Le DIAPHRAGME, thérapie manuelle, guérison spirituelle par

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Le DIAPHRAGME,
thérapie manuelle, guérison spirituelle
par Jacques THOMAS
La terre, l’Univers et l’homme sont les manifestations différentes d’une réalité qui les
anime et les inclus. La science moderne montre qu’à l’origine des temps, les éléments
fondamentaux constituant la base de tout ce qui est créé, étaient déjà présents, et les mêmes
qu’aujourd’hui.
L’Univers s’est déployé dans le temps et l’espace de façons multiples et innombrables
et chacune de ses parcelles, qu’elle soit grande ou petite, a conservé en son sein la totalité des
énergies originelles.
Dans le langage scientifique actuel, il peut être dit que l’Univers, la terre et l’homme
ont une structure holographique.
Chaque homme peut donc se dire : je possède partiellement la totalité de l’Univers.
Comme le principe de l’holographie se déploie jusque dans l’infiniment petit, l’homme en tant
que microcosme peut être considéré comme macrocosme vis à vis de ses cellules, de ses
organes et des substances dont il est constitué. Très schématiquement l’homme peut être
considéré comme ayant :
•
•
•
•
un corps physique le reliant ainsi au minéral
un corps éthérique ou physiologique le reliant ainsi au règne végétal
un corps astral ou émotionnel le reliant ainsi au règne animal
un corps mental qui le différentie spécifiquement des autres êtres
Autrement dit, l’examen de l’homme peut se faire sur quatre plans :
1. anatomique
2. physiologique
3. psychologique
4. philosophique
Ceci implique que chaque organe dans l’homme peut être aussi observé de ces quatre points
de vues. Le diaphragme ne fait pas exception à cette analyse et il lui sera reconnu dans l’étude
qui va lui être faite, une anatomie, une physiologie, une psychologie, et une philosophie
particulière.
ANATOMIE :
Le diaphragme est un muscle qui sépare le tronc en deux parties : le thorax au-dessus,
le ventre au-dessous. Déjà dans la simple anatomie est inscrite l’idée d’un passage d’un mode
de conscience à un autre. Il est donc une barrière entre la conscience du ventre et la conscience
du coeur. Il va falloir traverser cette barrière.
Le diaphragme s’insère d’une part sur le pourtour d’une grille costale, d’autre part sur
la partie antérieure de la colonne vertébrale, approximativement au niveau de la partie
supérieure de la cambrure lombaire.
Si on regarde quelqu’un de profil, il a une direction générale oblique d’avant en arrière
et légèrement de haut en bas. Il ressemble un peu à un parapluie dont le manche est dirigé en
avant et en bas. Si on le regarde de face, il est formé de deux hémi-coupoles concaves vers le
bas. L’hémi-coupole droite est plus haute que la gauche eut égard au fait que le foie est un
organe plus volumineux que la rate.
Le diaphragme n’est pas une cloison fermée. En son centre, il existe plusieurs orifices
qui permettent le passage d’éléments anatomiques d’importance vitale.
Il est traversé :
• de haut en bas par l’aorte qui conduit le sang rouge jusqu’aux confins du corps
• de bas en haut par la veine cave inférieure qui ramène au coeur et aux poumons tout
le sang noir du bas du corps
• de haut en bas par l’oesophage qui conduit la nourriture jusque dans l’estomac situé
légèrement au-dessous du diaphragme
• de bas en haut par le canal thoracique qui transporte la lymphe usée, il prend son
départ devant la deuxième vertèbre lombaire, remonte devant la colonne vertébrale
et va se jeter derrière les clavicules dans les veines sous-clavières rejoignant ainsi le
sang chargé des résidus de la vie cellulaire
• Il est traversé enfin par des nerfs qui vont partie du système neurovégétatif. Celui-ci
se présente sous les aspects opposés du système orthosympathique et du système
parasymphatique dont l’influence relative maintient l’équilibre de la vie nerveuse
des organes.
