littérature internationale, menée auprès de 166 cas masculins de cancers naso-
recrutés dans 27 services hospitaliers répartis sur toute la France entre 1986 et 1988
montre que le sinus ethmoïdal était la localisation la plus fréquente (60 % des c
sinus maxillaire (22 %) et les fosses nasales (17 %). Cette même étude met par ailleurs en
évidence un lien fort entre la localisation et la forme histologique
sinus ethmoïdal sont des adénocarcinomes, 29 % des cancers de
s fosses nasales et 8 % des
cancers du sinus maxillaire. Ce lien est aussi mis en évidence à partir des données des
registres départementaux
: 67,4 % des cancers de l’ethmoïde sont des adénocarcinomes,
28,9 % des cancers des fosses nasales et 15,4 % des cancers des autres sinus.
•
La troisième source disponible est la base de données des causes médicales de décès gérée
par l’Inserm (CEpiDC, ex SC8). Sur la période 1979-
1999, les données des causes de
décès masculins montrent une répartition des localisations très différente
cancers du sinus maxillaire, 14,7 % des cancers des fosses nasales et seulement 4,6 % de
cancers du sinus ethmoïdal.
Tableau 1 : Répartition des cancers naso-sinusiens masculins par localisation selon les sources de données.
Source Fosses nasales Sinus ethmoïdal Autres sinus
___________________________________________________________________________
CEpiDC (Inserm) (
1)
14.7 % 4.6 % 80.7 %
D. Luce
(2)
16.9 % 60.2 % 22.9 %
FRANCIM
(3)
37.4 % 27.0 % 35.6 %
(1)
CEpiDC
: cause médicale des décès survenus chez les hommes entre 1979 et 1999, 2039 décès par
cancers naso-sinusiens.
(2)
D. Luce : enquête cas/témoins menée entre 1986 et 1988 dans 27
services hospitaliers français,
166 cancers naso-sinusiens masculins.
(3)
FRANCIM
: regroupement des données de 9 registres départementaux français sur la période
1978-1997, 692 cancers naso-sinusiens enregistrés chez des hommes.
La différence de la répartiti
on entre les données de morbidité (étude de D. Luce et données
FRANCIM) et les causes de décès ne peut pas s’expliquer par une différence de mortalité
selon la localisation
; il est en fait très vraisemblable que, alors que la localisation initiale de
ce t
ype de cancer est particulièrement difficile à établir, la localisation recueillie dans les
causes de décès soit peu fiable par rapport aux données vérifiées et validées cas par cas dans
les données de morbidité. Globalement, les résultats obtenus à partir
des données des registres
français constituent certainement les résultats les plus fiables quant à la répartition des
localisations et de l’histologie en France, dans la mesure où elles portent sur un plus grand
nombre de cas issus de la population généra
le et sur une période plus étendue. Les
discordances entre l’étude de D. Luce et celles de FRANCIM, qui incluent toutes deux
uniquement des cas avec anatomopathologie validés individuellement, illustrent l’extrême
difficulté d’établir une localisation anatomique préciser pour les cancers naso-
rendent l’exclusion des cavités nasales du tableau 47 dénuée de toute base raisonnable.
On peut donc retenir que les adénocarcinomes et les carcinomes épidermoïdes
représentent près de 40 % chacun et les autres formes représentent 20 % ; les fosses
nasales, l’ethmoïde et les autres sinus représentent respectivement 1/3 des cas.