3.3 Sciences de la Vie Le maintien de l’intégrité de l’organisme LE PHENOTYPE IMMUNITAIRE AU COURS DE LA VIE A la naissance, un individu possède des LB et des LT qui lui sont propres, c’est son phénotype immunitaire. Celui-ci évolue au cours de sa vie au gré des expositions avec les antigènes. Problème Comment le phénotype immunitaire d’un individu évolue-t-il au cours de sa vie ? I. LA MEMOIRE IMMUNITAIRE I.1. Réponse primaire et secondaire Activité 1 La mémoire immunitaire Livre p > Une première exposition à un antigène entraine une faible réponse des LB et des LT. Elle se manifeste par une sécrétion peu abondante d’anticorps par les plasmocytes et par une prolifération réduite des LT. Cette réponse permet toutefois l’élimination de l’élément pathogène en quelques semaines. > Une deuxième exposition à un même antigène déclenche une réaction secondaire : Plus rapide : le délai de réaction et d’action est plus bref. o La différenciation des LB mémoires en plasmocytes et celle des LT CD8 mémoires en LTc est plus rapide ; o L’élimination de l’élément infectieux a lieu en quelques jours ; Plus intense : la production d’anticorps et la quantité de LT migrant sur le site de l’infection sont beaucoup plus important ; Plus durable : les effets diminuent plus lentement. Cette réponse repose sur la présence de cellules mémoires et contribue à une bonne protection de l’organisme. I.2. Les cellules mémoires Les cellules mémoires possèdent des caractéristiques communes : Un délai d’activation très réduit ; Une capacité de prolifération supérieure aux lymphocytes naïfs ; Une très longue durée de vie (plusieurs années à dizaines d’années). La production de cellules mémoires a lieu lors de la réaction primaire > voir dossier 3.1. DOSSIER 3.3 > LE PHENOTYPE IMMUNITAIRE AU COURS DE LA VIE 1 II. LA VACCINATION Point historique Jenner et la vaccination II.1. Le principe de la vaccination > La vaccination a pour but la mémorisation d’un antigène. Activité 2 La vaccination Livre p > Elle consiste à inoculer à un individu des antigènes infectieux sous une forme Immunogène : elle déclenche une réaction immunitaire innée puis adaptative ; Mais non pathogène : elle ne provoque pas la maladie. > La réaction immunitaire induite par la vaccination permet la production de lymphocytes et de plasmocytes mémoires spécifiques des antigènes de l’agent infectieux. Ainsi, lorsqu’un individu vacciné rencontre pour la première fois l’agent infectieux sous une forme virulente, c’est une réponse immunitaire secondaire, plus rapide, et plus intense qui se met en place. La vaccination assure une protection de l’organisme contre l’agent infectieux. > Fréquemment, le premier contact avec l’antigène présent dans le vaccin entraine une réponse quantitativement peu importante ; cette réponse doit être renforcée par un ou des rappel(s) qui assure(nt) une protection efficace et durable. > Il existe plusieurs types de vaccins : Vaccins vivants : ils contiennent l’agent infectieux vivant mais sous une forme atténuée, peu ou pas virulente ; Vaccins inertes : ils contiennent soit l’agent infectieux tué, soit des antigènes purifiés de l’agent infectieux. Ils comprennent souvent des adjuvants. > Les adjuvants sont des substances qui augmentent le pouvoir immunogène des antigènes contenus dans le vaccin, en favorisant le déclenchement de la réponse immunitaire innée (réaction inflammatoire). > Voir tableau de comparaison dans votre livre p313. > Objectif de la vaccination : Prévenir maladie individuelle Prévenir épidémie Finalement éradiquer agents pathogènes DOSSIER 3.3 > LE PHENOTYPE IMMUNITAIRE AU COURS DE LA VIE 2 III. L’EVOLUTION DU PHENOTYPE IMMUNITAIRE Activité 3 Evolution du phénotype immunitaire Livre p III.1. Rencontres successives avec des antigènes > A la naissance, un individu possède une grande diversité potentielle de récepteur membranaires des LB et LT. Ce répertoire est directement lié au génotype de chaque individu. > L’entrée d’antigènes chez un individu conduit à la sélection et à la prolifération de certains clones du répertoire à l’origine des effecteurs de la réponse immunitaire spécifique et des lymphocytes mémoires. Chaque rencontre naturelle ou artificielle (vaccination) avec un antigène modifie donc légèrement le phénotype immunitaire d’un individu. > Le phénotype immunitaire observé chez un individu évolue donc avec l’environnement antigénique. Il résulte ainsi d’une interaction complexe entre le génotype et l’environnement et conduit à une adaptation immunitaire de l’individu à l’environnement dans lequel il évolue. III.2. Lymphocytes naïfs et lymphocytes mémoires au cours de la vie > La production de lymphocytes naïfs est continue tout au long de la vie grâce à la présence de cellules souches dans la moelle osseuse. Toutefois cette production diminue avec l’âge. Conclusion Un individu est confronté tout au long de sa vie à de multiples pathogènes. Chaque rencontre déclenche une réponse immunitaire qui aboutit à l’élimination éventuelle du pathogène et à la formation de lymphocytes mémoires. Cette mémoire immunitaire permet une réponse plus rapide et plus efficace lors d’une rencontre ultérieure avec le même pathogène. La vaccination provoque une mémorisation équivalente et participe à la protection de l’individu mais aussi de la population à laquelle il appartient. Mots clefs : Mémoire immunitaire, vaccins Doc vaccination – Jenner DOSSIER 3.3 > LE PHENOTYPE IMMUNITAIRE AU COURS DE LA VIE 3 Mémoire immunitaire, vaccins. Il s'agit de faire comprendre la base biologique de la stratégie vaccinale qui permet la protection de l'individu vacciné et de la population. On indique que l'adjuvant du vaccin prépare l'organisme au déclenchement de la réaction adaptative liée au vaccin, un peu comme la réaction inflammatoire prépare la réaction adaptative naturelle. Ressources Vaccination : http://www.infovaccin.fr/legislation_vaccinale.html Disposition pénales pour refus de vaccination « Les dispositions pénales relatives aux obligations vaccinales sont régies par les article L3116-1 à L3116-6 du Code de la Santé publique. Article L3116-4 : « Le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l'autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination prévues aux articles L. 3111-2, L. 3111-3 et L. 3112-1 ou la volonté d'en entraver l'exécution sont punis de six mois d'emprisonnement et de 3 750 Euros d'amende. » http://www.canalacademie.com/ida9657-Jusqu-ou-peut-aller-le-refus-vaccinal-enFrance-L-avis-de-Pierre-Begue-de-l-Academie-de-medecine.html En France, les trois vaccinations obligatoires, pour l'ensemble de la population générale, sont : le vaccin anti-diphtérique, le vaccin anti-tétanique, le vaccin anti-poliomyélitique. DOSSIER 3.3 > LE PHENOTYPE IMMUNITAIRE AU COURS DE LA VIE 4