Le diaphragme a également des nerfs qui lui sont propres et dont le point de départ se
situe au niveau de la troisième vertèbre cervicale. A ce même étage vertébral partent des nerfs
qui vont d’une part dans la tête et d’autre part dans les muscles des épaules, trapèzes en
particulier.
PHYSIOLOGIE :
La fonction physiologique unique du diaphragme, c’est la mise en mouvement, cette
mise en mouvement qui est l’une des caractéristiques de la vie même. De quoi s’agit il ?
1. Aspect respiratoire
Le diaphragme étant un muscle il va être observé dans son activité une phase de
contraction et une phase de relâchement. Etant donnée l’orientation d’une part des côtes et
d’autres part des fibres d’insertion du diaphragme sur elles, la contraction du muscle provoque
un mouvement de descente et un agrandissement du volume de la cage thoracique aussi bien
latéralement que d’avant en arrière. La phase de contraction s’appelle l’inspiration car l’air
extérieur entre dans le corps, la phase de relâchement s’appelle l’expiration car l’air est chassé
du corps.
A l’inspiration le parapluie s’ouvre et descend, à l’expiration le parapluie se ferme et remonte.
Sur le plan physiologique l’expiration doit être un petit peu plus longue que l’inspiration ce
qui est rarement la cas. Au repos le rythme respiratoire est de l’ordre de 16 à 18 cycles par
minute.
2. Aspect circulatoire
Montant et descendant rythmiquement à chaque phase de la respiration, le diaphragme
peut être considéré comme un piston. Il exerce sur la masse des viscères abdominaux un
massage permanent, ce dernier de nature décongestionnante. Il facilite en effet le retour du
sang veineux vers le coeur. C’est la raison pour laquelle le diaphragme est aussi appelé le
coeur veineux du corps.
PSYCHOLOGIE :
Lorsque j’inspire, je prends, lorsque j’expire, je rends. Lorsque j’inspire, je prends le
monde extérieur et je le fais entrer en moi, je le fais mien, je le garde. Lorsque j’expire, je
redonne au Cosmos un air qui m’a traversé et que j’ai modifié en l’imprégnant de ce que je
suis. Dans cette dualité du prendre et du donner, l’être humain quand il respire se situe dans la
pluralité égoïste, altruisme. Cette dernière se vit au niveau du psychisme dans lequel ne sont à
l’oeuvre que des rapports de force. L’enjeu en est la constitution de l’EGO, la prise de
conscience de la dimension individuelle de la nature humaine.
Lorsque j’inspire, mon diaphragme se contracte, le volume de la cage thoracique
s’agrandit dans les trois dimensions de l’espace. Je suis alors dans le moment du prendre et
dans ma phase d’égoïsme. Si cette dernière est en excès, une contraction permanente ou
contracture s’installe dans le muscle, me resserre en mon centre, comprime certains organes et
me fige. A ce moment là, des contraintes mécaniques sont possibles vis à vis des éléments
anatomiques qui traversent le diaphragme et des conséquences pathologiques à court et à long
terme peuvent être observées, donc il peut s’en suivre :
- des troubles circulatoires de type artériel, pieds et mains froides par exemple, soit de
type veineux, varices et troubles gynécologiques entre autres
- des troubles digestifs à cause de la constriction exercée sur l’oesophage et qui
perturbe la fonction stomacale
- des troubles lymphatiques entraînant une mauvaise élimination des déchets de la vie
cellulaire pouvant ainsi encrasser l’organisme
- des troubles nerveux de deux ordres :
* au niveau du système neurovégétatif provoquant une hypersensibilité à fleur
de peau et une difficulté plus grande à maîtriser les émotions
* au niveau des nerfs phréniques entraînant ainsi des contractures des muscles
des épaules
- des troubles mécaniques car le raccourcissement permanent du diaphragme
accentuant la cambrure lombaire expose les racines rachidiennes qui émergent à ce
niveau à une compression pouvant donner soit des douleurs lombaires, soit des
sciatiques plus ou moins graves.
