais. Le bébé s'appela Moussa.
Mais Assiya fut confrontée à un gros problème. Le bébé refusait de téter et de se
nourrir, et refusait d'ailleurs le lait de toutes les nourrices ! La femme de Pharaon
s'inquiétait et cherchait une solution à ce problème. Elle partit dans les marchés avec des
sages-femmes dans l'espoir de trouver une femme qui puisse l'allaiter.
La sœur de Moussa avait réussi à se faufiler dans la foule. Voyant que la femme du
souverain était désemparée face à la situation, la petite sœur prit son courage à deux mains
et s'avança pour proposer une solution. Elle lui dit qu'elle connaissait les gens d'une
maison qui pouvaient prendre soin du bébé. Les sages-femmes la suivirent alors chez elle
où la mère de Moussa les attendait. Sans révéler sa véritable identité, la maman du bébé le
prit et le mit au sein. Immédiatement, Moussa se mit à téter goulûment.
Tout le monde fut heureux car aucune nourrice n'avait réussi à le nourrir, sauf cette
femme inconnue. On rapporta la bonne nouvelle à Assiya, la femme de Pharaon, qui
proposa à la mère de Moussa de s'installer au palais pour allaiter l'enfant. Mais la mère du
bébé refusa en expliquant qu'elle avait un mari et des enfants à entretenir, et qu'elle
préférerait prendre soin du bébé chez elle. Assiya accepta et lui donna un salaire et des
cadeaux pour la récompenser. La mère de Moussa avait désormais le cœur apaisé, elle avait
retrouvé son enfant comme le lui avait promis Allah.
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