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Avant toute chose…
Dans leur réponse à l’enquête de la Fesec, les professeurs du secondaire ont dénoncé la lourdeur du
programme. Ils ont aussi dit leur désarroi face au discours sur les compétences et leur évaluation qu’ils
trouvent trop lourd, trop flou et dont ils comprennent mal ce qu’il implique en pratique.
Les deux questions ne sont pas sans rapport mais elles sont suffisamment différentes pour être examinées
séparément. On n’envisage ici que la première : celle relative au programme et plus spécifiquement au
programme de physique.
Question primordiale : qu’attend-t-on d’un cours de physique au secondaire ?
Essai de réponse : L’enseignement de la physique dans le secondaire n’a évidemment pas pour but de
former des physiciens.
Il s’adresse à l’élève-citoyen auquel il devrait apporter
- une connaissance simple mais juste et claire des lois fondamentales de la physique qui sont aussi
les lois qui gouvernent l’ensemble des sciences,
- une familiarisation avec les phénomènes naturels et les applications techniques rencontrées dans la
vie courante et que la physique peut faire comprendre,
- une formation à l’observation bien faite et à sa juste interprétation, au raisonnement rigoureux et à
la modélisation mathématique de situations simples.
Ce dernier objectif, plus formatif, implique un développement plus considérable des sujets abordés.
Mais il ne requiert pas d’être étendu à tous les sujets de physique, quelques-uns doivent suffire.
Dans un cadre où le temps disponible est assez limité, il semble dès lors nécessaire de dégager un nombre
d’heures suffisant pour ces développements plus formatifs.
Et, en conséquence, de limiter la part dévolue au reste (notions fondamentales, phénomènes et
applications)
On s’efforce ici de définir cette dernière part, c’est-à-dire un programme minimum.
L’autre part (les développements), ce sera au maître de la préciser, en fonction de sa sensibilité et de ses
affinités personnelles.
Lignes directrices
- définir pour chaque année un programme minimum réalisable sur environ les deux tiers du temps
disponible dans l’année de sorte qu’un tiers du temps soit laissé à l’enseignant pour développer
l’une au l’autre rubrique de son choix (rubriques pour lesquelles il se sent plus d’affinité)
- étaler l’enseignement des différents domaines (mécanique, électricité, optique) sur plusieurs
années (de la troisième à la sixième année) pour mettre de la variété dans l’année et tenir compte
aussi de la disponibilité progressive des outils mathématiques. .