Il faut savoir que le diaphragme est relié aux organes sus et sous-jacents par des ligaments qui
font partie du tissu conjonctif. Les organes concernés vont être les poumons, le coeur, le foie,
l’estomac, la rate, le colon transverse partie médiane du gros intestin, ainsi que les reins.
Il y a donc possibilité pour le diaphragme de décharger une surtension d’origine
psychologique sur un organe précité, provoquant ainsi une symptomatologie plus précise et
mieux analysable d’un point de vue comportemental.
la langue symbolique qu’utilise la sagesse du corps, peut permettre de qualifier certains
troubles fonctionnels organiques de la façon suivante :
• on parlera d’abandon et de sensation de solitude quand il sera constaté une
perturbation de la sphère pulmonaire
• il s’agira de problèmes sentimentaux si le coeur est concerné, un manque de
confiance et un attachement exagéré aux choses du passé pourront être reliés à un
dysfonctionnement du foie
• des troubles stomacaux seront toujours présents avec une difficulté plus ou moins
grande à accepter l’inacceptable. « Ca, je ne l’ai jamais digéré. »
• quant à la rate, sa pathologie pourra être mise en relation avec une situation d’échec
: échouer = rater
• pour le colon transverse, la pathologie psychologique correspondante concernera
d’une façon générale la difficulté à séparer l’inutile de l’utile.
• en ce qui concerne le rein, c’est l’indécision plus ou moins permanente qui sera à la
base d’une physiologie perturbée.
En conclusion du chapitre psychologie, il est important de noter qu’il sera toujours
indispensable de travailler :
• à la fois sur la décontraction du diaphragme, qu’elle soit manuelle ou d’un autre
type
• et sur le comportement psychologique particulier qui a généré le trouble.
PHILOSOPHIE :
Les sciences de la matière, dans leur approche actuelle (car en fait, une théorie
scientifique n’est qu’une hypothèse et ainsi a la caractéristique psychologique d’un mythe)
montrent qu’au début il y avait l’indistinction et que tout le devenir universel était là comme
un germe dans lequel l’indifferenciation était seule.
L’univers se particularise dans chaque être humain et tente ainsi d’y expérimenter la
différenciation, la multiplicité et la diversité. La sagesse incréée de nature cosmique
s’individualise dans chaque homme et devient une sagesse créée. Dans un être vivant l’espace
intérieur est le prélude à la conscience intérieure. C’est pourquoi l’air respiré aura une qualité
similaire à la conscience de l’être qui respire.
a) Le poumon est l’organe dans l’homme qui lui permet :
- d’une part de s’ouvrir et de s’offrir à l’indifférenciation de l’univers
- et d’autre part de se fermer et de garder pour que l’individu apparaisse.
Le poumon est ainsi l’organe médiateur entre le cosmos et l’homme. C’est l’organe de
la relation. Autrement dit, il est le lieu du corps où se rencontre l’universel et
l’individuel.
b) C’est le coeur qui est l’organe qui permet d’intérioriser la vie cosmique dans le
corps de l’homme.
c) Le sang, véhicule de l’individualité humaine, est le liquide qui transporte ce que
l’homme doit transformer. Cette transformation s’appelle « métabolisme ». Le mot
métabolisme est constitué de 2 racines grecques : « méta » qui implique les notions de
changement, mutation et de multiplier, « bolaïme » qui veut dire lancer et mettre en
mouvement. Autrement dit, l’activité métabolique c’est celle du mouvement qui
change sans cesse. Au niveau de la conscience c’est être dans le neuf permanent, dans
l’étonnement en toute chose, dans l’émerveillement perpétuel, c’est l’amour.
d) La structure physiologique qui met en relation les poumons et le coeur est le
diaphragme. En grec le mot diaphragme veut dire penser à travers. Penser de travers et
avoir un diaphragme en contracture permanente, voilà la cause et les faits. Ce qui vient
d’être dit concerne les conséquences directes de la contracture du diaphragme. En
effet, ce dernier ne peut se contracturer au-delà d’une certaine limite protégeant ainsi la
vie minimale car la paralysie du diaphragme entraîne la mort.
