La surpression pulmonaire
Table des matières
I Introduction
II Rappels
2.1) Les Barotraumatismes
2.2) Qu’est qu’un barotraumatisme pulmonaire ?
2.3) Les Lois
III Notions d’anatomie
3.1) Appareil respiratoire
3.2) Appareil circulatoire
IV La surpression pulmonaire
4.1) Circonstances
4.2) Causes
4.21) Le spasme de la glotte
4.22) Malformations au niveau des poumons :
4.23) Ecoulement laminaire et turbulent.
4.3) Symptômes
4.4) Traitement immédiat
4.5) Traitement ultérieur
4.6) La prévention
V Conclusion
La surpression pulmonaire
I Introduction
Certains accidents de plongée sont mortels, l’un d’eux, la surpression pulmonaire a le triste record d’être celui qui détient le plus
haut taux de mortalité. La surpression est le plus grave des barotraumatismes, elle n’est que très rarement légère et s’accompagne
presque toujours de complications respiratoires.
Nos poumons, quoique étant d’increvables organes, tolèrent très mal les différences de pressions. Cela veut dire qu’ayant quitté la
surface pour les profondeurs aquatiques, l’homme dois respirer un gaz qui lui est fourni à la pression ambiante. Ce sont les
variations de pression ambiante qui sont à l’origine de la majorité des accidents de plongée.
Tous les médecins s’accordent à dire qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Dans le cas de la surpression pulmonaire, il est très
aisé de l’éviter. Malheureusement, lorsqu’elle survient seul la proximité et la rapidité de soins intensifs permettent parfois d’éviter
le drame.
C’est pourquoi il est impératif de comprendre, de retenir et d’appliquer les quelques règles élémentaires qui permettent d’éviter
cet accident.
Il existe deux types de barotraumatismes pulmonaires propres à la variation de la profondeur en plongée : la surpression et la
" dépression " pulmonaire, cette dernière ne survient chez les apnéistes qui descendent très profond (70 m et plus), son
mécanisme s’apparente très fort au plaquage de masque. Nous n’en parlerons donc pas plus.
II Rappels
2.1) Les barotraumatismes
Barotraumatisme de
" baro " qui signifie
pression, (exemple :
Baromètre,
l’appareil qui
permet de mesurer
la pression
atmosphérique),
" trauma " qui
signifie un
dommage à
l’organisme
(traumatisme :
ensemble des
lésions de tissus,
organes ou
membres provoqués
accidentellement
par un agent
extérieur).
Ainsi le
barotraumatisme est
une lésion due à la
compression ou la
décompression
d’une partie du
corps. Dans le cas
de la plongée sous-
marine, ce sont les
inégalités de
pression entre les
cavités du corps, du
masque ou du
costume de plongée
et la pression
ambiante qui sont à
l’origine des
barotraumatismes.
2.2) Qu’est qu’un barotraumatisme pulmonaire ?
C’est tout dommage qui trouve sa cause dans un déséquilibre entre la pression ambiante et celle de la pression de l’air dans les
poumons. Le plus grand danger qui guette le plongeur à la remontée est la surpression pulmonaire, surtout lorsque celui-ci retient
sa respiration.
2.3) Les lois physiques
Parmi les lois
physiques que nous
avons déjà
rencontrées, il en
existe une qui
explique le
phénomène à la base
du barotraumatisme
pulmonaire : La loi
de Boyle et Mariotte.
Celle-ci stipule qu’à
température et à
quantité de gaz
donnés, le volume de
ce gaz est
inversement
proportionnel à sa
pression.
Ou encore, dans les
conditions énumérées
ci-dessus, le produit
de son volume par sa
pression est une
constante.
Un volume de 1 litre
d’air à la pression
atmosphérique de 1
atm en surface,
amené à 40 m de
profondeur ne mesure
plus qu’un cinquième
de son volume de
départ à savoir 0.2
litre. Inversement, un
volume de 1 litre à 40
m remonté à la
surface mesure 5
litres.
III Notions d’anatomie
3.1) Le système respiratoire
3.11) Les voies respiratoires supérieures
Fosses nasales : (narines, cornets, orifices des
sinus)
Pharynx : (bouche, épiglotte, amygdales)
Larynx : (Glotte ou aiguillage de la trachée et de
l’œsophage, cordes vocales)
3.12) Les voies respiratoires inférieures
Trachée : tuyau cartilagineux long de 15cm
Bronches : deux bronches souche, se subdivisant
en bronches, puis bronchioles ramifiées.
Vésicules pulmonaires : sorte de sac, ressemblant
à une grappe de raisin, formé de multiples alvéoles
pulmonaires (Æ = 0,2 mm). C’est dans les
alvéoles, au nombre d’environ 500 millions, que se
produisent les échanges gazeux.
L’alvéole garde une forme arrondie grâce au
phénomène de tension superficielle (ex : bulle de
savon). Elle est élastique et peut subir une différence
de pression d’environ 200 millibars.
L’échange gazeux se fait au niveau des parois, (ou
membranes alvéo-capillaires d’épaisseur 0,001 mm),
entre l’air à l’intérieur de l’alvéole et les capillaires qui
l’entourent.
Le sang, par simple phénomène de diffusion, va céder
une partie de son gaz carbonique, et s’enrichir
d’oxygène.
3.13) Les plèvres
Ce sont des membranes (feuillets pleuraux) doubles qui enveloppent complètement chaque poumon. La partie externe adhère à la
paroi thoracique, la partie interne adhère au poumon lui-même. Entre les deux feuillets pleuraux existe une dépression d’environ
15 millibars (vide pleural) qui les maintient en contact étroit tout en pouvant glisser l’une sur l’autre. Ainsi les poumons sont
" collés " à la cage thoracique de la même manière qu’une ventouse adhère à une surface.
3.14) Mécanique respiratoire
La respiration est mue de deux façons, par le mouvement du diaphragme et des abdominaux et celui de la cage thoracique. Les
muscles qui produisent les mouvements du diaphragme et des côtes ne sont pas très forts, ils ne permettent qu’un effort d’environ
40 mb (40 cm d’eau). La capacité volumique des poumons dépasse que très rarement 7 litres, et ce chez des grands sportifs. En
moyenne, ce volume tourne aux environs de 5 litres.
3.2) Le système circulatoire
Le système
circulatoire se
divise en deux
circuits
distincts :
La grande
circulation
ou circulation
systémique, qui
part du
ventricule
gauche et
revient dans
l’oreillette
droite. Elle
achemine
combustibles,
comburant
(oxygène) et
déchets vers
tous les organes
et tissus du
corps.
La petite
circulation
ou circulation
pulmonaire
passe par les
poumons, s’y
charge
d’oxygène et
s’y décharge de
gaz carbonique.
IV La surpression pulmonaire
4.1) Circonstances
En plongée, nous respirons un air en équipression avec le milieu ambiant, nous parlerons donc d’air à pression ambiante. A la
remontée, la pression relative de l’eau diminue et l’air contenu dans les poumons se dilate : cf. Boyle et Mariotte. Pour rétablir
l’équilibre de pression, l’air qui se trouve dans les poumons doit pouvoir s’échapper. Si ce n’est pas le cas, l’air se dilatera dans
les poumons jusqu’à ce que les alvéoles atteignent leur limite d’élasticité. Au-delà de cette limite, elles se déchireront.
L’air fusera par la blessure vers l’extérieur :
- soit dans les
plèvres ; Provoquant
un pneumothorax,
c’est à dire un
affaissement du
poumon. En effet, la
dépression qui
maintenait le poumon
contre la cage
thoracique est
anéantie.
- soit dans les
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