THERAPIE MANUELLE :
D’après ce qui a été expliqué dans le paragraphe psychologie, la pathologie du diaphragme est
en rapport avec :
• un état contracture exagéré, niveau physique ou minéral
• une inspiration prédominante niveau physiologique ou végétal
• un prendre excessif niveau psychologique ou animal
La main qui touche juste va donc tenter de détendre par des manoeuvres vibrées, d’opérer
dans l’expiration et d’accompagner le lâcher-prise. Trois techniques manuelles peuvent être
proposées pour soigner le diaphragme : l’une concernant le contenant, grille costale, les deux
autres le contenu, diaphragme lui-même.
1. Le sujet est couché sur le dos, les bras le long du corps, les deux genoux pliés les
pieds posés à plat sur le sol et confortablement installé. Le thérapeute se place en
position assise à la tête du sujet et pose ses deux mains sur le thorax. Les talons de
la mains prennent position de chaque coté et légèrement au-dessus de l’appendice
xiphoïde, les eux pouces sont joints et dirigés vers l’ombilic. Les autres doigts sont
légèrement écartés et dirigés vers les flancs du sujet. A peine l’expiration
commencée, le thérapeute exerce avec les talons de la main une légère pression
oblique dirigée vers le sol et un peu vers les pieds du sujet. Dans la dernière partie
de l’expiration, il exerce une sorte d’ouverture de la grille costale dans le plan
horizontal sans pour autant que les points de contact avec le sujet changent. Cette
manoeuvre peut être effectuée entre 6 et 10 fois. Elle a pour but de redonner un peu
de souplesse à la cage thoracique et de libérer ainsi l’os rayonneur qu’est le
sternum.
2. Le sujet reste dans la même position et le praticien vient se placer à la hauteur de
ses genoux et face à lui. Il place ses pouces au dessous de l’appendice xiphoïde et
les autres doigts reposent sur la grille costale. A l’expiration, il va effectuer une
légère poussée rythmée et vibrée dans une direction oblique à 45° vers le sol et vers
la tête du sujet. On aide le parapluie à se fermer. Cette manoeuvre pourra se faire
plusieurs fois. Elle se continuera en pratiquant de la même façon et en déplaçant
successivement les pouces le long et sous la grille costale et ceci jusqu’à proximité
des flancs du sujet. Elle a pour but de redonner au diaphragme sa fonction piston.
3. Le sujet se place très confortablement en position couchée sur le côté et repose la
tête sur l’une des cuisses du praticien. Ce dernier place une main dont la paume est
centrée sur la partie supérieure du creux lombaire D12, L1, l’autre main place le
centre de la paume au niveau de l’appendice xiphoïde, les deux mains se regardent
et à l’expiration vont aller à la rencontre l’une de l’autre d’une façon vibrée douce
enveloppante et détendante. Cette manoeuvre soigne le diaphragme dans le sens
antéro-postérieur et elles permettent à des tensions internes de céder, l’axe antéropostérieur étant celui de la rencontre avec un autre. Cette manoeuvre peut être
effectuée le nombre de fois perçues nécessaires par le thérapeute.
CONCLUSION :
Le diaphragme relié sur le plan nerveux au plexus solaire peut être considéré comme un des
centres majeur de ma personne. Lié également à la nature de mon moi égoïste, il se trouve à
l’origine de ma souffrance. Libérer le diaphragme c’est me permettre d’accéder à ma
délivrance.
Le diaphragme est le muscle le plus important de notre corps quant à la surface, en même
temps, on l’appellerait volontiers « le grand oublié ».
Il devrait être notre essentiel outil respiratoire. Mais nous ne respirons pas plus que nous
vivons.
Nous survivons en laissant ce malingre arbrisseau nous donner une indispensable quantité
d’oxygène grâce aux muscles intercostaux, indépendants du diaphragme.
Dans une respiration consciente, le diaphragme massant les anses intestinales en vagues
douces et constantes permettrait au moins une activation des fonctions digestives et
évacuatrices ; il permettrait surtout une rééquilibration constante du système vagosymphatique dont la justesse est à la base de l’éveil de la conscience.
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